mardi 24 mai 2011

Les petites phrases du jour 24/05/2011

SECURITE ROUTIERE - Christian Jacob, sur RTL :Le président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale a estimé que les députés qui ont écrit au Premier ministre pour protester contre les mesures gouvernementales pour la sécurité routière n'ont "pas tort" et il a appelé à reprendre "le chemin de la concertation". "Les députés sont des législateurs mais ce sont aussi des capteurs sur le terrain et tous mes collègues parlementaires qui signent cette lettre font remonter ce qu'ils ressentent sur le terrain, sur la brutalité, la manière dont la décision a été prise", a déclaré Christian Jacob. Face à la hausse de la mortalité sur les routes, "il faut prendre un certain nombre de mesures pour arriver à faire diminuer à nouveau le nombre de morts et de blessés", a-t-il admis. Mais ces décisions, "assumons-les dans la concertation, c'est ça le coup de gueule des députés", a lancé le député de Seine-et-Marne.
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AUBRY et HOLLANDE - Arnaud Montebourg dans Libération : Le député PS Arnaud Montebourg, candidat déclaré à la primaire, estime que Martine Aubry et François Hollande sont "parfaitement identiques", les assimilant à "ceux qui nous ont fait perdre en 2002". Assurant que sa candidature "est définitive", le député de Saône-et-Loire n'exclut pas d'être "au deuxième tour de la primaire" car l'élimination de Dominique Strauss-Kahn "ouvre le jeu". Partisan d'une "démondialisation", il dénonce "le socialisme qui conduit à ce qu'on soutienne (la ministre de l'Economie) Christine Lagarde au FMI, c'est à dire que sur les orientations politiques, il n'y a pas de différence entre la droite et la gauche européennes".
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SECURITE ROUTIERE - François Baroin sur Europe 1 : Le porte-parole du gouvernement a justifié la volonté gouvernementale et présidentielle d’enlever les panneaux annonçant des radars par le relâchement des conducteurs français. "Il faut quand même prendre la mesure du dérapage, de l’acceptation de relâcher l’expression d’exigence vis-à-vis des conducteurs", a-t-il déclaré sur Europe 1. "On a eu la volonté d’accompagner une partie de la majorité quand elle souhaitait qu’il y ait moins de pénalité, et une possibilité de rattraper plus vite ses points. Eh bien immédiatement, psychologiquement, il y a eu un relâchement de la part des conducteurs. On l’a vu dans les statistiques, avec plus de morts, de drames humains, des familles dévastées", a ajouté François Baroin.
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SECURITE ROUTIERE - Jean-François Copé sur France Info : Le patron de l'UMP est revenu sur la grogne qui s'étend dans les rangs du parti majoritaire concernant les décisions prises par le gouvernement pour lutter contre l'insécurité routière. "L’augmentation du nombre de morts sur la route commande une réaction très forte des pouvoirs publics (...) Il faut discuter de la meilleure formule possible (…) Un groupe de travail s’est mis en place, je souhaite que les choses s’apaisent (…) Il faut laisser la liberté de débat, comme dans d’autres domaines", a déclaré Jean-François Copé.
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IMMIGRATION -Jean-François Copé sur France Info : "Je vais organiser à l’UMP une convention, au mois de juin", sur la question de l’immigration, a annoncé le secrétaire général de l'UMP. "On doit pouvoir parler d’immigration légale, illégale, de l’immigration économique ou sociale sans qu’à chaque fois ce soit reçu par des injures (…), sans qu'à chaque fois on nous jette l’anathème, en nous disant que c’est le Front national : ça n’a rien à voir (…) Ce sont des sujets objectifs sur lesquels il faut qu’on travaille", a lancé Jean-François Copé.
LAGARDE AU FMI - François Baroin sur Europe 1 :
La Chine verrait d'un oeil favorable
une éventuelle candidature de la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, à la direction du FMI, a assuré le ministre français du Budget et porte-parole du gouvernement François Baroin. "Ce qui est train de se dessiner, c’est un consensus européen. Nous devons avoir un Européen. Les Chinois sont favorables à la nomination de Christine Lagarde. Compte tenu des circonstances, et du fait qu’il n’y a pas d’orgueil national dans cette affaire, ce n’est pas à la France de se positionner en premier", a-t-il déclaré. Et François Baroin de préciser : "Nous ne voulons adresser aucun geste qui pourrait être interprété comme une forme de mépris vis-à-vis des pays émergents ou comme un signe d’arrogance compte tenu des circonstances actuels".
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par Europe1fr

La gauche se remet du séisme DSK

Il apparaissait comme le mieux placé à gauche pour l'emporter à la prochaine présidentielle face à Nicolas Sarkozy. Sans DSK, que fera la gauche en 2012 ? Aussi bien, voire mieux, s'il faut en croire un sondage Ifop (1) rendu public mardi par l'hebdomadaire Paris Match : une victoire de la gauche à la présidentielle de 2012 est souhaitée par 57% des sondés, soit une hausse d'un point sur une semaine, contre 38% qui aspirent à une victoire de la droite. Fait notable, il y a une semaine, le désir d'alternance était exprimé par 56% des personnes interrogées les 12 et 13 mai, c'est à dire avant que n'éclate l'affaire DSK. Les partisans d'une victoire de la droite étaient alors 40%.
Un autre sondage, fait par BVA pour RTL (2), montre pour sa part que Martine Aubry et François Hollande sont aussi bien placés que l'était Dominique Strauss-Kahn face à l'actuel chef de l'Etat dans la perspective de de 2012. La première secrétaire du PS et le député de Corrèze arriveraient très largement en tête au premier tour et l'emporteraient facilement, avec 59% et 62%, sur Nicolas Sarkozy au second tour.
"La situation ne profite ni à Sarkozy, ni à Le Pen"
Dans l'hypothèse d'une multiplication de candidatures au centre (Jean-Louis Borloo, Dominique de Villepin et François Bayrou), Martine Aubry recueillerait 24% des suffrages au premier tour, contre 22% à Nicolas Sarkozy et 17% à Marine Le Pen. François Hollande ferait encore mieux avec 27% des voix, devant le président sortant (21%) et la présidente du Front national (17%).
Dans un scénario avec le seul patron du MoDem François Bayrou portant les couleurs centristes, Martine Aubry récolterait 26% des suffrages, contre 23% à l'actuel chef de l'Etat et 19% à la patronne du FN. Dans ce même cas de figure, François Hollande réunirait 29% des voix, Nicolas Sarkozy 22% et Marine Le Pen 19%. Et au second tour, la maire de Lille comme le président du conseil général de Corrèze infligeraient une cuisante défaite au président sortant, avec respectivement 59% et 62% des suffrages contre 41% et 38%.
"La situation politique post-affaire DSK ne profite ni à Nicolas Sarkozy, ni à Marine Le Pen", commente pour BVA le politologue Gaël Sliman, "au premier tour, Nicolas Sarkozy serait aujourd'hui devancé par Martine Aubry et plus encore par François Hollande (...) et au second tour, il serait écrasé par l'un comme par l'autre".
(1) Sondage réalisé les 19 et 20 mai auprès d'un échantillon représentatif de 962 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Notice du sondage disponible auprès de la commission des sondages.
(2) Enquête réalisée par téléphone les 20 et 21 mai auprès d'un échantillon de 960 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, choisi selon la méthode des quotas. Notice du sondage disponible auprès de la commission des sondages.
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Manuel Valls se lance dans la primaire

Sa décision est prise : Manuel Valls va se lancer dans la course à l'investiture PS pour 2012. Le député-maire d'Évry avait fait le choix de soutenir Dominique Strauss-Kahn, voyant en lui un "mécanicien de la mondialisation, représentant les valeurs de la gauche" (voir notre dossier spécial : le PS en route vers 2012). C'était avant l'inculpation pour viol de DSK à New York. Lundi, huit jours après ce qu'il qualifie d'"onde de choc", Manuel Valls nous confie que "les cartes sont rebattues plus que ce que l'on croit".
Alors à la question "voulez-vous être candidat ?", il nous répond : "Bien sûr, j'ai envie d'être candidat." Et il développe : "Ce que j'incarne doit être représenté dans la primaire, et j'ai envie de le représenter." Pour sa déclaration de candidature officielle, il pense à sa ville d'Évry (Essonne). Et le fera sans doute avant le 28 juin, date d'ouverture du dépôt des candidatures.

