mercredi 30 mai 2012

Aubry sur le PS : "je n'envisage pas de rempiler"

Martine Aubry laissera son poste de première secrétaire du Parti socialiste lors du prochain congrès du PS à l'automne. Mais continuera à donner de la voix. "Quand on est quelqu'un de responsabilité, on ne part pas en disant: 'qu'ils se débrouillent'", a-t-elle déclaré lors d'un déplacement à Toulouse à l'occasion de la campagne législative. "Je vais préparer les conditions pour que nous soyons, je l'espère, tous unis à ce congrès derrière le président de la République et le Premier ministre et qu'il y ait à la tête de ce texte que nous présenterons aux militants celui ou celle qui pourra me remplacer." Harlem Désir, numéro deux du parti de la rue de Solférino, s'est déclaré dimanche candidat à la succession de Martine Aubry et d'autres personnalités, comme Jean-Christophe Cambadélis, devraient faire de même.

Se disant "convaincue" que les conditions de son départ seront remplies, Martine Aubry a dit ne pas songer à briguer un nouveau mandat comme patronne du PS. "Je n'envisage pas de rempiler parce que je pense qu'à un moment donné on a fait son travail et il faut se demander là où on est le plus utile. Il faut aussi préparer la suite", a-t-elle fait valoir, se disant heureuse de retrouver à plein temps la ville de Lille dont elle est maire.
"Je suis maire de Lille, ça me comble"
Mardi matin sur RMC, elle avait indiqué qu'elle quitterait la tête du PS "si toutes les conditions (étaient) réunies", instillant un doute sur son départ, la patronne du PS a précisé sa pensée en soulignant qu'elle souhaitait que les socialistes abordent ce congrès tous unis derrière son futur remplaçant.

"Je suis maire de Lille, ça me comble particulièrement c'est le plus beau mandat. Mais ne vous inquiétez pas, on va m'entendre, pour soutenir le gouvernement, pour soutenir le président de la République, et pour apporter aussi, pourquoi pas, des idées au débat." Martine Aubry est également revenue sur la nomination de Jean-Marc Ayrault comme Premier ministre, poste pour lequel elle avait été pressentie, en saluant le choix de François Hollande.

"On parlait de plusieurs candidats, notamment Jean-Marc Ayrault et moi-même. François Hollande a choisi Jean-Marc Ayrault et ça ne m'a pas surpris, c'est un de ses proches et je pense que ça va être un très grand Premier ministre." "Dans ces conditions, ça n'avait pas beaucoup de sens que j'aille à côté de lui comme ça, comme François Mitterrand n'avait pas nommé Michel Rocard à côté de Pierre Mauroy (en 1981, NDLR) ou Lionel Jospin aux côtés de Laurent Fabius (en 1984)."

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