PREMIER TOUR – Eva Joly, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée La candidate d'Europe Ecologie-les Verts à l'élection présidentielle a affirmé qu'elle "appliquerait l'accord" avec le PS mais qu'il n'est "pas toute la campagne" et qu'il s'agissait pour EELV de faire "le plein des voix" au premier tour. "L'accord que nous avons avec le PS (...) nous lie. Je suis une femme de parole, j'appliquerai cet accord mais il n'est pas toute la campagne, ni pour moi ni pour François Hollande", a dit Eva Joly au cours d'une conférence de presse à l'Assemblée. "Nous sommes comme dans une compétition d'athlétisme, chacun dans notre couloir. Nous ne sommes pas encore au deuxième tour. Il s'agit de bien réussir le premier tour et de permettre à EELV de faire le plein des voix sur un projet de société très ambitieux qui ne parle pas seulement de la transformation écologique de l'économie mais aussi d'une autre façon de vivre ensemble".
BUDGET DE L'EDUCATION – Laurent Wauquiez, sur France Inter
L'année 2011 devrait se terminer avec "moins de cinq établissements" d'enseignement supérieur qui ont des difficultés budgétaires "importantes", a affirmé le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Laurent Wauquiez. "Sur 150 établissements, on finira vraisemblablement l'année avec moins de cinq établissements qui ont des difficultés qui sont importantes", a-t-il dit. Sept établissements (cinq universités, Bordeaux-3, Limoges, Paris-6, Paris-13, Savoie, ainsi que l'ENS Cachan et l'INSA Rouen) ont été placés sous la surveillance des recteurs pour deux déficits successifs en 2009 et 2010. "On est en train de travailler avec eux. Pour deux d'entre eux, l'INSA de Rouen et Paris-13, il paraît que ce sont juste des amortissements qui ont été inscrits pour des investissements et que donc la réalité du budget est saine", a-t-il expliqué.
ZONE EURO – Alain Juppé, dans L'Express Le chef de la diplomatie juge que l'Europe traverse une "crise existentielle" et estime qu'une explosion de la zone euro "serait celle de l'Union européenne elle-même". "Elle peut remettre en question tout ce que nous avons construit, non seulement depuis une vingtaine d'années -l'adoption du traité de Maastricht- mais aussi depuis la fondation de la Communauté européenne", dit-il. Le ministre met en garde contre une explosion de la zone euro qui "serait celle de l'Union européenne elle-même". "Dans cette hypothèse-là, tout devient possible, même le pire. Nous nous sommes flattés pendant des décennies d'avoir éradiqué tout danger de conflit à l'intérieur de notre continent mais ne soyons pas trop sûrs de nous".
HAUSSE DU PRIX DU GAZ – Eric Besson, sur RTL
Le ministre de l'Energie a affirmé qu'il écartait le scénario d'une "forte" augmentation du prix du gaz après l'invalidation du gel au 1er octobre par le Conseil d'Etat, un dossier sur lequel Matignon tranchera "vraisemblablement" d'ici à la fin de semaine. "A titre personnel, le seul scénario que j'écarte, c'est l'hypothèse d'une augmentation forte du prix du gaz, mais entre le rien et faible ou modéré, c'est au Premier ministre d'arbitrer dans les jours qui viennent", a-t-il dit. François Fillon tranchera "d'ici à la fin de la semaine, vraisemblablement" entre "deux exigences contradictoires" de respecter la loi et protéger le pouvoir d'achat, a ajouté le ministre.
ALLIANCE AU SECOND TOUR – François Bayrou, sur BFMTV-RMCAlors que François Hollande lui a tendu la main, le président du MoDem, a souligné qu'il ne voulait être pris "dans aucun engagement d'aucune sorte" avant le second tour, d'"accord préalable" avec quiconque. "Je me présente pour être au 2e tour et l'emporter au 2e tour", a déclaré le député béarnais, s'insurgeant "contre l'idée que les observateurs essayent d'introduire selon laquelle, au fond, ce serait joué" avec un duel final Hollande-Sarkozy. Pressé de dire s'il exprimerait un choix au soir du 22 avril s'il n'était pas qualifié, François Bayrou a redit "oui". "Mais le but de mon engagement est d'être au deuxième tour et de n'être pris dans aucun engagement d'aucune sorte avant le deuxième tour". "Si vous êtes dans ce genre d'accord préalable, ça se sent et vous ne pouvez pas aller dans cette élection", a poursuivi le candidat (18,57% des voix en 2007).
PUNIR LES DÉLINQUANTS DE 12 ANS - Bernard Accoyer, sur France 2
La proposition de l'UMP de créer un code pénal pour les mineurs et de sanctionner dès l'âge de 12 ans - 13 aujourd'hui - par des "travaux de réparation", est loin de faire l'unanimité au sein du parti majoritaire. Le président UMP de l'Assemblée nationale, a ainsi jugé que 12 ans était "quand même un petit peu jeune". "Que la jeunesse soit de plus en plus précoce, que l'âge chronologique s'abaisse pour la puberté, pour un comportement d'adulte, c'est une vérité" et "ça justifie qu'on révise des dispositions concernant la délinquance", a dit Bernard Accoyer.
ZONE EURO - Jérôme Cahuzac, sur Europe 1
Le président socialiste de la Commission des finances de l'Assemblée nationale a regretté la perte d'influence de la France dans la zone euro. "Cela fait longtemps que la BCE aurait dû jouer le rôle que joue la Réserve Fédérale aux Etats-Unis ou la banque d'Angleterre au Royaume-Uni. Seule la BCE a les moyens de casser la défiance à l'égard de la zone euro et les phénomènes spéculatifs contre notre monnaie commune. Mais si la BCE ne le fait pas c'est parce que les Allemands ne le souhaitent pas et aujourd'hui dans la zone euro c'est l'Allemagne qui décide et Madame Merkel qui donne le la", a-t-il déclaré. "Le tragique de l'affaire, c'est que la France, qui a pendant longtemps donné le la au même titre que l'Allemagne, est aujourd'hui obligée d'accepter cette cuisine allemande. C'est la preuve que notre pays s'est considérablement affaibli au sein de la zone euro", a-t-il regretté.
PUNIR LES DÉLINQUANTS DE 12 ANS - Pierre Lellouche, sur Europe 1
Le secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur a commenté la convention de l'UMP, son parti, qui propose d'abaisser l'âge de responsabilité pénale de 13 à 12 ans. "C'est bien qu'un parti politique ouvre un débat", a d'abord lancé Pierre Lellouche, avant de se déclarer totalement contre. "La convention est centrée sur l'éducation des parents et des enfants. Mais un code pénal pour les enfants, je ne peux pas l'accepter. On ne peut pas traiter les enfants comme des adultes", a argumenté Pierre Lellouche, qui se place dans le sillon de Nadine Morano ou Christian Estrosi, deux élus UMP également opposés à cette proposition.
Laurent Wauquiez par franceinter