François
Fillon et Jean-François
Copé sont entrés en guerre depuis l'annonce des résultats de
l'élection du président du parti qui donnent le maire de Meaux vainqueur.
Depuis, les noms d'oiseaux fusent, les réglages de compte par média interposé ne
se comptent plus et tous les membres du parti tentent de trouver une issue à ce
psychodrame. Inventaire des suggestions :
La médiation
Alain Juppé, maire de Bordeaux, suggère une instance collégiale
d'arbitrage. L'ancien Premier ministre commence sa mission le 22 novembre,
l'abandonne trois jours plus tard après refus des conditions côté Copé.
Le recours en justice
Menace brandie par le camp Fillon, préparée juridiquement par
lui pour faire annuler l'élection du président le 18 novembre. Démarche
considérée comme
arme atomique dans les rangs du parti.
arme atomique dans les rangs du parti.
Le revote partiel
Retourner aux urnes là où le vote des adhérents UMP est
contesté. La commission des recours de l'UMP a annulé deux circonscriptions des
Alpes-maritimes, favorables à M. Fillon, écarté les résultats de
Nouvelle-Calédonie où il est en tête. Mais, font observer ceux qui veulent plus,
des fraudes sont soupçonnées beaucoup plus largement.
Un référendum de pré-vote
Solution avancée par Jean-François Copé mardi, retirée par lui
le lendemain et qui émane, selon les fillonistes mais aussi de copéistes, de Nicolas
Sarkozy : demander aux adhérents UMP de dire par vote s'ils
souhaitent remettre en jeu la présidence du parti, remportée par le député-maire
de Meaux.
Le revote total
Le camp Fillon l'exige, accusant ses adversaires de lui avoir
volé la victoire par utilisation abusive des moyens de l'UMP, mauvaise
organisation du scrutin et bourrage d'urnes, une accusation que lui renvoie les
copéistes. Deux sous-propositions :
- Tout remettre sur la table, avec appel à candidatures,
parrainages,
campagne électorale, vote...
campagne électorale, vote...
- Rejouer seulement le match Copé-Fillon, sans ouvrir la
compétition
Une pétition
Lancée le 26 novembre par Nathalie Kosciusko-Morizet.
"Aujourd'hui, le résultat de l'élection est trop incertain. Il est contesté, il
est douteux. Nous voulons revoter", déclare ce texte qui comptabilisait jeudi
matin près de 30.000 signatures.
La réduction du mandat du président
Ramener le mandat du président Copé de 3 ans à 18 mois, le
temps de réformer les statuts pour ouvrir plus largement la compétition interne
à l'UMP. Suggestion de l'ex-secrétaire d'Etat Frédéric Lefebvre, qui n'a pas
prospéré à ce jour.
La commission de Sages
Elle est prévue dans l'article 36 des statuts de l'UMP, avec
comme membres les anciens présidents du parti, ses anciens secrétaires généraux,
les anciens présidents des anciens partis qui composent l'UMP. S'y ajoutent
quatre membres choisis parmi le groupe UMP du Sénat, quatre autres parmi le
groupe UMP de l'Assemblée. Son rôle : superviser un nouveau vote.
La scission
François Fillon a créé mercredi officiellement un groupe
dissident de députés UMP, Rassemblement-UMP. Initiative combattue par les
copéistes mais aussi des non-alignés (71 députés avec Le Maire et NKM) qui
oeuvrent pour un cessez-le-feu.
Un groupe de travail
Proposé par Christian Jacob, chef de file des députés UMP, il
serait composé à parité de pro-Copé et de pro-Fillon pour organiser ce
référendum.
Continuer, comme si de rien n'était
Jean-François Copé, "sorti de la négociation", ne s'intéresse
plus qu'à son rôle d'opposant en chef à François Hollande. Va s'en expliquer
dans les fédérations UMP. Il publie des communiqués de président de l'UMP sur
les sujets d'actualité.
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