Certes, il aurait aimé, nous dit-il, que le PS "fasse le choix de se poser un instant". Mais il constate que François Hollande multiplie les déplacements et les interventions médiatiques et que Martine Aubry a fait un pas vers sa candidature au 13 heures de France 2 dimanche... Puisque tout le monde accélère, la retenue qu'il prônait n'a plus lieu d'être. "Hollande partant, Aubry réfléchissant, on est dans l'emballement", constate-t-il. "Je refuse ce duel que l'on veut nous imposer."

Défi "exaltant"

Pas question pour autant de renverser la table et de passer en ces temps troubles pour un provocateur. Valls veut respecter "les initiatives de la première secrétaire", dit-il. Il sera présent au conseil politique convoqué par Martine Aubry mercredi. Samedi, il participera à la convention nationale de validation du projet pour 2012. Il compte également rencontrer ses "amis", cette "nouvelle génération qui doit prendre ses responsabilités", dit-il : Arnaud Montebourg, candidat déclaré depuis novembre, Pierre Moscovici et Vincent Peillon, qui soutenaient DSK. Lundi midi, il déjeunait à Lyon avec Gérard Collomb, également un fervent soutien de l'ex-patron du Fonds.

Valls juge le défi qui l'attend "très intéressant, très exaltant". Et puis il n'agit pas exactement sur un coup de tête. "Je m'étais décidé il y a deux ans", nous rappelle-t-il. C'était en juin 2009, il lâchait alors qu'"il serait logique que le maire d'Évry succède au maire de Neuilly".

"Une présidence retrouvée"

Depuis, il a eu le temps d'évaluer ses points faibles, dont le manque d'expérience : "Je n'ai pas été Premier ministre, ni premier secrétaire, ni même ministre..." Mais aussi ses points forts : "Je représente la jeunesse, la modernité, une gauche populaire. Je suis identifié sur les questions de sécurité, de banlieue, sur la République..." Et il est déjà en mesure de livrer quelques priorités : "Dire la vérité sur les comptes publics ou sur l'état de l'école, se pencher sur la question de l'échec scolaire."

Puisque la primaire est lancée, les premières piques volent. Face au "président normal" que se propose d'incarner François Hollande depuis plusieurs mois - une expression qu'il "n'aime pas, car la France n'est pas un pays normal" -, Valls propose "une présidence retrouvée, un président pédagogue, une présidence incarnée". Et un style : "Une présidence qui trace un cap, dirige toutes les forces vers un projet commun, avec une autorité apaisée, respectueuse des institutions et des Français." Bref, en opposition avec la "présidence brouillonne, qui crée des affrontements entre Français", de Nicolas Sarkozy. Pas anodin de la part de celui à qui ses camarades reprochent sans cesse des positions trop à droite.

Plus forte hausse du baromètre

Notre baromètre Ipsos-Le Point du mois de mai lui donne quelques raisons d'espérer. Chez les Français, Manuel Valls gagne six points par rapport à avril, à 29 % d'opinion favorable. Et chez les sympathisants PS, c'est encore plus impressionnant : il enregistre une hausse de 15 points, la plus importante du mois. 44 % des sympathisants PS ont une opinion favorable de son action.

"Je sens qu'il se passe quelque chose sur le plan politique", confie-t-il, pensant que son intervention sur le plateau de France 2 jeudi soir pour l'émission spéciale consacrée à DSK a été très bénéfique pour lui. "Six à sept millions de personnes ont vu...", lâche-t-il. Ce soir-là, il a piqué une grosse colère, dénonçant des "débats absurdes qui n'ont rien à voir avec la réalité" autour de l'affaire Strauss-Kahn. "Les gens que je croise me disent merci pour cela", dit Valls. "Et ils me demandent trois choses : "Du sang neuf, que l'on se rassemble, et ils me disent Allez-y !" Alors il y va.
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lundi 23 mai 2011

PRIMAIRE PS - François Hollande, sur France Inter :L'ancien premier secrétaire du PS a insisté sur "le respect" dont doivent faire preuve les candidats à la primaire socialiste pour 2012. "Une fois que le choix aura été fait par les électeurs eux-mêmes, tous ceux qui auront été candidats à la candidature et, à fortiori, tous ceux qui les auront soutenus seront rassemblés", a estimé François Hollande. Selon lui, "tout l'enjeu de la présidentielle est de remettre une espérance, mais qui soit une espérance crédible, pour qu'il y ait une possibilité - un devoir même - de donner à notre jeunesse toutes les conditions pour, non seulement sa réussite, mais pour la nôtre". Interrogé sur une éventuelle stratégie de "tout sauf Hollande" au sein du PS, l'intéressé a répondu que "ceux qui veulent préparer la primaire comme on prépare un congrès socialiste en seront pour leurs frais".
LAGARDE AU FMI - Marine le Pen, sur France Info :La présidente du Front national s'est une nouvelle fois prononcée contre la candidature de Christine Lagarde à la direction du Fonds Monétaire International. Selon Marine le Pen, la ministre de l'Economie souffre d'"un handicap énorme" en raison de son rôle dans l'affaire Tapie, rappelant que "des soupçons très graves" pèsent sur elle, concernant l'octroi de près de 400 millions d'euros à Bernard Tapie. "Il existe un risque très lourd que Mme Lagarde soit condamnée au titre de cet arbitrage scandaleux", a-t-elle estimé.
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SECHERESSE - Bruno le Maire, sur Europe 1 :
Le gouvernement va réunir en juin le fonds de garantie des calamités agricoles pour aider les exploitants frappés par la sécheresse, a déclaré lundi le ministre de l'Agriculture. "Pour cela, je vais rassembler les préfets de région dans les tout prochains jours, sous huitaine, pour faire le point avec eux, exploitation par exploitation, des besoins financiers", a expliqué Bruno le Maire au micro de Jean-Pierre Elkabbach. Ce fonds est doté d'une centaine de millions d'euros, a rappelé le ministre. Le ministre a également annoncé que le gouvernement allait "lever les contraintes qui pèsent sur les mesures agroenvironnementales", ce qui signifie que les exploitants pourront faucher dès maintenant, alors que dans certains départements, cela était prévu le 15 juin. "Il y a une situation d'urgence", a justifié Bruno le Maire.
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VOLCAN ISLANDAIS - Thierry Mariani, sur Europe 1 :Le secrétaire d'Etat chargé des Transports a prévenu qu'"il y aura des vols annulées" en Europe à cause d'un nuage de cendres causé par l'éruption d'un volcan en Islande, le Grimsvötn. "Mais cette fois, nous aurons des éléments qui nous permettrons de savoir quoi faire, quand on reprendra le trafic, mais surtout quand les normes de sécurité seront respectées ou non", a poursuivi Thierry Mariani, faisant le parallèle avec la paralysie générale du trafic aérien subi il y a un an après ce même type de situation. "Le plan B est quasiment prévu puisque suite à l'épisode neigeux [du mois de décembre dernier, ndlr], un plan de réservation [de chambres d'hôtel] exceptionnel a été mis en place", a-t-il indiqué. "Le secrétaire d'Etat a ajouté que des analyses seront faites pour "déterminer si les cendres sont nocives ou non". Le nuage est attendu en milieu de semaine en France.
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"L'autorisation de faucher est levée" par Europe1fr

