jeudi 5 avril 2012

Les inconnues du programme de Sarkozy

La forme

Nicolas Sarkozy présentera jeudi à 15 heures, dans la salle Equinoxe à Paris, un document d'une quinzaine de pages imprimé à des centaines de milliers d'exemplaires. "Une sorte de lettre aux Français", dit un proche du président au Parisien paru mercredi, qui énoncerait les valeurs développées par le candidat dans sa campagne. Le document serait accompagné d'un fascicule reprenant ses mesures et d'annexes sur le financement. Le tout devrait faire une quarantaine de pages. Et pourrait prendre la forme des petits livrets de discours délivrés aux parlementaires et aux journalistes lors de ses meetings.

Le fond

Le document devrait rassembler entre 30 et 40 mesures, pour la plupart déjà connues. Mais Nicolas Sarkozy l'a promis, il devrait dévoiler jeudi d'autres "initiatives". Pourquoi pas de nouvelles mesures soufflées par Jean-Louis Borloo? L'ex-ministre fait figure de caution centriste et a déjà été repris sur les aides aux 100.000 élèves les plus en difficultés. Cette fois-ci le président-candidat pourrait s'inspirer de propositions de Jean-Louis Borloo sur le logement, le surendettement et plus sûrement sur les jeunes. Le Parisien évoque une simplification du passage du permis de conduire. Et le candidat a confié avoir gardé d'autres mesures pour l'entre-deux-tours.

Le financement

Pour l'heure, c'est la seule donnée certaine du projet. L'effort demandé aux Français sera de l'ordre de 115 milliards d'euros jusqu'en 2016. Il s'agit du chiffre et du calendrier transmis par la France à Bruxelles pour le respect de l'équilibre budgétaire : 75 milliards de dépenses en moins et 40 milliards de recettes en plus, dont 32 milliards déjà votés. "Pour les 8 restants, je propose notamment l'impôt forfaitaire sur les grandes sociétés et la taxe pour les exilés fiscaux", a précisé le président-candidat, lundi, en marge d'une visite en Lorraine. Le produit du premier est évalué par Valérie Pécresse à 3,5 milliards d'euros "minimum" et celui de la seconde à 500 millions. Le reste sera trouvé par une réduction des niches fiscales de 4,5 milliards en quatre ans, selon la ministre du Budget. Mais le détail des niches ciblées n'a pas été donné. Même chose pour la teneur des 75 milliards d'euros d'économies.
Comme le chiffrage des nouvelles dépenses n'a pas été confirmé. Nicolas Sarkozy a beaucoup promis lors de cette campagne : selon l’Institut de l’entreprise, qui tente d'évaluer le coût des programmes des différents candidats, les neuf dernières annonces du président-candidat coûteraient entre 8,3 et 12,1 milliards d’euros. Il a notamment proposé d'augmenter les salaires des enseignants qui souhaitaient travailler plus. Une mesure dont le coût sera proportionnel à son succès. Il a aussi souhaité stopper la règle du non-remplacement d'un départ sur deux à la retraite chez les professeurs de la maternelle et du primaire.
C'est le jeune conseiller (34 ans) Sébastien Proto, ancien directeur de cabinet de la ministre du Budget Valérie Pécresse, qui est à la manœuvre sur ce sujet capital du chiffrage. L'objectif est important : les socialistes attendent avec impatience de pouvoir contester les estimations du candidat de l'UMP et ce dernier souhaite mener une "guerre de la crédibilité" sur le sujet, essentiel à ses yeux en ces temps de crise.

Et après?

Une fois le projet dévoilé, il faudra le "vendre". A plus de deux semaines du premier tour, le chef de l'Etat va multiplier les déplacements, les meetings et les interviews. Vendredi matin, il sera dans les studios de RTL. Le 11 avril, il recevra des élus à la Mutualité à Paris. Et le 15, une semaine avant le premier tour, l'équipe de campagne a prévu grand, puisqu'elle souhaite remplir la place de la Concorde, dans la capitale.

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Hollande et Sarkozy, le chassé-croisé

Quand l'un prévoit un déplacement, l'autre n'est jamais très loin. Quand l'un fait une annonce, l'autre surenchérit. Ces dernières semaines, Nicolas Sarkozy et François Hollande se livrent à un duel par médias interposés. Chaque meeting est aussi l'occasion de poursuivre un dialogue de plus en plus frontal. Et aucun ne veut laisser à l'autre le temps de prendre le dessus dans la campagne. Ainsi, le week-end dernier, on apprend que le président-candidat doit dévoiler son programme le jeudi suivant. Le candidat socialiste crée la surprise en présentant ce mercredi son calendrier sur un an. "C'est pas bien grave. Si je peux l'inspirer pourquoi se gêner!" balaye Nicolas Sarkozy lors d'un déplacement à La Réunion. Là même ou son principal rival était venu battre la campagne quelques jours plus tôt. L'un comme l'autre y adoptent une stratégie similaire : des interviews aux médias locaux dans lesquelles ils s'attaquent l'un l'autre et un meeting en plein air.
En détaillant point par point sa première année de mandature s'il est élu, François Hollande a-t-il grillé la politesse à son rival? "Il n'a rien grillé du tout…" soupire-t-on dans l'équipe de campagne du président-candidat. "Quelle est la nouveauté par rapport à son projet?" questionne-t-on, avant d'ajouter : "Cela prouve qu'il est très en retard sur les questions de fond. S'il représente son programme une deuxième fois, c'est bien que ça n'avait pas marché la première fois…". Côté socialiste, on assure que cette présentation du calendrier n'a rien à voir avec l'annonce du programme de Nicolas Sarkozy. "Le meeting de Rennes (ce mercredi soir avec Ségolène Royal, Ndlr) était prévu depuis trois semaines. On voulait montrer à cette date qu'on avait la capacité à gouverner", plaide ainsi Stéphane Le Foll, organisateur de la campagne de François Hollande.

