samedi 25 juin 2011

Jouanno quitterait le gouvernement

 l'occasion de la probable nomination de Christine Lagarde à la tête du FMI, un léger remaniement devrait avoir lieu. Selon Le Parisien de ce samedi, c'est notamment Chantal Jouanno qui pourrait en faire les frais. La ministre des Sports serait écartée afin qu'elle puisse mener la campagne UMP des sénatoriales à Paris. Selon Le Parisien, cette mise à l'écart serait aussi le fruit de sa gestion de l'affaire des quotas dans l'équipe de France de football.

En outre, le nom du remplacant de Christine Lagarde à Bercy n'est pas encore tranché, écrit le quotidien. La compétition serait rude entre François Baroin et Valérie Pécresse. L'éventualité d'un "ticket pour deux" ne serait pas exclue : Baroin prendrait le poste de Lagarde et Pécresse le poste de Baroin au Budget. Resterait ensuite à nommer un remplaçant à Pécresse à l'Enseignement supérieur.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/06/25/97001-20110625FILWWW00357-jouanno-quitterait-le-gouvernement.php

Déficit : à qui la faute ?

Nicolas Sarkozy a dénoncé vendredi 24 juin le programme de ses rivaux socialistes à la présidentielle de 2012 en assurant que les critiques du président de la Cour des comptes, Didier Migaud, sur le déficit "beaucoup trop élevé" du pays étaient adressées à ses amis du PS.
"Je n'ai pas cru qu'il (ce rapport) m'était adressé. Je pense que le premier président de la Cour des comptes M. Migaud s'est souvenu de ses amitiés", a raillé Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse clôturant le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne (UE).
"Je pense (...) qu'il a voulu adresser un message à ceux qui pensent qu'il ne faut pas respecter le rendez-vous de 2013 (sur les déficits), qu'il faut s'exonérer de la règle du un sur deux (non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite), qu'il faut refuser de voter la règle d'or et qu'il faut remettre en cause la réforme de la retraite", a-t-il dénoncé.
"Je pense que c'est plutôt du côté de cette adresse que le rapport de la Cour des comptes a été envoyé", a-t-il insisté.
"Je pense que si des mesures supplémentaires sont à prévoir, ce n'est pas pour le gouvernement français mais peut-être pour ceux qui aspirent à le devenir et qui n'ont pas intégré les contraintes européennes dans leur projet", a insisté le chef de l'Etat.
Avertissement de la Cour des comptes
Dans son rapport annuel sur "la situation et les perspectives des finances publiques", le président de la Cour des comptes Didier Migaud a jugé que la France devait accentuer ses efforts de lutte contre les déficits si elle ne voulait pas prendre le risque de voir sa dette s'emballer.
Interrogé sur le calendrier de la réforme constitutionnelle qui doit inscrire la lutte contre les déficits dans la Constitution (règle d'or), Nicolas Sarkozy a confirmé qu'il était pour l'heure paralysé en l'absence, à cause de l'opposition de la gauche, d'une majorité nécessaire des deux tiers.
"Le processus parlementaire se poursuit, et en fonction de l'attitude des interlocuteurs visés par la Cour des comptes, nous déciderons de ce qu'il y a lieu de faire", a-t-il indiqué.
Le Sénat a adopté ce projet de révision la semaine dernière mais en des termes différents de l'Asssemblée, rendant quasiment impossible la réunion du Parlement en Congrès début juillet à Versailles comme initialement envisagé.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20110624.OBS5825/deficit-a-qui-la-faute.html
hebergeur image

Lagarde au FMI: des centristes pourraient entrer au gouvernement à la faveur du remaniement

Avec le probable départ de Christine Lagarde pour le FMI, Nicolas Sarkozy pourrait choisir un autre poids lourd à Bercy et faire entrer au gouvernement un ou deux centristes, dans un souci de rassembler le camp majoritaire à dix mois de la présidentielle.
Le Fonds monétaire international doit désigner d'ici jeudi prochain son nouveau directeur général, et la ministre de l'Economie est la mieux placée pour succéder à Dominique Strauss-Kahn.
Un remaniement devrait donc intervenir rapidement après sa désignation mais vendredi, on ne pouvait qu'émettre des hypothèses, le chef de l'Etat étant peu prolixe sur la question, selon les responsables politiques interrogés par l'AFP.
"Comme d'habitude, Sarkozy décidera au dernier moment", dit l'un d'eux.
Toutefois, deux noms se dégagent pour Bercy : celui du ministre du Budget, François Baroin, qui a l'avantage d'être déjà dans la maison, et celui de Valérie Pécresse, la ministre de la recherche et de l'Enseignement supérieur, passée par l'ENA et HEC et polyglotte (anglais, japonais et russe).
Un moment cité dans certains cercles politiques, le nom de Bruno Le Maire semble aujourd'hui exclu, M. Sarkozy préférant le garder à l'Agriculture, au moment où il s'agit de défendre la difficile réforme de la PAC (Politique agricole commune), de mener à bien le G20 agricole et la lutte contre la volatilité des matières premières, l'une des priorités de sa présidence du G20.
Selon une source gouvernementale néanmoins, M. Le Maire conserverait ses chances. Mais alors, il faudrait lui trouver un remplaçant apprécié des milieux agricoles. Christian Jacob pourrait "faire le job" mais "refuse car il veut rester à son poste de président du groupe UMP à l'Assemblée".
Autre nom parfois cité : celui d'Anne-Marie Idrac, ex-secrétaire d'Etat au Commerce extérieur (auprès de Mme Lagarde) de 2008 à 2010. Une nomination de Mme Pécresse ou de Mme Idrac permettrait de maintenir le même équilibre homme/femme au gouvernement.
M. Sarkozy pourrait également essayer, à dix mois de la présidentielle, de resserrer les rangs de la majorité, en s'ouvrant au centre. Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général-adjoint de l'UMP, Pierre Méhaignerie et Jean Leonetti, radical ayant coupé les ponts avec le président de son parti Jean-Louis Borloo, sont cités.
Plusieurs postes sont possibles : un à la Fonction publique pour remplacer Georges Tron, un aux anciens combattants, le ministère de la Défense étant toujours demandeur d'un secrétaire d'Etat, et un à l'aménagement du territoire auprès de M. Le Maire.
Ce remaniement pourrait aussi être l'occasion pour le président d'"assécher" Jean-Louis Borloo, éventuel candidat en 2012 qui pourrait prendre de précieuses voix au plus que probable candidat Sarkozy.
Deux proches de Borloo, Laurent Hénart et Jean-Christophe Lagarde, approchés, auraient décliné l'offre, selon des sources UMP.
Le nom de l'ex secrétaire général-adjoint de l'Elysée, Frédéric Salat-Barroux, marié à Claude, la fille de Jacques Chirac, est également évoqué. Il a récemment rallié M. Borloo et rêve d'être ministre.
Le sujet a peut-être été évoqué par son épouse, lors de son entretien récent à l'Elysée avec le président Sarkozy, peu après que son père, féru d'"humour corrézien", a appelé à voter pour le socialiste François Hollande.
M. Sarkozy pourrait aussi profiter de ce remaniement pour demander aux ministres candidats aux sénatoriales de septembre de partir : Chantal Jouanno (Sports) et Maurice Leroy (Ville). Gérard Longuet (Défense) resterait, pour cause de guerre en Libye.
Toutefois, selon une source proche du gouvernement, le président n'aurait finalement pas fait de demande dans ce sens à ces ministres.
http://www.lepoint.fr/politique/lagarde-au-fmi-des-centristes-pourraient-entrer-au-gouvernement-a-la-faveur-du-remaniement-24-06-2011-1345783_20.php

