mercredi 7 septembre 2011

Charon suspendu pour sa liste contre Jouanno... et ses propos "déplacés"

La campagne des sénatoriales à Paris s'ouvre par un psychodrame pour l'UMP, qui vient de décider de suspendre Pierre Charon. Cet ex-conseiller de Nicolas Sarkozy a déposé mardi sa liste aux sénatoriales à Paris, concurrençant celle investie par l'UMP, conduite par Chantal Jouanno. Longtemps ami très proche de chef de l'Etat, ce conseiller UMP de Paris a décrit dans un communiqué sa liste comme "complémentaire" de celle de Chantal Jouanno. Il a annoncé dans le même temps qu'il "démissionnait de (ses) fonctions auprès du ministre de la Ville, en charge du Grand Paris, ainsi que de la présidence de l'établissement public industriel et commercial du Domaine national de Chambord", afin de se "consacrer exclusivement à la campagne".
Pierre Charon a rappelé que sa liste avait obtenu, en juin, lors du vote des grands électeurs UMP de la capitale, "le vote de 13 conseillers de Paris, soit 174 grands électeurs, ce qui équivaut déjà à un siège de sénateur". En fin de journée sur i-Télé, il a minimisé l'impact de sa dissidence sur le résultat de la liste officielle, en affirmant que Chantal Jouanno serait élue dans tous les cas de figure. "Qu'elle soit sur les tatamis ou au lit, elle est tête de liste. Elle sera donc élue ! Moi, c'est un peu différent (...) Il y a des élus et des nommés", a-t-il lancé à l'adresse de l'ancienne championne de karaté. Jean-François Copé a dénoncé mercredi matin des propos "déplacés".

"Une remarque graveleuse et misogyne"

Des propos qualifiés de "particulièrement choquants" par le député PS de Paris, Jean-Marie Le Guen. "Cette remarque graveleuse et misogyne rappelle les rumeurs dont Mme Jouanno avait déjà été victime", a-t-il dit, faisant allusion à une rumeur sur sa vie privée qui l'avait visée en mars 2010 et qu'elle avait jugée "ignoble". "On voit bien dans quel état d'esprit travaillent des personnes comme Pierre Charon, encore très récemment un des bras droits du président de la République. Décidément, la politique de la rumeur est une arme volontiers employée par les proches du président de la République", a-t-il dit dans un communiqué. "Je ne suis pas sûre que ce soit extrêmement digne ou respectueux (...) Moi je ne l'attaque pas sur sa personne", a déploré pour sa part Chantal Jouanno sur RFI alors qu'on lui lisait la dépêche reprenant les propos de son rival.

Mais il y a plus grave, pour l'UMP, que ces querelles de personnes étalées sur la place publique. Mardi, lors du petit-déjeuner de la majorité à l'Elysée, le chef de l'Etat a appelé à "l'unité" pour les sénatoriales, dont le résultat pourrait se jouer à quelques voix près entre la gauche et la droite, en ajoutant, selon des participants : "On ne peut pas tolérer de listes dissidentes, y compris de gens qui osent se réclamer de moi. On ne peut pas tirer contre son camp". Certains convives y ont vu une pique contre Pierre Charon. Des participants assurent même que Nicolas Sarkozy a cité nommément son ancien grand ami.

Mais quelles que soient les tensions entre les deux hommes, Pierre Charon a affirmé qu'il demeurait sarkozyste "à mort". En revanche, il est beaucoup moins amène avec François Fillon. "Visiblement, il a été demandé récemment à ce qu'on me tranche la tête (...) Ça a été demandé par ceux qui ont des amis à soutenir sur cette liste", a-t-il ajouté. Vise-t-il le Premier ministre ? "Je le connaissais comme ami et complice donc je ne peux pas l'envisager", a ironisé Pierre Charon.
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Royal, poil à gratter de la primaire

Elle le martèle sur tous les tons, à toutes les sauces, tous les jours, et un peu partout. La future gagnante de la primaire socialiste, ce sera elle et pas une autre. "Je vais gagner", répète Ségolène Royal à l'envi. Méthode Coué? "Non, elle ne feint pas l'optimiste. On sent qu'il y a un intérêt de plus en plus fort pour ses solutions. Cet engouement se mesure sur le terrain", explique son porte-parole, Guillaume Garot, contacté par leJDD.fr. Et pour matérialiser dans les urnes cette impression de terrain, il faudra passer devant François Hollande et Martine Aubry. Pour ça, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle cherche à cliver. Et brouiller les cartes.
Dimanche soir, lors de l'émission BFMTV2012/Le Point/RMC, Ségolène Royal a ainsi rompu la concorde socialiste sur la règle d'or, que tous assimilent à une manœuvre politicienne de Nicolas Sarkozy. "La règle d'or, c'est une très bonne règle, je l'inscrirai dans la Constitution mais en début de mandat, en 2012", a-t-elle tranché. "Ségolène trace son chemin, propose ses solutions et c'est ce que les Français attendent", décrypte Guillaume Garot. Soit.

"En coulisses, Ségolène tape au moins aussi fort sur Hollande…"

Dans l'entourage de Martine Aubry, on n'est pas dupe. "Sur la règle d'or, la position de Martine Aubry est la constance. Depuis le départ, elle explique que cette mesure est une diversion de Nicolas Sarkozy pour faire oublier que c'est lui qui a creusé les déficits", déroule Olivier Dussopt, son porte-parole, joint lundi matin par leJDD.fr. "Cette règle, c'est du vent, une tactique de Sarkozy. Et, entre parenthèses, je constate avec un grand sourire que ce gouvernement qui nous taxe d'irresponsabilité a vu une de ses grandes mesures d'urgence détricotée en moins d'une semaine par un ancien Premier ministre!", lui répond le bras droit de Hollande, Stéphane Le Foll, goguenard au téléphone.
Voilà pour la position officielle des socialistes. C'est d'ailleurs ce que rappelle Olivier Dussopt, avant de reprendre de volée l'insaisissable Ségolène Royal: "Cette position avait été adoptée à l'unanimité par le bureau national du PS. Après, si des candidats veulent s'en éloigner, c'est leur choix, mais pas celui de Martine…", glisse-t-il. Manuel Valls doit se sentir moins seul. La Dame du Poitou, elle, se moque bien d'être isolée. Au contraire, elle cultive sa différence. Et n'hésite pas, pour ce faire, à dire blanc le lundi, et noir le mardi. Le mercredi, c'est gris, vous l'aurez compris.
Quand un téléspectateur lui demande si elle pourrait confier le poste de Premier ministre à François Hollande, elle lâche un "pourquoi pas?" qui donne davantage de poids à la rumeur d'une alliance entre les deux anciens conjoints. Elle le sait, forcément. "Elle a simplement répondu avec franchise à une question d'un téléspectateur, il ne faut y voir aucun signe particulier", démine Guillaume Garot. "Je me souviens que Ségolène Royal avait aussi émis l'idée de prendre DSK comme Premier ministre. donc ses déclarations…", se marre un proche de François Hollande. "En coulisses, Ségolène tape au moins aussi fort sur Hollande. Alors parler d'une alliance… Elle joue à plein son rôle de troisième 'homme'", lui répond un proche de Martine Aubry. "Elle essaye de faire sa place, c'est compréhensible", analyse le Foll. Le mot de la fin pour un ségolèniste de la première heure : "Les autres candidats s'inquiètent et ils ont raison. Mais jamais ils ne le diront…"
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mardi 6 septembre 2011

