Quels sont les signes qu'un
remaniement se prépare ?
Impossible à l'issue de l'affaire Cahuzac - remercier un
ministre aurait jeté la suscpiscion sur lui -, inopportun au milieu de la
tempête du mariage gay, l'hypothèse d'un remaniement prend corps. La période
semble propice pour tourner la page et entamer une nouvelle séquence du
quinquennat qu'appellent de leurs voeux plusieurs fortes têtes du PS.
Dans Les Echos, Stéphane Le Foll, le ministre de
l'Agriculture, souhaite que l'Exécutif passe à "une phase offensive". Dans Le
Monde, Jean-Marie Le Guen réclame un "choc de vérité' quand le président de l'Assemblée Claude Bartolone estime
qu'il faut passer à "un second temps" du quinquennat. Cela passe-t-il par un
remaniement? Par un changement de Premier ministre ? L'idée est entre les lignes
même si Bartolone assure qu'il les juge "secondaires".
François Hollande
lui-même n'a-t-il pas dit à quelques parlementaires, le 16 avril, qu'il fallait
"revoir le dispositif" ? Selon Le Parisien de vendredi, un ministre du premier
cercle a indiqué que "la fenêtre de tir c'est entre fin mai et fin
septembre". Pour Les Echos, "deux dates circulent : avant l'été
et, plus fréquemment, la rentrée de septembre.
Jean-Marc Ayrault sera-t-il remplacé ?
Jean-Marc Ayrault sera-t-il remplacé ?
Le président aurait
lâché en petit comité : "Si je remanie, je garde Jean-Marc, mais je resserre
l'équipe", affirme encore Le Parisien. Après l'attaque en règle menée par Arnaud
Montebourg contre la politique d'austérité du gouvernement,
Jean-Marc
Ayrault a eu un entretien avec le Président. Et les fuites
orchestrées après cet échange indiquent que le Premier ministre en est ressorti
conforté.
"Je me donne totalement à ma mission, plus que
jamais, parce que cette mission m'anime", assure, combatif, le principal
intéressé, dans une interview accordée à 20 Minutes. Derrière lui, et en
public, ministres et caciques socialistes soutiennent : "Je crois profondément que Jean-Marc Ayrault a le
caractère, la personnalité de ce temps de l'effort", abonde Michel Sapin sur BFM
TV.
Jean-Marc Ayrault
devrait rester le chef du gouvernement de la période amère du quinquennat. "Hollande usera Ayrault jusqu'à la corde", prédit un
Hollandias dans les colonnes du Figaro. Dans l'agenda le plus optimiste,
celle-ci ne se terminera pas avant les régionales de 2015 où la gauche risque de
perdre l'un ou l'autre région.
Le temps sera peut-être venu alors de changer de politique,
mais pas avant comme l'analyse un hollandais dans Le Figaro : "Un remaniement,
avec changement de Premier ministre, ne peut être que le résultat d'une
nouvelle stratégie politique, (...) On n'y est pas", explique-t-on encore dans
le clan hollandais, cité par le Figaro.
A quoi ressemblera le prochain
gouvernement ?
"Un gouvernement resserré". Sur ce point, les échos dans la
presse sont unanimes. Hollande lui-même l'aurait confié à son entourage. Parmi
les 37 portefeuilles, les petits maroquins feraient les frais du remaniement. La
chasse est ouverte, anonyme... du côté des snipers, beaucoup moins des victimes.
Dans Le Parisien, Delphine Batho, ministre de l'Ecologie, est citée du
côté des partants. Cécile Duflot du côté des promus.
Bercy serait dans le collimateur. Toujours
selon le Parisien, Arnaud Montebourg pourrait passer à la
Justice. Est-ce pour autant que Pierre Moscovici, débarrassé d'une voix
pour le moins discordante, deviendrait le grand patron ? Rien n'est moins
certain. Le Parisien évoque pour lui le Quai d'Orsay. Laurent Fabius appréciera.
Et pour l'Economie et les Finances ? L'actuel ministre du travail, Michel Sapin
ou un ex-grand patron comme Louis Gallois, toujours selon Le Parisien.
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