vendredi 24 juin 2011

Le Pen-Duflot : un face-à-face électrique

C'était la première fois que les deux femmes débattaient en face à face. Et le duel entre Marine Le Pen – première invitée de l'émission Des paroles et des actes – et Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie - Les Verts, a tenu ses promesses. Du moins au niveau de l'affrontement. Entre la blonde et la brune, le débat a débuté sur la question de la binationalité, lancée par l'écologiste. Début juin, Marine Le Pen avait écrit aux députés afin de leur demander d'abroger la binationalité qui "pose problème" en France. "Vous n'avez strictement rien compris à ce que j'ai dit", a rétorqué la frontiste, accusant Cécile Duflot de caricaturer ses idées. Une remarque qui reviendra à plusieurs reprises, d'un côté comme de l'autre, au cours du débat.
Dans un style direct, les deux protagonistes se sont lancés des piques, critiquant le positionnement politique du Front national et d'Europe Ecologie - Les Verts. Au détriment du fond. "Vous êtes en service commandé pour l'UMP, vous faites partie intégrante du système", a taclé Cécile Duflot, qui a rappellé que Marine Le Pen a proposé à Claude Guéant, l'actuel ministre de l'Intérieur, une carte d'honneur du FN. Avant de critiquer l'attitude du parti d'extrême-droite qui tente de "faire oublier son incapacité" à résoudre "les vrais problèmes". "Vous êtes la béquille du PS", a rétorqué la fille de Jean-Marie Le Pen à son adversaire. "L'UMP me court après, car électoralement elle veut empêcher les électeurs de les fuir", car aucune des promesses du candidat Nicolas Sarkozy "n'a été respectée", assure-t-elle.

"Ce n'est pas courageux mais juste irresponsable"

Passage obligé, le débat s'est ensuite dirigé sur le terrain du nucléaire, sujet phare du parti écologiste. "Parler d'une sortie du nucléaire de manière immédiate, ce n'est pas courageux mais juste irresponsable", a lancé Marine Le Pen à Cécile Duflot. La leader du FN a toutefois reconnu que le nucléaire est "dangereux", qu'il faut le "dépasser" et fermer la centrale de Fessenheim. Sur le plateau, la chef de file écologiste lui demande de s'engager sur un calendrier clair de sortie du nucléaire. Dernier sujet abordé par les deux invités, outre la souffrance animale dont Marine Le Pen aimerait entendre parler EELV : la dépénalisation du cannabis. "Ça n'intéresse pas les Français", a assuré la présidente du FN, qui considère que c'est "un problème de riche". La parti écologiste s'est, de son côté, prononcé pour la légalisation du cannabis. "Vous voulez que l'Etat devienne un dealer?", s'est interrogé Marine Le Pen, qualifiée "d'élue d'Hénin-Beaumont qui vit à Saint-Cloud".
Au cours de ce débat qui aura duré vingt minutes, comme toutes les autres séquences de l'émission, Marine Le Pen et Cécile Duflot ont affiché - dans une ambiance particulièrement tendue - leurs différences, ne s'accordant sur aucun point. Voilà qui promet pour 2012, car si les deux femmes ne se retrouveront pas directement dans la course à l'Elysée – l'écologiste n'est pas candidate –, nul doute qu'elles auront l'occasion de débattre de nouveau dans les prochains moins. Pour afficher une nouvelle fois leurs idées et tenter de convaincre les Français.

Les petites phrases du jour 24/06/2011

FRAUDES AU BAC - Nicolas Dupont-Aignan, sur LCI :Le président de Debout La République a affirmé, à propos de la tricherie au Bac S et des autres suspicions de fuite, qu'il "ne faut pas profiter de cet incident pour salir le bac et jeter le bébé avec l'eau du bain". "On a trop dévalué le bac au cours des années passées et je ne voudrais pas qu'on profite de cet incident pour mettre en l'air ce qui est un élément fédérateur de notre pays", a déclaré Nicolas Dupont-Aignan.
CANDIDATURES DROITE - Christine Boutin, sur RMC/BFM-TV:"Si on veut un seul candidat, c'est la pensée unique", estimé la présidente du Parti chrétien-démocrate, revenant sur l'annonce de sa candidature pour 2012 faite mercredi.Christine Boutin a de nouveau écarté tout appel à une candidature unique à droite en 2012 face au risque du Front national. "Nous, notre primaire, c'est le premier tour", a indiqué l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. "Le 21 avril à l'envers, cette pression, je ne l'accepte pas", a-t-elle aussi affirmé, ajoutant que "si Jospin n'a pas été là au 2e tour [en 2002], c'est parce qu'il était mauvais candidat et qu'il a fait une mauvaise campagne, même la gauche le reconnaît".
ECONOMIE SELON LE PS - Frédéric Lefebvre, dans Le Figaro:"Je me pose la question : le PS est-il déconnecté de son époque?" attaque le secrétaire d'Etat au Commerce dans une interview au Figaro, à propos de la politique économique du gouvernement. Frédéric Lefebvre estime ainsi que les socialistes "se sont trompés pendant la crise" et "en sortie de crise", notamment en critiquant les prêts accordés aux banques et la en proposant la baisse de la TVA. Même son de cloche à propos de la démondialisation, que "prône" le PS selon le secrétaire d'Etat. "N'est-ce pas fuir la réalité", questionne-t-il à nouveau.
SOUTIEN HOLLANDE - Jean-Pierre Jouyet, sur Europe 1:Jean-Pierre Jouyet, le président de l'Autorité des marchés financiers, a évoqué la candidature de François Hollande à l'investiture socialiste pour la campagne présidentielle. "En tant qu'ami, je pense qu'il a une étoffe assez large", a-t-il estimé. "Rien n'interdit aux hommes normaux, on l'a vu dans beaucoup de films, de se transformer en héros", a ajouté Jean-Pierre Jouyet.