"Une volonté de gêner"

A l'inverse, quand François Hollande prévoit une réunion publique en plein air dimanche 15 avril sur l'esplanade du Château de Vincennes, c'est Nicolas Sarkozy qui lance la contre-offensive. Le président-candidat organise un grand rassemblement à la Concorde, où près de 100.000 personnes sont attendues. "C'est une volonté de gêner. Il fait sa campagne sur la stratégie de l'empêchement", déplore Stéphane Le Foll, qui promet pour autant de ne pas être "agacé" par initiative du président-candidat : "On n'est pas impressionné. Il veut montrer qu'il est là mais ça fait cinq ans qu'on le voit. On s'y habitue", souffle-t-il. Pourtant, dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, on assure que l'agenda du président-candidat n'a pas été modifié en fonction de son rival socialiste. "Si on avait du adapter notre calendrier, on aurait présenté notre programme il y a sept semaines!" balaye-t-on au QG de campagne.
Mais dans les faits, tout laisse penser que Nicolas Sarkozy et François Hollande ne cessent d'adapter leur emploi du temps l'un en fonction de l'autre. En témoignent aussi leurs réactions mutuelles pour participer à un débat à dix candidats. Après tergiversations entre France 2 et les équipes de campagne respectives de Nicolas Sarkozy et François Hollande, les deux favoris ne débattront finalement pas face à face mais chacun avec cinq autres candidats, lors de deux émissions les 11 et 12 avril. Puis viendra une troisième émission - Mots croisés - le 16 avril, pour laquelle les deux hommes ont déjà fait savoir qu’ils dépêcheraient leurs représentants. Se croiser sans jamais s'affronter. Au moins jusqu'à l'entre deux tours. D'ici là, reste à savoir si ce duel ne lassera pas les Français. D'après un sondage Ifop pour le JDD publié dimanche, seuls 43% des Français veulent un duel entre François Hollande et Nicolas Sarkozy.

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Royal prête à mettre "ses propres ambitions de côté

Dati: "Ce n'est pas Sarkozy qui dit de filmer les interpellations"

Invitée du 20'12, l'émission politique de L'Express, en partenariat avec Slate, l'Ina et Dailymotion, Rachida Dati a pris ses distances, du bout des lèvres, avec la mise en scène, qui a entouré les interpellations de supposés islamistes radicaux.
L'eurodéputée et maire du VIIe arrondissement de Paris, Rachida Dati, est l'invitée de 20'12, l'émission politique de L'Express et de Slate, animée par Christophe Barbier et Jean-Marie Colombani.
Interrogée sur la médiatisation des arrestations d'islamistes intervenues vendredi dernier et ce mercredi, elle récuse l'accusation de mise en scène de la part du gouvernement à quelques jours du premier tour
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/dati-ce-n-est-pas-sarkozy-qui-dit-de-filmer-les-interpellations_1101295.html
Rachida Dati, invitée du 20'12 - Extrait par LEXPRESS

Présidentielle: les agriculteurs sceptiques face aux candidats

Copé sur les mesures de Hollande: "totalement irresponsable"

mercredi 4 avril 2012

Actuellement à La Réunion, le président de la République s'est fait traiter de "pauvre con" lors d'un bain de foule.


Sarkozy se fait traiter de "Pauvre con" à la... par Spi0n

Hollande sort son atout Royal

Tout avait mal commencé. Alors que la campagne de François Hollande a vraiment décollé au Bourget, mi-janvier, celle de Ségolène Royal avait failli s'arrêter le même jour. L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle ne figurait en effet pas dans la vidéo projetée aux militants retraçant les grandes batailles socialistes, et s'en était émue publiquement. "Il n'est jamais bon de zapper des périodes politiques", s'était-elle énervée sur Canal+. Son ancien compagnon a fait rectifier le tir pour ne surtout pas fâcher celle qui a réuni 17 millions de Français sur son nom cinq ans plus tôt.
Depuis, Ségolène Royal s'est lancée "avec loyauté" dans la campagne. On peut "rester fidèle à soi-même, à ses amis, tout en apportant avec une parfaite loyauté, avec ardeur et avec engagement notre pierre à la victoire de 2012, car 2012 c'est le changement avec François Hollande", explique-t-elle. Oubliée la primaire citoyenne, sa déception, ses larmes. Oubliée cette petite phrase qui a tant fait le bonheur de Nicolas Sarkozy et de son équipe de snipers – "Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu'il (François Hollande, Ndlr) aurait réalisée en trente ans de vie politique? Une seule?" Désormais, Ségolène Royal loue "sa capacité à présenter un projet, à le défendre de façon forte et crédible". Mercredi, elle partagera même la scène du Parc des expositions de Rennes avec le candidat socialiste.

"Ce sera un beau et grand moment"

Initialement prévue le 21 mars dernier, cette rencontre publique a été repoussée en raison de la tuerie de Toulouse. Mais pas question de l'annuler. La photo s'annonce belle, chargée de symboles. "La Madone de 2007" et le favori de 2012. La ferveur de l'une, le réalisme de l'autre. Plus de 10.000 personnes sont attendues pour un ballet parfaitement organisé. La présidente de Poitou-Charentes doit faire un discours de 20-25 minutes. Puis viendra le film de campagne. Elle restera à la tribune, puis ira chercher François Hollande, et lui passera le flambeau. "On sera tous là" promet Bruno Le Roux au JDD.fr. "Ce sera un beau et grand moment, fort par le sentiment de force qui va se dégager", poursuit le porte-parole de François Hollande.
Ségolène Royal a déjà apporté sa pierre à la campagne de François Hollande. Elle a commencé par lui "prêter" deux de ses proches, Delphine Batho et Najat Vallaud-Belkacem, qui portent la parole du candidat socialiste. Elle représente également son ancien compagnon là où elle est probablement la meilleure : les quartiers dits sensibles, qui ont voté en masse pour elle en 2007. Début février, elle s'était ainsi rendue dans les quartiers nord de Marseille "pour redonner espoir à toutes celles et ceux qui ont été totalement oubliés depuis cinq ans". Partout, l'accueil était chaleureux.

"Il ne faut jamais sous-estimer un adversaire"

Autre électorat dont elle a l'oreille : les ouvriers. Alors avec Arnaud Montebourg – qui fait la tournée des usines – elle multiplie les rencontres. Mi-février, les deux anciens candidats à la primaire citoyenne étaient à Châtellerault (Vienne). "Le changement du 6 mai c’est d’abord un changement pour vous, les ouvriers, les ouvrières, pour vous rendre votre honneur et votre dignité", commence la présidente de la région Poitou-Charentes, avant de défendre le programme de son candidat, le seul à-même de changer la vie des classes moyennes promet-elle.
Ségolène Royal s'est déjà frottée à l'exercice de la course à l’Élysée, et peut donc faire profiter de son expérience. "Il ne faut jamais sous-estimer un adversaire", lançait-elle quand les sondages étaient tous au beau fixe. "Le Front de gauche et le Front national seront très hauts", prophétisait-elle dans le JDD, début février. L'adversaire de François Hollande, elle le connait bien, l'a "pratiqué". Alors elle cogne presque aussi fort que lui. Avec Nicolas Sarkozy, c’est "cinq ans de perdu, cinq ans de mépris, cinq ans d’indifférence, de pouvoir donné au système financier", clame-t-elle. Pour ne pas en reprendre pour cinq ans, Ségolène Royal ne ménage pas sa peine, et met même à contribution ses militants de Désirs d'avenir. Quand l'équipe Hollande innove en lançant une web radio, elle vient essuyer les plâtres pour la première. Seule, mais derrière lui.

