Primaire PS : Mariani dénonce le vote des étrangers

Le ministre des Transports Thierry Mariani, chef de file de la Droite populaire, a dénoncé mercredi le fait qu'un "mineur sans papiers" ait le droit de voter à la primaire socialiste, à partir du moment où il est encarté au PS. "On voit sur le site des primaires citoyennes que tout jeune de plus de 16 ans peut voter s'il est membre du PS ou du MJS. C'est la même chose pour les citoyens étrangers adhérents des partis organisateurs. Ça veut donc dire qu'un mineur sans papiers peut participer à ces primaires !" a-t-il déclaré.
"Je suis tout à fait conscient que ça ne représente pas beaucoup de monde, mais le PS ne s'en est pas vanté. Au second tour des primaires, il y a le choix entre la gauche molle et la gauche archaïque, mais les deux se rejoignent sur un point : le vote des étrangers", accuse le ministre des Transports. "Le fait que les étrangers puissent voter n'est que la préfiguration de ce que veut faire le PS pour la France !" ajoute-t-il. La Droite populaire va d'ailleurs lancer une pétition contre ce droit de vote.
Il est paradoxal que des mineurs et des étrangers puissent participer à la primaire alors qu'ils ne pourront pas voter à la présidentielle de 2012, fait-on aussi valoir à l'UMP. Ce point a été soulevé par Thierry Mariani lors du bureau politique de l'UMP. Le député-maire de Nice, Christian Estrosi, et la ministre Nadine Morano ont eux aussi, à cette occasion, attaqué la primaire PS. Le maire de Nice a rappelé que les responsables PS des Alpes-Maritimes avaient eux-même reconnu des "erreurs" de comptabilisation des votes liées au "stylo électronique".
"Une imposture nationale" (N. Morano)
"On s'aperçoit que les primaires socialistes sont une grande imposture nationale. Il y a de la tricherie sur les chiffres, les étrangers et les mineurs peuvent voter", a déclaré Nadine Morano, en dénonçant aussi "une manipulation par les médias". Elle a cité l'exemple de L'Est républicain qui, "sur six pages, a publié les résultats bureau par bureau, commune par commune". "La presse présente ça comme si c'était un vote national, républicain, citoyen, comme tous les votes, alors que la fameuse Haute Autorité chargée de valider les votes est interne au PS", a noté le secrétaire général adjoint de l'UMP Marc-Philippe Daubresse, devant la presse.
Les membres du bureau politique sont apparus divisés, selon des participants, entre tenants d'une dénonciation tous azimuts de la primaire et ceux qui veulent tourner cette page et trouver un autre angle d'attaque contre le PS. "On se fait plaisir en cognant sur les chiffres mais il faut cogner sur le fond", a plaidé le ministre de l'Enseignement supérieur Laurent Wauquiez.
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