Hollande cultive ses différences

D'un côté François Hollande, de l'autre Martine Aubry et au milieu un PS qui se demande à quel saint se vouer pour enfin reconquérir l'Elysée l'année prochaine. Huit jours après le "coup de tonnerre" DSK, la course à l'investiture socialiste a clairement repris ses droits dimanche, soulignant, si besoin était, que le duel qui se profile opposera bien l'actuelle première secrétaire du parti à son prédécesseur – à ce jour, Ségolène Royal ou Arnaud Montebourg sont effectivement cantonnés à des rôles de figurants.
Jusqu'ici mutique sur ses intentions - et alors que ses soutiens la pressaient ces derniers jours de se lancer dans la bataille -, la maire de Lille a en effet admis, sur le plateau du JT de France 2, qu'elle prendrait ses "responsabilités" quand le moment sera venu. Des propos évidemment analysés comme un premier pas dans la course à la magistrature suprême et auxquels le favori des sondages au PS depuis la mise hors course de Dominique Strauss-Kahn a apporté la réplique dimanche soir au cours d'un autre JT, celui de TF1.

Extrêmement déterminé

"Je suis là pour essayer de convaincre et pas d'empêcher ou de me substituer à telle ou telle candidature qui pourrait être absente", a déclaré François Hollande, en visant sans le dire Martine Aubry, dont il dit toutefois "respecter" la possible candidature. Extrêmement déterminé - voire agacé par moment - l'élu corrézien l'a d'ailleurs martelé : il est en campagne "depuis deux mois", tout entier tourné vers son objectif d'"être le candidat de la victoire" pour la gauche en 2012. Interrogé sur les chausse-trapes ou le "front anti-Hollande" qui pourraient se dessiner au PS - "on ne va pas confier une Ferrari à quelqu’un qui n’a pas le permis", a récemment glissé un cadre du parti au JDD dans une image parlante - l'ancien numéro 1 du parti a indiqué qu'il "ne peut pas l'imaginer". "Le rendez-vous est trop important, a-t-il jugé. Ce sont des objectifs tellement élevés que moi, je ne suis pas dans la préparation d'un congrès du Parti socialiste", a ironisé celui qui ne veut pas se "laisser distraire par des compétitions", rappelant qu'il n'a que "la droite et l'extrême droite" comme seules adversaires.

L'opinion adhère

"Je veux m'adresser aux Français eux-mêmes. Ce sont eux qui vont voter, ce sont eux qui vont choisir", a encore dit François Hollande sur TF1, saisissant l'occasion de préciser une nouvelle fois son concept de président "normal". "Je considère que ce que nous vivons depuis 2007 n'est pas normal", a-t-il estimé dans une saillie dirigée contre Nicolas Sarkozy. "Un président normal c'est celui qui est capable de donner confiance, donc d'avoir de la cohérence et de la constance, ce qui nous a manqué depuis 2007", a-t-il ajouté, synthétisant sa pensée de la manière suivante : "Il faut avoir une ambition élevée pour les Français et une humilité si on veut être le président du quotidien".
Et visiblement, sa stratégie s'imprime dans l'opinion. En milieu de semaine, un sondage Ifop pour leJDD.fr montrait que 57% des Français considèrent François Hollande comme un "bon candidat" à la présidentielle, alors que Martine Aubry plafonne à 47%. Mieux, alors que la plupart des cadres du parti semblent pencher pour la première secrétaire, les sympathisants PS ne font pas, eux, de différence entre les deux options. Dans la même enquête, l'une comme l'autre sont en effet considérées positivement par 80% des sondés. Et même si le chemin est encore long - dans une enquête pour Vivavoice à paraître lundi dans Libération, 44% des Français souhaitent le voir accéder à l'Elysée contre 51% qui ne le veulent pas - l'homme de Corrèze préfère savourer. "Mieux vaut être en tête dans les sondages qu’en queue!", a, dans un sourire, confié François Hollande au JDD, samedi, lors d'un déplacement de campagne dans l'Orne.
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dimanche 22 mai 2011

Les petites phrases du jour 22/05/2011

SECHERESSE - Nathalie Kosciusko-Morizet sur Radio J : La ministre de l'Ecologie a estimé qu'il était "trop tôt" pour envisager la mise en place d'une impôt-sécheresse afin de venir en aide aux agriculteurs comme cela avait été le cas en 1976, car "on ne sait pas aujourd'hui quelle sera l'ampleur du phénomène". "Qu'il y ait des mesures d'accompagnement du monde agricole qui est très, très durement touché c'est normal, ce sera fait et c'est d'ailleurs déjà engagé", a-t-elle assuré. Selon les chiffres du ministère de l'Ecologie de samedi, 42 départements, soit neuf de plus que mercredi, sont désormais concernés par des mesures restreignant certains usages de l'eau.
RADARS - Claude Guéant sur Europe 1 : Claude Guéant a annoncé le déploiement de 1.000 radars pédagogiques, "panneau qui indique la vitesse à laquelle vous circulez". "C’est une sorte d’avertissement", a-t-il expliqué, "sans sanction". "C'est pour ça qu’ils sont pédagogiques", a fait valoir le ministre. "Si on met 1.000 radars, c’est plus qu’une expérience, c’est une politique. On ne se repose plus seulement sur la sanction mais sur la pédagogie", a ajouté le ministre de l'Intérieur. Quant à la suppression des panneaux de radars, "c’est une mesure qui sera efficace donc elle sera maintenue", a-t-il estimé. "Je ne suis pas sourd. J’ai bien entendu les appels de nos concitoyens, des élus de l’UMP", a-t-il toutefois ajouté.
DSK - Jean-Christophe Cambadélis dans Le Parisien : "Je ne sais pas ce qui s’est passé et je souhaite le savoir. Je n’exclus rien a priori, mais je me garderai bien à l’étape actuelle de défendre telle ou telle thèse", explique ce proche de Dominique Strauss-Kahn à propos de ce qu'il s'est passé samedi dernier dans la chambre du Sofitel. Le député socialiste dénonce que, depuis le début, "la part belle a été faite à l’accusation. Et à aucun moment à la défense". Avant d'ajouter : "si les accusations de la plaignante étaient vérifiées, je serais le premier à dire que ces faits sont inacceptables". Mais Jean-Christophe Cambadélis ne veut pas tourner la page DSK et croit en "un rétablissement spectaculaire" de l'ancien patron du FMI. S'il souligne que le PS n'a rien à voir dans cette affaire, l'élu indique toutefois que "son dispositif présidentiel s’en trouve chamboulé, voire bouleversé", tout en arguant que le calendrier fixé doit être "respecté".
FMI - Claude Guéant sur Europe 1 : Claude Guéant a estimé que DSK avait "été un bon directeur général du FMI". Le ministre de l'Intérieur considère qu'il est "très important" que le futur patron de l'institution ait une "sensibilité européenne". Selon lui, "Christine Lagarde a toutes les qualités pour être un excellent directeur général du FMI".
DSK - Claude Guéant sur Europe 1 : Invité du Grand Rendez-vous Europe1- Le Parisien-Aujourd'hui en France, Claude Guéant est revenu sur l'affaire DSK. "Ce que je constate, à la lecture des Unes des journaux étrangers, c'est que l’image de notre pays n’est pas rehaussée". "L’image de la France a été atteinte", a insisté le ministre de l'Intérieur. "J’ai ressenti un grand trouble le week-end dernier", a-t-il expliqué. "DSK doit bénéficier, jusqu’à la décision du tribunal, de la présomption d’innocence", a ajouté Claude Guéant, soulignant néanmoins qu'il fallait "aussi penser à la victime" présumée. "Même si DSK doit bénéficier de la présomption d’innocence, c’est un rappel à l’exemplarité qui doit être encore plus grande du côté des puissants", a-t-il conclu. Le gouvernement français appuierait une demande de Dominique Strauss-Kahn pour purger sa peine en France s'il était condamné, a également ajouté le ministre de l'Intérieur.