Les petites phrases du 04/04/2012

ATTAQUE - Marie-George Buffet, sur Canal +La députée et ancienne secrétaire nationale du PCF a qualifié mercredi Nicolas Sarkozy de "voyou" et estimé que Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche qu'elle soutient, était "bien évidemment" susceptible de battre le président sortant s'il accède au second tour. "Nous sommes en face d'un voyou". Déclarant "assumer" cette formule, elle a dénoncé la "politique qu'il (Nicolas Sarkozy) a menée, une politique complètement consacrée aux riches, une politique qui a appauvri notre pays et notre peuple".
PROJET - Martine Aubry, sur France Info
La première secrétaire du PS a souligné que Nicolas Sarkozy n'avait "toujours pas présenté son projet" présidentiel "à moins de trois semaines du premier tour", alors que François Hollande est "prêt tout de suite à présider la France". "On attend aujourd'hui le projet du président sortant qui est très, très discret sur son bilan et qui n'a toujours pas, à moins de trois semaines du 1er tour, présenté son projet", a déclaré la maire de Lille. "Sans doute parce que dire qu'on va continuer l'austérité et l'accroissement des inégalités, ce n'est pas facile à expliquer en campagne électorale".

INTÉGRATION – Rachida Dati, dans Métro
L'eurodéputée UMP juge qu'il y a en France "un problème de politique d'intégration", même si les tueries de Toulouse et Montauban n'en relèvent pas, selon elle. "Il faudra un jour refonder - pour ne pas dire fonder - une réelle politique d'intégration. Elle ne peut plus simplement reposer sur la connaissance de la langue, mais sur les valeurs républicaines". "Il faut que ces jeunes, qui sont français, aient le sentiment d'appartenir à notre nation", a insisté la maire du 7e arrondissement. "Une partie de la population a été mise de côté et victimisée. D'ailleurs, les socialistes, en les victimisant, ont créé un droit à la différence.
2012 - François Hollande sur RTL
Le candidat socialiste à l'Elysée François Hollande a expliqué qu'il entendait "agir vite et en cohérence" avec son calendrier d'action pour la première année du quinquennat, dévoilé jeudi. "J'ai trois principes : la cohérence - j'ai présenté mes propositions il y a maintenant plusieurs mois, j'ai à dire comment elles se mettraient en œuvre -, la clarté parce que les Français ont le droit de savoir ce qui va se passer dans les premières semaines de l'action du président, la rapidité parce qu'il n'y a pas de temps à perdre", a affirmé François Hollande.
FRANÇOIS BAYROU - Jean-François Copé sur LCIInterrogé mercredi sur l'éventualité d'une nomination du centriste François Bayrou à Matignon si Nicolas Sarkozy est réélu - hypothèse évoquée par Jean-Pierre Raffarin, le secrétaire général de l'UMP a relevé que la "tradition" commande un choix de Premier ministre dans la "famille politique la plus importante de l'Assemblée". Le président du MoDem ferait-il un bon Premier ministre? "Je ne sais pas, je ne suis pas chargé des castings gouvernementaux".
DEBAT TELEVISE - Nicolas Dupont-Aignan sur Europe 1
Le candidat de Debout la République a réaffirmé mercredi l’utilité d’un débat télévisé entre les dix candidats à la présidentielle. "Comment imaginer que pour la primaire socialiste, on ait le droit à des émissions à 20h30, et que pour la présidentielle, on y ait pas droit?", s’est-il interrogé. Trop compliqué, argumentent certains?" Nicolas Dupont-Aignan a par ailleurs fait part de sa volonté "de poser des questions à M. Hollande. Je pense qu’il n’a pas du tout envie d’y répondre, ni de répondre à M. Mélenchon (...) Et j’ai envie de poser des questions à M. Sarkozy, notamment sur les retraites."

François Hollande, candidat socialiste à la... par rtl-fr
"Une autre politique est possible" par Europe1fr

Raffarin imagine Bayrou à Matignon

C'est une hypothèse qu'il ne faut "pas exclure". En cas de réélection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, Jean-Pierre Raffarin estime que François Bayrou a "les capacités" pour être Premier ministre. C'est ce qu'il a affirmé mardi soir lors de l'émission Preuves par 3 sur Public Sénat.
Mieux, pour l'ancien chef de gouvernement, il se pourrait même que le président sortant propose Matignon au centriste. Une perspective soumise toutefois à plusieurs conditions, a précisé Jean-Pierre Raffarin. Qui a énuméré : "S'il y a un accord politique" et programmatique conclu avec lui pour le second tour et "si la victoire peut dépendre de lui". Autrement dit, si le report des voix du président du MoDem peut être décisif pour le candidat de l'UMP au second.

Les "vraies proximités" entre Sarkozy et Bayrou

"Quand on cherche à rassembler, il faut bien envisager des rassemblements", a encore fait savoir le sénateur de la Vienne. "Est-ce qu'il peut y avoir un accord programmatique? Oui. Est-ce que M. Bayrou a les capacités d'exercer cette responsabilité? Oui. Est-ce qu'on aura les circonstances qui le permettront? Je n'en sais rien", a-t-il ajouté, en insistant sur les "vraies proximités" entre le chef de l'Etat et l'ancien ministre de l'Education.
Jean-Pierre Raffarin a notamment cité "son idée de référendum" sur la moralisation de la vie publique. "C'est quelque chose que je trouve, du point de vue du programme de l'UMP et de notre candidat, tout à fait acceptable", a-t-il expliqué.
Comment un rapprochement entre les deux hommes pourrait-il être possible au soir du premier tour? Là aussi, l'ancien Premier ministre a sa réponse : "Jean-Luc Mélenchon travaille tous les jours à cette hypothèse", affirme-t-il. Et de préciser : "Plus [le leader du Front de gauche] tire la campagne à gauche, plus les terres du centre se trouvent libérées" en vue du second tour "pour des initiatives d'ouverture de la droite". Egalement interrogé sur le fait que le président-candidat avait peut-être déjà promis Matignon à d'autres prétendants, Jean-Pierre Raffarin a répondu en souriant: "les promesses n'engagent que ceux qui y croient".

