mardi 31 mai 2011

Les petites phrases du jour 31/05/2011

PRIMAIRE PS - Arnaud Montebourg, sur France Info :Le député PS de Saône-et-Loire, candidat à la primaire du Parti Socialiste, a indiqué qu'il refusait de faire "le vote avant l'élection". En cas de duel Aubry-Hollande au second tour, il estime ne pas avoir à donner pour le moment sa préférence. D'ailleurs, "comment savez-vous que je ne serai pas au deuxième tour ?", a-t-il questionné.
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MACHISME - François Baroin, sur France Inter :Le porte-parole du gouvernement a affirmé ne pas se reconnaître "dans tout ce qui est machiste", y voyant "une question d'éducation et de savoir-vivre". Interrogé sur ces femmes politiques qui dénoncent des attitudes déplacées chez leurs collègues masculins, il a simplement répondu: "Si elles le pensent, c'est qu'elles le vivent, si elles le vivent c'est grave". Pour autant, s'est-il interrogé, "est-ce qu'il y a plus de machisme dans une société politique qu'il n'y en a dans d'autres?".
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CANDIDATURE BORLOO - Xavier Bertrand, sur France 2 :Le ministre du Travail a estimé mardi que la candidature potentielle de Jean-Louis Borloo à la présidentielle constituait un "pas de plus vers la désunion" qui est, selon lui, "quelque chose rejeté" par les électeurs."Rappelez-vous: 1981, 1988. Ils veulent l'unité, forcément", a ajouté Xavier Bertrand. "Tout ce qui est division, jeu politique, ils détestent ça", a-t-il insisté. Dans un entretien publié mardi par la Voix du Nord, Jean-Louis Borloo a indiqué "se préparer pour gagner" l'élection présidentielle. Mais il a aussi précisé qu'il se prononcerait officiellement sur sa candidature entre l'été et l'automne.
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PRIMAIRE PS - Ségolène Royal, sur Europe 1 : Invitée mardi sur Europe 1, Ségolène Royal est revenue sur l'éventuelle candidature de Martine Aubry à la primaire socialiste. "Elle a le droit de réfléchir", a estimé la présidente de la région Poitou-Charentes. "Ma conviction personnelle, c'est qu'elle hésite encore et c'est normal qu'on lui laisse le temps de réflexion", a estimé la candidate déclarée à la primaire socialiste. Également interrogée sur la personne qu'elle soutiendrait en cas d'un second tour lors de la primaire entre Aubry et Hollande, Ségolène Royal a souligné que ses "raisons personnelles n'ont rien à voir dans une stratégie présidentielle" mais n'exclue plus une réconciliation politique avec François Hollande.
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NUCLEAIRE - Eric Besson, dans Libération :La France "n'est pas isolée", affirme le ministre de l'Energie dans le quotidien. Eric Besson réagissait à l'annonce de l'Allemagne de mettre fin à l'exploitation de l'énergie nucléaire. "Barack Obama vient de réaffirmer qu'il n'y aura pas de suspension du nucléaire aux Etats-Unis. Et malgré la catastrophe de Fukushima, le Japon n'a nullement l'intention d'arrêter ses centrales. La Chine et l'Inde lancent de grands programmes pour répondre à leurs besoins en énergie. Et en Europe, la Grande-Bretagne, la République tchèque ou la Bulgarie poursuivent leurs efforts", a énuméré le ministre, ne mentionnant pas les pays qui se détournent du nucléaire comme l'Italie, l'Autriche, la Belgique ou la Suisse. "Notre monde ne pourra pas se passer du nucléaire au XXIème siècle", a-t-il poursuivi avant d'ajouter que, "comme l'a réaffirmé le président de la République, notre filière nucléaire est un atout industriel majeur pour la France".
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SECHERESSE - José Bové, sur Europe 1 : L'eurodéputé écologiste s'est dit extrêmement préoccupé par la situation des agriculteurs en France, qui souffrent actuellement des conséquences de la sécheresse. Il y a "nécessité d’un soutien direct", a-t-il affirmé sur Europe 1. "La situation catastrophique" dans laquelle les agriculteurs sont plongés, oblige à un repositionnement "au niveau européen sur la question de l’élevage", a développé celui qui est également vice-président de la commission "Agriculture et développement rural" au Parlement européen. José Bové souhaite ainsi notamment qu'un "prix plafond" soit fixé pour les matières telles que la paille.
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AFFAIRE TRON - Marine Le Pen, sur RTL : Marine Le Pen a indiqué mardi qu'elle avait, comme annoncé la semaine dernière, déposé plainte lundi pour diffamation contre Georges Tron, l'ex-secrétaire d'Etat à la fonction publique l'accusant d'être à l'origine des poursuites pour harcèlement sexuel contre lui. "Lundi, j'ai effectivement déposé plainte en diffamation parce que je pense qu'il (Georges Tron) cherche à atteindre ma réputation pour essayer de sauver la sienne, ce qui n'est pas très honorable de sa part", a indiqué la présidente du Front national interrogée sur RTL.
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Arnaud Montebourg, candidat à la primaire du PS par FranceInfo

2012 : Borloo fait un pas de géant vers sa candidature

En votant mi-mai son indépendance vis-à-vis de l'UMP et son entrée dans la Confédération des centres, le Parti radical avait demandé à "Jean-Louis Borloo de se porter candidat à l'élection présidentielle de 2012". Un texte adopté par 93% des votants. Aussitôt, l'intéressé avait demandé à "réfléchir encore un peu car ce sont des choses graves" (lire notre article > C'est voté, le Parti de Borloo s'émancipe de l'UMP... et lui ?). S'il réfléchit encore, la balance semble commencer à pencher sensiblement vers une candidature. Le président du Parti radical affirme dans une interview à la Voix du Nord de mardi sa volonté d'être candidat "pour gagner " à la présidentielle... tout en précisant qu'il se prononcera officiellement sur sa candidature entre l'été et l'automne. "Je me prépare pour gagner !", explique l'ancien ministre de l'Ecologie en évoquant "une préparation, physique et mentale à mener", ainsi qu'une "réflexion sur le président (qu'il) souhaite incarner".
Pourquoi dès lors ne pas annoncer la couleur tout de suite ? "Je suis totalement en phase avec le calendrier que je m'étais fixé et personne ne m'en imposera un autre." Et interrogé ce qui pourrait le faire renoncer à être candidat, comme le risque d'un 21 avril à l'envers pour Nicolas Sarkozy, l'ex-n°2 du gouvernement Fillon marque sa détermination : "Quant aux éventuelles pressions qui pourraient me faire renoncer, ça n'existe pas !" "Cela fait des années que je me prépare à cette éventualité et j'ai le sentiment que c'est le moment, que la présidentielle va se gagner au profit de celui ou celle qui anticipe mieux les évolutions de la société française et qui va correspondre à ses attentes", poursuit-il.
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Pierre Moscovici poursuit sa réflexion sur sa candidature à la primaire

Le député strauss-kahnien Pierre Moscovici a assuré dimanche que sa réflexion "avan(çait)" sur une possible candidature à la primaire socialiste pour 2012, après la mise hors jeu de son mentor, accusé de crimes sexuels aux États-Unis. "S'il fallait mener primaire, je saurais le faire, je m'en sens capable, mais encore une fois, j'ai un souci qui est peut-être un peu ringard, c'est le souci de l'intérêt général", a déclaré le député du Doubs, invité du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro. "Pour qu'il y ait candidature, il faut qu'elle soit utile", a-t-il ajouté. "Elle est utile si, un, elle est nécessaire, c'est-à-dire si les idées que je défends ne sont pas portées par d'autres, et, deux, si elle apporte quelque chose au débat. Je n'ai pas de raison de penser que cela ne soit pas le cas. Donc j'avance."
Quand prendrez-vous votre décision ? "J'ai jusqu'au 28 juin. (...) Je me sens très serein, libre, déterminé, j'avance, j'avance, j'avance", a insisté l'ancien ministre, soulignant qu'il voulait "porter haut et fort les idées réformistes" qu'incarnait DSK. "Pensez qu'il y a quinze jours (avant l'arrestation de l'ex-patron du FMI à New York, NDLR), moi, je n'étais pas candidat, mais Martine Aubry n'était pas candidate et François Hollande n'était pas non plus tout à fait candidat", a encore dit Pierre Moscovici.
"Pour nous tous, il y a phase de maturation. Elle dure jusqu'au 28 juin, mais je vous donnerai ma réponse avant. Je n'exclus rien", a-t-il répété. Le 24 mai dernier, Pierre Moscovici a déclaré se sentir "prêt à exercer des responsabilités au service de la gauche et de (son) pays".
http://www.lepoint.fr/politique/election-presidentielle-2012/pierre-moscovici-poursuit-sa-reflexion-sur-sa-candidature-a-la-primaire-30-05-2011-1336449_324.php