Les invités politiques de dimanche

Claude Guéant, le ministre de l’intérieur, au Grand Rendez vous Europe 1/Le Parisien, à 10h
Bertrand Delanoë, le maire de Paris, à Dimanche+ sur Canal+, à 12h45
Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l'Environnement, au Forum de Radio J, à 14h20
Martine Aubry, la patronne du PS, dans le JT de 13 heures, sur France 2
Benoit Hamon, porte-parole du Parti socialiste, sur BFMTV 2012, sur la chaîne d'info éponyme en partenariat avec RMC et Le Point, à 18h
Le maire de Lyon, Gérard Collomb, à Dimanche Soir Politique coorganisé par France Inter/i-Télé/Le Monde/Dailymotion, à 18h10
François Bayrou, président du Modem, au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, à 18h15
François Hollande, député de Corrèze et favori des sondages, dans le 20 heures de TF1

Woerth règle ses comptes avec Aubry et Montebourg

L'ex-ministre du Budget Éric Woerth affirme que la patronne du PS Martine Aubry et le député PS Arnaud Montebourg ont été "absolument ignobles" avec lui dans l'affaire Bettencourt, qui a conduit à son départ du gouvernement, dans un entretien à France Soir publié samedi.
"Quand j'entends aujourd'hui" les socialistes "parler de présomption d'innocence pour DSK, je prends ça avec un certain humour, mais avec de l'amertume aussi, je l'avoue", déclare-t-il. "Ces gens-là ont été avec moi absolument ignobles. Je pense à Montebourg, à Aubry !" ajoute le député-maire UMP de Chantilly (Oise). "J'étais à terre avec des gens qui me frappaient à coups de batte de base-ball et, dès que je levais le bras pour donner une pichenette à celui qui me fracassait la tête, on me disait que je l'agressais ! On entendait : il a perdu son sang-froid ou bien il craque, ça y est", poursuit-il, en assurant toutefois n'être pas écoeuré par la politique.
Éric Woerth, qui veut participer à la campagne de 2012, se dit "combatif" et "lucide". "J'essaie de me dire que je suis dans une traversée du désert. Comme je ne bois pas beaucoup, c'est une chance."
http://www.lepoint.fr/politique/woerth-regle-ses-comptes-avec-aubry-et-montebourg-21-05-2011
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samedi 21 mai 2011

Les petites phrases du jour 21/05/2011

PS - Eric Woerth, dans France-Soir : L'ex-ministre du budget affirme dans France-Soir que la patronne du PS Martine Aubry et le député socialiste Arnaud Montebourg ont été "absolument ignobles" avec lui dans l'affaire Bettencourt. "Quand j'entends aujourd'hui" les socialistes "parler de présomption d'innocence pour DSK, je prends ça avec un certain humour mais avec de l'amertume aussi, je l'avoue", a encore déclaré Eric Woerth. "J'étais à terre avec des gens qui me frappaient à coups de battes de base-ball et, dès que je levais le bras pour donner une pichenette à celui qui me fracassait la tête, on me disait que je l'agressais ! On entendait +il a perdu son sang-froid+ ou bien 'il craque, ça y est'", poursuit-il, en assurant toutefois n'être pas écoeuré par la politique.
LAGARDE AU FMI - Jean-Pierre Raffarin lors d'un séminaire UMP : L'ancien Premier ministre a estimé samedi que Christine Lagarde avait "toutes les qualités" pour diriger le Fonds monétaire international (FMI) mais qu'on avait aussi "besoin d'elle à la tête de l'économie française". "Elle a toutes les qualités pour" ce poste "mais je pense aussi qu'on a besoin d'elle à la tête de l'économie française", a déclaré Jean-Pierre Raffarin, interrogé en marge d'un séminaire UMP sur "Les valeurs et la mondialisation". Faut-il un Français pour remplacer Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI? "Après tout ce que nous venons de vivre, il faut faire attention à tout excès de nationalisme", a-t-il encore mis en garde.

DSK out : le discret soulagement de Sarkozy

Sidéré mais ravi. Bien qu’il ait demandé à ses partisans d’éviter de manifester publiquement leur joie, n’est pas fâché d’être débarrassé d’un rival qu’il craignait plus que les autres. « On ne va pas se mentir, c’est une bonne nouvelle, lâche, un brin cynique, un de ses lieutenants.
DSK parlait avec Merkel et Obama, avait acquis une stature internationale indéniable. Lui jouait la Ligue des champions, les autres sont en deuxième division. »

Mais il ne crie pas victoireL’Elysée et l’UMP avaient préparé des argumentaires pour contrer l’entrée en lice de l’ex-chouchou des sondages. Son bilan au FMI et ses déclarations en décalage avec le projet socialiste avaient été passés au crible. « Il avait des faiblesses, bien sûr, mais c’était quand même le plus dangereux », admet, soulagé, un proche du chef de l’Etat.
Sarkozy parie désormais sur un match Aubry-Hollande. Il n’aime pas la première, qu’il juge « méchante » et « sans envie ». Il juge le second « sans charisme » et s’étonne qu’on puisse faire campagne sur le thème un peu falot du « président normal ».
Mais il ne crie pas victoire pour autant. « Le candidat désigné par le PS sera passé à travers pas mal d’épreuves. Il sera de toute façon difficile à battre, ce sera du 50-50 », pronostique-t-il en petit comité.
http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/dsk-out-le-discret-soulagement-de-sarkozy-20-05-2011-1458321.php

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Sans DSK, le PS sous la menace des divisions

La politique reprend progressivement ses droits au PS, encore groggy après l'inculpation de DSK et empêtré dans la suite à donner à la primaire. Maintenir cette confrontation en évitant un pugilat potentiellement suicidaire pour la présidentielle, tel est le défi à relever par la direction du parti. Le devoir de tempérance est d'autant plus grand que le brutal retrait du favori des sondages, inculpé aux Etats-Unis, n'a pas remis en cause l'avance du PS pour 2012. Qu'il s'agisse de François Hollande, déjà en campagne, ou du premier secrétaire, Martine Aubry, pas encore déclarée, ils arriveraient en tête devant Nicolas Sarkozy au premier tour, avec une légère avance pour le premier.

L'avantage de François Hollande est plus franc dans les enquêtes jaugeant les intentions des sympathisants de gauche qui participeront à la primaire prévue en octobre. Une avance qui ne lui fait pas que des amis, à l'heure où beaucoup poussent Martine Aubry à se lancer dans la course tandis que la présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, en retard dans les sondages, n'a pas dit son dernier mot.