"Tout est possible" affirmait Pécresse

Ce n'est pas la première fois qu'un membre de la majorité vante la proximité entre François Bayrou et Nicolas Sarkozy. Déjà il y a une semaine, la porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse déclarait au Talk Orange-Le Figaro que "tout est possible" au sujet d'une éventuelle nomination du centriste à Matignon. "Il y a de grandes similitudes" dans les deux programmes, expliquait alors la ministre du Budget.
Mais François Bayrou semble pour l'heure insensible à ces appels du pied. Le centriste a même récemment durci son discours envers le président sortant. Habitué à dénoncer la "Sarkhollande" pour mieux renvoyer dos-à-dos le candidat de l'UMP et celui du PS, le représentant du MoDem affirmait mardi dans Les Echos que "la stratégie de Nicolas Sarkozy, comme de François Hollande, conduira le pays à la révolution".
François Bayrou a également évoqué ce week-end la "suspicion" portant sur les comptes de campagne du président-candidat en 2007. Des propos qu'il a maintenus mardi, lors d'une conférence de presse. A la peine dans les sondages, le centriste joue son va-tout. Et refuse toujours de se projeter au-delà du 22 avril, date du premier tour de l'élection présidentielle.

Hollande se méfie des bons sondages de 2nd tour

François Hollande, candidat PS à l'Elysée, a dit mardi à Tours qu'il ne se "satisfaisait pas simplement des sondages" qui lui sont favorables au second tour et a affirmé que le meeting de Rennes mercredi, avec Ségolène Royal, était le symbole de l'union de "la gauche" et des socialistes. "Je pourrais regarder les chiffres du second tour, ceux qui sont annoncés dans les sondages qui me proclament victorieux avec des marges considérables. Et alors, et si le premier tour n'est pas réussi ? Alors ce sera une autre campagne qui commencera. Il y a une étape à franchir, je ne me satisfais pas simplement de sondages tout à fait favorables pour le second tour", a-t-il dit à la presse, à l'issue d'un meeting en plein air mardi midi. "Pour avoir un bon résultat au second tour, il faut avoir également un bon score au premier", a-t-il répété. "C'est pourquoi je fais campagne".

Interrogé sur la symbolique du meeting de Rennes mercredi, qu'il doit tenir avec Ségolène Royal, la candidate de 2007 et son ex-compagne, il a répondu: "toutes les personnalités, celles qui étaient aux primaires - la première secrétaire du parti (Martine Aubry) -, d'autres qui ont eu des fonctions éminentes - Laurent Fabius - tous ceux qui veulent la réussite sont mobilisés, c'est ça le sens de notre déplacement demain à Rennes et il y aura des milliers de personnes qui veulent avoir cette conviction que la gauche et les socialistes sont unis". "Ségolène, c'était elle qui portait nos espoirs en 2007, qui a fait une campagne difficile, qui a souffert justement de ne pas avoir l'unité suffisante derrière elle. Cette fois-ci l'unité elle est totale. Elle est plus qu'aucune autre consciente du rassemblement", a-t-il dit, ajoutant: "elle est aujourd'hui pleinement dans la campagne que je mène".

Interrogé sur la dynamique de Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche, il a dit que les "compliments" que lui fait
Nicolas Sarkozy "doivent interpeller. Dire tant de bien d'un candidat de gauche de la part d'un candidat de droite, c'est pas simplement qu'il en a eu la révélation, c'est qu'il en a quelque intérêt". Alors que le candidat de l'UMP a assuré mardi que ses comptes de campagne de 2007 n'avaient été contestés par personne, M. Hollande a souligné: "la justice est en train de faire des investigations" pour voir "s'il y a eu des financements qui n'auraient pas dû venir. Moi je n'ai pas d'information, donc je n'ai pas ici à faire de commentaire".

Débat : il y aura finalement trois émissions

Comment faire compliqueé quand tout cela aurait été si simple. France 2 aura tout tenté pour convaincre Nicolas Sarkozy, François Hollande et les autres de débattre ensemble. En vain. Le directeur de la rédaction Thierry Thuillier a même adressé, il y a trois semaines, un courrier aux dix impétrants. Aucun des prétendants à l’Elysée n’a trouvé le temps de lui répondre. Pas même François Bayrou qui a réclamé mardi matin, sur RTL, un débat en urgence menaçant même de saisir le Conseil supérieur de l’audiovisuel et le Conseil d’Etat. Rien que ça!
Du coup, la chaîne publique a changé son fusil d’épaule. Quitte au passage à cafouiller. Deux démarches ont, en effet, été entreprises presque en même temps et devraient déboucher sur trois émissions et trois débats tronqués.

Hollande le 10 ou le 11, Sarkozy le 12

Les téléspectateurs devraient finalement avoir droit la semaine prochaine, les 10 ou 11 puis le 12 avril, à deux émissions spéciales "présidentielle 2012" dans lesquelles viendront à chaque fois cinq candidats. Dans la première (10 ou 11 avril), François Hollande, Marine Le Pen et trois "petits" seront interrogés par David Pujadas et Fabien Namias. Le 12 avril, ce sera autour de Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon et trois autres candidats.
Pour l’heure, France 2 ne sait pas encore si les candidats débattront entre eux ou seront interrogés séparément. Ce qui est certain c’est que Nicolas Sarkozy tout comme François Hollande ont donné leur feu vert à leur participation à la… condition express de ne pas se confronter.

Aucun candidat dans les JT

Car les deux principaux candidats n’ont pas l’intention de débattre avant le second tour. Les deux hommes ont déjà fait savoir qu’ils dépêcheraient leurs représentants à la troisième émission qu’organisera France 2 le 16 avril dans le cadre de l'émission Mots Croisés. Yves Calvi devrait toutefois pouvoir compter sur son plateau sur Marine Le Pen, François Bayrou, Eva Joly et les autres. Jean-Luc Mélenchon a conditionné sa venue à la présence des candidats PS et UMP.

A France 2, on se désole de la situation. "Nous aurions été très heureux si un vrai débat entre les dix avait pu se faire. Cela aurait été préférable", dit-on à la chaîne publique. A la différence de TF1 qui recevra dans ses journaux télévisés d’ici au premier tour tous les candidats, la chaîne publique a en revanche renoncé à les inviter. France 2 estime qu’avec ses trois émissions plus la campagne officielle, le public aura sa dose d’informations pour la présidentielle 2012.