les petites phrases du 06/09/2011

FISCALITE – Valérie Pécresse, sur Canal +.L'Assemblée nationale entame ce mardi les discussions de certaines des mesures du plan Fillon, notamment la modification de l'imposition des plus-values immobilières et le relèvement de la TVA des parcs à thème, deux dispositions que les députés souhaitent modifier ou supprimer. "L'équilibre du plan de réduction des déficits doit être intégralement respecté", a prévenu Valérie Pécresse. "C'est pour ça que le gouvernement propose de supprimer par exemple le régime du bénéfice mondial consolidé." Ce régime permet à certains grands groupes de réduire l'impôt sur les sociétés payé en France en déduisant de leurs profits les pertes subies par des filiales à l'étranger. "Nous proposons de supprimer ce régime en compensation d'un certain nombre d'assouplissements, effectivement, sur la taxation des plus-values sur la vente de la résidence secondaire", a précisé Valérie Pécresse.
REGLE D'OR - Manuel Valls, sur Europe 1. Le candidat à la primaire socialiste a estimé que la règle d'or sur l'équilibre budgétaire prônée par le gouvernement est "une opération de blanchiment des déficits qu'il a lui-même créés depuis plusieurs années". "En 2002, la dette représentait 900 milliards. Aujourd'hui, elle représente 1.800 milliards" a-t-il ajouté. "On ne sait pas où on va". Le député-maire d'Evry s'est cependant dit "favorable à l'inscription de la règle d'or dans la Constitution". "On ne peut pas vivre avec le poids de la dette. C'est criminel pour l'avenir et pour les futures générations", a-t-il expliqué. "Mais si Nicolas Sarkozy veut véritablement l'adoption de cette règle d'or et son inscription dans la Constitution, il doit aboutir à un compromis", a poursuivi Manuel Valls. "Pour cela, il faut qu'il écoute l'opposition et qu'il fasse un collectif budgétaire qui rétablisse l'équité fiscale".
DSK DE RETOUR – Cécile Duflot, sur RTL. A la question de Jean-Michel Apathie, "accepteriez-vous d'être nommée au sein d'un même gouvernement que DSK ?", la secrétaire nationale d'EELV, gênée, a reconnu qu'elle n'avait pas de réponse à fournir. "Je trouve cette situation assez insensé. Son retour en France, comme ça, à l'aéroport, sous les applaudissements.... Il y a un malaise collectif assez notable, même si la justice américaine a fait son travail", a-t-elle estimé.
RECESSION – François Baroin, sur Europe 1. La France "ne l'est pas (menacée de récession, ndlr) parce que nous avons un plan qui s'appuie sur deux piliers, un pilier de mesures d'économies qui porte sur douze milliards, et un pilier croissance. Le moteur de l'économie française, c'est la consommation (...), nous protégeons (...) ce pilier", a déclaré le ministre de l'Economie. Les efforts souhaités par le gouvernement sont "adaptés à la situation française", a-t-il assuré, ajoutant qu'un plan d'austérité similaire à ceux de l'Espagne ou de l'Italie auraient un effet "récessif" en France, compte tenu de l'importance de la consommation. "Il ne faut pas toucher au pouvoir d'achat", a conclu le ministre.
PRIMAIRE SOCIALISTE – François Hollande, dans 20 minutes. Favori des sondages, l'ancien patron du PS rejette tout excès d'optimisme. "Un sondage n’a jamais élu personne. Il vaut mieux en avoir de bons que de mauvais. Tout dépend en fait du nombre d’électeurs qui vont venir voter et de trois questions. Qui est le plus crédible? Qui a le plus de chance de gagner face à Sarkozy? Et qui a le plus de chance d’être un bon président ? C’est sur ces critères-là que je mène campagne, pour convaincre les Français, pas les instituts de sondage", a-t-il déclaré. Quant aux critiques de la majorité, il les balaie d'un revers de la main. "Je connais le jeu. Quand j’étais challenger de DSK et que la droite le craignait, elle me tressait des lauriers?; maintenant, ce sont des couronnes d’épines car je suis considéré comme le plus dangereux."
FISCALITE - Jean-Louis Borloo, sur France Info. Le président du Parti radical, a estimé mardi que le plan de rigueur du gouvernement présenté le même jour à l'Assemblée n'était pas "à la hauteur de la question". L'ancien ministre a fait valoir que "la réponse - démailloter au fur et à mesure - n'est pas à la hauteur". "J'ai présenté des amendements, d'ailleurs cosignés par des tas de députés de sensibilités assez différentes", a-t-il ajouté, précisant qu'il s'agissait d'amendements visant à ce qu'on "taxe les transactions financières, qu'il y ait un impôt sur le revenu pour les revenus les plus élevés[...] et un impôt complémentaire sur les grandes compagnies boursières".
PRESIDENTIELLE - Ségolène Royal, sur France Inter. Ségolène Royal a assuré qu'"il n'y a qu'une façon pour Nicolas Sarkozy d'être élu, une seule : que le candidat socialiste soit derrière le Front national". "C'est la seule situation qui lui permettra d'être élu, tellement son bilan est catastrophique et tellement les Français veulent s'en débarrasser". "Ce risque existe toujours", a estimé la présidente de Poitou-Charentes. L'ex candidate de 2007 en a profité pour qualifier les sondages de "poisons" et s'est demandé si ils n'étaient pas faits pour "écarter la candidate la plus dangereuse", elle-même.
FAMILLE - Christine Boutin, sur France 2. La présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD) a critiqué le plan de rigueur discuté mardi au Parlement y voyant un "replâtrage" alors qu'il "faut tout remettre à plat". A propos de plusieurs idées lancées au sein du gouvernement, la candidate à l'élection présidentielle y voit une "attaque vis-à-vis de la famille". "On parle de taxer le projet parental, de fiscaliser les allocations familiales? J'espère que ça va sortir de la tête de nos gouvernants", a-t-elle déclaré avant de déplorer : "Quand on dit qu'il y a trop d'enfants et que c'est ça qui pose des problèmes dans notre pays, je me demande où nous sommes".
AFFAIRE PLACE - Alain Marleix, à l'AFP. Suite à la vive polémique liée à ses propos samedi sur l'écologiste Jean- Vincent Placé, l'ex-secrétaire d'Etat Alain Marleix (UMP) a déploré une "interprétation exagérée" de ses dires, assurant être totalement "allergique à toute forme de racisme". "La vie entière et mon combat de toujours lié au gaullisme montrent que je suis allergique à toute forme de racisme", a-t-il affirmé. "Si cette interprétation erronée (de mes propos) a pu blesser, je le regrette", a enfin déclaré le député du Cantal.
DSK – Jean-Marc Ayrault, sur i-Télé. Le patron des députés socialistes et soutien de François Hollande a affirmé "en avoir un peu assez du feuilleton de l'affaire Strauss-Kahn", comme "80% de Français", estimant qu'"un peu de calme fera du bien". Interrogé sur le silence de DSK, Jean-Marc Ayrault insiste : "80% des Français disent qu'ils en ont un peu assez du feuilleton de l'affaire Strauss-Kahn, j'en fais partie".

"C'est plus facile de pacifier la Libye que l'UMP"

François Fillon et Jean-François Copé se sont retrouvés samedi en début de soirée dans leur hôtel marseillais. Un rendez-vous au Sofitel afin de préparer une arrivée coordonnée, dans la même voiture, sur le campus de l’UMP. Histoire d’offrir enfin aux caméras l’image d’unité promise ce week-end et sérieusement écornée par le coup de sang de Jean-Pierre Raffarin. François Fillon, habituel juge de paix des joutes internes de la majorité, aura fort à faire pour clore définitivement une polémique née un étage au-dessus de lui, à l’Élysée. Le Premier ministre insistera dimanche sur l’importance de maintenir le niveau et les équilibres du plan de rigueur annoncé la semaine dernière. "Il faudra trouver de l’argent ailleurs. Et ce sera aux parlementaires de trouver la compensation", prévient Matignon. Déjà, le député Gilles Carrez, grand partisan de l’orthodoxie budgétaire, a passé un coup de fil affolé à un ancien ministre hier : "Et les 90 millions, d’où va-t-on les sortir?"

"C’est l’université de l’UMP ou la caserne?"

Jean-François Copé, en charge de cette famille décidément compliquée, devait ce dimanche matin rassembler François Fillon ainsi que tous les membres du gouvernement présents à Marseille pour un petit déjeuner unitaire, avant d’aligner tout le monde au final sur une estrade pour une photo de famille devant une vue panoramique de Marseille, côté Notre-Dame-de-la-Garde, frappée de ce slogan : "Avec Nicolas Sarkozy, la République agit, la République protège".
Une grande image qui peinera sans doute à cicatriser toutes les blessures du week-end. Celle de Raffarin, ancien premier ministre tout de même traité de "has been" par Lionnel Lucas, turbulent chef de file de la Droite populaire. Cet élu des Alpes-Maritimes a fait une arrivée très remarquée au campus de l’UMP en jean, baskets blanches et chemisette grande ouverte sur une croix catholique. Devedjian, conspué après son interview très critique dans Le Monde, est arrivé très remonté hier après-midi : "C’est l’université de l’UMP ou la caserne?", a-t-il lancé à la cantonade, raillant cette "soupe à l’union dont on nous rebat les oreilles" et citant Maurice Barrès : "Souvent pour faire l’unité, il vaut mieux être le chien qui mordille le troupeau plutôt que le mouton qui suit." Ceux qu’il a appelés "les adjudants" apprécieront.