lundi 30 mai 2011

Les petites phrases du jour 30/05/2011

AFFAIRE TRON - Harlem Désir, sur Canal + :Le numéro 2 du PS a estimé que la démission de Georges Tron "était devenue inévitable". "J'imagine que le Premier ministre et le président de la République l'ont fait en fonction de la conviction qui était la leur que cela ne pouvait pas durer", a-t-il déclaré. Selon lui, François Fillon et Nicolas Sarkozy "ont dû forger leur conviction que ça n'était pas tenable au regard d'éléments d'information qui sont en leur possession, qui ne sont peut-être pas encore dans le domaine public". Il a toutefois appelé à "respecter le droit à la présomption d'innocence".
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NUCLEAIRE - Cécile Duflot, sur Europe 1 :
La secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, tout juste réélue ce week-end a réagi à la décision de l'Allemagne d'abandonner le nucléaire d'ici 2022. Elle souhaiterait que le même choix soit fait en France : "Evidemment que ça nécessite plus d’efforts, mais c’est tout à fait possible. On est tellement en retard pour les énergies renouvelables en France, qu’on a une marge de progression considérable"."Il faut sortir de cette intoxication mentale qui nous fait croire qu’il n y a pas d’autre énergie que le nucléaire", a-t-elle ajouté, estimant que "ce qu’il faut, c’est prendre cette décision. L'Allemagne et la Suisse montrent tout à fait qu’on peut faire sans le nucléaire".
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SECHERESSE - Bruno le Maire, sur France Info :Le ministre de l'Agriculture a déclaré qu'il n'était pas favorable à un "impôt sécheresse" pour aider les agriculteurs, confrontés pour beaucoup d'entre eux a une pénurie d'eau sur leurs exploitations."Très franchement, je ne suis pas favorable à ce genre de solutions, d'abord parce que les Français ont suffisamment d'impôts à payer, et ensuite parce qu'on peut imaginer d'autres formes de solidarité", a affirmé Bruno le Maire. "En revanche, il faut réfléchir aux conséquences que l'on en tire sur le long terme", a-t-il estimé, en plaidant pour la création d'un "groupe à haut niveau sur l'élevage en Europe", qui prendrait des mesures structurelles.
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AFFAIRE TRON - Jean-François Copé, sur RTL :Jean-François Copé a estimé qu'il était " plus sage pour George Tron de sortir du gouvernement". "Je crois qu'il y a deux points distincts : il y a effectivement la présomption d'innocence et il y a d'autre part le fait que cette affaire prenne une ampleur forte, il était effectivement plus sage pour Georges Tron de sortir du gouvernement". Le secrétaire général de L'UMP a ajouté que : "Même sans l'affaire DSK, ça aurait été très lourd à porter quoi qu'il arrive, compte tenu de ce qui est évoqué ".
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NUCLEAIRE – Anne Lauvergeon, sur BFM :La présidente de groupe nucléaire Areva a estimé que la décision de l'Allemagne d'arrêter le nucléaire d'ici à 2022 était "totalement politique". Anne Lauvergeon, qui n'exclut pas un retournement de situation d'ici l'échéance précisée, juge qu'"il n'y a pas eu de référendum, ni d'appel à ce que pensait l'opinion publique, même si les sondages montrent l'émotion des Allemands".
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AFFAIRE DSK - Jérôme Cahuzac, sur Europe 1 :Le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale est revenu sur l'affaire DSK. "Je ne suis pas sûr qu'il y ait un avant et un après", a-t-il estimé. Et de dénoncer "une affaire personnelle démesurément gonflée". Assurant que DSK restait son ami, Jérôme Cahuzac a déploré la "déchéance planétaire en quelques heures d'un homme respecté".
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PRIME AUX SALARIES – Laurence Parisot, sur RMC / BFM-TV:Laurence Parisot a annoncé que le Medef allait œuvrer auprès des parlementaires afin que le projet gouvernemental de prime aux salariés ne soit pas adopté en l'état. Elle ne cache pas son inquiétude face à ce projet qui concerne l'ensemble du tissu des PME et qui est susceptible de les mettre en difficulté. Elle compte expliquer aux députés et sénateurs que ce projet "doit être modifié". "L'histoire a montré qu'un dispositif adopté conjointement par les organisations patronales et syndicales était plus fiable, plus durable", a rappelé la présidente du Medef.
AFFAIRE TRON - Marie-Anne Montchamp, sur Europe 1 :
La secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, qui est également une amie de Georges Tron, a réagi à sa démission dimanche. "C'était son intention depuis plusieurs jours", a-t-elle affirmé, "à la fois pour organiser sa défense et par respect pour sa fonction, pour ne pas entraver l'activité du gouvernement". Selon Marie-Anne Montchamp, cette démission n'est en rien un aveu de culpabilité. "Il n'est pas mis en examen, mais on sait depuis quelques semaines qu'une affaire suscite tout un tas d'emballement, de commentaires, et on peut comprendre un homme qui veut organiser sa défense et être à l'abri de cet emballement médiatique", a-t-elle jugé.

Bruno Le Maire n’est pas favorable à un impôt... par FranceInfo

La nouvelle com' de Sarkozy

Montrer sans dire". Le conseil est signé Jacques Séguéla, l’homme qui a inventé "la force tranquille" pour François Mitterrand, devenu depuis l’ami de Carla et Nicolas Sarkozy. Le Président et la première dame appliquent à la lettre cette stratégie de communication. Une com’ désormais sobre, minimaliste, réduite à quelques images, bien éloignée du style débridé et hyperbavard du début du quinquennat. En panne dans les sondages, le chef de l’État a choisi depuis quelques semaines de changer son fusil d’épaule pour reconquérir des Français saturés par la parole sarkozyste. Conséquence : il se tait ou presque. Sa femme parle pour lui.
Du G8 de Deauville, qui s’est achevé vendredi, il restera probablement l’image de Carla Bruni-Sarkozy montrant son ventre arrondi aux épouses des autres chefs d’État (à l’exception notable de Michelle Obama et Samantha Cameron, qui n’étaient pas en Normandie). Pas question, pour autant, pour Nicolas Sarkozy d’en dire un mot. Naguère, il se serait précipité sur l’occasion pour se réjouir de sa nouvelle paternité. Jeudi, aux journalistes qui lui demandaient "comment va votre épouse?", il a évacué en souriant : "Je viens de l’avoir au téléphone, elle va très bien". Et il a assuré qu’elle serait "sensible" à la question. Vendredi, c’est une journaliste italienne qui est gentiment éconduite : "Qu’est-ce que ce serait si vous vouliez parler de ma vie privée! Moi, je vous félicite d’être italienne". En privé, il affiche une jubilation toute contenue et une pudeur inhabituelle : "Même ce qui nous arrive avec Carla à titre privé, on n’en fait pas de commentaires". Cela n’empêche pas ses communicants de calculer la "belle séquence" du mois d’octobre avec la naissance de "bébé de l’Élysée".
L’affaire DSK aura servi de test pour cette nouvelle communication. Le Président a refusé de s’exprimer à chaud et a demandé à ses ministres "retenue et dignité". À Deauville, il a fait le service minimum : "Je m’en tiens à cette position de recul et, je l’espère, de hauteur de vue". Il est toutefois monté sur le ring de la politique pour déplorer les dérapages de ses contempteurs (Jean-François Kahn, Jack Lang, Bernard-Henri Lévy). "Il y a des choses qu’on a entendues, qu’on aurait préféré ne pas entendre. Des propos extrêmement choquants ont été tenus".