La cote de popularité de Nicolas Sarkozy en forte hausse

La cote de popularité de Nicolas Sarkozy a bondi de 6 points depuis début mars, 42% des Français approuvant son action comme président de la République, même si parallèlement l'opposition enregistre une hausse de 8 points de sa crédibilité, selon le tableau de bord Paris Match/Ifop.
A la question «approuvez-vous ou désapprouvez-vous l'action de Nicolas Sarkozy comme président de la République?», 42% des sondés répondent qu'ils l'approuvent, contre 58% qui la désapprouvent.

Au plus haut niveau depuis janvier 2010

Mais dans le même temps, 48% des Français interrogés considèrent que l'opposition ferait mieux que le gouvernement actuel si elle était au pouvoir (+8 points). Cette progression parallèle au regain de confiance des Français à l'égard de l'action de l'exécutif constitue un «signe de la bipolarisation à l'oeuvre dans le cadre de la campagne présidentielle» et d'«une double mobilisation des deux camps», estime l'Ifop.
En ce qui concerne la hausse de l'approbation de l'action de Nicolas Sarkozy, à son plus haut niveau depuis janvier 2010, elle est enregistrée «auprès du coeur de son électorat», souligne l'institut: les personnes âgées de 65 ans et plus (52%, +6). Elle «progresse également chez les sympathisants du Front National (46%, +17), au moment où le discours du candidat Sarkozy se "droitise"», ajoute-t-il.

http://www.20minutes.fr/ledirect/910455/cote-popularite-nicolas-sarkozy-forte-hausse

mardi 3 avril 2012

Propos de Montebourg: "minable" (UMP)

Arnaud Montebourg (PS), "représentant spécial" du candidat socialiste François Hollande, a traité aujourd'hui Nicolas Sarkozy de "gamin mal élevé" qui use de la France "comme d'un jouet qui ne lui appartient pas".

"A la tête de l'Etat, nous avons une sorte de gamin mal élevé qui use et abuse de la France comme d'un jouet qui ne lui appartient pas", a lancé sur France Inter le député de Saône-et-Loire.

"N'ont-ils rien d'autre à proposer ?"

"Faut-il donc que les socialistes soient à ce point dans le doute pour lancer des attaques aussi ridicules ? N'ont-ils rien d'autre à proposer, à valoriser ? Leur candidat intéresse-t-il si peu qu'ils en soient réduits à ça ? C'est juste minable...", a réagi dans un communiqué Valérie Rosso-Debord, la déléguée générale adjointe de l'UMP.

"Cette attitude traduit à la fois un grand irrespect à l'égard du Président de la République mais également une perte de repères et de valeurs de la part de deux personnes qui ont érigé l'anti-sarkozysme en modèle de pensée", a-t-elle ajouté.

http://www.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/04/03/97006-20120403FILWWW00506-propos-de-montebourg-minable-ump.php

Thibault : "nous faisons du syndicalisme pas de la politique"

Les petites phrases du 03/04/2012

EXPULSIONS D'ISLAMISTES – Louis Aliot, sur RMC-BFMTVLe vice-président du FN a assuré que la France, en plus "de recevoir toute la misère du monde", se "tape toute la racaille des autres pays", à propos des expulsions de militants islamistes ordonnées par le gouvernement. Nicolas Sarkozy, a-t-il observé, "a été ministre de l'intérieur pendant cinq ans, il est président de la République et il s'aperçoit qu'il y a un problème parce qu'après l'affaire Merah, Marine Le Pen a dit qu'il minimisait le risque fondamentaliste". "Heureusement" qu'il prend ces mesures, a-t-il poursuivi . "Il y a bien un risque qui est terroriste dans notre pays". Le numéro deux du Front national a souligné qu'il y avait "un Algérien dans cette bande-là qui a été condamné pour des attentats à Marrakech. Il faisait quoi chez nous ? Non seulement on est obligés de recevoir toute la misère du monde, mais en plus, si je puis dire, on se tape toute la racaille des autres pays. C'est inadmissible".
NICHES FISCALES – Valérie Pécresse, sur France Info
Nicolas Sarkozy prévoit, s'il est reconduit, de réduire à hauteur de 4,5 milliards d'euros les niches fiscales afin de remplir son engagement de "zéro" déficit en 2016, a affirmé la ministre du Budget. "Nous nous inscrivons dans une trajectoire de retour à l'équilibre budgétaire, zéro déficit en 2016", dont "32 milliards ont déjà été votés", a-t-elle déclaré sur France Info. "Nous réduirons les niches (fiscales) de 4,5 milliards sur quatre ans", a-t-elle ajouté en donnant le détail des 8 milliards restants pour boucler ce programme. Elle a également expliqué que ce programme prévoyait "3,5 milliards d'impôts minimum sur les très grands groupes, ceux qui paient moins d'impôts en France parce que souvent ils défiscalisent leurs bénéfices à l'étranger", et "500 millions d'euros sur les évadés fiscaux", contre lesquels Nicolas Sarkozy propose de durcir la fiscalité.
TUERIE DE TOULOUSE - Pierre Laurent, sur Europe 1Le patron du PCF a estimé que "la réaction des Français après la tuerie de Toulouse a été extrêmement digne". Soutien de Jean-Luc Mélenchon, il a estimé qu'il faut "combattre les intégristes quels qu'ils soient", mais pas de n'importe quelle manière : il faut "qu'on le fasse par un débat d'idées en créant de la solidarité, mais pas en continuant à stigmatiser, de manière irraisonnée, les musulmans comme s'il y a avait un problème dans la religion musulmane chez les musulmans français".
LA SANTE DE JOLY – Cécile Duflot sur France 2La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts a assuré qu'Eva Joly "va bien" et est impatiente de repartir en campagne présidentielle, après sa chute de dimanche qui lui a valu une brève hospitalisation. Un planning allégé ? "Non, c'est pas prévu, pour l'instant l'ensemble des événements sont maintenus", a répondu la responsable écologiste. "On va s'adapter à sa situation, tous les gens qui m'écoutent se sont déjà cogné la tête, savent que ça fait un bleu", a-t-elle observé. Il faut attendre "qu'elle n'ait pas le visage avec une marque, on va simplement s'organiser pour ça". Mais "son énergie, sa détermination et sa bonne humeur sont totalement intactes", selon la numéro un de EELV.
DÉFICIT – François Bayrou, dans Les Echos
Le candidat du MoDem met en garde contre les risques que fait peser sur le modèle social français la spirale actuelle du déficit, de la dette et de l'effondrement du commerce extérieur. "Si nous restons dans cette spirale de déficit, de dette et d'effondrement de notre commerce extérieur, notre modèle social ne sera plus finançable", explique le centriste, avant de s'élever contre les candidats qui font comme si la crise était derrière nous, qualifiant cet "oubli de la crise dans la campagne" d'"atteinte à l'intérêt national". "Présenter comme une victoire un déficit de 5,2% du PIB, c'est stupéfiant! Cela représente près de 10% de la dépense publique. Comme si quelqu'un gagnait 900 euros et en dépensait 1.000", explique-t-il
OPTIMISME DE CAMPAGNE - Nathalie Arthaud, sur Europe 1
La candidate de Lutte ouvrière estime que la campagne a connu un tournant depuis l’instauration de l’égalité du temps de parole. "J’ai l’impression que ça ne fait que commencer, pour moi", a-t-elle affirmé. "Ça me permet de m’adresser à des millions de travailleurs, et essayer de convaincre. Il faut s’exprimer, prendre la parole, dire notre révolte de cette société, de cette crise où on voit que c’est ceux qui sont responsables qui en sortent indemnes, et que ce sont les travailleurs qui n’ont fait que leur boulot qui reçoivent les coups. Cette élection est l’occasion de s’exprimer pour moi mais aussi pour les électeurs", a-t-elle conclu.
AFFAIRE BETTENCOURT – Nicolas Sarkozy, sur Canal +Le président-candidat s'est défendu de tout financement électoral illégal de sa campagne présidentielle de 2007 en affirmant que ses comptes n'avaient été "contestés par personne", qualifiant cette affaire de "boule puante". Réagissant aux informations de L'Express, le président candidat de l'UMP a indiqué qu'il était "bien sûr" possible qu'il ait rencontré en février 2007 André Bettencourt, qui a longtemps été sénateur, mais n'y a vu aucun "problème