"Il y a un réel désir de gauche et c’est tout notre défi"

Blessée aussi Nadine Morano, qui a vu la table ronde qu’elle animait sur les révolutions arabes vendredi après-midi totalement éclipsée par l’affaire Raffarin. Ce qu’elle ne s’est d’ailleurs pas privée de faire savoir au sénateur de la Vienne quand ils se sont croisés hier à la tribune : "Si vous avez un problème à régler, vous vous téléphonez et vous ne plantez pas une table ronde internationale!" Touché aussi Bruno Le Maire, contraint au rétropédalage sur les deux propositions de son avant-projet dévoilées cette semaine dans L’Express et rejetées par de nombreux membres de la majorité. "Ce projet ? Il était certainement survendu", grince un membre du gouvernement.
Xavier Bertrand temporise : "Les campagnes électorales ne seront plus des machines à promesses. Si on n’a pas compris que pour des opérations nouvelles, il faudra des dépenses en moins… " Tandis que Franck Louvrier, le conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, philosophe : "Il vaut mieux une bataille à découvert qu’une bataille rentrée. Quand la préparation de la guerre est difficile, la bataille est facile." Thierry Mariani positive à sa manière : "C’est plus facile de pacifier la Libye que l’UMP." La veille au soir, Copé, visiblement fatigué, lâchait cette confession : "Toutes les enquêtes d’opinion le montrent, il y a un réel désir de gauche et c’est d’ailleurs tout notre défi."
Ce campus a tout de même révélé quelques moments de communion : Valérie Rosso-Debord, proche de Copé qui loue… le travail de Xavier Bertrand, l’ennemi juré de son mentor, "qui a été top lors de la commission des affaires sociales" du parlement du parti! Puis aussi cet éternel sketch que livre Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, à l’approche des municipales, alors que Renaud Muselier n’en peut plus d’attendre la place : "Briguerai-je un nouveau mandat?", s’est-il interrogé samedi en petit comité.
Que restera-t-il de cette bouillabaisse marseillaise? L’image d’un campus présenté comme un anti-La Rochelle mais gangrené malgré les efforts du secrétaire général de l’UMP, par les luttes d’influence au sein d’une majorité disparate, et – que Nicolas Sarkozy gagne ou perde la présidentielle –, déjà largement préoccupée par l’après 2012. "C’est un rodage pour la semaine prochaine", assure, un brin bravache, Alain Joyandet, en référence au meeting niçois organisé au départ par les anti-Copé, dimanche prochain, et auquel le secrétaire général de l’UMP a promis de se rendre. Rien n’est décidément gagné.

lundi 5 septembre 2011

les petites phrases du 05/09/2011

PRIMAIRE SOCIALISTE - Pierre Moscovici sur RMC et BFM-TV. Pour le député du Doubs, Dominique Strauss-Kahn s'engagera dans la campagne présidentielle du PS pour 2012. Si DSK est désormais hors-jeu pour briguer l'Elysée, Pierre Moscovici ne doute pas de son implication dans la campagne présidentielle qui s'annonce. "Oui, je pense que Dominique Strauss-Kahn s'exprimera pendant cette période, et je le souhaite", a-t-il déclaré. "Je souhaite qu'avant mai 2012 on entende la voix de Dominique Strauss-Kahn sur les problèmes qu'il connaît aussi bien ou mieux que beaucoup d'autres: les problèmes économiques, internationaux", a-t-il ajouté. Pierre Moscovici pense que l'ancien ministre de l'Economie s'engagera auprès du candidat qui sera désigné. "Je crois qu'il le fera", a dit le député, qui est aujourd'hui le coordinateur de la campagne de François Hollande.
RECESSION - José Manuel Barroso. Le président de la Commission européenne a estimé que l'économie européenne allait connaître dans les mois à venir une "croissance modérée" sans toutefois entrer en récession. "Je veux être très clair. L'Union européenne et l'euro sont forts et résistants", a assuré le patron de l'exécutif européen. Les préoccupations sur le risque d'une contagion à l'Espagne et à l'Italie de la crise de la dette dans la zone euro continuent de susciter la nervosité sur les marchés financiers, et la Grèce alimente de nouvelles inquiétudes quant à sa capacité à atteindre ses objectifs d'assainissement budgétaire.
PROCES CHIRAC - Patrick Devedjian sur Europe 1. Le député UMP et président du conseil général des Hauts-de-Seine a réagi à l'ouverture du procès Chirac, en son absence pour cause de maladie. "On voit bien qu'il est diminué et qu'il n'a pas tous ses moyens", a-t-il estimé. Néanmoins, l'ancien président de la République "a toujours voulu comparaître et n'a pas envie de se dérober" a ajouté celui qui a été l'avocat de Jacques Chirac pendant une vingtaine d'années. Pour Patrick Devedjian, "il faut que ce procès ait lieu". L'ancien secrétaire général de l'UMP a mis en cause "le dispositif institutionnel" pour expliquer les lenteurs de la justice dans cette affaire.
PROCES CHIRAC - Christian Jacob sur RTL. Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale est revenu sur l'ouverture du procès des emplois présumés fictifs de la ville de Paris, et l'état de santé fragile de Jacques Chirac. "Depuis le début de l'année, il fatigue plus rapidement (...). Son état de santé ne lui permet pas d'assister au procès". Pour autant, a-t-il assuré, "Jacques Chirac souhaite que la procédure aille son terme" et "ses avocats sont là pour le représenter". Interrogé par Jean-Michel Apathie sur la pertinence de ce procès, Christian Jacob a estimé qu'"après tant d'années", cela "n'a peut-être plus beaucoup de sens".
RETOUR DE DSK – Jack Lang, sur Europe 1. L'ancien ministre de la Culture apporte, depuis le début de l'affaire DSK, un soutien sans faille à Dominique Strauss-Kahn. Il s'est entretenu au téléphone avec l'ancien président du FMI dimanche, et assure que ce dernier "va bien". Alors que ses camarades socialistes prennent de plus en plus de distance avec DSK, et se montrent gênés par son retour, Jack Lang, lui, ne cache pas son enthousiasme. "Depuis quatre mois, je soutiens Dominique avec conviction. Je traverse les villes à pied, j'aime marcher, je vais à Boulogne-sur-Mer, à Paris, ou ailleurs et pas une femme ne m'a reproché quoi que ce soit." "Je voudrais surtout dire : bravo Dominique et Anne pour le courage moral et la force de caractère dont vous avez fait preuve au cours des derniers mois. Le jour venu, Dominique apportera, quand il le voudra, sa grande compétence internationale à la vie publique française et européenne", a certifié Jack Lang.
AFFAIRE PLACE - Eva Joly, sur France Info. La candidate EELV à l'Elysée a dénoncé "une lepénisation des esprits" qui autorise "des remarques ignobles" après les propos de l'UMP Alain Marleix qualifiant son collègue d'Europe Ecologie-Les Verts Jean-Vincent Placé de "Coréen national". "On voit bien qu'il y a une lepénisation des esprits qui autorise des remarques et des actes ignobles", a déclaré l'eurodéputée, pour qui ces propos sont du même ordre que "requérir un tram pour expulser les roms".
RENTREE SCOLAIRE – Luc Chatel, sur France 2. Le ministre de l'Education nationale a voulu "rassurer" les parents en indiquant que la rentrée scolaire des 12 millions d'élèves qui a lieu ce lundi "va bien se passer". "Je veux rassurer les parents, chaque enfant aura ce (lundi) matin un enseignant. Il y a 850.000 professeurs qui vont accueillir ce matin les 12 millions d'élèves. C'est un exercice compliqué, complexe, mais nous avons une très bonne administration à l'Education nationale qui fait bien les choses et la rentrée va bien se passer sur le plan administratif et technique", a-t-il déclaré.

Christian Jacob, président du groupe UMP à... par rtl-fr

Hollande : "DSK fait partie des voix que l'on veut entendre"


Sans répondre à la question de savoir s'il pourrait prendre DSK dans son gouvernement, le favori à la primaire PS, François Hollande, n'écarte pas catégoriquement l'hypothèse de travailler à ses côtés. "Sa compétence en matière de finances, en matière internationale, est plutôt recherchée et reconnue", a déclaré le député de Corrèze au "Grand jury" RTL/LCI/Le Figaro, quelques heures après l'arrivée à Paris de l'ancien président du FMI. "Dans la situation que l'on connaît, il fait partie des voix que l'on veut entendre", a-t-il ajouté
A lui de dire le rôle qu'il veut jouer pour son pays", a poursuivi le candidat à la primaire PS, ajoutant : "Il va s'exprimer. S'il s'exprimait pas, nul ne le comprendrait". "Si j'avais la responsabilité du pays au lendemain de l'élection présidentielle de 2012, je prendrais tous les talents pour avoir le maximum de compétences pour diriger le pays", a déclaré M. Hollande. "Je veux une équipe autour de moi renouvelée, avec des talents qui n'ont pas encore fait leurs preuves au gouvernement, d'autres qui ont déjà cette qualité, et de ne pas me couper de quelque talent que ce soit", a-t-il dit une nouvelle fois. Il a rappelé sa position pendant les démêlées judiciaires de DSK à New York : "retenue et compassion pour lui et par rapport à cette femme, et compassion par rapport à la famille de Dominique Strauss-Kahn". "Il n'y aura pas de polémiques au sein du PS sur ce que doit faire DSK", a dit François Hollande.