"Il faut de l’authenticité, pas du tralala"

Nicolas Sarkozy espère maintenant que cette nouvelle posture va lui profiter sur la durée. Que les Français oublieront les images calamiteuses du Fouquet’s, du yatch de Bolloré et qu’ils réviseront leur jugement. À vérifier dans les prochains sondages. En attendant, le chef de l’État se veut pragmatique et fait sa propre révolution. "La meilleure communication, c’est de ne pas en faire. Il faut de l’authenticité, pas du tralala. Il faut être minimaliste. C’est pour ça que je ferai pas d’interview avant un moment", confiait-il au JDD il y a quelques jours. "Le Président a fait comme l’architecte, il a modifié son propre comportement", analyse Xavier Musca, secrétaire général de l’Élysée.
À Deauville, Sarkozy a donc soigné son image de "Président calme et très serein". Il a même achevé son intervention vendredi en remerciant "la population de Deauville" d’avoir supporté les désagréments causés par l’organisation ultrasécuritaire du sommet. L’occasion de plaisanter sur les "meilleurs atours" de la Normandie et de sa météo –couverte et venteuse durant le G8– et l’évocation de la fascination des peintres impressionnistes pour ce ciel si changeant où "chaque minute est différente". Un spectacle climatique qui, selon lui, a ravi Angela Merkel au dîner de jeudi. "Si Angela est heureuse, cela veut dire que ce G8 était réussi…"
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dimanche 29 mai 2011

Tron a démissionné

Cinq jours après le début des polémiques, Georges Tron a démissionné dimanche du gouvernement. C'est le Premier ministre qu'il l'a annoncé dans un communiqué où il affirme "prendre acte" de cette décision ne préjugeant "en rien" des suites que donnera la justice aux plaintes visant le secrétaire d'Etat.
Visé par une enquête judiciaire après des accusations d'agression sexuelle, il "a informé ce jour le Premier ministre François Fillon de sa démission du gouvernement", écrit ce dernier. Une enquête préliminaire a été ouverte la semaine dernière par le parquet d'Evry et confiée à la police judiciaire de Versailles après les plaintes de deux ex-employées municipales de Draveil (Essonne) contre le secrétaire d'Etat à la Fonction publique.
"Le Premier ministre, en accord avec le président de la République, prend acte de cette décision qui ne préjuge en rien des suites qui seront données par la justice aux plaintes déposées contre Georges Tron et dont il conteste le bien-fondé", poursuit le texte. "François Fillon salue le courage et le sens des responsabilités de Georges Tron, qui a ainsi fait prévaloir l’intérêt général. Cette décision lui permettra d’assurer désormais sa défense en toute liberté", conclut-il.

"Le procès public qui m'est fait"

Dans une lettre adressée à Nicolas Sarkozy, Georges Tron a affirmé qu'il ferait "une affaire personnelle de faire reconnaître (son) innocence". "En ma qualité de simple citoyen, je ferai une affaire personnelle de faire reconnaître mon innocence en combattant les accusations vindicatives de deux anciennes collaboratrices, dont l'une a été licenciée pour avoir détourné les deniers publics qui lui étaient confiés et l'autre a quitté ses fonctions en raison d'un comportement indigne", écrit-il dans cette lettre datée du 29 mai.
Si une faute, aussi minime soit-elle, avait entaché ma vie de citoyen, d'édile ou de député, je n'aurais jamais accepté les hautes fonctions ministérielles que vous avez bien voulu me confier", écrit Georges Tron dans sa lettre au président. "Quoi qu'il en soit, la campagne de presse qu'elles (ces accusations) ont provoqué - avant toute intervention de l'autorité judiciaire - a reçu un tel écho dans les médias, que nos concitoyens peuvent me considérer comme coupable avant que mes droits aient pu commencer à être mis en oeuvre", poursuit-il. "Songez, Monsieur le président de la République, que je n'ai même pas encore connaissance de la plainte qui me vise, la procédure ne le prévoyant pas (sans doute parce qu'elle ne prévoit pas non plus le procès public qui m'est fait)", fait-il valoir.
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Pendant ce temps à l'UMP, on charge le PS et on exalte les troupes

Le PS affiche son unité évoquant d'une voix le "beau jour" qu'était samedi la Convention sur le projet du PS pour 2012 adopté à l'unanimité (lire notre article > Le PS adopte "Le Changement" à l'unisson) ? Qu'à cela ne fait, l'UMP aussi est sur le pied de guerre. C'est un Premier ministre très virulent qui est passé sur la scène du Conseil national de l'UMP à Paris ce samedi, lançant en pointant le doigt : "qui peut penser qu'Aubry, Royal, Hollande auraient fait mieux que nous ?" et raillant un PS contraint de "ravaler" ses "leçons de morale" après (sous-entendu) l'affaire DSK, en comparaison d'une UMP qui "débat", "réfléchit" et "concentre ses forces" pour faire du bilan du quinquennat le "socle" de sa reconquête. Comme il avait eu l'occasion de le faire pour le 4e anniversaire de l'élection de Nicolas Sarkozy, au début du mois, il a insisté sur la quantité et la profondeur des réformes entreprises depuis 2007. "Nous avons tenu la quasi-totalité des engagements (...) malgré la crise." "Surtout, nous avons fait évoluer en profondeur la société française", a-t-il fait valoir, évoquant une "révolution culturelle"
C'est ensuite un secrétaire général de l'UMP très volontaire qui a appelé son parti à jeter "toutes ses forces dans la bataille" de 2012. Tout au long de son discours, Jean-François Copé a joué la carte de la proximité avec les militants en voulant les associer très étroitement à la mise en ordre de bataille de l'UMP : "Nicolas Sarkozy aura besoin de chacun et chacune d'entre vous !" "Cette résistance exceptionnelle dans un contexte politique très dur c'est à vous que je la dois", leur a-t-il dit. "Grâce à vous le pont d'Arcole est franchi" et "le moment venu de monter encore d'un cran la mobilisation, et de lancer toutes nos forces dans la bataille !" "Ceux qui prédisaient notre mort (...) avaient oublié la force de l'UMP", a-t-il encore lancé au bon millier de cadres et d'élus réunis Porte de Versailles, où l'UMP avait investi son candidat Nicolas Sarkozy en janvier 2007. Dans un appel à ses collègues députés, l'ex-président du groupe UMP à l'Assemblée, a souhaité que sur le terrain, les circonscriptions soient "le point de départ de la reconquête". "L'unité de l'UMP est notre force" et "la condition de notre victoire", a-t-il prévenu, alors même que "le PS se déchire déjà à l'occasion de ses primaires fratricides" qui donneront lieu "aux alliances de circonstances" et aux "manipulations de votes". Et de rappeler "les soupçons de fraude" au congrès de Reims de 2008 qui avait élu Martine Aubry à la tête du PS face à sa rivale Ségolène Royal.

Puis le chef du parti majoritaire a lancé un message en forme de mise en garde aux alliés centristes de 2007, Jean-Louis Borloo (Parti radical) et Hervé Morin (Nouveau Centre) occupés à construire une confédération des centres avec en ligne de mire une candidature centriste en 2012. "Certes je ne peux retenir ceux qui voudraient partir", "mais leur voix comptera toujours plus au sein de l'UMP qu'en dehors", a-t-il dit. Puis dans une nouvelle mise en garde contre un 21 avril à l'envers il a ajouté : "personne n'a de place réservée et garantie au second tour de la présidentielle. Personne !" "Nous avons été élus pour réformer. Nous poursuivrons notre mission !", a-t-il promis en présentant l'UMP comme le "parti des droits et des devoirs, de la réforme et de l'ouverture au monde". Et de saluer en se tournant vers le Premier ministre l'"action remarquable conduite par ton gouvernement, mon cher François".
http://lci.tf1.fr/politique/pendant-ce-temps-a-l-ump-6509289.html
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Le PS adopte "Le Changement" à l'unisson

C'est sous un beau soleil que la convention nationale du PS destinée à l'adoption du projet du PS pour 2012 à 11 mois de la présidentielle s'est ouverte samedi après-midi à Paris dans une ambiance de kermesse. Un projet baptisé "Le Changement" adopté dans l'après-midi à l'unanimité lors d'un vote à main levée par les délégués de la convention, avant un discours d'unité affichée par Martine Aubry. De quoi illustrer parfaitement que "c'est un très beau jour pour la France et les Français". Déclaration faite dès son arrivée par la patronne du PS... mais aussi par Ségolène Royal, reprenant ces même mots, et François Hollande. Même mots pour lui aussi, ajoutant "un beau jour pour le projet socialiste et pour le Parti socialiste, mais ce n'est pas le premier, ni le dernier, il y en aura d'autres". De quoi donc et surtout afficher l'unité, même si dans les coulisses, les conciliabules d'après-DSK pour les primaires ont commencé. Car, 15 jours après le "tsunami" de l'affaire DSK, le PS, orphelin d'un présidentiable possible, est au travail et entend le montrer.
A commencer par ne pas éluder la question d'autant que "l'émotion est toujours là". Lors de son discours, Martine Aubry a évoqué l'affaire, rapidement et pour affirmer, après avoir salué la manière dont les membres du parti avaient bien géré la question de la présomption d'innocence de "notre ami" autant que de celle de la parole de la victime présumée, que le "devoir" des socialistes est désormais de se "concentrer sur la mission qui est la nôtre", sur la politique.