Martine Aubry manie l'humour lillois sur les sondages

Devancée dans les sondages par pour la primaire PS, Martine Aubry a opté vendredi dans son fief lillois pour le mode ironique en déclarant: «Je dirais la même chose que : je méprise les hauts et comme disait ma grand-mère, je reprise les bas».
A quelques jours de la date d'ouverture du dépôt des candidatures pour la primaire du PS et à 10 mois de
la présidentielle, le député de Corrèze est en tête des sondages mais il est rattrapé par , tandis que Nicolas Sarkozy est le plus souvent derrière le candidat PS.
Selon un sondage Ipsos publié jeudi, François Hollande (32%) comme Martine Aubry (30%) devancent Nicolas Sarkozy (19%) en intentions de vote. Ségolène Royal arrive à égalité avec le chef de l'Etat (19%).

Une allusion à «l'humour corrézien» de Chirac

Pour la première secrétaire du PS, dont la déclaration de candidature est attendue mardi à Lille, l'heure était vendredi à badiner. En une phrase elle a rappelé à son concurrent et prédécesseur à la tête du PS, François Hollande,
le soutien embarrassant que lui a apporté, il y a peu, l'ancien président de la République, Jacques Chirac, qui s'est empressé d'évoquer «l'humour corrézien».

Mais pas question de parler de sa candidature. Alors qu'on l'interrogeait sur le fait qu'elle ne disait pas «tout simplement, je suis candidate», elle a répondu: «on a toujours dit à partir du 28 (...) A quoi ca sert de parler avant? Avec des questions aussi fondamentales, on n'a pas à sortir des petits machins tous les jours. Le jour où on à dire quelque chose, on le dit aux Français par votre intermédiaire et on le dit».

«Je vous l'ai déjà dit, j'ai un côté besogneux (..) Et en plus ça me passionne et quand je suis à Paris, ça me passionne, a-t-elle poursuivi. Je dois avoir une bonne vision de la vie, j'aime bien faire ce que je fais où je suis».

«Il ne faut jamais perdre le contact avec la réalité. Ici, on est dans la réalité, ça nous saute aux yeux tous les jours. Ça permet d'éviter d'oublier l'essentiel», a commenté Martine Aubry, pour qui «quand la vie est trop liée à un seul objectif, on perd le cap».

Devant participer à une réunion de mi-mandat à Lille-sud, un journaliste lui a demandé «et si un habitant vous demande si vous allez quitter votre ville?», la maire de Lille a fait remarquer que «certains lui avaient déjà dit, lors de précédentes réunions il faut que vous fassiez pour la France ce que vous avez fait ici».
http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/martine-aubry-manie-l-humour-lillois-sur-les-sondages-23-06-2011-1505699.php
hebergeur image

Nicolas Sarkozy en campagne auprès des sarkozystes

Le chef de l'État a reçu mercredi à déjeuner une vingtaine de députés UMP pour récompenser leur fidelité.

Déjeuner entre amis, mercredi à l'Élysée. Alors que Nicolas Sarkozy pourrait promouvoir un chiraquien à Bercy et faire entrer des centristes au gouvernement, il a jugé bon d'envoyer un signal à ses fidèles, qui se sont souvent émus de voir leur loyauté si peu récompensée. Le chef de l'État a donc reçu mercredi à déjeuner une vingtaine de députés «sarkozystes», qui ont pris le pli de se réunir tous les mardis à l'Assemblée, en présence du conseiller élyséen Olivier Biancarelli. «Aujourd'hui, on récompense plus volontiers le rebelle, pour ne pas dire le traître, que le loyal», soupire l'un d'eux.
Autour de petits farcis niçois, d'un suprême de caille aux morilles et d'un parfait glacé au chocolat, le chef de l'État s'est livré à un véritable numéro de charme, en campagne parmi les siens. «Tout se passe comme je l'avais prévu, a-t-il commencé, sûr de lui. Bien sûr, je ne pouvais pas prévoir ce qui se passerait pour Strauss-Kahn… Mais j'étais sûr qu'il ne pourrait aller à la présidentielle.» Le chef de l'État a évoqué une campagne tardive axée sur «quatre ou cinq thèmes forts». «Ça veut dire que tu seras candidat?», a rigolé l'un des convives. «Non, non, ne me faites pas dire cela», s'est ému le président. «Bah, personne n'est dupe», résume un député, qui lui a trouvé des «airs de campagne de 2007».
Sarkozy a ensuite longuement parlé de l'industrie et de l'école, deux probables axes de campagne. Il a estimé qu'il fallait «sortir du collège unique» et «personnaliser l'éducation». Il est également revenu sur la question du mariage gay, auquel il est opposé, car il «ouvre la voie à l'adoption». Mais il a dit comprendre les aspirations des couples homosexuels à la «reconnaissance sociale», laquelle devrait passer par «la mairie, et pas seulement par le tribunal», comme c'est le cas avec le pacs. Il a précisé qu'il était en revanche opposé à la dépénalisation du cannabis.

Féroce avec Hollande

De ses deux possibles rivaux pour la présidentielle, Martine Aubry et François Hollande, c'est de la première qu'il a le plus parlé. Avec le député de Corrèze, il s'est montré féroce, ironisant sur les photos qui le montrent souriant sur son scooter: «Je vais lui demander de me la dédicacer!», s'est-il moqué. Autre coup de griffe pour Ségolène Royal, qui s'est invitée au déplacement présidentiel en Charente, le 9 juin: «Dans cette région, tout le monde est PS mais elle a été accueillie par une bronca.»
Le président a ensuite distribué les bons points, notamment aux ministres Claude Guéant et Alain Juppé. «Nous avions des doutes sur ton remaniement de novembre (Copé à l'UMP et Fillon reconduit, NDLR), a avoué le responsable du groupe, Dominique Dord (Savoie). Finalement, tu as fait les bons choix. Le seul problème, c'est Jean-Louis Borloo…»
Sarkozy a appelé ses troupes à ne pas attaquer trop durement l'ancien ministre mais à ne pas se montrer faible non plus. «Pas de phrases inutiles! Il faudra bien à un moment que tout le monde rentre dans le rang», a-t-il conseillé, en se rassurant du faible nombre de fidèles décidés à suivre Borloo en 2012.
Le déjeuner s'est terminé par une photo de famille, dans le parc de l'Élysée. Les députés ont pu admirer les somptueux jets d'eau de la fontaine. «Ces grandes eaux, c'est pour nous?», s'est amusé l'un d'eux. «C'était pour Poutine, il a fallu qu'on sorte le grand jeu!», s'est esclaffé le président. Les fidèles sarkozystes ont rejoint l'Assemblée, en retard mais ravis. À défaut d'une récompense au gouvernement, il y aura toujours les grandes eaux de l'Élysée à contempler
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/06/22/01002-20110622ARTFIG00671-nicolas-sarkozy-en-campagne-aupres-des-sarkozystes.php

jeudi 23 juin 2011

Le Pen et les médias : l'envie de normalisation

"Elle a travaillé ses dossiers, elle est prête." Dans l'entourage de Marine Le Pen, on affiche sérénité et détermination à la veille de la première de Des paroles et des actes, la dernière née des émissions politiques de France 2, présentée jeudi, en prime time, par David Pujadas. Après le lancement avorté du programme, le 19 mai dernier en raison du séisme DSK, la présidente du Front national aura donc le redoutable privilège d'essuyer les plâtres de ce nouveau rendez-vous télévisuel. Tout au long des deux heures de programme, elle sera confrontée à des intellectuels et des experts, ainsi qu'à la secrétaire nationale d'Europe Ecologie - Les Verts, Cécile Duflot. Premier choix de la chaîne, Ségolène Royal a finalement décliné l'offre.

