Ancien journaliste, puis homme politique, ministre avant de terminer sa carrière comme dirigeant d'institution, Georges Filloud est mort jeudi à Paris, à l'âge de 82 ans, a-t-on appris auprès de son entourage. Né à Lyon en 1929, il a embrassé le journalisme radio de 1956 à 1966 à Europe 1. On retiendra surtout son fait d'armes : avoir été interdit d'antenne après avoir signé un manifeste pour l'union des gauches. de là son engagement politique. Il rejoint le camp de François Mitterrand à la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS) et est élu député de la Drôme dès 1967. Réélu sans discontinuer entre 1973 et 1986, il monte en grade au Parti socialiste, dont il devient le chargé de propagande et de la communication.
Avec la victoire de la gauche en 1981, Georges Filloud accède à son premier poste au gouvernement : ministre de la Communication. C'est donc à lui que revient la tâche de faire de présenter la loi sur la liberté de la communication audiovisuelle. Ce texte supprimait le monopole d’Etat, autorisant les radios libres et créant plusieurs nouvelles chaînes de télévisions dont Canal+. En 1983, sous le gouvernement de Laurent Fabius, Georges Fillioud devient secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé des techniques de communication. Il perdra son maroquin avec la défaite aux législatives de 1986.
A partir de là, il faute de nouveau électif, il passe dans différent conseil d'administration de chaîne de télévision ou institution. Il a été membre du conseil de surveillance de La Sept puis, en 1990, président de l'Institut national de l'audiovisuel (INA). Il quitte ses fonctions, atteint par la limite d'âge en 1994. Il siège au conseil d'administration de l'Agence France Presse de 1993 à 1996 puis président de l'assemblée générale d'Arte et 1999 à 2002.
Par ailleurs, il était l'époux de la comédienne Danièle Evenou de puis le 14 septembre 1996. L'ancien ministre socialiste de la Culture Jack Lang rend hommage dans un communiqué à "l'un des grands ministres de la Ve République", qui "incarnera à jamais la libération audiovisuelle dont François Mitterrand aura été l'inspirateur".
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