Jospin en guest-star

La politique du "changement" donc pour "montrer que le bulletin de vote peut encore changer les choses", alors que "personne n'a fêté les 4 ans de la présidence de Sarkozy en dehors de lui-même". Sera-t-elle celle qui incarnera ce changement ? Encore une fois, Martine Aubry, tout en détaillant longuement le nouveau projet du PS et en annonçant le jumelage de 4 villes dirigées par les socialistes, Toulouse, Lyon, Strasbourg et Lille" avec la ville de Misrata en Libye, haut lieu de la résistance au régime de Kadhafi, a tenu bon sur son éventuelle candidature, répétant seulement, mot pour mot comme la semaine dernière, qu'elle "prendrait ses responsabilités"... pour qu'une candidature socialiste "puisse accéder à la présidence de la République". Et sur ce point, s'il y a "rassemblement", "ça n'empêche pas que le moment va arriver où il faudra faire un choix", a commenté le candidat François Hollande.

Autre manière de marquer ce "beau jour", un invité de marque pour ce grand rendez-vous du PS avant le lancement des primaires à la Halle Freyssinet où se pressaient plus de 1.500 personnes : Lionel Jospin. "Je pense que les chances du PS sont réelles" pour l'emporter en 2012 malgré "la situation dramatique" créée par l'affaire DSK, a-t-il dit. "Je suis là parce qu'on m'a invité", avait auparavant déclaré l'ancien Premier ministre, dont la présence est symboliquement très forte pour Martine Aubry. Le candidat malheureux de 2002 n'était pas venu à une convention du parti depuis 2006, selon plusieurs sources.
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Les invités politiques du dimanche

Christine Lagarde (UMP) : Le Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien, 10 heures.
Jeannette Bougrab (UMP) : Le Grand Entretien, RCJ, 11 heures.
Alain Juppé (UMP) : Dimanche +, Canal +, 12h45.
Reportage sur Bernadette Chirac : 13h15 le dimanche, France 2.
Patrick Devedjian (UMP) : Forum Radio J, 14h20.
Roger Karoutchi (UMP) : Trente minutes pour convaincre, Judaïques FM, 10h30.
François Hollande (PS) : C politique, France 5, 17h40.
Xavier Bertrand (UMP) : Dimanche soir politique sur France Inter, avec i-Télé, et Dailymotion, à 18h10.
Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) : BFM TV 2012 RMC Le Point, 18 heures

samedi 28 mai 2011

Borloo ou le discours de la méthode

Il est déjà en campagne, mais sourit quand on lui fait remarquer. Non, Jean-Louis Borloo n'est pas encore candidat à l'élection présidentielle. Voilà pour la version officielle. En déplacement en Ile-de-France, vendredi, l'ancien ministre de l'Ecologie en dit pourtant beaucoup sur ses intentions. "Je m'occupe de la campagne. Ma décision personnelle sera prise dans quelques semaines et ma déclaration sera pour plus tard”. Avant l'été, comme le lui a demandé Hervé de Charette, dernier venu au sein de la confédération des centres? "Oui, ce sera dans quelques jours", glisse Jean-Louis Borloo au JDD.fr, avant de se reprendre: "enfin dans quelques semaines… Et, bien sûr, ce sera à Valenciennes." Le doute n'est plus permis.
A Saint-Maur des Fossés, dans le Val-de-Marne, Jean-Louis Borloo est là pour parler dépendance, le grand sujet de la dernière année de la mandature Sarkozy. Dans la maison de retraite publique, il se promène entre les tables des résidents, serre des mains, pose pour la photo. Et annonce qu'il sera au Québec la semaine prochaine car "c'est ce qui se fait de mieux dans le domaine." Pour le moment, l'heure est au diagnostic. Et le sien est fait. "La France est trop complexe, assure-t-il. Région, département, Etat… c'est le bordel. Pour une personne âgée, il est plus facile d'entrer à l'hôpital que d'en sortir." L'Hôpital Saint Camille de Bry-sur-Marne, deuxième étape du jour, confirme son pressentiment. "Vous voyez? Mon diagnostic est le bon", rit- il au sortir d'une discussion avec des médecins.

"On s'appellera l'Alliance pour une République Ecologique et Sociale"

S'il pense avoir identifié les problèmes, Jean-Louis Borloo a aussi des solutions. "Il faut tout grenelliser! Moi, le seul truc qui me fascine c'est la méthode, ce ne sont pas les objectifs. Les objectifs, tout le monde a les mêmes : endiguer le chômage, relancer le pouvoir d'achat, etc." La méthode, son leitmotiv. La méthode Borloo, son espoir. Il énumère ses succès: Valenciennes, plan de rénovation urbaine, Grenelle de l'environnement. Il veut faire la même chose à l'Elysée: "mettre tous les acteurs de tous les secteurs autour d'une table, c'est le meilleur moyen de trouver les bonnes solutions."
Des idées, l'ancien maire de Valenciennes en a la pelle, et il les débite à la seconde. "Ce sont justement ces idées qui me feraient y aller, assure-t-il. Mais il y a aussi d'autres raisons pour ne pas y aller…" Il joue à celui qui hésite encore. "Je crains de ne pas être compris. Et c'est tellement dur une campagne…" Il connaît pourtant son éventuel Premier ministre" et il est d'accord. Il occupe actuellement de hautes responsabilités. Non, il n'est pas au gouvernement", se marre-t-il. On lance le nom de Martin Hirsch devant son entourage. Des sourires, mais pas de démenti.
Dans un bistrot de quartier, autour d'un soda, Jean-Louis Borloo n'en finit plus de parler. "Samedi, avec l'entrée de la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, l'alliance sera enfin entérinée." Alliance ou confédération? "On s'appellera l'Alliance pour une République Ecologique et Sociale et la petite phrase juste en dessous, ce sera la France Juste", annonce-t-il. Un grand raout avec les quatre têtes de pont du mouvement -Borloo, Morin, Bockel et de Charette- est prévu pour le 25-26 juin prochain. L'occasion idéale de déclarer sa candidature? "L'été, c'est le 21 juin non?", glisse son entourage dans un sourire. Ce sera donc certainement avant. Le coca est terminé. Jean-Louis Borloo se lève, direction maison Alfort, pour inaugurer une permanence radicale. Une dernière question, pour la route. "Monsieur Borloo, êtes-vous un homme politique?" "Non, je ne pense pas."
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Primaire PS : certains préfets traînent des pieds

Dans un peu plus de quatre mois, le 8 octobre prochain, les Français seront appelés à désigner le candidat socialiste pour 2012 à l'occasion de la primaire organisée par le parti de Martine Aubry. Mais qui dit élection interne, dit organisation. Et sur ce point, il semblerait que le Parti socialiste rencontre quelques difficultés logistiques, notamment pour récupérer, comme prévu, les listes électorales auprès des préfectures. "Un certain nombre de préfets sont réticents pour (les) communiquer. Il va falloir qu'ils s'y mettent", a déclaré jeudi Ségolène Royal sur RTL, appelant le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, à "mettre un peu d'ordre" pour que les listes soient transmises rapidement.
Le même jour, Benoît Hamon confirmait ces problèmes logistiques. Certains préfets ne semblent "pas du tout pressés" de donner au PS ces listes électorales. "Cette réticence à ce qu'un parti politique organise un évènement démocratique aussi original que celui-là n'est pas saine", a estimé le porte-parole socialiste sur France Inter. Il a également indiqué que Solférino avait "déjà demandé" à Claude Guéant d'intervenir et que ce dernier s'était "plutôt montré accommodant".

9.000 bureaux "validés et installés"

Plusieurs difficultés se posent aux socialistes. Certains départements n'auraient en leur possession que des listes sur format papier, et non numériques. Des "raisons tout à fait acceptables" pour Benoît Hamon. Mais d'autres le sont moins. "Il y a quelques préfectures dont nous n'avons toujours pas le listes électorales, quel que soit le format", avait en effet indiqué mercredi le conseiller politique de Martine Aubry, François Lamy, en charge de cette consultation inédite. Visée par Ségolène Royal comme faisant partie de ce groupe de "réfractaires", le préfet du Pas-de-Calais s'est aussitôt défendu. "Nous sommes de très bonne composition mais nous ne pouvons fournir que ce dont nous disposons (…) et c'est sous cette forme (papier) que les 895 communes du département nous ont transmis leurs listes électorales", a expliqué son cabinet à l'AFP. Charge donc au PS de les numériser en vue de la primaire.
Une contrainte qui prend du temps, alors que le PS aimerait disposer d'un maximum des listes d'ici au "15 juin", a indiqué François Lamy. Pour l'heure, entre "8.500 et 9.000" bureaux de votes sont, pour l'heure, "validés et installés", a précisé le député de l'Essonne. L'objectif étant fixé à 11.000. Selon un sondage Ifop pour le JDDpublié en avril dernier, 15% des Français estimaient qu'ils iraient "certainement" voter les 9 et 16 octobre prochains. Soit "de 5 à 7 millions d'électeurs" sur les 46 millions de personnes inscrites sur les listes électorales, précisait Frédéric Dabi, le directeur de l’Ifop.