"Il faut laisser du temps au temps"
L'ancienne candidate socialiste à l'élection de 2007 a abondé dans le même sens sur BFM TV. "C'est à lui de définir ce qu'il souhaite faire", a déclaré
Ségolène Royal. "Tout ce qui s'est passé ne remet pas en cause sa compétence. Il faut laisser du temps au temps, comme le disait François Mitterand." La candidate à la primaire PS n'a pas plus que son concurrent dit si elle offrirait un ministère à DSK en cas de victoire

dimanche 4 septembre 2011

La drôle de semaine de Nicolas Sarkozy

Avec des amis comme ça, Nicolas Sarkozy n’a pas besoin d’ennemis. L’affiche d’unité souhaitée par le chef de l’État et les dirigeants de l’UMP a volé en éclats. L’image d’une UMP rassemblée, en ordre de bataille derrière son Président-candidat, devait permettre de trancher avec des socialistes divisés et en panne d’un chef incontesté. Raté. François Fillon, qui a clôturé ce dimanche le campus Jeunes Populaires, va devoir se surpasser pour corriger le tir et recoller les morceaux d’une famille pas si unie que ça.
C’est l’ex-ministre Patrick Devedjian qui a tiré le premier, en flinguant le projet du parti concocté par Bruno Le Maire avec les conseillers de l’Élysée. Mais la palme du meilleur "emmerdeur" du Président a été décroché par l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Le chiraquien, élu de la Vienne et du Futuroscope, a pris la tête de la croisade contre la TVA sur les parcs à thème. Un combat à 90 millions que le sénateur a gagné au prix d’une grosse colère. Plutôt que laisser la contestation monter, Nicolas Sarkozy a décroché son téléphone pour lui offrir l’abandon de la taxe. Les deux hommes se reverront lundi matin autour d’un café qui risque d’être amer.

Pour l'Élysée, "Copé fait du bon boulot"

L’abandon de cette taxe au premier coup de tabac, huit jours à peine après l’annonce du plan antidéficit par le gouvernement, est du plus mauvais effet. Voilà donc le président de la République qui cède au premier lobby venu : celui des parlementaires UMP, élus de circonscriptions où sont installés des parcs de loisirs. Au-delà de cette affaire de taxe, plutôt ridicule si on la rapporte aux 12 milliards d’économies prévus par le gouvernement, c’est toute la politique d’austérité décidée par le chef de l’État qui semble fragilisée au moment où la France se bat pour garder la confiance des agences de notation.
En réalité, cette affaire de taxe cache aussi une opposition plus profonde entre Nicolas Sarkozy et quelques barons de la droite et du centre, dont Jean-Pierre Raffarin. Le chef de l’État n’a pas apprécié que Raffarin reçoive cet été Jean-Louis Borloo dans son fief du Poitou. Il n’a pas plus apprécié les critiques de l’ancien ministre Dominique Bussereau, proche de Jean-Pierre Raffarin, qui a dénoncé la "dérive libérale" de l’UMP. "Il n’est pas question de fragiliser le secrétaire général. Copé fait du bon boulot. À huit mois de la présidentielle, il est grand temps de se mettre en ordre de marche", assène un conseiller. Quant à Borloo, l’Élysée semble avoir définitivement fait une croix sur lui. "Il est en torche dans les sondages et ne parle plus qu’à Yade, Jégo et Paillé. Avec ça, ça n’ira pas loin", ironise un conseiller.
Les sondages ne sont guère meilleurs pour Sarkozy.
Dans notre enquête Ifop/JDD, le Président sortant est encore donné battu face à François Hollande, qui creuse l’écart. "Depuis quelques mois, les gens sont passés de la haine à l’hostilité. Sa posture plus présidentielle plaît mieux", estime ce proche. À l’Élysée, on se rassure en constatant le tassement de Marine Le Pen.

"Trois ou quatre bonnes mesures suffiront"

Que se passe-t-il à droite? Le défaitisme gagnerait-il du terrain? Samedi, le projet préparé depuis six mois par l’UMP et l’Élysée sous la houlette de Bruno Le Maire a été accueilli froidement et suscité bien des critiques. Des interrogations sur le programme que les proches du Président balaient d’un revers de main. "Vous ne vous faites pas réélire sur un programme. Trois ou quatre bonnes mesures suffiront, comme l’avait fait Tony Blair", relève un visiteur du soir du chef de l’État.
Auréolé de ses succès militaires et diplomatiques acquis en Libye, le chef de l’État comptait bien sur l’université d’été de l’UMP pour que ses partisans lui tressent des lauriers. Certes, les militants ont applaudi bruyamment son nom, mais il a dû s’employer pour faire rentrer dans le rang un de ses hauts gradés. Copé avait promis de faire de Marseille le "lancement de campagne présidentielle". 2012 est encore loin mais on a connu de meilleurs débuts.
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Jacques Chirac souffre d’anosognosie

Jacques Chirac est atteint d’anosognosie, indique le rapport médical signé par le professeur Olivier Lyon-Caen, que s’est procuré Le Journal du Dimanche. Il s’agit d’un des symptômes de la maladie d’Alzheimer, qui fait que le patient n’a progressivement plus conscience de ses troubles neurologiques. L’anosognosie, détectée lors d’analysées passées à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, survient «assez fréquemment après un AVC», explique un spécialiste de la maladie d’Alzheimer au JDD. Jacques Chirac a été victime d’un accident vasculaire cérébral en septembre 2005, alors qu’il était encore à l’Élysée.

Hier, les avocats de l’ancien président de la République ont fait savoir que leur client
n’avait «plus l'entière capacité de participer» à son procès, qui doit s’ouvrir lundi. Jacques Chirac, qui aura 79 ans en novembre, dit toutefois vouloir que le procès, déjà reporté en mars, se déroule malgré tout et souhaite que ses avocats le représentent aux audiences du 5 au 23 septembre au tribunal correctionnel de Paris. «Son état de santé s'est dégradé depuis quelques mois, c'est vrai, et dans ces conditions, sa présence au procès ne peut pas avoir lieu dans des conditions humaines et de dignité», a réagi Frédéric Salat-Baroux, gendre de l'ex-chef de l'Etat. Jacques Chirac n'a «plus la mémoire pour cela», a-t-il ajouté.http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/09/04/97001-20110904FILWWW00053-jacques-chirac-souffre-danosognosie.php

Campus UMP: petit-déjeuner studieux entre Fillon et Copé

Le Premier ministre François Fillon et le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé se réuniront dimanche matin pour un petit-déjeuner avec les ministres et les responsables de l'UMP, avant le début des travaux de clôture du Campus UMP à Marseille, a-t-on appris samedi soir de source UMP. Ce petit-déjeuner commun, programmé à 9H30 au Parc Chanot, est destiné à afficher un message d'unité et de rassemblement alors que des tensions, notamment entre le président Nicolas Sarkozy et l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, sont venues perturber les deux premières journées du Campus. La matinée de dimanche sera consacrée aux discours politiques avec notamment celui de Jean-François Copé et, en point d'orgue de la manifestation, celui de François Fillon. Déjà samedi soir, MM. Fillon et Copé, qui ont entretenu des relations des plus fraîches ces derniers mois, avaient tenu à afficher l'unité en arrivant dans la même voiture au dîner avec les jeunes militants UMP, qui les avaient accueillis aux cris de "Sarkozy" et "Sarkozy président". La fin du Campus UMP devrait coïncider avec le retour en France de l'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn. Après que la justice new-yorkaise eut renoncé à toute poursuite pénale contre lui dans une affaire d'agression sexuelle présumée, DSK est arrivé samedi après-midi à l'aéroport Kennedy de New York, où l'attendait un vol Air France qui devait l'amener à Paris dimanche matin.
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Hervé Morin y croit encore

Hervé Morin trace sa route, avec toujours le même objectif : 2012. Samedi, le président du Nouveau Centre a réuni ses troupes dans l’Eure, pour un meeting devant un peu plus de 300 sympathisants réunis dans un domaine d'Epreuville-en-Lieuvin. L’occasion de réaffirmer son ambition pour la présidentielle. "Mon calendrier est clair: continuer à aller à la rencontre des Français, décliner mon projet (...) me préparer pour l'élection présidentielle dans un cadre politique clair", a lancé l’ancien ministre de la Défense.