Aujourd'hui, le spectre des divisions internes ressurgit. A l'image du congrès de Reims de novembre 2008 qui avait vu Martine Aubry l'emporter d'un cheveu face à Ségolène Royal dans une ambiance délétère. La droite ne semble pas douter des déchirements à venir. Le député "aubryste" Olivier Dussopt juge au contraire de bon augure l'unité affichée lors du séisme Strauss-Kahn. "Les socialistes gèrent cette crise avec dignité et donnent l'exemple de leur capacité à rester unis, soudés, à affronter des difficultés sans se taper dessus ni tomber dans l'insulte", a-t-il dit à Reuters. "Je pense que la primaire peut être du même tenant". Invité vendredi de France 2, le président du Conseil régional d'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon,a prié ses camarades de "dépasser l'esprit de boutiques".
Cambadélis : "nous donner le temps de la réflexion"François Hollande estime qu'on veut lui barrer la route sous prétexte de rassembler les troupes. "On dramatise la situation pour justifier la candidature et le rassemblement autour de Martine Aubry", dit-il dans Le Monde daté de samedi. Si le député Claude Bartolone propose d'annuler la primaire, un avis plutôt isolé, plusieurs élus "orphelins" de Dominique Strauss-Kahn réclament un gel du processus. "Nous devons nous donner le temps de la réflexion, le débat est ouvert", dit Jean-Christophe Cambadélis dans Le Monde, rejoignant Manuel Valls, qui propose de mettre la primaire "entre parenthèses". "Les primaires ne doivent pas être le match retour du congrès de Reims", prévient ce dernier dans Le Parisien.

Sur Public Sénat, le sénateur François Patriat s'interroge : "Est-ce qu'il faut garder le processus ou penser à un autre processus plus élargi à toute la gauche ? Ou à un mode de désignation plus consensuel ? Est-ce qu'il ne faut pas se mettre d'accord sur un nom pour gagner et gérer ?" Chez les partisans de François Hollande, en campagne à Dijon vendredi, on trace sa route sans en dévier. Le député André Vallini invite Martine Aubry à s'écarter en faveur du mieux placé des deux, comme elle en avait convenu avec Dominique Strauss-Kahn. "Pourquoi Martine Aubry n'applique-t-elle aujourd'hui pas ce principe avec François Hollande ?", a dit le député sur LCI. Une proposition de l'ordre de la "provocation" pour Olivier Dussopt, qui juge l'idée "ridicule" au regard de la volatilité des sondages. Pour le benjamin de l'Assemblée nationale, une chose est sûre: Martine Aubry briguera l'Elysée. Les socialistes donneront une première idée de leur capacité à surmonter l'épreuve la semaine prochaine avec plusieurs réunions de strauss-kahniens et la convention samedi 28 mai sur le projet pour 2012.

http://lci.tf1.fr/politique/sans-dsk-le-ps-craint-le-retour-des-divisions-6495693.html

vendredi 20 mai 2011

Confidentiels : Devedjian a de l’humour

Devedjian a de l’humour

AUTODÉRISION Présidé par Jean Miot, le jury du prix Press Club, humour et politique (composé de journalistes et d’humoristes) vient de procéder à la troisième et dernière sélection de « petites phrases » (authentiques). Le prix, fruit de la collecte annuelle, sera décerné le 22 juin. Dans l’ultime sélection, une mention particulière au député UMP Patrick Devedjian, finalement réélu président du conseil général des Hauts-de-Seine alors que tout avait été organisé par les Sarkozy père et fils pour l’évincer de ce poste clé : « Il y avait tellement de gens à mon enterrement que j’ai décidé de ne pas m’y rendre. » Joli propos signé d’un homme pourtant non réputé jusque-là pour son sens de l’humour.

NKM lance “son” club

ADN Ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet lancera son think tank (baptisé « ADN ») le 23 mai au théâtre du Vieux-Colombier. Thèmes au menu du démarrage : « la génération Y » (née avec Internet) et « l’économie des sexes ». Ce club de réflexion rassemble des personnalités très éclectiques : l’administratrice générale de la Comédie-Française, Muriel Mayette ; Jean-François Cirelli, vice-président du groupe d’énergie GDF-Suez ; l’ex-ministre (léotardien) de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres ; le sociologue Edgar Morin, naguère proche de Ségolène Royal. « Le club est non partisan et non politique », dit-on chez NKM. Et on insiste, en frisant la fausse naïveté : « Ce sont simplement des gens qui se voyaient souvent entre amis et qui ont eu envie de continuer. »

Sarkozy apprécie la droite populaire

ÉLYSÉE Le collectif la Droite populaire, qui réunit près de 45 députés UMP, sera reçu pour la seconde fois à l’Elysée le 24 mai à midi. Le groupe entend revenir sur la suppression des panneaux annonçant les radars sur les routes. Une décision qui les a ulcérés. « Nous rappellerons aussi à Nicolas Sarkozy que la victoire en 2012 se jouera à droite et pas au centre, et que Hollande est un candidat plus dangereux que ne l’était DSK », affirme le député de la Gironde Jean-Paul Garraud.
http://www.francesoir.fr/actualite/politique/confidentiels-devedjian-l-humour-102946.html
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Le PS soulagé par la libération sous caution de DSK

Pour les proches de l'ancien patron du FMI, cette décision doit lui permettre de préparer sereinement sa défense. Ségolène Royal veut désormais «passer à autre chose».
Benoît Hamon, porte-parole du PS «enregistre» la libération sous caution de Dominique Strauss-Kahn «avec satisfaction comme la possibilité qu'il puisse préparer sereinement sa défense. (...) Cela va lui permettre de faire savoir sa version et de se défendre plus sereinement qu'à Rikers Island». La confirmation de l'inculpation de DSK «n'est pas vraiment une surprise».
Jean-Christophe Cambadélis, député PS de Paris et proche de DSK, a fait part de son soulagement, saluant sur son blog une «première éclaircie pour la défense après cinq jours à charge en continu».
Pierre Moscovici, député PS du Doubs, a déclaré au monde.fr être «content pour [s]on ami et pour son épouse». «Je suis heureux que Dominique puisse préparer sa défense dans des conditions dignes et humaines», a-t-il ajouté, précisant attendre «maintenant sa version des faits».
Claude Bartolone, député PS de Seine-Saint-Denis, a déclaré sur RTL être satisfait de cette libération sous caution. «Humainement, c'est une satisfaction. On sait ce que représente cette prison. Je préfère le savoir à l'extérieur qu'embastillé», a-t-il expliqué. «Tout commence pour lui», a-t-il ajouté, tout en reconnaissant que DSK ne serait pas candidat à la primaire du Parti socialiste, ni donc à la présidentielle.
» Des primaires socialistes devenues encombrantes
«Tout commence pour lui», a aussi dit le socialiste Manuel Valls, proche de Dominique Strauss-Kahn, sur Europe 1. «Il a été inculpé. Le fait d'être libre sous contrôle, et quel contrôle, va lui permettre à titre personnel, avec ses proches, ses avocats, de se défendre dans d'autres conditions que s'il avait été enfermé en prison. (...) Il faut que la vérité éclate pour nous ses amis, pour les Français qui sont K.O. depuis dimanche et puis pour lui».
François Pupponi, député-maire PS de Sarcelles et autre proche de l'ex-patron du FMI : «On était tous traumatisés, on est un peu soulagés», a-t-il expliqué sur Europe 1. «Il pourra préparer sa défense dans de meilleurs conditions».