Un euro et une charte

"Tout citoyen muni d'une carte d'électeur pourra participer à ces élections dès lors qu'il a envie de choisir le meilleur candidat pour la gauche", a tenu à rappeler Benoît Hamon jeudi. Pour cela, ils devront s'affranchir d'une contribution minimum d'un euro et signer une charte d'adhésion aux valeurs de la gauche. Des modalités critiquées à droite. C'est "une notion de fichage extrêmement préoccupante compte tenu de l'histoire de notre pays", avait estimé en avril dernier le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, qui n'organise pas de primaire au sein du parti majoritaire. Réponse des socialistes : la Commission nationale informatique et libertés (Cnil), le Conseil constitutionnel et le ministère de l'Intérieur ont donné leur feu vert. Et le vote sera supervisé par une Haute autorité constituée d'un avocat, d'un préfet et d'un juriste.

vendredi 27 mai 2011

Les petites phrases du jour 27/05/2011

PRIX DU LOGEMENT - Benoit Apparu, sur I-télé / Radio Classique :Le secrétaire d'Etat au logement est revenu sur la hausse des prix de l'immobilier, qui représente 9% en France. "Le chiffre est trompeur car il est tellement tiré par Paris qu'on oublie de dire que dans certaines régions, les prix stagnent ou baissent", a estimé Benoit Apparu, tout en reconnaissant une tendance à la hausse dans les grandes métropoles du pays. "On est pas du tout sur la même planète" à Parisn où le prix de vente atteint les 8.000€/m2, que dans les autres villes françaises, a-t-il indiqué. "Il y a un seul schéma qui compte notamment en Ile-de-France où les prix flambent. Il faut construire pour rééquilibrer l'offre et la demande", a-t-il préconisé, ajoutant que la région est la dernière du pays à produire des logements neufs.
DEPART OCKRENT - Bernard Kouchner, sur RTL :L'ancien ministre des Affaires étrangères est revenu sur le départ de sa compagne, la journaliste Christine Ockrent, n°2 de l'AEF, l'Audiovisuel extérieur français. Cette dernière suggérait avoir été victime d'un règlement de compte politique après le départ de Kouchner du gouvernement."Il y a des gens qui devaient vouloir se venger d'une indocilité", a expliqué l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy. "En effet, je crois, je suis sûr, qu'il s'agit d'un complot, d'une connivence", a-t-il affirmé, avant d'ajouter que "c'est profondément dégueulasse". Il a également de nouveau réfuté tout conflit d'intérêt avec son épouse lorsqu'il était au gouvernement.
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RESIDENCE DSK - Jean-Christophe Cambadélis, sur Canal + :Le socialiste, proche de Dominique Strauss-Kahn, a justifié le choix d'une luxueuse maison dans laquelle l'ancien patron du FMI est en résidence surveillée. Selon le député de Paris, DSK a "trouvé ce qu'il pouvait trouver, c'est-à-dire un endroit où personne n'aurait fait de pétition pour qu'il s'en aille". Admettant comprendre que certains puissent être "un peu étonnés", il a pour autant indiqué que ce n'était pas le problème de Strauss-Kahn, mais "de la justice américaine".
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SECURITE ROUTIERE - François Fillon :Selon des informations rapportées par Europe 1, François Fillon a admis qu'il y a eu un cafouillage gouvernemental sur le démontage des panneaux signalant des radars fixes, alors que de nombreux députés UMP ont protesté contre cette mesure. "Il y a eu des problèmes de réglages", a reconnu sur le ton de la confidence, chose inhabituel pour lui, le Premier ministre dans les jardins de Matignon. "Mais ça y est, c’est terminé. Maintenant, les radars ne seront plus signalés systématiquement", s'est-il tout de même réjoui.
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Le blues des députés strauss-kahniens

Jean-Christophe Cambadélis appelle au «rassemblement» des amis de DSK.
«Beaucoup de gorges nouées, beaucoup d'yeux rougis ou de sanglots ravalés.» C'est en ces termes que Jean-Christophe Cambadélis décrit l'ambiance qui régnait mardi soir au dîner qu'il a organisé pour réunir les strauss-kahniens proches de lui. Sur son blog, le député du XIXe arrondissement de Paris plaide pour le «rassemblement » des amis de DSK, certain qu'«ensemble, ils pèseront lourd pour un cours réformiste de gauche du PS» .
Présent à ce dîner, Jean-Jacques Urvoas évoque «une ambiance tristounette». Le député PS du Finistère ne cache pas son désarroi: «Je suis un spectateur assis sur une berge et je regarde l'eau. Je ne suis pas encore concerné par la primaire. Tout cela est précipité. Cela demande un peu de temps.» Pour lui, tout ce qui s'est passé en moins de quinze jours relève du cauchemar: «Nous avions un programme, un interprète, une musique, des paroles. On avait tout pour faire un tube», résume le député breton, qui conclut: «On est dans une impasse et on fait quoi? On revient sur nos pas? On essaie de creuser?» Autre proche de DSK, Jean-Marie Le Guen (Paris) s'exprime sur le même ton: «Je réfléchis. Je ne vois aucune raison de se précipiter. Il faut un peu de temps. On n'est pas des robots.»

«Reprendre le flambeau»

L'ancien ministre Pierre Moscovici, qui a animé mercredi un déjeuner avec des parlementaires et des cadres du PS, le dit sans ambages: «Je suis un homme libre, prêt à reprendre le flambeau des idées réformistes que nous avons défendues avec DSK.» «Déterminé», le député du Doubs a déclaré jeudi au Figaro: «Je ne suis ni dans la précipitation ni dans l'inquiétude. Je n'exclus pas d'être candidat. J'avance de mon côté.» François Pupponi (Val-d'Oise) est forcément plus dans l'affectif puisqu'il a succédé à DSK à la mairie de Sarcelles: «Ce qui me préoccupe, c'est l'avenir personnel de Dominique. Comment peut-on l'aider à s'en sortir?» Lui non plus ne «veut pas tourner la page trop vite, se précipiter». Et sur le plan politique, François Pupponi souhaite que les strauss-kahniens restent «unis, et prennent une décision collective dans les semaines à venir». Quant au choix du candidat PS pour 2012, il le renvoie à plus tard: «Je n'ai pas la tête à savoir ce que je vais faire dans la primaire.»
Hostile depuis le début à ce mode de désignation, Jérôme Cahuzac craint le processus: «Ce ne sera plus une primaire de confirmation, parce qu'il y aura plusieurs candidats, mais de désignation, le cas de figure le plus périlleux pour le PS». Le président de la commission des finances de l'Assemblée estime que le PS a «deux écueils à éviter: soit des candidatures qui ne se différencient en rien, soit des candidatures divergentes, car c'est l'image du PS qui en souffrira».
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/05/26/01002-20110526ARTFIG00733-le-blues-des-deputes-strauss-kahniens.php

Schivardi va se lancer

Peu de doutes persistent sur le nom. Ce devrait être lui. Mais le Parti ouvrier indépendant (POI), qui a succédé au Parti des travailleurs (PT) en 2008, devra encore dire s’il souhaite présenter un candidat à l’élection présidentielle de 2012. La question sera évoquée lors du 3e congrès de la formation politique, qui se tient à Paris à partir de vendredi.
"Si le parti est d’accord, je serais candidat", affirme au JDD.fr l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2007, qui avait recueilli 0,34% des voix lors du premier tour du scrutin, soit le plus petit score des 12 candidats. Et même le résultat le plus faible à la présidentielle depuis Jacques Cheminade (0,24%) en 1995. Mais le maire de Mailhac, commune de l’Aude, ne veut surtout pas bruler les étapes et attend le verdict des militants. "Dans l’intervention que je ferai dimanche, je m’exprimerai sur la marche à suivre du parti en demandant aux délégués des comités départementaux de mettre à leur ordre du jour les élections présidentielle et législatives".

"Comme un ‘cheveu sur la soupe’" en 2007

Ces derniers devront ensuite rassembler les 10.000 adhérents revendiqués par le parti qui s’exprimeront avant l’été pour une décision connue officiellement en septembre. "Je me mets à disposition mais quand on se lance, on le fait tous ensemble. Je ne veux pas forcer les choses", indique Gérard Schivardi, même s’il confie que "la tendance générale serait qu’on aille à l’élection".
S’il est investi, le natif de Narbonne est plutôt confiant sur la question des 500 parrainages de maires, condition essentielle pour se présenter au premier tour le 22 avril 2012. Loin d’être découragé par son score réalisé il y a quatre ans, il assure qu’il a pris de l’expérience. "En 2007, je suis arrivé un peu comme un ‘cheveu sur la soupe’. Désormais, je rencontre énormément de monde, je discute avec les élus, je voyage dans toute la France".