Un "appétit" pour les médias

Forcément, l'invitation faite à la représentante de l'extrême droite française a fait grincer des dents. Avant l'émission annulée du 19 mai, le syndicat CGT de France Télévisions avait appelé à un mouvement de grève - en mars dernier, des associations juives avaient, elles, contraint Radio J à déprogrammer la patronne du FN de son antenne. Un mois plus tard, le climat semble toutefois plus apaisé. Interrogé par Paris Normandie cette semaine, David Pujadas s'est même chargé de justifier l'exposition médiatique offerte à son invitée à une heure de grande écoute. Elle "a fait un 20 Heures depuis qu’elle est présidente du Front National", reconnait le journaliste, ajoutant que sa place sur la chaîne est "beaucoup plus faible" que celle accordée aux deux têtes de l'exécutif ou aux cadres du PS.
Du côté du FN, on s'indigne évidemment de cet état des lieux, même si, mezzo voce, on reconnait une meilleure exposition de Marine Le Pen dans les médias depuis le début de l'année. "Il est vrai que le Front national entretient aujourd'hui une relation tout à fait professionnelle et ouverte avec les journalistes, Marine Le Pen ayant elle-même un appétit certain pour les médias", décrypte le politologue Jean-Yves Camus, interrogé par leJDD.fr.

Bientôt sur TF1?

Un "appétit" pas toujours rassasié pour celle qui a tenu à recevoir la presse internationale au siège de son parti courant avril et qui, dernièrement, a déploré n'avoir jamais été invitée au 20 Heures de TF1. Un "mal" qui pourrait toutefois être vite réparé. Selon nos informations, les deux parties finalisent actuellement son intervention à Parole directe, la nouvelle émission politique de la Une. La chaîne devrait annoncer prochainement la date du passage de la présidente du FN sur le plateau de Laurence Ferrari. Contacté par leJDD.fr, Alain Vizier, grand ordonnateur des passages médiatiques de Marine Le Pen, ne confirme rien, se bornant à souligner des "disparités" entre médias au sujet de sa patronne.
"Pourtant, ajoute-t-il dans un sourire, les chaînes ont toutes les raisons d'être satisfaites de l'inviter." Comprendre que les passages télé de Marine Le Pen sont, effectivement, souvent synonymes de carton d'audience. Voire de record, comme ce fut le cas le 22 mars dernier, lors de son passage tumultueux sur le plateau du Grand journal de Canal+. "Posture anti-système", "nouveauté, à ce niveau, dans le paysage politique français" ou encore "attitude tout à fait différente du reste de la classe politique" sont autant de critères qui, selon Jean-Yves Camus, "attisent la curiosité du téléspectateur". Toutefois, relève le spécialiste du FN, "Jean-Marie Le Pen était déjà le champion de l'audimat". Tel père, telle fille? Pas tout à fait. Bien plus que son géniteur, Marine Le Pen est en effet animée par la "volonté farouche de normaliser l'image de son parti" dans les médias, enchaîne-t-il. Quitte à employer la manière forte.

Tenir la distance

France 2 en avait notamment fait les frais le mois dernier, lorsque la chef frontiste avait refusé de participer au magazine Complément d'enquête consacré au mouvement qu'elle dirige en raison d'un reportage jugé "caricatural". Une plainte devant le CSA avait même été déposée. "Elle a un côté procédurier que n'avait pas son père", enchérit Jean-Yves Camus. Une posture qui, de son point de vue, "pourrait se révéler contre-productive pour elle, dans le sens où cela pourrait laisser entendre qu'il y a quelque chose à cacher au FN".
Toutefois, le principal danger pour Marine Le Pen dans ses relations avec les médias se situe ailleurs. Alors que l'on ne connaîtra le postulant socialiste à la présidentielle en qu’en octobre prochain et que Nicolas Sarkozy n'a pas prévu de se déclarer officiellement candidat à sa propre réélection avant la fin de l'année, la chef du FN est, elle, en campagne depuis qu'elle a pris la direction du parti, à la mi-janvier. "Elle se situe dans une séquence politique et médiatique tout à fait particulière dans laquelle Il lui faudra durer", analyse Jean-Yves Camus. Partie de loin, Marine Le Pen prend effectivement le risque de "lasser" le téléspectateur et, par voie de conséquence, l'électeur. Autrement dit, d'ici le printemps prochain, "son pari sera, à chaque passage médiatique, de trouver des choses nouvelles et pertinentes à dire afin de transformer son audience en votes", explique le politologue.
http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Marine-Le-Pen-invitee-de-Des-Paroles-et-des-Actes-sur-France-2-jeudi-soir-334507?from=cover
hebergeur image

"Fichage" ? Ayrault va porter plainte en diffamation contre l'UMP

"Attention danger, primaires du PS = fichage politique". Voici le slogan, écrit sur un tract dévoilé mercredi matin par le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, reprenant les critiques de la majorité sur la primaire socialiste pour 2012, et que le parti présidentiel prévoit d'imprimer à au moins un million d'exemplaires. Dans ce tract, l'UMP s'attaque à Jean-Marc Ayrault en rapportant une lettre qu'il avait envoyée aux militants socialistes nantais en novembre 2007, leur demandant "un état des lieux des quartiers correspondant au bureau de vote pour lequel vous aurez décidé d'être le référent", et leur suggérant entre autres d'indiquer la "présence (...) d'opposants notoires à la municipalité". A l'époque, M. Ayrault, en campagne pour les municipales à Nantes, avait admis que "la formule retenue (était) maladroite".
La riposte ne s'est pas fait attendre. Jeudi matin, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a annoncé qu'il porterait plainte en diffamation contre l'UMP après la diffusion de ce tract sur les modalités d'organisation de la primaire PS qui le met directement en cause. "J'ai donné consigne de poursuivre en diffamation l'UMP et tous ceux qui reprendraient à leur compte ces accusations selon lesquelles il y aurait un fichier", a-t-il déclaré. "Politiquement, c'est un procédé pitoyable qui discrédite ceux qui le pratiquent", a-t-il ajouté.