Royal veut «passer à autre chose»

Ségolène Royal, présidente PS de la région Poitou-Charentes, a souhaité sur BFM TV/RMC, «passer à autre chose». Craignant une «exaspération des Français», elle a rappelé l'existence d'autres problèmes, citant la sécheresse qui affecte notamment les agriculteurs de sa région. «Pas un seul paysan ne m'a parlé» de l'affaire DSK.
Catherine Tasca, vice-présidente PS du Sénat : «Je me réjouis qu'il puisse retrouver une certaine forme de dignité. Ce matin encore, je voyais diffuser des images vraiment très dégradantes. Ceci étant, cette libération, ce n'est qu'une étape, puisque comme vous le dites il est formellement inculpé», a-t-elle déclaré sur Public Sénat.
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen, a estimé sur LCP, que le principe de la présomption d'innocence doit prévaloir. «C'est comme ça qu'a commencé l'affaire Dreyfus. Au départ, presque tout le monde le condamnait et il a fallu de longues années pour qu'il soit innocenté».
Marine Le Pen, présidente du Front national : «Ça me paraît être un fonctionnement tout à fait normal de la justice américaine, je ne suis pas du tout étonnée de cette libération, je ne vous cache pas que je suis même étonnée des conditions extrêmement restrictives de cette liberté. (...) Dès le départ de cette affaire M. Strauss-Kahn n'était plus en état d'être candidat à la présidentielle. Je pense en l'occurrence que j'avais raison et que cette procédure nous donne raison», a-t-elle dit sur BFM TV.
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/05/20/01002-20110520ARTFIG00335-le-ps-soulage-par-la-liberation-sous-caution-de-dsk.php

2012 : que dit le premier sondage de l'après DSK ?

En coulisses, certains hauts responsables socialistes ne cachent plus depuis l'annonce du choc de l'arrestation de DSK dimanche leurs doutes sur la capacité de la gauche à pouvoir gagner la présidentielle. L'émotion chez les militants PS et au-delà, chez une majorité de Français, est à la hauteur de l'espérance qu'ils mettaient en l'homme dont on a pu voir en direct planétaire la chute en quelques heures. Le directeur du FMI était depuis des mois celui qui battait dans tous les cas de figures Nicolas Sarkozy et surtout Marine Le Pen dans les sondages. Plus généralement, il apparaissait pour beaucoup comme celui qui connaissait le mieux les enjeux de la mondialisation et donc les solutions pour en limiter les dégâts sur la vie des Français. En un mot, Nicolas Sarkozy perd un adversaire de taille.
Toutefois, le premier sondage réalisé après cette affaire DSK a de quoi réconforter les autres présidentiables de gauche. En effet, "quelle que soit l'hypothèse retenue sur la personnalité qui sera désignée pour représenter le Parti Socialiste - Martine Aubry, François Hollande ou Ségolène Royal, le rapport de force électoral mesuré le 18 mai est proche de celui mesuré les 13 et 14 mai, juste avant que n'éclate l'affaire DSK", explique l'institut Ipsos dans une enquête pour Le Monde-France 2 et France Inter. En effet, si c'était François Hollande, il recueillerait 29 % d'intentions de vote, (+ 3 points), Martine Aubry (27%, +2) devancerait donc toujours largement Nicolas Sarkozy (19% dans l'hypothèse François Hollande et 21% dans l'hypothèse Martine Aubry).
L'inconnue Borloo
Marine Le Pen est dans les deux cas en troisième position, à 17% d'intentions de vote (même score que le 14 mai) si le candidat socialiste était François Hollande, et 17% également (-1) si c'était Martine Aubry. L'hypothèse Ségolène Royal est en revanche beaucoup moins favorable au Parti Socialiste. La candidate de 2007 ne recueille que 16% d'intentions de vote premier tour (inchangé), et ne serait pas qualifiée pour le second tour.

Par ailleurs, ce sondage montre un espace central entre le PS et l'UMP qui attire pour l'instant un grand nombre d'électeurs sondés mais à un an du scrutin, il faut regarder ces chiffres avec une grande prudence puisque le paysage des candidatures certaines n'est pas fixé. En effet, dans l'enquête, Jean-Louis Borloo recueille entre 9 et 12%, Dominique de Villepin entre 3 et 6%, et François Bayrou entre 5 et 7%. Cette force des candidatures du centre rebattrait toutes les cartes de 2012 si Nicolas Sarkozy parvenait à rallier à sa personne ses rivaux du centre droit. S'il était le seul candidat de droite, il pourrait peut-être revenir à des niveaux de 25%, un chiffre équivalent à celui du PS.

Comme l'affirme le directeur général délégué de l'institut Ipsos Brice Teinturier, « les rapports gauche-droite sont très ouverts, avec un ensemble des forces de gauche qui n'est pas très élevé. Il difficile de dire aujourd'hui quel candidat va l'emporter ». L'affaire DSK est bien un bouleversement humain comme politique pour le pays, à un an de l'échéance majeure.

jeudi 19 mai 2011

Les petites phrases du jour 19/05/2011

ALLIANCE EN 2012 - Jean-Luc Mélenchon, sur Europe 1. Le leader du Front de gauche envisage-t-il de se rallier au PS pour augmenter les chances de la gauche à la présidentielle en 2012 et maintenant que DSK est hors-jeu ? "Il n'en est pas question ! Alors pourquoi fait-on des élections ? (...) Je ne suis pas concerné par le PMU dont vous parlez, c'est une course de petits chevaux. Moi je suis en train d'essayer de défendre avec le Front de gauche l'idée d'une rupture", a répondu Jean-Luc Mélenchon, jeudi matin sur Europe 1.
LA CONQUETE – Franck Louvrier: Le porte-parole de Nicolas Sarkozy a été voir mercredi lors de sa sortie le film La Conquêteet a été rassuré de constater que le film donnait l'image d'un Sarkozy plutôt "hyper-affectif dans un monde de tueurs", selon ses propres mots, d'après les informations du buzz politique sur Europe 1. Le conseiller de l'Elysée a même ri quand il a vu son propre personnage se faire agonir d'injures par son patron candidat, épuisé, qui s'énerve alors qu'il doit tourner un spot de campagne télévisée.
FMI - Thierry Mariani: Le secrétaire d'Etat aux Transports a estimé jeudi que Christine Lagarde serait une "très bonne candidate" à la succession de Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds monétaire international (FMI), mais que ce sera "difficile". "Je pense que ce serait une très, très bonne candidate", a déclaré M. Mariani sur France Info. "Ceci dit, ça va être difficile dans le contexte actuel. Il n'y a pas que la France, hélas, qui rêve d'avoir la direction du FMI", a-t-il ajouté.
2012 - Christine Boutin, sur RTL : La présidente du Parti Chrétien démocrate souhaite, pour 2012, la victoire de la droite classique. " Le Parti aura un candidat pour l'élection présidentielle. Ce sera la surprise." L'utilité d'une telle candidature se justifie pour Christine Boutin afin "d'éviter le gonflement des voix du FN". Pour elle, les cantonales ont été claires avec 20 candidats du PCD qui ont empêché le Front national de passer au second tour.
MARIANI/ LEPEN : Marine Le Pen, BFMTV : Marine Le Pen, s'en est prise au président de la République jeudi, en rebondissant sur l'affaire DSK : " Nicolas Sarkozy est machiavélique de nommer un homme dont on connaît la réputation, à la tête du FMI, pour se débarrasser d'un adversaire politique. Et ce au risque de voir une telle affaire éclabousser notre pays". Et d'ajouter que Nicolas Sarkozy espère que "le Sofitel fera oublier le Fouquet's". Elle en a aussi profité pour démentir l'information révélée mercredi par Le Canard Enchaîné à propos d'un déjeuner avec Thierry Mariani. "J'étais dans ce restaurant mais avec six journalistes. Même si ça ne serait pas un délit de déjeuner avec Thierry Mariani", déclare la leader frontiste.