"Prendre la température"

Pour autant, celui qui est aussi l’un des quatre secrétaires nationaux du POI estime ne pas faire de sa candidature pour 2012 "une affaire d’Etat". "La situation actuelle est tellement compliquée que je ne sais pas si on va arriver tranquillement à l’élection présidentielle. Quant on voit les mouvements de la jeunesse en Espagne, je pense qu’il va arriver la même chose en France et cela peut compromettre l’élection", affirme-t-il.
Mais s’il doit représenter son camp, cela se fera sur le même programme que celui présenté en 2007, "le seul à pouvoir nous sortir de la crise" selon lui. Les priorités : se retirer de l’Union européenne et nationaliser tous les moyens de production du pays. Jusqu’à l’année prochaine, l’élu de l’Aude pourra présenter ses idées et "prendre la température" auprès des élus et des citoyens lors d’une tournée prévue dans toute la France. En somme, le candidat Schivardi repart en campagne.
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jeudi 26 mai 2011

L'heure du choix approche pour Martine Aubry

La pression monte sur Martine Aubry pour qu'elle se lance sans tarder dans la course à l'investiture socialiste en vue de la présidentielle de 2012, alors que François Hollande, son rival le plus sérieux, a pris une longueur d'avance.
La convention nationale sur le projet présidentiel du PS, qui se déroule samedi à Paris, pourrait constituer une rampe de lancement pour la dirigeante du parti, dont l'agenda a été bousculé par le "coup de tonnerre" de l'affaire Dominique Strauss-Kahn, mis en examen pour tentative de viol à New York.
Martine Aubry, qui ne goûte ni l'improvisation ni la précipitation, s'en tient au calendrier de la primaire et ne se déclarera pas avant juin, réaffirme son entourage. Le dépôt officiel des candidatures est prévu du 28 juin au 13 juillet, le vote les 9 et 16 octobre prochains.
La situation s'avère toutefois délicate pour la maire de Lille, qui se voit contrainte à l'équilibrisme entre son tour de France militant, destiné à présenter le projet, et les prémices d'une campagne qui ne dit toujours pas son nom.
La question de son maintien à la tête du parti a été posée mercredi lors du conseil politique du parti, notamment par Ségolène Royal, candidate déclarée à la primaire, qui, si elle pose désormais tout sourire aux côtés de Martine Aubry, n'a pas renoncé à faire valoir ses ambitions.
"Martine Aubry est pleinement première secrétaire du Parti socialiste. Pour l'instant, je ne vois pas de raison de changer cet état de fait. Si jamais les choses changeaient, et c'est valable pour Martine Aubry comme pour n'importe quel dirigeant du PS, on en discuterait collectivement", a souligné mercredi François Lamy, conseiller spécial de Martine Aubry.
"JE N'AURAI QUE DES AMIS"
La dirigeante du Parti socialiste avait posé bien en amont les conditions d'une éventuelle candidature en affirmant qu'elle quitterait ses fonctions dans une telle hypothèse.
"Elle l'a dit elle-même, les choses sont assez simples: on ne peut pas à la fois être arbitre et joueur", a rappelé jeudi Ségolène Royal sur RTL.
Pour l'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle de 2007, deux options sont possibles: confier la gestion du PS à "une personnalité neutre" ou se mettre d'accord sur une direction collégiale.
En attendant d'organiser l'intérim, Martine Aubry continue de travailler au ralliement des "strauss-kahniens" après le soutien de poids apporté mardi par l'ancien Premier ministre Laurent Fabius.
Pierre Moscovici et Manuel Valls entretiennent le suspense sur leurs intentions pour la primaire. Bertrand Delanoë a fait un pas vers le camp Aubry en jouant mercredi les émissaires à Lyon pour présenter le projet du PS.
Le maire de Paris a toutefois prévenu qu'il ne laisserait "personne abîmer le moindre candidat". Lors du conseil politique, mercredi, il a plaidé pour une primaire "fraternelle", pas "fratricide".
Une allusion à la coalition qui s'agrège contre François Hollande, favori des sondages, et en campagne depuis fin mars.
"Je conteste qu'il y ait un front du refus", a dit jeudi sur France Inter Benoît Hamon, porte-parole du PS, tout en jugeant que Martine Aubry était "la mieux à même de rassembler la gauche".
Concentré sur son objectif, le député de Corrèze affiche sa confiance inaltérable comme un rempart face à ses adversaires.
"Si je me suis lancé depuis déjà plusieurs mois sur le chemin de la candidature, (...) c'est que je pensais que je pouvais gagner l'élection présidentielle", a-t-il dit mercredi soir sur Canal+.
Et François Hollande d'ajouter avec malice: "Quand je serai désigné, je n'aurai que des amis".
http://us.lrd.yahoo.com/_ylt=AtPhkxHT.kyeeXOkcWce0FUdfsl_;_ylu=X3oDMTBxZjUyYzltBHBvcwMxBHNlYwNNZWRpYUFydGljbGVIZWFk;_ylg=X3oDMTMyZmxuM2tlBGludGwDZnIEbGFuZwNmci1mcgRwc3RhaWQDNmQ2NTFlMzgtMzYxYS0zMjhmLTk0NzktNDliZjgyNGQ1YTRhBHBzdGNhdANwb2xpdGlxdWUEcHQDc3RvcnlwYWdlBHRlc3QD;_ylv=0/SIG=11b7elid2/EXP=1307631591/**http%3A//www.reuters.com/

Les petites phrases du jour 26/05/2011

PLAINTE CONTRE GEORGES TRON - Marine le Pen, sur RFI :La présidente du Front national a annoncé qu'elle allait "poursuivre en diffamation" le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Georges Tron. Ce dernier, accusé de harcèlement sexuel par deux ex-employées municipales de la commune de Draveil (en Essonne), dont il est le maire. Mardi, ce dernier laissait entendre que Marine le Pen est à l'origine des plaintes, en faisant remarquer que l'avocat des deux plaignantes était Gilbert Collard, proche de la présidente du FN. "Je ne le laisserai pas mettre en cause ma réputation pour essayer de sauver la sienne", a-t-elle déclaré.
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LAGARDE AU FMI - Benoît Hamon, sur France Inter :Le Parti socialiste est contre tout candidat libéral pour la direction générale du Fonds monétaire international, y compris Christine Lagarde. C'est ce qu'a déclaré jeudi le porte-parole du PS. Avec un tel candidat, "on parlera encore plus d'austérité, on demandera encore plus aux peuples et aux Etats de se serrer la ceinture", a affirmé Benoît Hamon. "Si c'est madame Lagarde le candidat, [...] je ne vois pas pourquoi elle ne ferait autre chose au Fonds monétaire international que ce qu'elle fait en France, c'est-à-dire promouvoir des politiques d'austérité", a-t-il ajouté. Mais questionné par Patrick Cohen sur le profil type du directeur général du FMI, Benoit Hamon a concédé qu'"hélas, aujourd'hui [il] ne croit pas" qu'il y ait d'autres prétendants antilibéraux pour ce poste.
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AFFAIRE TAPIE - Xavier Bertrand, sur LCI :Le ministre du Travail a affirmé que le règlement de l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais avait été "sérieux et solide", alors que sa collègue de l'Economie Christine Lagarde est mise en cause pour sa gestion du dossier, et sous la menace d'une enquête judiciaire. Xavier Bertrand, l'arbitrage de cette affaire n'a "pas été prise n'importe comment". Revenant sur l'annonce de la candidature de Christine Lagarde à la direction générale du FMI, le ministre a jugé que c'était "un vrai motif de fierté" de voir qu'elle était jugée "légitime en Europe et au-delà de l'Europe".
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PRIMAIRE PS - Ségolène Royal, sur RTL :La présidente de la région Poitou-Charentes a estimé qu'un certain nombre de préfets étaient "réticents" à communiquer au PS les listes électorales en vue de l'organisation de la primaire du parti pour 2012. "Aujourd'hui, il y a déjà plus de 6.000 bureaux de vote qui sont en place, l'objectif c'est de mettre en place 10.000 bureaux de vote", a déclaré Ségolène Royal, elle-même candidate à la primaire socialiste. "Il y a un certain nombre de départements encore réfractaires, comme le Pas-de-Calais, où les bureaux de vote ne sont pas mis en place", a-t-elle affirmé, avant d'ajouter qu'"il va falloir qu'ils (les préfets) s'y mettent et que le ministre de l'Intérieur (Claude Guéant) mette un peu d'ordre pour que les listes électorales soient transmises".
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Benoît Hamon par franceinter

Affaire DSK: "Dénoncer le machisme de la classe politique"

En pleine affaire DSK, le collectif des Libéraux a lancé une opération pour le moins étonnante. Ses membres souhaitent envoyer un bouquet de roses blanches à Ophélia, la victime présumée, pour s'excuser de "ne pas avoir assez pensé à (elle)". Tout en respectant la présomption d'innocence de DSK. Un site dédié, intitulé "Une rose pour Ophélia"*, a notamment été créé. Pour leJDD.fr, Didier Salavert – vice-président et porte-parole d'Alternative libérale – explique les raisons de cette démarche
Pourquoi une telle initiative?
Nous avons été choqués par le traitement médiatique de cette affaire. C'est un geste simple et symbolique pour montrer qu'il y a une autre façon de regarder cette affaire. On ne sait pas si DSK a commis les actes qui lui sont reprochés ou si Ophélia dit la vérité. La question n'est pas là. Quand Jean-François Kahn dit qu'il y a une sorte de droit de cuissage ou quand Jack Lang assure qu'il n'y a pas mort d'homme, nous sommes choqués. Ensuite, c'est aussi une manière de dénoncer d'une part le machisme d'une partie de la classe politique et des élites de ce pays, de l'autre la relation entre certains politiques et beaucoup de médias. Cette affaire est très révélatrice de cette situation.