"On sait que le candidat de l'UMP sera désigné par lui-même. Les socialistes ont décidé, eux, de donner aux Français qui le souhaitent, la possibilité de choisir le candidat du Parti socialiste. Au-delà de la riposte qui est moralement nécessaire, j'en profite pour appeler les Français à venir massivement voter à ces primaires socialistes", a plaidé le député-maire de Nantes. "Une primaire réussie sera, a-t-il ajouté, la première étape de l'alternance et je comprends pourquoi l'UMP met tant d'ardeur jusqu'à utiliser la calomnie pour discréditer cette procédure".
hebergeur image

Cantonales : l'élection de Bernadette Chirac annulée

La sentence est tombée jeudi matin : le tribunal administratif de Limoges a annulé l'élection de Bernadette Chirac comme conseiller général du canton de Corrèze, suivant ainsi les préconisations du rapporteur public. Explication : Bernadette Chirac avait été élue à une voix de majorité absolue, en recueillant 1.114 voix sur 2.226 suffrages exprimés. Seulement voilà, dans deux communes, il est apparu que le nombre de votants excédait d'une voix le nombre de signatures d'électeurs.
Le tribunal administratif a donc retenu "le nombre le moins élevé, c'est-à-dire celui des émargements, et a retiré deux unités au nombre de voix obtenu par" Bernadette Chirac. "Après cette rectification le nombre des suffrages exprimés devait être fixé à 2.224, de sorte que la majorité absolue se situait à 1.113. Le nombre de voix obtenu par Mme Chirac, réduit à 1.112, se trouvait donc inférieur à la majorité absolue", a expliqué le tribunal. Et "cette simple constatation l'a conduit à annuler l'élection malgré l'écart de voix important entre Mme Chirac et ses adversaires".

Bernadette Chirac avait en effet battu le socialiste François Barbazange, maire de la ville de Corrèze, qui avait 1.004 suffrages, soit 45,10%, tandis que la candidate Europe Ecologie-Les Verts Murriel Padovani-Lorioux avait emporté 108 voix, soit 4,85% des suffrages.
hebergeur image

Les petites phrases du jour 23/06/2011

AFGHANISTAN - Ségolène Royal, sur France 2 :La candidate à la primaire PS a vu dans l'annonce d'un retrait progressif des troupes françaises d'Afghanistan un "revirement" de Nicolas Sarkozy. Mais Ségolène Royal a toutefois assuré que cela va "dans le bon sens". Pour la présidente de Poitou-Charentes, il est "dommage que la France ait été suiviste, alors il est évident que ce retrait programmé correspond aux intérêts" du pays. Affirmant avoir "toujours toujours plaidé pour un retrait progressif", la socialiste a jugé que cette question devait "faire l'objet d'un débat à l'Assemblée nationale". "Sur ces questions, il doit y avoir un consensus entre les différents groupes politiques", a-t-elle dit.
TRICHE BAC - Luc Chatel, sur RTL :"Ce qui s'est passé est très grave", a indiqué le ministre de l'Education nationale, réagissant à la fuite sur Internet d'un des quatre exercices de l'épreuve de mathématiques du Bac S. "Il y a une triche d'ampleur importante. Je ne doute pas un instant que le ou les coupables de cette fuite seront sanctionnés", a assuré Luc Chatel. Il a pour autant exclu l'annulation de l'épreuve, préférant évaluer les candidats sur les trois autres exercices seulement. "J'ai pris la décision qui permettait de léser le moins possible les candidats. Quelle était l'autre solution? Annuler l'épreuve et la faire repasser à 165.000 candidats? [...] Cela aurait été la pire des injustices", a expliqué le ministre. Enfin, concernant les soupçons d'autres fuites, Luc Chatel a indiqué qu'il n'avait pas "encore d'informations" allant dans ce sens, mais "une enquête administrative" sera ouverte.
AFGHANISTAN - Gérard Longuet, sur BFM TV : Le ministre de la Défense a assuré jeudi que le retrait progressif des troupes françaises d'Afghanistan, dans le sillage du retrait américain, n'était "pas une surprise". "C'est le résultat premièrement de la disparition, de l'élimination de Ben Laden, c'est le résultat du travail des hommes sur le terrain, ce n'est pas une surprise", a déclaré Gérard Longuet sur BFM-TV. Un peu plus tôt l'Elysée avait annoncé, dans un communiqué, que la France engagerait "un retrait progressif" de ses renforts envoyés en Afghanistan, "de manière proportionnelle et dans un calendrier comparable au retrait des renforts américains".
PRIMAIRE PS - Pierre Moscovici, sur Europe 1 : "Si je me lance dans cette primaire... Je me déciderai la semaine prochaine", a lâché Pierre Moscovici, jeudi matin sur Europe 1. Le socialiste, ex-soutien de la candidature de Dominique Strauss-Kahn, envisage toujours de se lancer dans la course à la présidentielle. "Ce n'est pas trop tard : c'est le 28 juin que la primaire PS commence! ", a ensuite martelé le député. "Si j'étais candidat, je pourrais apporter cette voix de l'expérience - j'ai été ministre, député, eurodéputé - et de renouveau aussi. Mais, je suis avant tout un porteur de collectif", a insisté Pierre Moscovici.
FICHAGE - Jean-François Copé, cité dans Le Figaro : L'UMP s'est attaquée mercredi à Jean-Marc Ayrault, le patron des députés socialistes, en rapportant une lettre qu'il a envoyée aux militants socialistes nantais en novembre 2007, leur demandant "un état des lieux des quartiers correspondant au bureau de vote pour lequel vous aurez décidé d'être le référent", et leur suggérant entre autres d'indiquer la "présence (...) d'opposants notoires à la municipalité", rapporte notamment Le Figaro jeudi matin. A l'époque, Jean-Marc Ayrault, en campagne pour les municipales à Nantes, avait expliqué que "la formule retenue (était) maladroite". Il s'est défendu dans un communiqué mercredi: "Cette campagne de calomnies des dirigeants de l’UMP qui vise à salir, à travers moi, la procédure des primaires ne fait que discréditer ses auteurs. Les Français leur répondront par eux-mêmes en participant massivement à cette grande consultation démocratique et transparente".

Luc Chatel, ministre de l'Education nationale... par rtl-fr

L'élection de Bernadette Chirac aux cantonales annulée ?

Bernadette Chirac va-t-elle devoir repasser devant les électeurs? Le tribunal administratif de Limoges se prononce jeudi sur la validité de l'élection au premier tour de la conseillère générale du canton de Corrèze, alors que le rapporteur public a conclu à l'annulation du scrutin. Pour répondre, le tribunal devra analyser le champ de ses propres compétences en matière électorale.

Trois "griefs" ont été soulevés par des électeurs du canton, après la victoire de Bernadette Chirac le 20 mars, à une voix de majorité absolue. Elle avait recueilli en effet 1.114 voix sur 2.226 suffrages exprimés. Au nom de la liberté de la presse, le rapporteur public a considéré qu'il fallait écarter un premier grief tiré de la couverture médiatique très ample, par rapport à ses concurrents, dont a bénéficié l'épouse de l'ancien président de la République. Il a trouvé aussi trop imprécis un deuxième grief selon lequel une personne n'ayant pas été inscrite sur les listes électorales à Eyrein y aurait voté quand même.