DSK, "un bilan nul et cruel" à la...
par Europe1fr

Affaire DSK: pour Hollande, le PS est affecté, "pas impliqué"

Pendant l'affaire DSK, la campagne pour les primaires continue. François Hollande l'a bien compris et etnete de faire la part des choses. Présidentielle oblige. Dans un entretien à paraître jeudi dans le quotidien L'Union/L'Ardennais, le candidat à la primaire socialiste, juge que le PS est "certes affecté sur le plan amical" par l'inculpation de DSK aux Etats-Unis pour tentative de viol, mais il n'est "pas impliqué dans cette affaire", qui est "un événement privé".

"Ce n'est parce que l'un d'entre nous, et pas n'importe lequel, se trouve dans une procédure dont on ne connaît pas le dénouement, que le PS, la gauche se trouvent impliqués", affirme l'ex-patron du PS. "Nous devons être prudents, respectueux des faits, de la justice et des personnes; montrer que le PS, même s'il est forcément sous le choc, et il n'est pas seul à être sous le choc (...), assume ses responsabilités et continue à faire ce qu'il a engagé, adoption de son projet, préparation de la primaire, sans oublier la bataille qui nous attend en 2012".

"La dérive d'un homme, pas du PS"

Rappelant que DSK n'était pas encore candidat à la primaire, François Hollande observe: "Le PS est certes affecté sur le plan amical, sur le plan aussi national aussi, mais il n'est pas impliqué dans cette affaire : à la limite la seule institution qui doit prendre une décision est le FMI". "C'est hélas un événement privé qui s'est produit. Sans qu'on sache si Dominique Strauss-Kahn ne sera pas innocenté à la fin", juge M. Hollande. "Quand bien même, hypothèse la plus terrible, les faits seraient démontrés et Dominique Strauss-Kahn condamné, ce serait la dérive d'un homme, pas celle du FMI, de la France qui l'a nommé ou du PS dont il est membre", relativise M. Hollande.

L'ambiance du Bureau national mardi était "grave, triste", parce que "voir Dominique Strauss-Kahn, à la fois un Français dans une responsabilité importante, celle de la direction du FMI, un socialiste connu et reconnu, être traîné devant les tribunaux dans les conditions que l'on sait, avec la médiatisation que l'on voit, c'est grave". "Je connais Dominique Strauss-Kahn depuis des années mais je n'avais jamais pu imaginer des actes de violence tels qu'ils sont rapportés. Je ne suis pas là pour juger ou pour révéler, je ne sais rien, je suis devant une exigence de vérité". "Il peut arriver qu'un homme ou une femme perde le contrôle de lui-même, ça peut arriver, ce n'est pas excusable, c'est même condamnable, mais je ne peux en tant que citoyen, en tant qu'ami, en tant que Français, qu'attendre le jugement", dit-il.
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Au PS, la primaire, c'est sacré

Mercredi, Martine Aubry déjeune avec des chercheurs et des directeurs de recherche à l'Observatoire Midi-Pyrénées. Sous le soleil toulousain, elle s'apprête à participer au forum du PS sur la recherche et l'enseignement supérieur. Pendant ce temps, à New York, DSK passe son deuxième jour dans le huis clos de Rikers Island. Dans la tempête, la patronne tente, comme elle le répète en boucle, de garder le cap : l'unité du parti, la présentation du projet, des rencontres avec les Français...
"Débat insoluble"
Mais les avis divergent au PS sur la stratégie à suivre. Faut-il faire comme si de rien n'était et maintenir le calendrier d'avant-scandale (voir notre dossier spécial : le PS en route vers 2012) ? Claude Bartolone ne le pense pas. Dans une note publiée sur son blog dans la matinée, le président du conseil général de Seine-Saint-Denis affirme que Martine Aubry est "la seule" à pouvoir "incarner la stabilité, l'unité et la légitimité du PS". Il en déduit : "C'est cette légitimité qui peut nous épargner de départager - dans le cadre d'une primaire (...) qui deviendrait un handicap - des candidats (...) qui sont unis par le même projet."
Alors, faut-il supprimer la primaire et faire bloc derrière la patronne devenue candidate ? Certainement pas, rétorquent en choeur les membres de la direction. Lors du bureau national extraordinaire, qui s'est tenu mardi sous la présidence de Martine Aubry, auquel Claude Bartolone n'a pas participé, personne n'a d'ailleurs soulevé cette question, à part, de manière peu compréhensible, le maire de Lyon Gérard Collomb. Ce fervent soutien de DSK, visiblement déboussolé, s'est demandé à voix haute s'il ne fallait pas "chercher à se rassembler immédiatement pour être efficace", rapporte un participant.
"La primaire, c'est pas la dispute, c'est la mobilisation"
Mais sinon tout le monde est d'accord pour dire que cette primaire a été promise aux militants. Il est désormais impossible de revenir dessus. "Plutôt que d'ouvrir un débat insoluble, autant ne pas l'ouvrir", nous confiait le porte-parole Benoît Hamon mardi matin.
D'autant que, sur le fond, on juge toujours le processus utile. "La primaire est le meilleur moyen de mobiliser l'électorat, et d'adouber le candidat qui bénéficiera d'une légitimité qu'il n'aura pas sans cela", assure le sénateur David Assouline. "La primaire, c'est pas la dispute, c'est la mobilisation", conclut le dirigeant.
Le cas Hollande
D'autant qu'au-delà de la louable volonté de mobiliser le peuple de gauche le PS ne peut simplement pas supprimer cette primaire alors que François Hollande est plus que jamais en campagne, et qu'à la faveur de la sortie de course de DSK il réalise un bond spectaculaire dans les sondages et devance largement Martine Aubry.
D'ailleurs, cette dernière n'évoque jamais la suppression de la primaire. Lorsqu'elle arrive sur la terrasse du sixième étage de la médiathèque qui surplombe la ville rose, elle est interrogée sur la suggestion de Bartolone. Elle refuse de répondre et tourne les talons. Mais elle venait de dire qu'aujourd'hui, "c'est le temps du projet". "Il y aura le temps des candidatures, le temps du rassemblement de la gauche, le temps des primaires et puis l'élection." Une manière de répondre.
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mercredi 18 mai 2011

Affaire DSK : les larmes d'Aubry

Au lendemain de l'incarcération de Dominique Strauss-Kahn à New York, la famille socialiste a affiché son unité mardi sous l'impulsion de Martine Aubry, que ses proches pressent désormais de se déclarer pour 2012. De la dirigeante du PS à François Hollande, nouveau favori des sondages, en passant par Ségolène Royal et Laurent Fabius, tous les ténors du PS étaient présents à la réunion du Bureau National du Parti Socialiste suivie par une foule de journalistes, parmi lesquels beaucoup d'étrangers.
La gravité des mots et des visages était à la mesure du choc provoqué par l'arrestation et le placement en détention provisoire du directeur général du Fonds monétaire international à la prison de Rikers Island, dans l'attente d'une nouvelle audience pénale vendredi. Mais s'il faut en croire des participants à la réunion qui s'est tenue avant que Martine Aubry ne s'exprime devant la presse, cette émotion pourtant palpable de l'extérieur, n'était rien en comparaison de l'ambiance lourde dans laquelle s'est tenue la réunion.
"Nous serons au rendez-vous de 2012"
Les participants avaient, décrivent plusieurs d'entre eux, un urgent besoin de mettre des mots sur leur malaise - malaise vis-à-vis des images de Dominique Strauss-Kahn menotté qui ont fait le tour du monde, malaise vis-à-vis des faits reprochés au patron du FMI. Certains s'inquiétant notamment de l'idée qu'il puisse avoir effectivement commis, selon l'expression employée par Ségolène Royal sur TF1, un "acte abominable". Martine Aubry aurait alors "craqué" et fondu en larmes, selon France Info et le député Pascal Terrasse.
Une émotion qu'elle a cependant su dominer peu après lors de sa courte déclaration à la presse, faite après le bureau national, qui a duré moins d'une heure. Martine Aubry a alors réitéré son appel au rassemblement. "Unité, responsabilité, combativité, voilà les trois mots qui sont revenus le plus ce matin", a-t-elle dit. "Il y a l'émotion, bien sûr, il y a le bouleversement que chacun ressent, mais il y a notre responsabilité d'être à la hauteur", a-t-elle ajouté. "Je le dis aux Français : nous serons au rendez-vous de 2012".
Direction ensuite la région bordelaise pour Martine Aubry : accompagnée du très "strauss-kahnien" premier secrétaire fédéral, Ludovic Freygefond, elle a été accueillie dans l'après-midi sur le parvis de la salle polyvalente du Teich par le député-maire socialiste François Deluga, de nombreux militants et une nuée de journalistes. Et comme quelques heures plus tôt à Paris, la Première secrétaire du PS a redit sous le chaud soleil girondin son souci de continuer à défendre les Français, indépendamment de l'affaire qui bouleverse sa famille politique.