"Nicolas Sarkozy a remarquablement protégé les... par FranceInfo
Laurent : "la France a énormément d'atouts" par Europe1fr

Sondage : Sarkozy face au mur du second tour

Adix-neuf jours du premier tour de l’élection présidentielle, nous avons demandé à l’institut BVA de réaliser pour notre journal un sondage hors norme. Afin de réduire les marges d’erreur statistiques, trois enquêtes conjointes ont été menées en fin de semaine dernière auprès de 2807 personnes, soit un échantillon 3 fois supérieur à une intention de vote classique. Les conclusions de cette photographie de l’opinion sont saisissantes.

Un mur se dresse devant le
sortant. Selon notre en effet, serait largement battu par François Hollande le 6 mai : 44% contre 56%. La situation n’est pas nouvelle. Voilà plus d’un an que les sondages le donnent perdant. Elle n’en est pas moins préoccupante pour le candidat de l’UMP. Car, après s’être resserré, l’écart qui le sépare de son rival se creuse de nouveau.

Sarkozy comptait sur sa campagne éclair pour faire la différence. Nos résultats du premier tour le placent au coude-à-coude avec Hollande. Le socialiste baisse certes, mais c’est un autre homme qui en profite : Jean-Luc Mélenchon. Le leader du Front de gauche, qui talonne Marine Le Pen, prend des voix à son ancien « camarade », mais mobilise aussi chez les abstentionnistes. Il est donc un concurrent de premier tour pour le socialiste, mais un renfort de poids au second. Le chef de l’Etat, qui mise, lui, sur les voix des électeurs de François Bayrou et de Marine Le Pen pour combler son retard, a encore du chemin à faire. Notre sondage montre que même de bons reports ne suffiraient pas à sa réélection. Depuis quelques semaines, il répète comme pour s’en convaincre qu’un scrutin n’est jamais joué d’avance. Vrai, mais sa victoire sur le fil constituerait à coup sûr un cas d’école.

http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/sondage-sarkozy-face-au-mur-du-second-tour-03-04-2012-1937120.php

Hollande: pas de "querelle à gauche"

François Hollande a affirmé hier soir que les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front Gauche, avaient "envie de faire gagner la gauche" et que, pour sa part, il ne cherchait pas "une querelle à gauche". "La gauche a toujours été diverse, ce n'est pas une révélation. Maintenant, moi, je n'ai qu'un seul adversaire, c'est la droite, et c'est de battre Nicolas Sarkozy", a affirmé M. Hollande sur LCI.

"Pour arriver à cet objectif, je dois être au plus haut au premier tour, et donc je fais en sorte de convaincre les électeurs de faire le choix essentiel dès le premier tour", a-t-il réaffirmé. "Alors, après il y a d'autres candidatures, elles ont leur mérite, mais moi je ne suis pas dans une bataille à l'intérieur de la gauche, je ne suis pas en train de chercher une querelle à gauche", a assuré le député de Corrèze, tandis que les attaques fusent de tous bords contre le candidat du Front de Gauche.

Alors qu'on lui demandait si la poussée de M. Mélenchon dans les sondages l'inquiétait, François Hollande a répondu: "Si ça compliquait la victoire de la gauche, ça serait une inquiétude mais ces électeurs qui sont tentés par Jean-Luc Mélenchon, ils ont envie de faire gagner la gauche, ils n'ont pas envie simplement d'envoyer un coup de semonce."

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/04/02/97001-20120402FILWWW00593-hollande-veut-pas-de-querelle-a-gauche.php

Sarkozy présentera son projet jeudi

Nicolas Sarkozy a confirmé aujourd'hui qu'il présenterait jeudi son projet pour un nouveau mandat à la présidence de la République, au retour d'un déplacement électoral à l'île de la Réunion. "Jeudi j'essaierai (...) de présenter la cohérence de mes propositions", a déclaré le chef de l'Etat à des journalistes, en marge de la visite d'une centrale photovoltaïque en cours d'installation par EDF-Energies nouvelles.

Le président candidat, qui a égrené environ 70 propositions depuis son entrée officielle en campagne à la mi-février, a cependant dit qu'il se réservait d'en faire d'autres après la présentation de ce programme. "Je crois que, jusqu'au bout de la campagne, il faudra présenter des idées nouvelles", a-t-il dit. "Je conteste cette façon qu'il y aurait de faire, où on présente tout en début de campagne et puis, après, on décline à l'infini la même chose." "Je veux pouvoir être libre d'annoncer des idées, de faire des propositions aux Français pour les cinq années qui viennent et de porter le débat jusqu'au bout de la campagne. Sinon, pourquoi faire campagne", a-t-il ajouté.