Dans un discours qui a pris la forme d'une feuille de route présidentielle, le patron du Nouveau Centre est notamment revenu sur la crise financière. Ainsi, il a pris la défense de l'euro, tout en appelant à "porter un regard sans concession" sur "l'état calamiteux de nos finances publiques". "Nous aurons besoin d'augmenter les impôts", a-t-il prévenu. Selon le centriste, le plan de redressement des finances publiques mis en place par le gouvernement est encore loin des attentes. Il s'est notamment prononcé pour une taxation des hauts revenus à partir de 200.000 euros, et non 500.000 comme prévu par la majorité. Quant à l'inscription dans la constitution de la règle d'or sur l'équilibre des finances publiques, il a appelé à un référendum populaire si le PS maintient son opposition à l'adopter en Congrès.

Un candidat "indépendant de l’UMP"

Pour Hervé Morin, il est impératif que le candidat des centristes "soit indépendant de l'UMP". Une allusion sans détour au Parti radical de Jean-Louis Borloo, avec lequel il est allié dans l'Alliance républicaine, écologiste et sociale (ARES). "Indépendant financièrement. Indépendant intellectuellement. Mais aussi indépendant politiquement. Si je dis ça, ce n'est pas tout à fait par hasard. Savez-vous combien de députés radicaux ont quitté le groupe UMP à l'Assemblée nationale depuis le départ du Parti radical de l'UMP et les déclarations d'indépendance du printemps (...) Zéro. Aucun", a-t-il raillé.

Selon l’ancien ministre,
la bataille du centre se jouera entre deux candidats : lui et Jean-Louis Borloo. "Je considère qu'aujourd'hui il y a deux candidats potentiels à l'élection centriste. Cette question-là sera réglée dans plusieurs semaines", a-t-il estimé en marge de discours, concédant que l’ancien ministre de l’Ecologie était lui aussi "déterminé". "Celui qui sera désigné, en clair Jean-Louis Borloo ou moi, devra prendre l'engagement d'aller jusqu'au bout. Quels que soient les sondages", "les pressions" ou les "difficultés" de la campagne.

Mais, quoi qu'en dise Hervé Morin, la bataille du centre ne devrait pas se résumer à un duel. François Bayrou n’a jamais caché son ambition pour 2012, et ne fait guère de mystère quant à sa candidature. Quant à Dominique de Villepin, il ne semble pas non plus avoir renoncé. Samedi encore, l’ancien Premier ministre a expliqué, dans une interview à
Libération, sa volonté de mettre en place un "centre courageux", et de désigner un candidat à la présidentielle "au début de l'année", la "condition pour bousculer le jeu".

samedi 3 septembre 2011

Chirac : l'UMP demande le respect à "un homme qui a beaucoup servi son pays"

Jacques Chirac n'ira sûrement pas à son procès des emplois présumés fictifs de la ville de Paris, qui s'ouvre lundi, sa défense ayant annoncé samedi que l'ex-chef de l'Etat n'a "plus l'entière capacité d'y participer", car, selon son gendre, il "n'a plus la mémoire pour cela" (lire notre article "Chirac trop vulnérable pour assister à son procès ?). Les réactions de la majorité n'ont pas tardé
Christian Estrosi : "la nation doit le regarder avec respect". "J'ai beaucoup de respect pour le président Chirac et je souhaite que la nation tout entière regarde avec respect un homme qui a beaucoup servi son pays", a dit l'ancien ministre et député, depuis le campus de l'UMP à Marseille.

Christian Jacob : "sa volonté farouche que ce procès se déroule". "La volonté politique de Jacques Chirac est déterminée : il veut que son procès aille au bout c'est ce qu'il a toujours souhaité. Il est sur cette ligne là", a dit le patron des députés UMP, Christian Jacob. "Maintenant, sa santé ne lui permet pas d'être présent au procès, ses avocats le représenteront, mais il est hors de question que la procédure judiciaire s'arrête". "C'est une décision qui n'est pas facile à prendre sur le plan humain. Il l'a prise avec un grand sens des responsabilités mais avec la volonté politique farouche que ce procès se déroule jusqu'au bout", a-t-il dit. M. Jacob a précisé avoir eu des "nouvelles" récemment, et l'avoir vu
"avant les vacances". "Vous avez vu les images cet été, il est plus affaibli depuis quelques mois". "Il n'était pas en situation physique de pouvoir être présent physiquement".
Bernard Debré : "il n'est pas dans une forme éblouissante". "je le connais bien, je le vois de temps en temps, cela m'est difficile de vous donner des notions exactes de sa maladie sans lever le secret professionnel. Vous l'avez vu vous-mêmes, Il n'est pas dans une forme éblouissante, ni avec une présence éblouissante, ni avec une conscience éblouissante", a dit le député et médecin.

Alain Marleix : "scandaleux qu'un ancien président soit traité ainsi". "Je l'ai aperçu, il paraît un peu fatigué. Cela fait de la peine. L'homme qui a été président douze ans, Premier ministre plusieurs fois qui était en pleine forme, il est fatigué, un peu usé. Je trouve scandaleux qu'un ancien président de la République soit traité ainsi", a dit le député.

Jean-Michel Baylet : ce procès n'est pas "indispensable". "Je ne suis pas sûr que ce procès soit indispensable, ni absolument nécessaire. Les temps ont changé. S'il est malade, fatigué et pas en état de supporter un procès de cet ampleur, qu'on lui fiche la paix", a dit le président du PRG et candidat à la primaire PS à la presse à l'université d'été du PRG à Seignosse, dans les Landes.

http://lci.tf1.fr/politique/chirac-l-ump-demande-le-respect-a-un-homme-qui-a-beaucoup-servi-6672921.html

les petites phrases du 03/09/2011

PRIMAIRE CITOYENNE - Jean-Michel Baylet, dans Le Figaro. Le président du Parti radical de gauche et candidat à la primaire du PS, déclare qu'il ira "jusqu'au bout de sa candidature" et affirme qu'il n'a commis "aucune faute" dans une affaire pour laquelle il est mis en examen. "Mes concurrents ont été invités aux journaux télévisés de 20 heures. On me le refuse. J'irai jusqu'au bout de ma candidature", a-t-il indiqué, alors que le PRG tient actuellement son université d'été à Seignosse (Landes). Jeudi, le parquet de Bordeaux a confirmé que M. Baylet était mis en examen depuis le 23 juin 2009 pour "infraction au code des marchés publics", c'est-à-dire favoritisme, dans une affaire concernant les conditions de mise en concurrence pour le marché du bulletin trimestriel du conseil général. Jean-Michel Baylet explique qu'il ne "souvenait même pas" de cette mise en examen et pensait que cette affaire avait "été classée". "Apparemment, il n'en est rien. Elle ressort opportunément... Il faut dire d'où vient ce mauvais coup : l'UMP du Tarn-et-Garonne ne cesse de chercher par voie judiciaire ce qu'elle n'arrive pas à obtenir par la voie démocratique", poursuit-il. Avant d'indiquer que son avocat "demandera un non-lieu" lundi.
EUROPE - Claude Allègre, sur Europe 1. "Si on ne fait pas quelque chose, elle est morte", a annoncé l'ancien ministre de l'Education à propos de l'Europe. Selon lui, "les Allemands vont, sous peu, dire 'on refuse de payer pour les autres pays'"."On ne peut pas continuer avec une Europe à 27 et un euro avec des pays très en retard que l'on a fait rentrer très bêtement", a t-il pointé. "Toute la crise que vous avez vient de la structure de l'Europe", a indiqué celui qui publie Peut-on encore sauver l'Europe?. Selon l'ancien ministre, "il faut faire quelque chose de radicalement différent, il faut recentrer les choses autour de l'euro, arrêter de parler de supra nationalité".
MORALE A L'ECOLE - Claude Allègre, sur Europe 1. L'ancien ministre de l'Education a approuvé la réintroduction de la leçon de morale dans les classes de primaires annoncée par Luc Chatel cette semaine. "Il faut réenseigner la morale à l'école", a déclaré Claude Allègre. "L'idée de mettre des repères de nouveau, ce que les parents font plus ou moins bien, je crois que ce n'est pas une mauvaise idée", a fait valoir l'ancien ministre en relevant : "la sévérité des parents s'est beaucoup diluée".

Raffarin très fâché contre Sarkozy

Jean-Pierre Raffarin s'est ému vendredi des accusations "d'irresponsabilité" de Nicolas Sarkozy jeudi à son encontre et a demandé une "clarification" sur ces propos tenus lors du petit-déjeuner de la majorité à l'Elysée. "Les déclarations brutales à mon endroit, en mon absence, de Nicolas Sarkozy au cours du petit-déjeuner de la majorité sont surprenantes et méritent clarification. D'ici là, je me place en congé de cette instance dite de concertation", c'est-à-dire le Conseil national de l'UMP, a écrit M. Raffarin sur son blog.
Lors du petit-déjeuner de la majorité à l'Elysée, le président Nicolas Sarkozy s'en est pris vivement au sénateur et premier vice-président du Conseil national de l'UMP, en l'accusant d'irresponsabilité", dans ses critiques sur le relèvement de la TVA sur les billets d'entrée des parcs à thème, avaient rapporté à l'AFP plusieurs responsables de l'UMP qui y participaient. "On peut avoir des arguments contre cette mesure mais certainement pas dire que ça revient à attaquer les pauvres, comme l'a dit Raffarin !", s'était emporté le chef de l'Etat. L'ancien Premier ministre, qui d'habitude participe à ces petits-déjeuners, n'était pas présent jeudi.

"C'est irresponsable, surtout venant du premier vice-président du conseil national de l'UMP !", avait jugé le président Sarkozy. M. Raffarin, sénateur de la Vienne, département du Futuroscope, a dénoncé le relèvement de la TVA sur les parcs à thème --retoqué mercredi par la commission des Finances de l'Assemblée nationale--, le qualifiant d'"erreur sociale" car ces parcs "sont des vacances pour des gens qui ne partent pas forcément en vacances". Malgré sa décision de mise en congé, M. Raffarin a précisé que "pour Jean-Francois Copé (secrétaire général de l'UMP) , Jean-Claude Gaudin et Benjamin Lancar et pour les militants, (il) présidera néanmoins samedi le Conseil national de l'UMP".

http://lci.tf1.fr/politique/raffarin-tres-fache-contre-sarkozy-6672447.html
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vendredi 2 septembre 2011

les petites phrases du 02/09/2011

ECOUTES TELEPHONIQUES - Nadine Morano, sur Europe 1. Nadine Morano a réfuté le terme "écoutes téléphoniques" au sujet de l’identification par les services français de la source du journal Le Monde dans le cadre de l’affaire Bettencourt. "Il n’y a pas d’écoutes téléphoniques, mais repérage de communication, ce n’est pas la même chose", a déclaré la ministre de l’Apprentissage. "Une écoute téléphonique, on écoute vos conversations. Un repérage de communication, c’est savoir les numéros qui ont été en contact, notamment parce qu’il s’agit de savoir quel membre de cabinet, haut-fonctionnaire, qui est soumis au devoir de réserve, qui n’a pas le droit de divulguer des information confidentielles d’un secret d’instruction, est en train de manquer à son devoir de réserve et commet un faute professionnelle." Quant au livre Sarko m'a tuer de la juge Isabelle Prévost-Desprez, Nadine Morano a déclaré : "Ce n’est pas un livre, c’est un torchon, mais enfin, il a fait Pshiiiit".
ECOUTES TELEPHONIQUES - Manuel Valls, sur Radio Classique. Le candidat à la primaire PS a qualifié vendredi d'"affaire d'Etat" le fait que le contre-espionnage ait pu espionner un journaliste du Monde pour identifier ses sources dans l'affaire Bettencourt. Interrogé pour savoir si ces révélations relevaient d'une affaire d'Etat, Manuel Valls a répondu : "Oui, dans tout autre pays, les hauts responsables de la police et du renseignement intérieur auraient déjà dû démissionner (....) Quand, dans une République, on ne respecte pas la loi, on est sanctionné". "La loi de 1991 prévoit cinq motifs pour justifier les écoutes téléphoniques ou des demandes de listing d'appel (...), a-t-il ajouté. L'affaire Bettencourt n'obéit à aucun de ces motifs", a-t-il ajouté.
PLAN ANTI-DEFICIT - Jean-François Copé, dans La Provence. Le secrétaire général de l'UMP estime que le "plan Fillon" d'austérité est "courageux" mais qu'il faudra "le compléter dans les années à venir" par une diminution des dépenses publiques, dans un entretien publié vendredi. "Le plan Fillon est courageux, je le soutiens, mais il faudra le compléter dans les années à venir" car "la réduction des déficits ne passe pas que" par des hausses "d’impôts", déclare-t-il. "Il faut diminuer les dépenses publiques injustifiées", souligne-t-il. Il s'agit là d'un des arguments phares du projet présidentiel préparé par l'UMP et qui fera l'objet d'un point d'étape samedi, lors du Campus d'été de l'UMP à Marseille.
REGLE D'OR - Brice Hortefeux, dans Les Echos. Le vice-président du Conseil national de l'UMP affirme être "favorable à titre personnel" à une réunion du Parlement en Congrès pour le vote de la règle d'or "sauf si le PS, évidemment, persistait dans son opposition stérile". Le chef de l'Etat a demandé à sa majorité de faire de la "pédagogie" dans ce domaine. Brice Hortefeux juge une nouvelle fois la position du PS "à la fois incompréhensible et égoïste". "Incompréhensible parce qu'il s'agit d'une mesure proposée à tous les pays de la zone euro (...) Egoïste parce que le PS privilégie les calculs électoraux politiciens sur l'intérêt général, alors qu'une démonstration d'unité nationale serait utile dans le climat actuel", ajoute-t-il.
DEPENDANCE - Roselyne Bachelot, dans Libération. La ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale souligne que la réforme sur le financement de la dépendance "n'est pas annulée, elle est reportée". "Cette réforme viendra, je le redis : elle n'est pas annulée, elle est reportée", insiste la ministre, en expliquant que "la crise financière mondiale que nous rencontrons nous empêche, pour le moment, de mettre en oeuvre un financement massif pour les années à venir". Roselyne Bachelot indique "qu'un nouveau point sera fait début 2012", mais que d'ici là, "la politique en direction des personnes âgées ne s'arrête pas. Nous restons mobilisés, l'Etat continue à agir", affirme-t-elle.
QUOTAS MIGRATOIRES - Manuel Valls, dans La Voix du Nord. Manuel Valls, candidat à la primaire PS, se déclare favorable à des "quotas migratoires" et propose de "simplifier les titres de séjour". "Nous devons d'abord définir des quotas migratoires établis selon nos capacités d'accueil et organisés prioritairement avec les pays qui sont des partenaires historiques et économiques comme ceux du Maghreb ou de la zone CFA", déclare le député-maire d'Evry. "Chacun sait que la situation actuelle est malsaine et complexe", ajoute-t-il.
CHOMAGE DES CADRES - Laurence Parisot, sur Canal+. La présidente du Medef s'est opposée à une modification du dispositif d'indemnisation du chômage pour les cadres, piste avancée par le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, en charge du projet présidentiel de l'UMP pour 2012. "Si jamais on baissait les allocations versées aux cadres en cas de chômage, il faudrait aussi symétriquement baisser leurs cotisations, sinon ce serait tout à fait injuste", a fait valoir Laurence Parisot. "Or, les cotisations des cadres font partie des recettes les plus importantes du régime. Donc, au total, tout le monde serait perdant", a ajouté la présidente de la principale organisation patronale française. Dans un entretien à L'Express publié mercredi, Bruno Le Maire s'était interrogé sur le maintien du dispositif d'indemnisation du chômage actuel en France.

