Car si le président de la République a passé toute la première partie de l'émission à faire la pédagogie du « nouveau monde » et de ses contraintes, il a distillé dans la seconde partie des éléments stratégiques de sa future campagne. Lorsqu'il se représentera puisque le doute n'existe pas, le faux suspense de fin d'interview ne servant que l'argumentation d'un homme « qui fait son devoir » au lieu de penser à sa candidature.
Moitié chef d'entreprise, moitié père de famille
« La grave crise est le seul support pour qu'il puisse rebondir », ont coutume de dire certains députés UMP. La prestation de Nicolas Sarkozy sur l'explication de cette crise a dû les satisfaire. A l'aise, clair et le ton sécurisant, le chef de l'Etat a d'emblée placé la barre très haut : "On a pris des décisions importantes qui ont évité la catastrophe", a-t-il estimé à propos du sommet de Bruxelles, "si la Grèce était en faillite, il y avait un processus en cascade qui emportait tout le monde".
« La grave crise est le seul support pour qu'il puisse rebondir », ont coutume de dire certains députés UMP. La prestation de Nicolas Sarkozy sur l'explication de cette crise a dû les satisfaire. A l'aise, clair et le ton sécurisant, le chef de l'Etat a d'emblée placé la barre très haut : "On a pris des décisions importantes qui ont évité la catastrophe", a-t-il estimé à propos du sommet de Bruxelles, "si la Grèce était en faillite, il y avait un processus en cascade qui emportait tout le monde".
L'angle choisi tout au long de la première partie de l'interview était de donner l'image d'un président protecteur des Français, face à un monde de plus en plus complexe. La phrase « je fais mon devoir » est revenue très souvent dans l'argumentation de Nicolas Sarkozy.
Président de la mondialisation
Président de la mondialisation
Face à une opinion qui doit souvent avoir le vertige devant une avalanche de milliards d'euros abstraits, le chef de l'Etat s'est comporté, tantôt en chef d'entreprise, tantôt en bon père de famille, pour expliquer que depuis trente ans, « on dépensait un argent que l'on ne possédait pas ». Le surendettement, voilà l'ennemi tout désigné pour un Nicolas Sarkozy qui a fait jeudi soir comme s'il n'était pas aux commandes de l'entreprise France depuis quatre ans et qu'il ne devait pas être comptable de ces budgets en déficits. Tout juste a-t-il reconnu « sa part de responsabilité », après une relance d'Yves Calvi. « Les déficits d'aujourd'hui, ce n'est pas le résultat de 30 années de laxisme, c'est le résultat d'une politique qui a été menée ces cinq dernières années », a immédiatement réagi Michel Sapin, un proche de François Hollande sur LCI.
Endossant sans complexe le costume de premier président de la mondialisation, Nicolas Sarkozy a perdu jeudi soir les accents de celui qui voulait, en 2007, changer le cours des choses. Il veut maintenant proposer de s'y adapter le moins mal possible. Et pour l'affronter, le partenaire ami est désigné : l'Allemagne. Le nom d'Angela Merkel ayant été beaucoup plus cité que celui de son Premier ministre François Fillon, Nicolas Sarkozy a clairement dessiné l'avenir de la France dans une convergence franco-allemande. Voilà un des thèmes de sa future campagne. Protéger le modèle social en est un second. Et Nicolas Sarkozy de reprendre cette-fois les accents de 2007 sur la protection des ouvriers et des employés contre les revendications du secteur protégé, autrement dit les fonctionnaires.
Mettre fin à l'assistanat
Dans la seconde partie de l'émission, plus politique, on a vu un Nicolas Sarkozy quitter son ton de pédagogue pour alors parler en quasi-candidat. Attaquant billes en tête "la folie des 35 heures", "la retraite à 60 ans" et l'héritage des années Mitterrand, Jospin, voire Chirac, il a tenté d'apparaître comme le président chargé de réparer toutes les erreurs du passé, voulant habilement faire oublier là encore qu'il est à la tête de l'Etat depuis quelques années. II a alors clairement esquissé les lignes de ce qui sera sa future campagne sur le front intérieur : lutte contre l'assistanat, valorisation du travail et promotion de l'investissement et de la recherche. Tout en s'affichant, malgré l'évidence des chiffres, comme celui qui n'aura pas augmenté les impôts.
Sur la défensive sur les affaires avec l'unique argument d'autorité, et méprisant ses mauvais sondages, Nicolas Sarkozy a tenté de construire l'image d'un candidat qui allait de nouveau, comme en 2007, affronter tous les conservatismes alliés au « candidat du système » que serait François Hollande. Attaqué sur sa proposition de créer 60 000 postes d'enseignants, mesure qui embarrasse jusqu'au sein du PS, le candidat socialiste sera présenté dans les semaines qui viennent comme celui qui ne pourrait pas affronter la complexité d'un pays en crise.
A la recherche d'une stratégie de campagne touchant à la fois l'électeur du FN par la lutte contre l'assistanat et l'électeur du centre par le choix d'une Europe politique, Nicolas Sarkozy veut se replacer au centre du jeu et écarter la menace Marine Le Pen. Pas sûr évidemment que cette émission y suffise mais sa reprise de parole réussie, après des mois de diète médiatique, aura de nouveau donné un vrai candidat à la droite. François Hollande voit maintenant à quoi peut ressembler le match.
Dans la seconde partie de l'émission, plus politique, on a vu un Nicolas Sarkozy quitter son ton de pédagogue pour alors parler en quasi-candidat. Attaquant billes en tête "la folie des 35 heures", "la retraite à 60 ans" et l'héritage des années Mitterrand, Jospin, voire Chirac, il a tenté d'apparaître comme le président chargé de réparer toutes les erreurs du passé, voulant habilement faire oublier là encore qu'il est à la tête de l'Etat depuis quelques années. II a alors clairement esquissé les lignes de ce qui sera sa future campagne sur le front intérieur : lutte contre l'assistanat, valorisation du travail et promotion de l'investissement et de la recherche. Tout en s'affichant, malgré l'évidence des chiffres, comme celui qui n'aura pas augmenté les impôts.
Sur la défensive sur les affaires avec l'unique argument d'autorité, et méprisant ses mauvais sondages, Nicolas Sarkozy a tenté de construire l'image d'un candidat qui allait de nouveau, comme en 2007, affronter tous les conservatismes alliés au « candidat du système » que serait François Hollande. Attaqué sur sa proposition de créer 60 000 postes d'enseignants, mesure qui embarrasse jusqu'au sein du PS, le candidat socialiste sera présenté dans les semaines qui viennent comme celui qui ne pourrait pas affronter la complexité d'un pays en crise.
A la recherche d'une stratégie de campagne touchant à la fois l'électeur du FN par la lutte contre l'assistanat et l'électeur du centre par le choix d'une Europe politique, Nicolas Sarkozy veut se replacer au centre du jeu et écarter la menace Marine Le Pen. Pas sûr évidemment que cette émission y suffise mais sa reprise de parole réussie, après des mois de diète médiatique, aura de nouveau donné un vrai candidat à la droite. François Hollande voit maintenant à quoi peut ressembler le match.
Ce qu'il a dit en cliquant sur ce lien.....
1 commentaire:
Encore un flots de mots
pour décrire nos maux
mais jamais les bonnes décisions
pour retrouver les fonds
détournés ci et là
pas les VIP malfrats...
Bonne journée Francis
Bises Anne
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