Nicolas Sarkozy a souligné qu'il pourrait même faire de nouvelles propositions entre les deux tours de l'élection.

http://www.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/04/02/97006-20120402FILWWW00595-sarkozy-presentera-son-projet-jeudi.php

Présidentielle : l'abstention pourrait atteindre 30%

Mitterrand : "la gauche au pouvoir serait une catastrophe"

Le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, estime que "l'arrivée de la gauche au pouvoir serait une catastrophe" dans une interview publiée par Aujourd'hui en France/Le Parisien lundi. Il y prédit également que "Nicolas Sarkozy a de très fortes chances de gagner". Interrogé sur son sentiment sur la "droitisation de la campagne du président sortant, le ministre juge que ce dernier "fait avec le Front national ce que François Mitterrand faisait avec le Parti communiste". "Mélenchon est devenu l'ennemi officiel de François Hollande, l'allié objectif de Nicolas Sarkozy" déclare également le neveu du président François Mitterrand.
 

lundi 2 avril 2012

Hollande : "Sarkozy n'a pas de réserve de voix"

Kwazi wa maoré" ("Bonjour les Mahorais"), lance François Hollande, collier de jasmin et grande croix en fleurs de Mayotte autour du cou. La chaleur est humide et, pour une fois, le candidat a tombé la veste lorsqu’il monte à la tribune face à une place de la République de Mamoudzou bondée. "Je croule sous les fleurs, mais demain, il ne faut pas seulement avoir des lauriers, il faut devenir président de la République." Hollande était, samedi matin, à Mayotte, où il a mouillé la ou plutôt les chemises lors d’une escale à l’accueil très chaleureux. Quelques heures pour montrer sa constance. Hollande est venu à Mayotte pour honorer la promesse de Lionel Jospin d’en faire un département français, promesse faite en 2001 et qui a abouti en 2011. "On me dit : ce n’est pas le département le plus peuplé", justifie Hollande. Il ne compte en fait que 70.000 électeurs mais le candidat n’en a cure. Le déplacement est fatigant, mais il voulait y venir, pour célébrer le premier anniversaire de ce nouveau département… Et pour fêter par là même, dans un territoire que Nicolas Sarkozy ne visitera pas, ses un an de campagne.
Sarkozy arrive à La Réunion mercredi, mais il ne viendra pas à Mayotte. Commentant les annonces de son rival dans le journal mahorais, Hollande a raillé sa volonté d’indexer les salaires des fonctionnaires de Mayotte sur ceux des autres Dom-Tom : "Je ne suis pas venu vous dire qu’avec moi, tout changera, je ne suis pas un prometteur. Vous avez connu un grand prometteur mais avec de petits actes, de petits résultats."

"Le candidat qui gribouille une ardoise et qui l’efface"

Un lointain voyage symbole de ce moment si particulier de la campagne présidentielle : Sarkozy cherche Hollande, le critique et Hollande lui répond, ne laisse plus rien passer. Un choix stratégique nouveau et revendiqué : "À mesure qu’on se rapproche du premier tour, la confrontation doit être assumée, confie François Hollande au JDD. Lui étant dans la recherche de la polémique, je dois être dans le rappel du bilan. Je dois démasquer le grand prometteur. Il additionne tous les jours de nouvelles promesses, c’en est presque comique. Je vais continuer sans cesse, comme une plaisanterie, à dire “mais qu’est-ce qu’il vous a encore promis aujourd’hui?' Cela a un côté farce." Hollande résume cette tactique d’une formule, celle de "l’ardoise magique" : "C’est le candidat qui gribouille une ardoise comme un enfant et qui l’efface pour recommencer un nouveau film, mais il nous a laissé une ardoise et la magie n’opère plus."
Dans la barge qui le mène de Petite-Terre à Grande-Terre, les deux îles mahoraises principales, Hollande répond à son rival, qui a mis en doute ses qualités de "chef" : "Je ne veux pas être chef de tout, je ne veux pas être chef de parti, ce n’est pas le rôle du président." En meeting à Mayotte, comme le soir à Saint-Denis, à La Réunion, dans un parc des expositions comble, les passages du discours du socialiste les plus appréciés sont, comme toujours, ceux consacrés à son adversaire. "Il paraît que cet après-midi, il a promis une banque pour les jeunes, à regarder de près, il s’agit de caution, mais ce qui compte, ce n’est pas de créer une de ces banques, c’est de réformer le système bancaire. Je m’attends à tout dans les trois semaines, il dira tout. Posez-vous une question simple : pourquoi ce qu’il promet aujourd’hui ne l’a-t-il pas fait samedi?"

Mélenchon "traduit un doute"

À 10.000 km de Paris, la ferveur est là. Cela conforte Hollande. Même si certains dans son camp sont plus fébriles, inquiets par la montée sur sa gauche de Mélenchon. "Bayrou en 2007 traduisait un doute sur la compétence de Ségolène, là, Mélenchon traduit un doute sur la campagne de François", analyse un dirigeant socialiste. Hollande, lui, se veut plus tranquille. "Je n’ai pas d’autre adversaire que le candidat sortant, nous confie-t-il après son meeting. Je ne vais pas me mettre dans une querelle face à un candidat qui sera dans le rassemblement au second tour." Et samedi soir, Hollande a fait allusion à Mélenchon sans le citer, appelant à nouveau au vote utile. Un terme que récuse Hollande. "Ça voudrait dire qu’il y a un risque. Je parle d’une dynamique de vote pour gagner, qui doit être là dès le premier tour." Et Hollande d’analyser le camp d’en face. "La droite, elle, est rassemblée mais n’a pas de réserve de voix, c’est un risque. Son problème de second tour est un avantage de premier tour, moi c’est le contraire." Et comme une élection se gagne en deux tours, Hollande croit toujours en son destin.
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Moscovici dénonce des "impôts cachés" dans le programme de Sarkozy

Hulot refuse de dire s'il votera pour Joly, Placé fâché

"Je me déterminerai en temps utile." C'est en ces termes que Nicolas Hulot, invité du 20 heures de France 2 dimanche, a refusé de dire s'il voterait ou non pour Eva Joly. "Ce n'est pas l'important. L'important c'est de se retrouver sur des idées", a expliqué l'ancien animateur de télévision. "Je ne veux plus rentrer dans ce jeu-là, je pense que l'écologie est au-dessus des partis". Interrogé de nouveau, lundi matin sur France Inter, il a justifié son refus de donner une indication de vote en expliquant "être tenu à un devoir d'indépendance et de réserve, je suis dans une fondation reconnue d'utilité publique. C'est apolitique et aconfessionnelle une fondation, donc je ne peux pasme prononcer ".