Les médias n'ont donc, selon vous, pas fait leur travail?
Le collectif des Libéraux milite pour plus de transparence, plus de liberté d'expression. Sous couvert du respect de la vie privée, certaines informations pourtant d'importance ne sont pas communiquées aux citoyens. On dit toujours que les choses ont changé depuis les années 1990, que l'affaire de Mazarine par exemple ne pourrait plus se reproduire… Je n'en suis absolument pas persuadé! Je considère que ce n'est pas à un groupe d'individus (les journalistes, ndlr) de décider de ce qui est important ou non concernant des personnalités politiques à qui l'on va confier des responsabilités énormes.
Pourquoi avoir opté pour le prénom Ophélia? Et comment allez-vous lui envoyer ces fleurs?
C'est effectivement une façon de l'appeler. Elle portait ce prénom sur son badge à l'hôtel Sofitel de New York. Nous allons vraisemblablement demander à son avocat américain de lui remettre, puisque nous ne connaissons pas Ophélia.
Vous êtes avocat au barreau de New York*. Quelles vont être, selon vous, les suites de cette affaire?
Dans le cadre de la procédure qui s'engage, et si DSK plaide non-coupable, les investigations vont aller très au-delà de ce que l'on peut imaginer en France. Sa vie privée va être rendue publique dans les moindres détails. Tout comme celle d'Ophélia. Je ne sais absolument pas si les actes reprochés sont exacts ou pas, mais on peut être certain que les Français vont être surpris de ce que l'on va apprendre. Cela m'amène d'ailleurs à penser intimement que DSK va vraisemblablement plaider coupable. Cela lui éviterait un procès ainsi que la révélation publique de ce que les investigations vont mettre à jour. De plus, je pense que ses amis, y compris ses amis politiques, vont lui mettre une pression importante pour que tout ça ne soit pas révélé. Si les faits sont avérés et si les investigations confirment les faits, DSK risque d'être condamné à 30 ou 40 ans de prison. Le fait qu'il soit l'ancien directeur du FMI n'a aucune influence sur le jury. Or s'il plaide coupable en évoquant l'addiction, la maladie, en disant tout simplement : "Je suis un malade et j'accepte de me faire soigner", il ne va prendre que 4 ou 5 ans.
* Sur ce site, les internautes soutenant l'initiative. Tous les 30 "clic", une rose supplémentaire est ajoutée au bouquet. Mardi à 16 heures, 635 roses avaient ainsi été récoltées.
** Chef d'entreprise, Didier Salavert n'exerce plus la profession d'avocat. Il a cependant été inscrit au barreau de Paris et reste avocat à vie au barreau de New York.
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mercredi 25 mai 2011

Baroin...ou Musca à la place de Lagarde

Même menacée d’une instruction de la Cour de justice de la République, l'actuelle ministre de l'Economie a été autorisée par Nicolas Sarkozy a déposé sa candidature à la succession de DSK au FMI. Sa nomination poserait le problème de son remplacement dans le gouvernement. Un casse-tête pour le chef de l'Etat. François Baroin est favori malgré son manque d'expérience au niveau international. Du coup, l'hypothèse Xavier Musca, actuel secrétaire général de l'Elysée, est évoquée à Bercy.
Emue, un brin tendue, elle s’est présentée dans la grande salle de conférence au septième étage de Bercy face à la presse française et internationale. Peut-être pour la dernière fois dans son rôle de ministre de l’Economie. Trois minutes d’allocution auront suffi pour dire l’essentiel. Elle est candidate à la succession de Dominique Strauss-Kahn au Fonds monétaire international. Le reste n’est que solennité, diplomatie, paroles savamment préparées pour déminer le terrain à conquérir, pendant une demi-heure sous l’oeil des caméras du monde entier.
L’ascension de Christine Lagarde vers Washington serait le couronnement d'une carrière politique entamée en 2005 sous les ordres de Dominique de Villepin. Son nouveau défi lui réclame un nouveau sans-faute. Le chemin reste semé d’embûches. Par trois fois, au cours de sa conférence de presse ce matin, l’ancienne présidente du cabinet d’avocats Baker&McKenzie est interrogée sur l’affaire Tapie. Elle est menacée par une enquête de la plus haute juridiction. Sollicitée par des députés socialistes, le procureur général près la Cour de Cassation a demandé à la Cour de Justice de la République (CJR) de s’interroger sur la légalité de l’arbitrage rendu en 2008 en faveur de l’homme d’affaires (le JDD du 22 mai). La CJR suspecte un "abus d’autorité". Elle doit se déterminer le 10 juin, le jour-même de la clôture des candidatures au FMI.
"Je ne voudrais pas que vous restiez focalisés sur le 10 juin", lance-t-elle aux journalistes. Elle considère que l’enquête en cours est "une procédure habituelle". Par trois fois , la ministre avance les mêmes arguments. "J’ai la conscience tranquille. J’ai toujours agi dans l’intérêt de l’Etat et le respect absolu de la loi". Si la CJR lançait une enquête, elle maintiendrait sa candidature, assure-t-elle.

La Chine et la Russie n’en veulent pas

Ce n’est pas le seul obstacle à franchir. Emmenés par la Chine et la Russie, un groupe de pays émergents réclame la fin du "petit Yalta" entre l’Europe et les Etats-Unis. Par un accord tacite, les premiers emportent la direction du FMI tandis que les seconds s’attribuent celle de la Banque mondiale. Mathématiquement, les Etats-Unis, l’Europe et le Japon disposent à Washington d’une majorité des voix contre les émergents. Lagarde est quasiment assurée d’être élue.
Sauf qu’une autre candidature au Fonds monétaire international, celle du Mexicain Agustin Carstens, peut coaliser les "petits" pays et faire monter la pression pour rallier les Etats-Unis. Lagarde, elle, réfute tout arrangement entre grandes puissances occidentales. "Je ne suis pas la candidate de l’Eurogroup, ni la candidate européenne, ni la candidate française", veut-elle plaider, demandant à être jugée sur ses seules compétences. Etre Française n’est "ni un handicap, ni un atout", insiste-t-elle. Elle précise que Carstens est "un ami".
Si elle est élue, conduira-t-elle la même politique que Dominique Strauss-Kahn? En keynésien, l’ancien patron du FMI avait assoupli les règles de retour à l’équilibre budgétaire imposés aux pays en crise. En social-démocrate, il avait fixé l’impératif de préserver les catégories les plus fragiles des politiques de rigueur. Répondant par médias interposés à ceux qu’elle appelle "ses détracteurs", Lagarde se revendique libérale mais d’un "libéralisme tempéré", adepte d’une "régulation ferme et rigoureuse". Même positionnement quand, répondant en anglais à un journaliste irlandais, elle tente d’assurer d’une phrase un peu courte que la prise en compte du "social" est "parfaitement appropriée".

