Il a appuyé sur le bouton rouge. Le Point révèle dimanche sur son site internet que François Hollande a directement participé le 5 mai dernier au tir d'un missile M51 à partir du sous-marin nucléaire Le Vigilant. Tir qui s'est soldé par un échec, le missile (vide de toute charge nucléaire) s'étant autodétruit quelques dizaines de secondes après son lancement. Selon les informations du journaliste Jean Guisnel, il s'agissait d'une grande première. En effet, explique-t-il, "jamais depuis l'entrée en service du premier SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d'engins) français Le Redoutable, en décembre 1971, un tir n'avait été préparé dans les conditions réelles d'un lancement stratégique inopiné depuis un sous-marin en patrouille opérationnelle".
Et pour que ce tir soit "réel", poursuit-il, "il fallait que l'ordre du feu nucléaire le soit aussi". C'est pourquoi le président de la République François Hollande "se trouvait personnellement "dans la boucle". Le chef des armées aurait donc utilisé "en personne le code d'accès au feu nucléaire", le fameux bouton rouge. Selon Le Point, "il aurait transmis ses instructions par des moyens classifiés exigeant une chaîne de communication protégée permettant à la "chaîne stratégique" de s'assurer qu'il se trouvait bien aux commandes, avant d'appuyer sur le "bouton rouge"". Une chaîne de transmission qui a donc parfaitement marché, même si, au final, sur place, il y a eu échec du tir.
Et pour que ce tir soit "réel", poursuit-il, "il fallait que l'ordre du feu nucléaire le soit aussi". C'est pourquoi le président de la République François Hollande "se trouvait personnellement "dans la boucle". Le chef des armées aurait donc utilisé "en personne le code d'accès au feu nucléaire", le fameux bouton rouge. Selon Le Point, "il aurait transmis ses instructions par des moyens classifiés exigeant une chaîne de communication protégée permettant à la "chaîne stratégique" de s'assurer qu'il se trouvait bien aux commandes, avant d'appuyer sur le "bouton rouge"". Une chaîne de transmission qui a donc parfaitement marché, même si, au final, sur place, il y a eu échec du tir.
Les résultats de l'enquête connus dans quelques semaines
La commission d'enquête nommée pour élucider les raisons de ce raté quelque peu ennuyeux pour la notoriété de la dissuasion française, ne devrait pas rendre ses conclusions avant plusieurs semaines. Conclusions qui resteront réservées aux plus hautes autorités de l'Etat. Selon Le Point "les causes du problème du M51 sont recherchées dans une ou plusieurs anomalies de fonctionnement de certains de ses équipements, gyrolasers et calculateurs de bord, notamment".
Avant cet échec du 5 mai, cinq tirs de M51 avaient réussi, dont deux à partir du SNLE Le Terrible. Deux autres tirs sont programmés en 2015 et 2018 pour la validation du missile sur les deux autres SNLE, Le Triomphant et Le Téméraire. Le Livre blanc publié fin avril confirme la force de dissuasion nucléaire comme l'un des piliers de la défense française. Sa composante maritime est considérée comme la plus fiable, un SNLE étant maintenu en permanence en mer. La destruction du missile, d'un coût de 120 millions d'euros, survient également au moment où la Défense est soumise à de strictes contraintes budgétaires.
La commission d'enquête nommée pour élucider les raisons de ce raté quelque peu ennuyeux pour la notoriété de la dissuasion française, ne devrait pas rendre ses conclusions avant plusieurs semaines. Conclusions qui resteront réservées aux plus hautes autorités de l'Etat. Selon Le Point "les causes du problème du M51 sont recherchées dans une ou plusieurs anomalies de fonctionnement de certains de ses équipements, gyrolasers et calculateurs de bord, notamment".
Avant cet échec du 5 mai, cinq tirs de M51 avaient réussi, dont deux à partir du SNLE Le Terrible. Deux autres tirs sont programmés en 2015 et 2018 pour la validation du missile sur les deux autres SNLE, Le Triomphant et Le Téméraire. Le Livre blanc publié fin avril confirme la force de dissuasion nucléaire comme l'un des piliers de la défense française. Sa composante maritime est considérée comme la plus fiable, un SNLE étant maintenu en permanence en mer. La destruction du missile, d'un coût de 120 millions d'euros, survient également au moment où la Défense est soumise à de strictes contraintes budgétaires.
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