La stratégie de Jean-François Copé pour faire gagner son camp est claire : toujours avoir un coup d'avance. Et son parti de se projeter déjà après... une réélection de Nicolas Sarkozy. Ainsi, l'UMP veut réunir à l'été 2012, aussitôt après la présidentielle, des "Assises de la nouvelle démocratie sociale" où patronat et syndicats devront plancher sur des sujets aussi explosifs que les 35H, le financement de la protection sociale ou encore la gouvernance de la Sécu. "En 2007, le quinquennat a commencé par le Grenelle de l'Environnement. En 2012, le prochain quinquennat doit commencer par les Assises de la nouvelle démocratie sociale", annonce l'UMP dans sa contribution au projet présidentiel, qui devait être présentée mardi en fin d'après-midi lors d'une convention réunie à Paris sur le thème de la "refondation sociale".
A charge pour le futur candidat, Nicolas Sarkozy, de "reprendre ou pas" ces propositions, a précisé lors d'un point-presse dans la matinée le libéral Hervé Novelli, secrétaire général adjoint de l'UMP. L'Elysée lui a jusqu'ici opposé une fin de non recevoir sur la proposition la plus controversée de cette contribution : la suppression des 35H et donc du dispositif des heures supplémentaires qui fut une des mesures phare du bilan de Nicolas Sarkozy. "Bien sûr, il ne s'agit pas de revenir sur ce qui existe, dans ce quinquennat", a répondu, mardi, M. Novelli. "Mais ça m'étonnerait que la question de la durée du travail ne figure pas dans le débat présidentiel", a-t-il souligné.
"Simplification du code du travail"Alors que cette question divise la droite, et notamment le ministre du Travail Xavier Bertrand et le patron de l'UMP Jean-François Copé, le parti présidentiel propose de fixer la durée du travail par des accords conventionnels (de branches ou d'entreprises) plutôt que par la loi, et ce "dans un délai de trois ans maximum". Il préconise également de réduire dans le même délai le régime des heures supplémentaires et d'ouvrir parallèlement "le chantier du financement de la protection sociale" en transférant la charge de la suppression des 35 heures sur la TVA ou la CSG.
Mais l'UMP s'intéresse à d'autres questions sociales tout aussi sensibles qui devront être "mises en négociation" entre partenaires sociaux "dès le début du quinquennat", à l'occasion de ces "assises sociales", selon M. Novelli. Cette "grande concertation" post-présidentielle pourrait ainsi faire émerger "un consensus" sur la répartition entre ce qui relève "de la loi" ou "de la négociation", a-t-il expliqué. Et à cet effet, l'UMP propose des pistes en la matière, en cantonnant au champ de la négociation le vaste chantier de la "refonte du financement de la protection sociale et de la gouvernance des branches de la Sécu". Il faudrait aussi s'interroger sur le "financement des syndicats et l'avenir du paritarisme", mais aussi sur la question de "la représentation du personnel dans les entreprises", selon M. Novelli. Autre sujet à l'ordre du jour de ces "assises sociales" de l'après-2012 : la "simplification du code de travail". Cette "nouvelle donne sociale née d'un consensus qui existe dans d'autres pays", pourrait ainsi se concrétiser dès "l'automne 2015", veut croire l'ancien ministre.http://lci.tf1.fr/politique/35-heures-secu-la-droite-se-projette-deja-apres-2012-6563676.html
1 commentaire:
Cela promet des lendemains qui chantent il vaudra mieux être riche et bien portant que pauvre et malade ..... cela sera de plus en plus vrai ....quand au code du travail le vieux rêve le remodeler et enlever ainsi tous les droits qui ont échappé aux précédents remaniements. Le temps des esclaves revient à la mode. C'est la règle du travailler plus pour gagner moins.
Je viens de voir ce blog tu as là des articles très intéressants.
Bonne journée bises Jacqueline
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