Hollande dévoile son clip de campagne

Pour marquer son entrée en campagne, outre les déplacements et les interventions dans les médias, François Hollande a dévoilé jeudi un clip promotionnel sur sa page Facebook. Une vidéo très sobre qui se contente d'égrainer une série de chiffre sur l'économie française, la crise, le chômage, la sécurité... Une voix interrompt l'avalanche statistique et demande "on continue ou on change?" La fin du clip donne la réponse - et le slogan - du candidat : "Nous avons un avenir à changer". A retenir également : hormis en conclusion du clip avec un logo, à aucun le nom ou le visage de François Hollande ne sont mentionnés ou montrés. Un peu comme sur les affiches de Lionel Jospin en 2002
http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Hollande-devoile-son-clip-et-son-slogan-de-campagne-382163?from=bloc2012

Le clip de campagne de François Hollande :



Clip de campagne de François Hollande par francoishollande

Sondage : Hollande toujours devant Aubry

François Hollande reste favori pour la primaire socialiste à l'élection présidentielle, avec désormais une avance de 14 points sur Martine Aubry, selon le baromètre mensuel OpinionWay-Fiducial pour Le Figaro et LCI rendu public jeudi. M. Hollande recueille 44% des intentions de vote des sympathisants de gauche au premier tour de la primaire, en hausse de deux points par rapport à la mi-juillet, et 48% de celles des sympathisants PS (+3). En revanche, les intentions de vote des "électeurs potentiels", soit ceux certains d'aller voter, reculent de 4 points à 42%
Mme Aubry chute de 4 points parmi les sympathisants de gauche, avec 30% des
intentions de vote, comme chez les sympathisants socialistes (à 31%, -4), et perd un point chez les électeurs potentiels (29%).

Toujours en 3e position, Ségolène Royal aurait 13% des voix des sympathisants de gauche et 14% de celles des sympathisants PS (inchangé). En revanche elle fait un bond de 7 points chez les électeurs potentiels (21%). Avec 8% des intentions de vote, Arnaud Montebourg gagne un point chez les sympathisants de gauche, soit autant que chez les sympathisants socialistes (4%). Il est inchangé parmi les électeurs potentiels (7%). Manuel Valls gagne un point chez les sympathisants socialistes (4%), est inchangé chez les sympathisants de gauche (3%), et en cède un chez les électeurs potentiels (1%).

Le PRG Jean-Michel Baylet, seul candidat non PS à la primaire, recueille 1% d'intentions de vote chez les sympathisants de gauche (inchangé), et 0 chez les
sympathisants socialistes (inchangé) et les électeurs potentiels (-1).

Sondage réalisé en ligne les 31 août et 1er septembre, soit après l'université d'été du PS, auprès d'un échantillon de 1.311 personnes représentatif des sympathisants de gauche âgés de 18 ans et plus et inscrits sur les listes électorales.

http://lci.tf1.fr/politique/sondage-hollande-toujours-devant-aubry-6671684.html

jeudi 1 septembre 2011

Primaires PS : la mise en examen gênante du candidat Baylet

Un "non-événement". Le camp de Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche (PRG) et seul candidat non-socialiste à la primaire du PS, joue la carte de la transparence faussement tranquille concernant sa mise en examen. Son entourage a ainsi confirmé mercredi l'information, publiée par Rue 89 le jour même, et insisté sur son obsolescence, la mise en examen remontant à 2009. Selon le camp du président du PRG, cela n'a aucune incidence sur sa candidature à la primaire socialiste pour la présidentielle. De son côté, Jean-Michel Baylet clame son innocence dans une affaire portant, selon lui, sur quelques centaines ou quelques milliers d'euros seulement, et a annoncé le dépôt immédiat d'une plainte pour diffamation contre Rue89
Le site d'information écrivait mercredi que Jean-Michel Baylet était mis en examen depuis deux ans pour prise illégale d'intérêt et favoritisme dans différentes affaires en sa qualité de président du conseil général de Tarn-et-Garonne. Le porte-parole du radical de gauche, Harold Huwart, a contesté la qualification de prise illégale d'intérêt mais confirme celle de favoritisme. "Jean-Michel Baylet est tout à fait sûr de sa bonne foi et du fait qu'il n'y a aucune atteinte à la loi", assure t-il. Interrogé sur une éventuelle incidence sur la candidature de Jean-Michel Baylet à la primaire socialiste, le porte-parole répond "aucune quand on est innocent. C'est un non-évènement. Quand on est innocent, ça n'a aucune conséquence, il n'y a pas de raison de modifier en quoi que ce soit la situation".

Deux autres affaires ?

L'affaire dans laquelle M. Baylet est mis en examen touche à la fabrication du bulletin trimestriel d'information du conseil général. Un contrat avait été passé en 2000 pour la fabrication de 12 numéros de 2001 à 2005. Mais en 2004 est intervenue une réforme des marchés publics abaissant la barre au-dessus de laquelle les marchés devaient donner lieu à des appels d'offres. La justice reproche à l'élu du Tarn-et-Garonne de ne pas avoir, à partir de ce moment-là, mis en concurrence plusieurs entreprises pour le journal départemental, explique son avocat, Me Dupreux. Or il ne restait plus alors qu'un numéro à réaliser, souligne t-il, et les montants sont "dérisoires". Ce dernier numéro aurait coûté 4.500 euros hors taxe, dit-il. Selon Harold Huwart, l'affaire aura coûté 800 euros au conseil général. Elle n'a "rien à voir" avec le fait que Jean-Michel Baylet, patron de la Dépêche du Midi, ait ensuite repris la société produisant le bulletin trimestriel puisque ce dernier a alors immédiatement mis fin aux relations contractuelles entre cette société et le conseil général, assure son avocat. "Cela ne tient pas du tout, c'est pour ça que j'ai demandé un non-lieu", renchérit l'avocat.

Rue89 évoquait deux autres affaires gênantes pour Jean-Michel Baylet : l'une concernant les "frais de bouche" du conseil général, l'autre l'utilisation d'une voiture du conseil général. Selon son avocat, le président du PRG n'a jamais été mis en cause dans la première, qui "mourra de sa belle mort"; et a bénéficié d'un non-lieu définitif dans la deuxième. Me Dupreux a qualifié de "délire" des affirmations de l'opposition selon lesquelles celui-ci pourrait connaître un procès d'ici à la fin de l'année. Dans l'affaire du bulletin trimestriel, le parquet n'a même pas encore pris ses réquisitions, affirme t-il.

"Un problème" pour Valls

Pour son entourage, Jean-Michel Baylet est victime des "ragots" de l'UMP de Tarn-et-Garonne, un département qu'il préside depuis 1985, où ses relations avec son opposition sont à couteaux tirés, celle-ci l'accusant de toute-puissance. L'UMP Nicolas Pompigne-Mognard, son adversaire juré dans le département, a pressé le premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir, d'exiger le retrait de candidature du président du PRG, sur le même principe qu'il a réclamé la démission immédiate de Jean-Noël Guérini de ses responsabilités au Parti socialiste et au conseil général des Bouches-du-Rhône s'il est mis en examen.

Mais jeudi matin, seul Manuel Valls réagissait à cette mise en examen sur LCI en la qualifiant de "problème" pour le candidat Baylet qui "devra alors en tirer toutes les conséquences".
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les petites phrases du 01/09/2011