Un problème de voix

Le troisième grief cependant lui a paru fondé même si, a-t-il souligné, le faible écart constaté "fait bien davantage penser à une erreur qu'à une manoeuvre" : à Meyrignac-l'Eglise, on a trouvé 49 bulletins de vote pour 48 signatures d'électeurs. Cependant, même en considérant par hypothèse que le bulletin excédentaire était favorable à Bernadette Chirac et en le supprimant, il reste 2.225 suffrages exprimés et, avec 1.113 voix en sa faveur, elle gagne encore. L'élection n'a donc aucune raison d'être annulée, si ce n'est qu'en étudiant cette affaire, le rapporteur public a trouvé dans le procès-verbal centralisateur une autre erreur, à Eyrein, où là aussi le nombre de votants excède d'une unité le nombre d'émargements.

Or, si l'on ajoute ce problème à celui de Meyrignac-l'Eglise, Bernadette Chirac se  retrouve avec 1.112 voix sur 2.224 suffrages exprimés. Et elle n'est pas élue au 1er tour. Le tribunal administratif devra donc dire s'il considère pouvoir "s'emparer  d'office" d'un problème, celui de la différence constatée à Eyrein, qui ne lui avait pas été soumis. Au vu de la jurisprudence, le rapporteur public en a pour sa part conclu que oui, et que l'élection de Bernadette Chirac devait être annulée.
hebergeur image

Borloo a déjà "une idée" sur son futur Premier ministre

En se rasant ou pas, Borloo s'y voit déjà. Interrogé, assis sur "un banc d'essai présidentiel" fictif, sur le nom de son Premier ministre, il a d'abord éludé. "Ca, ce sera une surprise". Mais si c'est une surprise, c'est que vous avez déjà un nom, lui a rétorqué un journaliste, sur le plateau du Grand Journal de Canal +. "J'ai une idée", a confirmé l'ancien ministre de l'écologie.
Le patron des radicaux doit officialiser sa candidature à l'automne. "Je n'irai que si je pense que c'est bon pour le pays", a assuré le patron des radicaux, en précisant : "le jour où je me déclarerai, il ne manquera pas un bouton de guêtre".

Boutin, "obligée" par la France

hebergeur image
Sale temps sur Montfermeil mardi matin. Mais la morosité climatique n’aura pas eu raison des sympathisants du Parti Chrétien-Démocrate de Christine Boutin, venus dans la ville de Seine-Saint-Denis pour l’entendre se déclarer candidate à l’élection présidentielle de 2012. "Je vous remercie d’avoir bravé les intempéries", s’amusait d’entrée de jeu le maire de la commune, Xavier Lemoine, proche de l’ancienne ministre du Logement de Nicolas Sarkozy.
Dans la médiathèque du domaine Formigé, propriété de la ville, les cadres de ce mouvement toujours associé à l’UMP patientent près des rangées de livres. C’est là que trône l’estrade sur laquelle leur présidente est attendue. "C’est important d’affirmer les valeurs telles que celle de la famille ou de la solidarité", commente Bertrand, délégué du parti dans les Yvelines. "En 2007, nous avons adopté la position très courageuse de soutenir Nicolas Sarkozy, qui portait l’essentiel de ce à quoi nous croyons. Mais depuis, il y a eu des dérives et un manque de courage pour porter ces valeurs".

"La France est belle", mais...

Celle qui incarnerait mieux ces valeurs en 2012, ce serait donc Christine Boutin. Déjà candidate en 2002, obtenant 1,19% des voix, la voici de nouveau en piste pour la prochaine échéance. Appelée par le maire Xavier Lemoine, l’ancienne députée des Yvelines entre en scène sur une musique digne d’un vrai meeting américain.
"La France est belle", attaque Boutin, malgré le tableau plutôt anxiogène du pays qu’elle dresse : unité nationale menacée, inégalités salariales croissantes, hausse des suicides, dépression… Dans la salle, silence total. Pour autant, l’ancienne ministre souligne les efforts entrepris depuis 2007, malgré le fait que "rien de fondamental sur les questions essentielles" n’ait été entrepris. "Les effets d’annonce sont souvent des annonces sans effet", lance-t-elle à l’auditoire.

L’hymne mais pas de questions

Arrive la déclaration officielle, après dix minutes de ce constat sans équivoque : "Aujourd'hui, la situation de la France m'oblige. Je vous le dis donc, je suis candidate à l'élection présidentielle", lance Christine Boutin. "J'invite les Français à résister à leurs peurs, j'invite les Français à construire sans crainte leur avenir", continue-t-elle. S’en suit l’exposé de ses priorités : éducation, logement, solidarité et bioéthique principalement, le tout agrémenté de références à Robert Schuman, George Orwell ou Albert Einstein.
Mais le principal message laissé par la chrétienne-démocrate et ses proches sera celui de vouloir une politique "humaniste". "Sa volonté de remettre l’homme au cœur de la politique correspond à mes convictions", juge à l’issue de l’allocution Xavier Lemoine, désormais intronisé comme l’un de ses porte-parole pour la campagne présidentielle. Christine Boutin, elle, a déjà filé après avoir reçu une dernière salve d’applaudissements et chantonné l’hymne français. Tant pis pour les questions, qui auraient pu notamment porter sur la stratégie de sa formation vis-à-vis de l’UMP. "Essayons plutôt d’élever le débat", se défend Xavier Lemoine. "Moi, je n’ai aucune raison de quitter l’UMP, c’est à eux de se déterminer", ajoute-t-il avant de conclure que cette "cuisine" politique est "anecdotique".

mercredi 22 juin 2011

Les petites phrases du jour 22/06/2011

CRISE DU STEAK HACHE – Bruno Le Maire, sur Europe 1. "Le système a bien fonctionné" a assuré le ministre de l'Agriculture. "La sécurité sanitaire des aliments est un défi de tous les jours. Il n’y a pas d’alimentation sans risque. Il faut avoir les contrôles adéquats, les dispositifs de sécurité sanitaire les plus stricts possibles. On a vu avec la crise du steak haché que nous étions capables en France de repérer très rapidement l’origine d’une bactérie et essayer ensuite de retirer le plus vite possible les lots, d’avertir les consommateurs", s’est-il félicité.
HADOPI – Martine Aubry, sur Rue 89. Dans une tribune publiée sur le site d'informations, la patronne des socialistes expose sa vision du numérique, revenant notamment sur la création d'Hadopi et appelant de ses vœux un "droit à la connexion". "L'abandon de la loi Hadopi, coûteuse, inefficace et à contretemps, me paraît donc aller de soi", écrit la première secrétaire du PS. "Voilà pourquoi nous sommes décidés à l'abroger." Après le printemps arabe, pour promouvoir la "cyber-démocratie", Martine Aubry propose, par exemple, la création "d'une fondation indépendante, agissant au côté des ONG, pour faciliter l'hébergement des sites censurés et sécuriser l'internet des militants poursuivis"
PRIMAIRE SOCIALISTE – Harlem Désir, sur Europe 1. Le numéro 2 du PS a réagi mercredi matin aux attaques de Claude Guéant contre la primaire socialiste. "Nos primaires seront exemplaires et irréprochables, politiquement et juridiquement", a-t-il assuré. "Elles se feront sous le contrôle du gendarme des fichiers, qui est la CNIL", a-t-il ajouté. "J'ai l'impression que la droite a peur de la démocratie", a conclu Harlem Désir.
LES SOLDES – Frederic Lefebvre, à l'AFP. Le secrétaire d'Etat à la Consommation a donné mercredi le coup d'envoi symbolique des soldes d'été en coupant un ruban rouge dans l'entrée d'un grand magasin parisien. "Les soldes sont un rituel qui progressivement, année après année, devient de plus en plus, pour une grande majorité de consommateurs, une nécessité budgétaire. Mais, en même temps, c'est un moment festif", a-t-il déclaré.

