dimanche 29 mai 2011

Pendant ce temps à l'UMP, on charge le PS et on exalte les troupes

Le PS affiche son unité évoquant d'une voix le "beau jour" qu'était samedi la Convention sur le projet du PS pour 2012 adopté à l'unanimité (lire notre article > Le PS adopte "Le Changement" à l'unisson) ? Qu'à cela ne fait, l'UMP aussi est sur le pied de guerre. C'est un Premier ministre très virulent qui est passé sur la scène du Conseil national de l'UMP à Paris ce samedi, lançant en pointant le doigt : "qui peut penser qu'Aubry, Royal, Hollande auraient fait mieux que nous ?" et raillant un PS contraint de "ravaler" ses "leçons de morale" après (sous-entendu) l'affaire DSK, en comparaison d'une UMP qui "débat", "réfléchit" et "concentre ses forces" pour faire du bilan du quinquennat le "socle" de sa reconquête. Comme il avait eu l'occasion de le faire pour le 4e anniversaire de l'élection de Nicolas Sarkozy, au début du mois, il a insisté sur la quantité et la profondeur des réformes entreprises depuis 2007. "Nous avons tenu la quasi-totalité des engagements (...) malgré la crise." "Surtout, nous avons fait évoluer en profondeur la société française", a-t-il fait valoir, évoquant une "révolution culturelle"
C'est ensuite un secrétaire général de l'UMP très volontaire qui a appelé son parti à jeter "toutes ses forces dans la bataille" de 2012. Tout au long de son discours, Jean-François Copé a joué la carte de la proximité avec les militants en voulant les associer très étroitement à la mise en ordre de bataille de l'UMP : "Nicolas Sarkozy aura besoin de chacun et chacune d'entre vous !" "Cette résistance exceptionnelle dans un contexte politique très dur c'est à vous que je la dois", leur a-t-il dit. "Grâce à vous le pont d'Arcole est franchi" et "le moment venu de monter encore d'un cran la mobilisation, et de lancer toutes nos forces dans la bataille !" "Ceux qui prédisaient notre mort (...) avaient oublié la force de l'UMP", a-t-il encore lancé au bon millier de cadres et d'élus réunis Porte de Versailles, où l'UMP avait investi son candidat Nicolas Sarkozy en janvier 2007. Dans un appel à ses collègues députés, l'ex-président du groupe UMP à l'Assemblée, a souhaité que sur le terrain, les circonscriptions soient "le point de départ de la reconquête". "L'unité de l'UMP est notre force" et "la condition de notre victoire", a-t-il prévenu, alors même que "le PS se déchire déjà à l'occasion de ses primaires fratricides" qui donneront lieu "aux alliances de circonstances" et aux "manipulations de votes". Et de rappeler "les soupçons de fraude" au congrès de Reims de 2008 qui avait élu Martine Aubry à la tête du PS face à sa rivale Ségolène Royal.

Puis le chef du parti majoritaire a lancé un message en forme de mise en garde aux alliés centristes de 2007, Jean-Louis Borloo (Parti radical) et Hervé Morin (Nouveau Centre) occupés à construire une confédération des centres avec en ligne de mire une candidature centriste en 2012. "Certes je ne peux retenir ceux qui voudraient partir", "mais leur voix comptera toujours plus au sein de l'UMP qu'en dehors", a-t-il dit. Puis dans une nouvelle mise en garde contre un 21 avril à l'envers il a ajouté : "personne n'a de place réservée et garantie au second tour de la présidentielle. Personne !" "Nous avons été élus pour réformer. Nous poursuivrons notre mission !", a-t-il promis en présentant l'UMP comme le "parti des droits et des devoirs, de la réforme et de l'ouverture au monde". Et de saluer en se tournant vers le Premier ministre l'"action remarquable conduite par ton gouvernement, mon cher François".
http://lci.tf1.fr/politique/pendant-ce-temps-a-l-ump-6509289.html
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