Les petites phrases du jour 18/05/2011

PRESIDENTIELLE - Henri Emmanuelli, Le Parisien/ Aujourd'hui en France :Leader de l'aile gauche du PS, le député des Landes Henri Emmanuelli a affirmé que "Le rôle d'Aubry est désormais d'être candidate et de porter le projet des socialistes auquel elle a largement contribué", après avoir souligné que la possibilité d'une candidature de Dominique Strauss-Kahn lui paraissait "extrêmement difficile compte tenu du déroulement de la procédure judiciaire américaine".
"Quand un parti se choisit un ou une leader, il se choisit un candidat pour l'élection présidentielle. Cette conviction n'est pas variable selon les personnes" a ajouté Henri Emmanuelli qui attend de la Première secrétaire qu'elle montre "que le PS n'est pas à la merci du sort d'un de ses membres".

2012 - Thierry Mariani/ Marine Le Pen, Canard Enchaîné :Selon une indiscrétion du Canard Enchaîné de mercredi, Thierry Mariani et Marine Le Pen auraient déjeuné ensemble au Maxan, un restaurant du 8e arrondissement de Paris, le 28 avril dernier. Une information que le secrétaire d'Etat aux Transports (UMP) et la présidente du Front national, contactés par leJDD.fr mardi soir, démentent en bloc. La leader frontiste déjeunait bien dans cet établissement ce jour-là, mais en compagnie de journalistes. Quant à Thierry Mariani, ils se trouvait lui aussi en compagnie de journalistes, mais au ministère des Transports, boulevard Saint-Germain. "Entre nous, si je voulais organiser une rencontre discrète, je ne le ferai pas à deux pas du siège de l'UMP", rue de la Boétie, plaisante-t-il au sujet de ce quiproquo.
PRIMAIRES PS - Elisabeth Guigou, RTL :L'ancienne ministre de la Justice, Elisabeth Guigou affirme au micro de Jean- Michel Apathie ne s'être jamais prononcée sur le ou la candidate qu'elle soutiendrait. "Je n'avais pas pris position pour DSK, j'ai toujours dit que j'attendrai le calendrier. Il y a eu un écho dans Le Point parce que j'ai eu une conversation avec DSK, comme beaucoup d'autres, lors d'une réunion à Washington. Nous avons analysé la situation. Je pense qu'il fallait tenir le calendrier."
Elisabeth Guigou connaissait la réputation de "libertin" de DSK mais insiste qu'il faut faire la différence entre" la réputation de dragueur établi qu'il assumait et que sa femme assumait et l'accusation de crime sexuel dont il est l'objet, qui est très grave". Et de conclure "Je pense qu'au-delà de cette affaire nous devons montrer que nous pensons aux Français, leurs problèmes n'ont pas disparu".

Affaire DSK : Aubry appelle à "l'unité et à la responsabilité"

Alors que l'opinion et les médias réfléchissent déjà aux scénarios de l'après DSK, les socialistes, encore sous le choc, ne veulent pas précipiter les choses même si chacun tourne la page de la candidature strauss-kahnienne. Ils attendent maintenant la comparution du patron du FMI vendredi devant un grand jury de citoyens new-yorkais qui décide, en fonction des éléments de preuves, de l'inculpation formelle du suspect.
Pour le PS, c'est encore le temps de l'émotion. La réunion du bureau national du parti s'est tenue en milieu de journée alors que le directeur du FMI est emprisonné à New-York depuis lundi soir . Quelque deux cents journalistes étaient agglutinés dans la cour du siège rue de Solférino, parmi lesquels de nombreux représentants de la presse étrangère. L'ancien Premier ministre Laurent Fabius a lâché quelques mots à son arrivée : "C'est une situation terrible sur le plan humain et très difficile sur le plan politique. Il faut faire preuve de beaucoup de retenue quant aux faits. On attend de nous l'unité". Les strauss-kahniens Jean-Christophe Cambadélis et Pierre Moscovici ainsi que Bertrand Delanoë sont passés au milieu de la foule des journalistes sans mot dire.

Après la réunion empreinte d'émotion et de gravité,
Martine Aubry a fait une déclaration en appelant les uns et les autres à "attendre les faits", qualifiant l'affaire DSK de "dramatique pour l'homme, pour sa famille et pour cette jeune femme". "Unité, responsabilité, combativité: voilà les trois mots qui sont venus le plus ce matin", a-t-elle déclaré. "Il y a l'émotion bien sûr, le bouleversement que chacun ressent, mais il y a notre responsabilité: être à la hauteur", a-t-elle ajouté. "Je vous le dis très simplement, nous serons au rendez-vous de 2012. Le PS sera là pour retrouver la France qu'on aime. Nous devons être dans ce moment encore plus nous-mêmes, encore plus unis. Nous le sommes depuis trois ans", a lancé la maire de Lille.
Royal : "c'est une épreuve collective"
Plus tôt dans la matinée, elle avait estimé que ce n'était "pas le moment" de parler de son éventuelle candidature à la primaire et que "rien" ne justifiait de changer le calendrier prévu (dépôt de candidatures le 28 juin). Sur France Info, elle était interrogée sur les propos de Claude Bartolone qui a déclaré : "Je crois que dans une période délicate comme celle-là, alors qu'il n'y a pas de différences politiques entre les uns et les autres, on saura dire "évitons-nous un moment difficile supplémentaire et rassemblons-nous derrière celle qui a la légitimité pour incarner ce rassemblement, c'est-à-dire la Première secrétaire du Parti socialiste+". "Nous avons un calendrier et je crois que c'est pas la question du moment, je reste sur ce cap", a-t-elle répondu.

Peu de dirigeants socialistes ont souhaité s'exprimer avant ou après la réunion de la mi-journée. François Hollande est parti sans faire de déclaration, contrairement à Ségolène Royal."C'est une épreuve collective très lourde que nous vivons aujourd'hui. C'est bien que les socialistes soient rassemblés, unis", a déclaré l'ex-candidate à son arrivée au siège du PS. "Je voudrais dire aussi, face à l'épreuve que subit Dominique et au déferlement d'images plus violentes les unes que les autres, qu'il n'a pas eu encore la parole dans la défense", a-t-elle ajouté.

http://lci.tf1.fr/politique/foule-de-journalistes-au-ps-pour-le-bureau-national-6477948.html