Les parlementaires en vacances mi-juillet

Députés et sénateurs n'échapperont à leurs devoirs d'été. Sans réelle surprise, le président de la République a, par décret, convoqué le Parlement pour une session extraordinaire qui débutera le 1er juillet prochain, sitôt la session ordinaire achevée. Depuis 2007, Nicolas Sarkozy a systématiquement utilisé cette prérogative qui lui est conférée par la Constitution. L'année dernière, réforme des retraites oblige, le chef de l'Etat avait même rappelé les parlementaires début septembre, toujours dans le cadre d'une session extraordinaire.
A en croire le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, la session estivale devrait durer une quinzaine de jours. Le titulaire du perchoir table sur le 13 juillet au soir pour sonner la fin des travaux. Les 577 pensionnaires du Palais Bourbon et les 343 du Palais du Luxembourg pourront alors s'accorder quelques jours de vacances avant d'entamer un exercice 2011-2012 des plus cruciaux : un tiers du Sénat doit en effet être renouvelé au mois de septembre. L'Assemblé nationale le sera entièrement en juin 2012, dans la foulée de l'élection présidentielle.

Jurés populaires, bouclier fiscal, Libye, etc.

Durant ces deux semaines de travail, de nombreux dossier vont se succéder dans l'Hémicycle, dont certains s'annoncent déjà très sensibles. Il en va ainsi de l'instauration de jurés populaires dans les tribunaux correctionnels ou de l'examen final de la réforme fiscale qui enterrera le bouclier fiscal -l'un des marqueurs du sarkozysme-, en contrepartie d'un allègement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Chère au locataire de l'Elysée, et malgré des tiraillements au sein même de la majorité, la "prime de 1.000 euros" sera également validée. Déjà en cours d'examen, ses modalités précises restent encore floues.
Toujours au rayon finances, les parlementaires se saisiront une nouvelle fois du projet de loi constitutionnelle visant à inscrire le retour à l'équilibre des comptes publics dans la Constitution. Toutefois, cette "règle d'or budgétaire" pourrait prendre du plomb dans l'aile, Nicolas Sarkozy semblant avoir refusé de convoquer, dans l'immédiat, le Parlement en Congrès à Versailles, comme la Constitution le prévoit. "Ne jouons pas avec le feu", a notamment glissé le député UMP Gilles Carrez au JDD, craignant, outre un rejet du PS, une baisse de la notation de la France sur les marchés.
Enfin, en raison de la réforme de la Constitution votée en 2008, il revient au Parlement d'autoriser ou non la prolongation au-delà de quatre mois de l'intervention des forces militaires françaises en Libye. Bernard Accoyer a précisé mardi qu'un débat suivi d'un vote est programmé le 12 juillet à l'Assemblée nationale. Ils feront suite à une déclaration du gouvernement.

S. Royal : "La blonde va surprendre!"

Vous allez voir, la blonde va surprendre!" a lancé ce soir Ségolène Royal, répondant à distance à Martine Aubry qui avait affirmé pour se distinguer de son ex-rivale: "Je suis brune, elle est blonde".

A la question de Canal + : "Qu'est-ce que Martine Aubry a que Ségolène Royal n'a pas?", Martine Aubry, dans une séquence enregistrée, répond au Grand Journal: "Je suis brune, elle est blonde". "C'est agréable", répond en riant Ségolène Royal, présente sur le plateau du Grand Journal.

"C'est très injuste, d'ailleurs... Une histoire de blonde quoi... Vous allez voir, la blonde va surprendre", poursuit la candidate à la primaire PS, plaisantant toujours.
"Vous n'êtes pas blonde en plus", lui rétorque le journaliste Jean-Michel Apathie sur le plateau.

"Si elle ne voulait pas être candidate, je pense qu'elle aurait eu la politesse de nous le dire

"Vous n'avez pas compris le film, Jean-Michel Apathie...", dit-elle, avant d'éluder plusieurs questions sur le sens de la formule utilisée par Mme Aubry. "On va passer aux choses sérieuses (...) Les choses sérieuses, c'est qu'une petite fille vient de se faire assassiner devant son école. Voilà les choses sérieuses", a poursuivi l'ex-candidate à l'Elysée.

Par ailleurs, lorsqu'on lui demande si elle connaît la décision de Martine Aubry, elle a répondu : "Non. Je pense que oui, qu'elle va bientôt se déclarer". Le 28 juin? "Ah je l'ignore. Je lui ai posé la question et elle ne m'a rien dit", a affirmé Mme Royal.

"Je l'ai informée par courtoisie que je faisais ma déclaration dimanche dans le Marais poitevin et ensuite que je déposais concrètement ma candidature le 29 et je lui ai demandé : 'Et toi'? Je pense qu'elle réfléchissait encore sur la date", a-t-elle souligné.

"Honnêtement, ce sont des cachotteries. Si elle ne voulait pas être candidate, je pense qu'elle aurait eu la politesse de nous le dire, donc j'en déduis que sans doute elle va l'être", a-t-elle fait valoir.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/06/21/97001-20110621FILWWW00721-s-royal-la-blonde-va-surprendre.php

