jeudi 31 mai 2012

Des profs retraités payés pour conseiller les débutants ?

Le recours, contre rémunération, à des professeurs retraités pour des missions de conseil auprès de leurs jeunes confrères serait « une belle idée » selon le ministre de l’Education Vincent Peillon, qui appelle à une concertation sur le sujet.
Des conseils, pas des remplacements
Vincent Peillon juge dans un entretien au Parisien que le recours rémunéré à des professeurs retraités pour encadrer leurs jeunes confrères serait « une belle idée ». Mais « on doit d’abord se concerter », prévient aussitôt le ministre de l’Education nationale, sans doute échaudé par les remous provoqués par l’annonce, au lendemain de sa nomination, de la fin de la semaine de quatre jours.
« S’il y a besoin de faire appel à d’autres bonnes volontés, je n’y suis pas hostile, mais il faut mesurer la légitimité d’une telle mesure avec les partenaires. Cela suppose l’adhésion des personnels », temporise le ministre à propos de ces missions de tutorat ou de « conseil ».
Vincent Peillon exclut toutefois qu’il soit fait appel à des retraités pour assurer des remplacements. « Ça n’est pas pour effectuer des remplacements. C’est de la transmission d’expérience », précise le ministre.
Le privé pas oublié
Dans cet entretien au Parisien, Vincent Peillon explique par ailleurs que si les mille postes qui doivent être créés à la rentrée le seront dans le public, c’est parce qu’« il n’y a pas eu de demande explicite de la part des représentants » de l’enseignement privé.
Mais le privé, qui scolarise environ 18 % des élèves français, « sera concerné par les 60 000 postes que nous comptons déployer dans les cinq années à venir », assure Vincent Peillon. « Nous les affecterons à la hauteur des postes supprimés », poursuit-il, ajoutant qu’il allait rencontrer « prochainement » les représentants du privé pour « un diagnostic commun ».
Dans un courrier à Vincent Peillon, les syndicats de l’enseignement privé ont demandé à être reconnus comme leurs collègues du public et à être « pleinement associés » aux discussions sur la loi d’orientation sur l’Education nationale. Cette loi va comporter plusieurs chantiers (rythmes scolaires, formation des enseignants, création de 60 000 postes…) qui seront discutés avec la communauté éducative en juillet, pour une présentation à l’automne.

Aucun commentaire: