Sans doute les sondages restent-ils pour lui flatteurs, mais ils sont à la baisse : – 14 points d’opinions favorables dans le dernier baromètre mensuel Ipsos-Le Point chez les sympathisants de gauche. Martine Aubry le devance de… 21 points. Parallèlement, lui que son statut washingtonien avait jusqu’ici protégé reçoit maintenant des « scuds », ou sait qu’ils se préparent ; il aurait perdu le contact avec le terrain, il incarnerait la France d’en haut, voire la France des riches ; il serait redoutablement séducteur. Enfin, pour échapper au pancrace militant, il rêverait d’être directement « nommé » à l’Elysée. Sans passer par la case « élection ».
La droite le juge à gauche
Mais l’attaque que doit déjouer d’urgence DSK s’il ne veut pas être plus gravement « plombé », c’est l’attaque… politique ; cet homme de gauche serait… un homme de droite. Certes, le 10 novembre dernier sur Canal +, Anne Sinclair, son épouse et porte-parole, a assuré, rappelant ses états de service depuis trente-cinq ans, qu’il fallait être « tordu » pour prétendre que « Dominique n’est pas de gauche ». Mais le propos est court. Dans une enquête Ifop réalisée les 10 et 11 septembre 2010 pour France-Soir, si DSK est jugé « le plus capable » de faire gagner la gauche en 2012, son image « d’homme de gauche » est en revanche très brouillée. Question : qui est le plus fidèle aux idées et aux valeurs de la gauche ? Réponse : Martine Aubry (45 %), devant DSK (30 %) et Royal (20 %). Et encore Strauss-Kahn ne doit-il son résultat qu’au soutien des sympathisants de droite. Car si on ne prend en compte que les électeurs de gauche, le patron du FMI arrive en troisième position (19 %) derrière Aubry (51 %) et… Royal (26 %).
Clairement, le réalisme économique que revendique DSK (dans la tradition d’un Mendès-France, d’un Rocard ou même d’un Delors) le coupe d’une partie de la gauche profonde. Et sa politique libérale – voire hyperlibérale – à la tête du FMI fait le reste. Lui vante sa réforme du FMI, sa volonté de « réguler » les marchés en folie et son espoir d’une vraie « gouvernance mondiale ». Les électeurs répondent en écho : rigueur, rigueur, rigueur. Mélenchon, faisant du Mélenchon, assure que le FMI est une organisation « vouée à organiser le désordre et la famine ». Cela manque de… nuances. Il reste que le FMI, en échange d’une nouvelle aide de 15 milliards d’euros à la Grèce, vient d’exiger une accélération de son programme de privatisations. Sur cela aussi, à Paris, DSK devra s’expliquer
http://www.francesoir.fr/actualite/politique/dsk-tres-droite-gauche-73943.html
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