AFFAIRE DSK - Ségolène Royal, sur iTélé. La candidate à la primaire socialiste Ségolène Royal s'est démarquée jeudi des propos tenus par son adversaire Martine Aubry sur Dominique Strauss-Kahn, estimant qu'elle ne change "pas d'avis en fonction des opportunités politiques ou de telle ou telle clientèle électorale". "Je n'ai qu'une seule ligne : j'avance tranquillement sans retourner ma veste au gré des événements", a ajouté Ségolène Royal, précisant que "sur le terrain, personne ne (lui) parle de cette affaire".
JEAN-NOEL GUERINI - François Hollande, à l'AFP. Le candidat à la primaire socialiste a estimé que Jean-Noël Guérini, s'il est mis en examen le 8 septembre, ne peut rester président du Conseil général des Bouches-du-Rhône. "S'il y a mise en examen pour de graves incriminations, il ne peut rester président du Conseil général", a affirmé le député PS de Corrèze en marge d'un déplacement en Ariège. "Mais en revanche, je n'accepterai pas qu'on puisse dire que sous ma responsabilité de Premier secrétaire, il y avait des actes à prendre que nous n'aurions pas pris", a-t-il déclaré. Martine Aubry avait "regretté" qu'une remise en ordre de la fédération des Bouches-du-Rhône n'ait pas eu lieu "avant", rejetant ainsi implicitement la responsabilité de la situation de cette fédération sur son prédécesseur à la tête du PS. "Si Jean-Noël Guérini n'acceptait pas de se mettre lui-même de côté, à ce moment là, il pourrait y avoir une procédure qui conduirait à une exclusion" du Parti socialiste, a fait valoir François Hollande.
AFFAIRE BETTENCOURT - Pierre Moscovici, sur France 2. Le coordinateur de la campagne de François Hollande a dénoncé jeudi le "système de pressions sur les gens qui gênent" mis en place, selon lui, par Nicolas Sarkozy. "Je n'ai pas voulu crier hier (mercredi), la justice va à son rythme", a déclaré Pierre Moscovici, au lendemain de révélations dans le livre Sarko m'a tuer de la juge Isabelle Prévost-Desprez évoquant des remises d'argent liquide à Nicolas Sarkozy avant son élection en 2007. "Ce qui m'a frappé, c'est autre chose, c'est qu'il y ait sans arrêt de la part de Nicolas Sarkozy une pression sur les gens qui gênent, sur la justice, sur certains témoins, sur les médias", a expliqué le socialiste, dénonçant "une confusion, un conflit d'intérêts permanent". "Il y a quelque chose dans l'atmosphère qui n'est pas sain dans ce pays", a-t-il poursuivi.
AFFAIRE BETTENCOURT - Valérie Pécresse, sur Europe 1. La ministre du Budget est revenue jeudi matin sur les révélations contenu dans l’ouvrage Sarko m’a tuer, dans lequel la juge Isabelle Prévost-Desprez évoque un témoin qui aurait assisté à des remises d’argent en espèces à Nicolas Sarkozy au domicile de Liliane Bettencourt. "C’est très choquant aujourd’hui les méthodes qui sont employées. On ne jette pas l’honneur d’un homme, fut-ce le président de la République, en pâture pendant 24 heures sur la base de rumeurs, de la femme qui a vu la femme qui aurait vu la femme qui finalement dit qu’elle n’a rien vu. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne dans notre pays. Il y a des institutions qui protègent tous les citoyens, même le président de la République", s’est agacée la porte-parole du gouvernement. "Le timing de cette affaire est douteux, la méthode est douteuse, ce accusations sont choquantes, et elles sont infondées", a-t-elle ajouté.
AFFAIRE BETTENCOURT - Laurent Fabius, sur RTL. Le ministre des Affaires étrangères a estimé que les accusations portées par la juge Isabelle Prévost-Desprez contre Nicolas Sarkozy relevaient de "la politique de l'ordure" et a regretté que certains dirigeants socialistes aient "mis les mains dans le cambouis". "J'ai écouté un des auteurs (de Sarko m'a tuer, ndlr) sur une radio, on lui a posé la question de savoir s'il avait vérifié et il a répondu avec une espèce de naïveté qui m'a stupéfait: 'non'", a ajouté Alain Juppé. Selon l'ancien Premier ministre, "on est dans l'ordure et cela laisse mal augurer de la campagne future". "C'est une opération politicienne et je regrette que certains leaders socialistes aient mis les mains dans le cambouis", a-t-il conclu.
PRIMAIRES PS - Jean-Michel Baylet, sur 20minutes.fr. Dans une interview réalisée avant la révélation de sa mise en examen, le patron des Radicaux de gauche est revenu sur sa candidature à la primaire citoyenne. "J’ai un message à porter : nous ne sommes pas socialistes et nous ne nous reconnaissons nullement dans le programme du PS. Nous voulons peser dans les débats", explique Jean-Michel Baylet, qui ajoute vouloir "tenir un langage de vérité". Et de lister plusieurs points de désaccord avec le projet du PS : le retour à 60 ans pour la retraite, les 300.000 emplois d’avenir... "Le projet socialiste est un projet dépassé", affirme le sénateur du Tarn-et-Garonne.
PARC D'ATTRACTIONS - Philippe de Villiers, sur Europe 1. Philippe de Villiers s’est montré satisfait après la décision de la commission des finances de supprimer la hausse de la TVA sur les parcs à thème, une mesure annoncée par François Fillon la semaine dernière dans le cadre du plan d’économie. "Visiblement, on fait les poches de français, puis tout à coup la commission décidé que ce n’est pas comme ça que ça va se passer. C’est bien. Les députés font leur travail. Je les en félicite et je les en remercie", a déclaré le fondateur du Puy du Fou, en Vendée."En même temps, ça pose un problème", a poursuivi le député européen. "Les gouvernants, l’été, au lieu de bricoler dans leur coin, comme M. Bricolage alias Fillon, feraient mieux d’écouter les représentants du peuple. Ils feraient peut-être moins de bêtises. Il faut peut-être mettre nos gouvernants sous contrôle. Parce qu’ils font n’importe quoi", a-t-il conclu.
PARC D'ATTRACTIONS - Valérie Pécresse, sur Europe 1. Valérie Pécresse a redit jeudi matin la volonté du gouvernement de remonter la TVA sur les parcs à thème de 5,5 à 19,6%, une mesure annoncée par François Fillon la semaine dernière, mais que les députés ont retoqué mercredi soir. "Cette mesure sur les parcs à thème, nous l’avons envisagé avec François Baroin parce que la défiscalisation a été créée en 1986 à un moment où l’économie des parcs à thème était entièrement à inventer. Les Français n’avaient pas l’habitude d’aller dans les parcs à thème", a expliqué la ministre du Budget. "Aujourd’hui, il y a une distorsion de concurrence entre les parcs à thème, qui sont désormais bien installés dans leur territoire, et toutes les activités de loisir de plein air, qui elles sont fiscalisées à 19,6%. C’est cette distorsion de concurrence, qu’on appelle une niche fiscale, à laquelle nous avons voulu, à laquelle nous voulons mettre fin."

Borloo s'attaque à la rigueur

Pas encore candidat, mais toujours un peu plus loin des orientations du gouvernement. Jean-Louis Borloo fait sa rentrée en revenant sur le plan antidéficit présenté par le Premier ministre la semaine dernière. Et propose mercredi à l'Assemblée nationale ses propres mesures, bien différentes de celles de l'exécutif. Le patron du Parti radical ne fait pas pour autant sa révolution : pas de grand soir fiscal à l'horizon, mais un cumul de nouvelles taxes permettant, selon lui, de "dégager 13 milliards d'euros de recettes nouvelles", qui s'ajouteraient aux cinq milliards d'efforts que le gouvernement s'est déjà engagé à produire.
Mais ces 13 milliards d'euros de recettes nouvelles, Borloo ne veut pas les récupérer en touchant aux niches fiscales issues du Grenelle de l'environnement –comme le gouvernement souhaite le faire- ou celles liées aux services à la personne –jugées inefficaces par un rapport de l'Inspection générale des finances mais défendues par les ministres. L'ancien ministre veut protéger ses "bébés".
Dans un document présentant une synthèse de ses propositions à la commission des finances du palais Bourbon, il axe l'effort sur les entreprises et les foyers les plus riches : création d'une taxe de 2% pour toutes les sociétés cotées en bourse (et pas seulement celles du CAC 40), création d'une nouvelle tranche d'impôt sur le revenu à 46% pour les revenus supérieurs à 150.000 euros par part fiscale, etc.

"Mobilisation générale"

Borloo reprend également la proposition faite par François Fillon de taxer de manière exceptionnelle les hauts revenus. Mais il souhaite que cette cotisation soit de 4% pour les contribuables gagnant plus d'un millions d'euros par an. Quelque 300.000 foyers seraient concernés, de quoi faire entrer 600 millions à un milliard d'euros supplémentaires dans les caisses de l'Etat. Le gouvernement proposait, lui, un taux de 3% devant rapporter 200 millions d'euros… Le chef du Parti radical veut plus.
Ces propositions ne sont pas des idées en l'air. Jean-Louis Borloo va les déposer à l'Assemblée sous forme d'amendement en vue du débat pour le projet de loi de finances pour 2012. Une manière de gêner le gouvernement de François Fillon, qui doit déjà faire face à des dissensions dans ses rangs sur certains aspects du plan antidéficit. Celui qui n'est pas encore candidat veut marquer sa différence avec l'UMP et tacle le projet du gouvernement : "ne rajoutons pas la récession à la crise", écrit-il en préambule de sa synthèse. "Il faut (…) s'attacher à la reconquête de la maîtrise des comptes publics par des recettes justes, équitables, et qui ne pèsent pas sur les ménages français et l'économie réelle, accompagnée d'un plan de relance", ajoute-t-il.
Et, histoire de montrer que selon lui l'effort doit être partagé par tous, l'ancien ministre de l'Environnement, estime que le train de vie de l'Etat devrait être réduit "considérablement". Sont visés : les voitures de fonction, les cabinets ministériels, les dépenses de communication et les déplacements à l'étranger. "Une baisse exceptionnelle des rémunérations des parlementaires et des membres du gouvernement de 5%, pour une période de trois ans, sera un symbole d'exemplarité et de mobilisation générale", glisse-t-il en fin de texte.
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