Fillon pas favorable à Baroin

Christine Lagarde restera à son poste à Bercy jusqu’à la date de son éventuelle élection, fin juin. D’ici là, l’hypothèse de son départ risque d’alimenter les spéculations sur son remplacement et, plus largement, sur l’opportunité pour Nicolas Sarkozy de retoucher le gouvernement. Le Président de la République, en petit comité, explique qu’il n’y aura pas de remaniement. La sortie de Christine Lagarde bouleverserait néanmoins un équilibre ministériel qui lui convenait bien. Une certaine continuité devrait s’imposer. François Baroin fait figure de favori pour monter du cinquième étage de Bercy, celui du Budget, au sixième, celui de l’Economie, tout en cumulant les deux fonctions. Il est candidat, il est favori, et Nicolas Sarkozy le considère parmi ses ministres les plus méritants. "L’occasion est belle et cela se ferait sans susciter trop de crispations, il est brillant, il est playboy, c’est parfait!", s’amuse un ministre.
Il devra toutefois faire face à l’opposition de François Fillon qui se verrait entouré par un poids lourd supplémentaire après Alain Juppé et Xavier Bertrand. Par ailleurs, Baroin ne dispose pas de l’expérience internationale jugée préférable pour boucler le G20 sous présidence française. Il n’est pas non plus à l’aise avec les longs déplacements aériens.
Une autre hypothèse, à ce jour moins probable, est la nomination de Xavier Musca. Ancien directeur du Trésor, l’actuel secrétaire général de l’Elysée a toutes les clés du G20 dont il est le sherpa pour la France. Co-fondateur des traités qui instituent l’euro, il est rompu aux négociations internationales et maîtrise les dossiers de sauvetage des pays endettés. "Mais on ne va pas changer de secrétaire général de l’Elysée tous les six mois", conteste un proche du chef de l’Etat. Xavier Musca occupe cette fonction depuis le remaniement de novembre qui a vu son prédecesseur Claude Guéant s’installer au ministère de l’Intérieur. Son remplacement serait aussi délicat. Il n’est officiellement candidat à rien.
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Les petites phrases du jour 25/04/2011

SECURITE ROUTIERE - François Baroin, à la presse :Le gouvernement ne reculera pas en matière de sécurité routière, a indiqué le porte-parole du gouvernement en rapportant des propos de François Fillon tenus lors du Conseil des ministres mercredi. Aucun pas en arrière ne sera effectué "ni sur les objectifs, ni sur les moyens", aurait estimé le Premier ministre. "Les panneaux avertisseurs de radar continueront d'être supprimés dans les jours qui viennent", a déclaré François Baroin. Mardi soir, les députés UMP se félicitaient pourtant d'avoir remporté un bras de fer avec le gouvernement sur ce dossier en obtenant un moratoire sur le démontage des panneaux signalant les radars fixes et le remplacement, à terme, de chaque panneau par un "radar pédagogique". Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, avait également affirmé que "pas un [panneau] de plus" ne sera démonté "avant concertation locale".
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LAGARDE AU FMI - Jean-Marc Ayrault :Le chef de groupe PS à l'Assemblée Nationale a affirmé qu'il ne soutenait pas la candidature de la ministre Christine Lagarde à la tête du FMI. "Christine Lagarde représente une orientation politique libérale. Nous ne partageons pas ses choix politiques. Par ailleurs, elle est ministre, responsable dans le gouvernement du règlement de l'affaire Tapie", a déclaré Jean-Marc Ayrault en arrivant rue de Solférino, où se tient un Conseil politique du PS. "Mme Lagarde est une femme parfaitement respectable mais il s'agit de choix politiques, ce ne sont pas les nôtres."
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LAGARDE AU FMI - Manuel Valls, sur France Info :Le député PS est également revenu sur la candidature de Christine Lagarde à la direction du FMI, avant son annonce officielle faite mercredi midi. Manuel Valls a mis en garde contre "l'épée de Damoclès" judiciaire qui pèse, selon lui, sur la ministre dans l'affaire Tapie. "Il faudrait que le président de la République et d'une manière générale les Européens", qui sont favorables à cette candidature, "soient prudents", a-t-il estimé. Pour autant, "c'est important que ce soit un Européen qui préside aux destinées du FMI et je me réjouirais évidemment que ce soit un Français ou une Française, suite à Dominique Strauss-Kahn, qui prenne cette succession", a-t-il déclaré.
CHOMAGE - Xavier Bertrand, sur RTL :Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé a annoncé que "le chômage va reculer pour le quatrième mois consécutif en avril", sans pour autant indiquer les chiffres officiels, qui seront connus en fin de journée. "On n'avait pas connu ça depuis le début de l'année 2008, c'est-à-dire avant la crise, et si vous y ajoutez la tendance pour l'emploi des jeunes qui est bonne, l'emploi des cadres qui s'améliore, les heures supplémentaires qui reprennent (...), on s'aperçoit que l'on est en train de dessiner une sortie de crise", s'est réjouit Xavier Bertrand. Par ailleurs, le ministre présente mercredi en conseil des ministres le projet de loi concernant la prime aux salariés. Il a annoncé que celle-ci pourrait être appliquée "dès cette année". "Le principe est très simple. D'ailleurs [...], les français sont très majoritairement favorables à l'idée cette prime", a ajouté Bertrand. Cette dernière "correspond exactement à cette idée de justice et d'équité", a-t-il également affirmé.
LAGARDE AU FMI - Bruno le Roux, sur Europe 1 :La candidature de Christine Lagarde à la tête du FMI, annoncée mercredi à la mi-journée, "est une candidature dangereuse parce que la politique qu'elle a mené n'est pas une bonne politique", selon le socialiste Bruno le Roux, interrogé par Jean-Pierre Elkabbach. De plus, "elle doit répondre de quelques affaires et les choses ne sont pas closes aujourd'hui", a ajouté le député de Seine-Saint-Denis, faisant allusion au risque pour la ministre de l'Economie d'être impliquée dans l'affaire Tapie.
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PS : Hollande "n’est pas isolé du tout" par Europe1fr

Aubry et Royal : "Tous pour les Français"

Ségolène Royal et Martine Aubry sont arrivées côte à côte mardi soir, tout sourire, accompagnées de leurs équipes respectives. Pendant ce temps, invité du 20 heures de TF1, l'ancien Premier ministre Laurent Fabius apportait son soutien à une candidature de Martine Aubry,qui a selon lui toutes les qualités pour devenir "la première présidente de la République française". Dix jours après le choc de l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York, la première secrétaire du PS et l'ancienne candidate à l'élection présidentielle sont apparues complices lors d'une heure et demie d'un débat très applaudi, devant quelque 1.300 personnes, selon le service de presse du PS, réunies dans une salle de la capitale poitevine
Pas de front anti-Hollande, selon elles

Dès leur arrivée, à pied, elles ont pris soin de couper court au discours de ceux qui les imaginent déjà liguées contre François Hollande, favori des sondages et actuellement en déplacement en Tunisie. "Je suis très heureuse d'accueillir Martine dans la région. Je vois que vous êtes surpris de voir les socialistes rassemblés, il va falloir vous y habituer", a dit Ségolène Royal aux nombreux journalistes massés devant elle. "Nous défendons ensemble le même projet, à partir souvent d'ailleurs du travail et des réalisations des territoires". La première secrétaire lui a fait écho, parlant d'unité. "Depuis trois ans, je n'ai qu'un seul slogan : tous pour les Français", a-t-elle dit. "Désolée pour ceux qui veulent autre chose mais voilà : ce sont les socialistes unis pour les Français". Approuvée d'un sourire par Martine Aubry, Ségolène Royal a assuré que François Hollande, son ancien compagnon et le père de ses quatre enfants, serait "le bienvenu pour défendre le budget des socialistes dans la région".

Certains voyaient en effet dans cette réunion Aubry-Royal une possible étape dans la constitution d'un "TSH" ("Tout sauf Hollande") mais il était beaucoup trop tôt pour le dire, tant les grands élus socialistes restent prudents après le choc DSK. Par ailleurs, les états-majors des deux femmes ont insisté sur le fait que le rendez-vous était calé depuis longtemps. Cette réunion a été "décidée il y a un mois et demi et annoncée il y a un mois", souligne-t-on dans l'entourage de Martine Aubry. Le rendez-vous était "fixé de longue date", a aussi insisté Ségolène Royal. Et cette dernière d'enfoncer le clou : "toute interprétation visant à opposer des socialistes les uns aux autres est sans fondement et tire vers le bas le débat politique", écrit-elle dans un communiqué, se disant "étonnée de certains commentaires désobligeants" dans la presse.

Depuis début mai, plusieurs hauts responsables ont pris part aux rencontres "du changement" (du nom du projet pour la présidentielle) dans plusieurs villes. Mardi dernier, la première secrétaire Martine Aubry était en Gironde, pour une rencontre similaire, et à Toulouse, pour un forum des idées sur l'enseignement supérieur. "Il s'agit d'une présentation partagée du projet, auquel ont participé l'ensemble des socialistes", a affirmé Guillaume Garot, porte-parole de Ségolène Royal. "Ce sont deux grandes responsables du parti qui envoient un signe de rassemblement de tout le parti", a-t-on renchéri dans son entourage. Il n'empêche, le contexte est très particulier. D'abord parce que la réunion a rassemblé une candidate déclarée, Ségolène Royal, et une autre, potentielle, Martine Aubry.http://lci.tf1.fr/politique/aubry-et-royal-tous-pour-les-francais-6500910.html
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