mardi 21 juin 2011

Les petites phrases du jour 21/05/2011

JUSTICE DES MINEURS - Michel Mercier, sur RTL :Alors que l'Assemblée nationale examine mardi le projet de loi sur la refonte de la justice des mineurs, le ministre de la Justice, malgré les critiques de l'opposition et des professionnels, a estimé que la France a "besoin d'un code de justice pour les mineurs". "Je crois qu'il s'agit d'adapter la justice des mineurs au monde d'aujourd'hui", a justifié Michel Mercier. "Ce gouvernement a voulu éviter l'incarcération sèche des mineurs en établissement pénitentiaire. Nous avons fait baisser le nombre de mineurs en prison, on ne le dit jamais ça !", s'est-il exclamé.
COMPTEUR ÉLECTRIQUE - Frédéric Lefebvre, sur Canal + :Le secrétaire d'Etat à la Consommation a rappelé mardi que le nouveau compteur électrique communiquant, qui se nomme "Linky" devait être profitable pour le consommateur, après que Le Parisien eut révélé que ses premiers utilisateurs avaient à payer un abonnement. "Je n'aime pas si les compteurs intelligents ne rapportent pas au consommateur. C'est l'objectif de ces compteurs", a réagi Frédéric Lefebvre sur Canal+. Le quotidien indique que dans les deux zones où le Linky est actuellement testé, en Indre-et-Loire et à Lyon, EDF fait payer 3,50 euros par mois pour donner accès aux services de ce compteur, alors qu'ils devaient initialement être gratuits.
PRIMAIRE EELV – Nicolas Hulot, sur Europe 1: "A droite, on pense que je suis de gauche. A gauche, que je suis de droite", a lancé, mardi le candidat à la primaire écologiste. "J'ai pourtant fermé tout accord possible avec la droite" au second tour, a ajouté l'ex-animateur télé. "J'ai des valeurs communes avec la gauche... Mais je pense que le temps de l'Ecologie est venue", a-t-il encore insisté précisant qu'il négocierait avec le candidat socialiste pour 2012.
PRIMAIRE PS – Laurent Fabius, sur BFM. Pour le vainqueur du prix de l'humour politique –et il est "fier de l'avoir obtenu-, "l'humour est un excellent outil, antiviolence et anti-bêtises (..) Tous les jours, on nous assaisonne de sondages mais sur une longue période, on s'aperçoit que des gens au plus bas un jour sont portés au pinacle le lendemain. C'est ce que j'ai voulu exprimer dans cette petite phrase." Et quand Jean-Jacques Bourdin lui demande pourquoi il n'est pas candidat à la primaire socialiste, Laurent Fabius redevient sérieux: "Je ne suis pas candidat car je ne suis pas celui qui a le plus de chances de l'emporter. Et moins je suis candidat, et plus les dirigeants socialistes m'aiment.

Hulot : "Pas là pour faire du théâtre" par Europe1fr

Cambadélis a choisi Aubry

Il est le principal lieutenant de Dominique Strauss-Kahn et il a choisi de soutenir Martine Aubry. Il y a encore dix jours, Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du Parti socialiste chargé de l'international, voulait prendre son temps avant d'afficher son choix pour la primaire : "Il faut d'abord rassembler les strauss-kahniens et nous aurons une décision collective", expliquait-il au JDD.fr, estimant que toute annonce de sa part serait un "obstacle" au rassemblement d'un courant qui s'éparpille de plus en plus.
On oublie tout ce lundi : "Martine Aubry est une candidature qui assure et qui rassure. Qui assure à gauche et qui rassure les Français. Elle est la plus à même de préparer un grand mouvement populaire dans le pays, un arc majoritaire qui rassemble les démocrates, les écologistes et les socialistes", confie-t-il au Monde. Il devrait en dire encore plus, assure son entourage, lundi après-midi, à 15h00, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale.

Moscovici : "Je ne me sens pas concerné"

Ce soutien n'est en rien une surprise : Cambadélis était la cheville ouvrière au congrès de Reims, en 2008, de l'alliance entre "la carpe et la lapin", entre Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, autour de Martine Aubry. Le député de Paris ne fait que se rallier à celle qui avait conclu un pacte avec DSK. La "cohérence" est respectée. Et en ce qui concerne le rassemblement des strauss-kahniens, si Jean-Christophe Cambadélis ne l'a pas obtenu formellement (Pierre Moscovici maintient toujours le flou sur une éventuelle candidature), d'autres figures du courant et proches de la direction pourraient le rejoindre, assure Le Monde : Michel Destot, maire de Grenoble, devrait ainsi l'imiter, avec la participation d'Alain Bergougnoux, Alain Richard et Catherine Tasca. Pas une surprise non plus, l'autre chef de file des socialistes dans sa région, André Vallini, a opté pour François Hollande. On peut imaginer également que Jean-Marie Le Guen, fidèle de Cambadélis, fasse le même choix que son collègue parisien.
Mais cette annonce va-t-elle changer la donne chez les autres leaders du courant? Pierre Moscovici - qui a posé il y a une semaine un ultimatum sur le thème : "défendez les idées de DSK ou je me présente" - n'a pas voulu réagir lundi matin au choix de Cambadélis : "Je ne me sens pas concerné", a-t-il seulement lâché au JDD.fr. Gérard Collomb, maire de Lyon, et François Patriat, sénateur de Côte d'Or, ne se sont pas encore exprimés. Mais ils pourraient défendre François Hollande.
Cette annonce de ralliement vient presque un mois après celle de Laurent Fabius. Les deux alliés à la direction appuient donc aujourd'hui la patronne du PS, qui a la voie dégagée pour se déclarer candidate à la fin du mois.
http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Presidentielle-Cambadelis-lieutenant-de-DSK-annonce-son-soutien-a-Martine-Aubry-pour-la-primaire-au-PS-332875?from=bloc2012
Hebergeur d'image

Georges Tron en garde à vue

L'affaire Tron se poursuit. Lundi, l'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique, contraint à la démission à la fin du mois de mai, a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Versailles. Par ailleurs, la chaîne d'informations en continu BFMTV a révélé que son bureau avait été perquisitionné.

Visé par deux plaintes pour harcèlement sexuel, le maire de Draveil (Essonne) était l'objet depuis plusieurs semaines d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet d'Evry. Interrogé par i-Télé, son avocat Olivier Schnerb a tenu à dédramatiser l'audition de son client. "Le moment est venu maintenant pour la police de donner la parole à celui qui est visé par la plainte", a-t-il fait valoir, ajoutant que l'élu francilien allait "rendre coup pour coup" dans une affaire que ce dernier considère comme une machination orchestrée par le FN local.

Confrontation


Pour l'heure, Georges Tron n'est pas mis en examen. Toutefois, les faits qui sont reprochés à cet adepte de réflexologie pourraient être requalifiés en agression sexuelle ou en viol s'ils sont avérés. De leur côté, les deux plaignantes, deux ex-employées municipales, ont déjà été entendues par les enquêteurs de la PJ de Versailles. Elles ont fermement maintenu leurs accusations et devraient être confrontées – en compagnie d'une troisième accusatrice - à l'ancien ministre durant sa garde à vue, a expliqué à l'AFP une source proche de l'enquête.

Première personnalité politique à s'exprimer sur ces développements, Martine Aubry a appelé à la retenue. "La quiétude - c'est ce dont la justice a besoin - la présomption d'innocence et l'écoute de la parole des victimes présumées, ce sont trois principes qui sont essentiels pour moi, quelles que soient les personnes concernées", a expliqué la première secrétaire du PS, en marge de sa visite au salon du Bourget, dans des propos qui ne sont pas sans rappeler les commentaires entourant l'affaire DSK

http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Georges-Tron-en-garde-a-vue-333077?from=cover