Les propos de Nicolas Hulot, absent de la campagne des Verts, ont vivement fait réagir Jean-Vincent Placé, qui remplaçait Eva Joly, lundi matin sur RTL, hospitalisée, à la suite d'une chute à la sortie d'un cinéma (lire notre article >Après sa chute, Joly de retour en campagne mardi ?). "Il nous avait dit lors de la primaire des écologistes qu'il voterait pour le gagnant ou la gagnante. La gagnante s'appelle Eva Joly", a-t-il ajouté, avant de souligner : "Ce qu'il fait n'est pas bien". Allant dans le sens de la candidate EELV (Europe Ecologie Les Verts), il a affirmé prendre "mal cette prise de position, ajoutant être très attaché au respect de la parole donnée".
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LES PETITES PHRASE DU 02/04/2012

- Pierre Moscovici, sur LCILe directeur de campagne de François Hollande a assuré qu'il y avait bel et bien un accord entre son parti et EELV, ce que le député Arnaud Montebourg avait mis en doute la veille. "Pacta sunt servanda" (les accords sont faits pour être respectés), a déclaré le député du Doubs. L'accord avec les Verts "a sa place, mais c'est un accord qui pose un certain nombre de problèmes et de questions qui ont été pointées", avait dit Arnaud Montebourg. "Le Parti socialiste, qui l'a signé, en l'occurrence avec sa Première secrétaire Martine Aubry, les écologistes, se sont engagés", a dit Pierre Moscovici. "Il n'y a pas de raison de revenir là-dessus". L'accord "est signé, donc il est trouvé", a insisté l'élu du Doubs. "Il peut y avoir des discussions ou des états d'âme dans tel ou tel endroit, mais l'accord est signé".
MELENCHON - Philippe Douste-Blazy, sur Europe 1
Interrogé sur la montée dans les sondages de Jean-Luc Mélenchon, Philippe Douste-Blazy a estimé qu'un rapprochement avec François Hollande "ferait passer le printemps 1981 pour un eldorado libéral". "Ce que je sais c'est que si une seule des propositions du candidat Mélenchon est reprise par le candidat Hollande, et si le candidat Hollande est élu, ça ferait passer le printemps 1981 comme un eldorado libéral. Ca serait incroyable! Monsieur Mélenchon a le mérite d'avoir des idées à présenter. Il les assume", a-t-il expliqué, avant de renvoyer dos à dos les deux principaux candidats : "Aujourd'hui, on a l'UMP qui est derrière le Front national et le PS qui est derrière le Front de gauche". En revanche, l'ancien ministre des Affaires étrangères - qui a proposé un débat entre tous les candidats à l'élection présidentielle - n'a pas indiqué pour qui il voterait au second tour de l'élection présidentielle en cas de non qualification de François Bayrou.

MELENCHON - David Assouline, sur Europe 1David Assouline s’est voulu serein face à la montée dans les sondages de Jean-Luc Mélenchon. "Il n’y a pas de peur à avoir", a assuré le sénateur socialiste. "La gauche est diverse. Mais chacun sait que si on veut le changement, c’est François Hollande qui le fera. Plus il sera haut dans les sondages, mieux il sera placé pour gagner. Le deuxième tour est contenu dans le premier", a prévenu l’élu PS.
PRESIDENTIELLE - Frédéric Mitterrand, dans Le Parisien
Le ministre de la Culture et de la Communication a estimé que "l'arrivée de la gauche au pouvoir serait une catastrophe. Surtout dans la situation économique actuelle". Frédéric Mitterrand a prédit que "Nicolas Sarkozy a de très fortes chances de gagner". Interrogé sur son sentiment sur la "droitisation de la campagne de Nicolas Sarkozy, le neveu du président François Mitterrand a jugé que le président-candidat "fait avec le Front national ce que François Mitterrand faisait avec le Parti communiste". "Mélenchon est devenu l'ennemi officiel de François Hollande, l'allié objectif de Nicolas Sarkozy" a également déclaré le ministre.
EVA JOLY - Cécile Duflot, sur i-Télé
La candidate d'EELV à la présidentielle, Eva Joly, a subi "un choc à la tête" en faisant une chute dimanche soir mais "il n'y a pas de raison d'avoir des inquiétudes", a déclaré lundi Cécile Duflot, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts. "Elle a fait une chute a priori sans gravité mais il faut être sûr, comme c'est un choc à la tête... Il n'y a pas de raison d'avoir des inquiétudes", a-t-elle ajouté.

SYNDICAT - Nicolas Sarkozy, dans l'Est Républicain, le Républicain Lorrain et Vosges Matin Après s'en être pris à la CGT, Nicolas Sarkozy a critiqué des "permanents de la CFDT" qui ont "trahi la confiance des salariés" à Florange. Interrogé sur "la colère qui monte à Florange", le président-candidat a répondu: "Ne mélangeons pas les ouvriers, inquiets et pour qui j'ai obtenu 17 millions d'euros d'investissement, et les permanents de la CGT ou de la CFDT: deux millions d'euros de travaux sur la phase liquide réalisés immédiatement -ces travaux ont démarré-, 7 pour la cokerie, 8 millions pour l'usine de fabrication de produits pour l'automobile". "C'est de l'investissement pour Florange ! Il est décidé. Si ces travaux n'avaient pas été engagés, c'était la certitude que les hauts fourneaux ne reprenaient pas", a ajouté le candidat sortant.
http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Les-declarations-politiques-du-lundi-2-avril-499418?from=bloc2012

Douste-Blazy : ne pas faire "la Star Ac'" par Europe1fr
"Je demande aux ministres de revenir sur cette... par Europe1fr

Jean-Luc Mélenchon a tenu un meeting à Grigny

Sarkozy ? "Le seul qui peut encore créer de l'élan"

Sono à fond. Comme à chaque meeting, Nicolas Sarkozy vient de terminer son discours en clamant le fameux "aidez-moi". Mais cette fois-ci, il est revenu au micro après la Marseillaise en électrisant le hall 7 de la porte de Versailles tel un DJ : "trois semaines, à fond ! puis deux semaines, à fond !" Et les 5000 jeunes venus l'écouter (contre 9000 attendus) en ont eu pour leur faim niveau énergie donnée. "Vous en connaissez beaucoup des comme ça ? C'est le seul qui peut encore créer un élan et ça marche, comme en 2007", hurle Laurence, une jeune sympathisante UMP venue "pour voir". Et comme elle, tous diront avec leurs mots le bon moment passé ensemble à communier autour d'un même parfum de victoire. Mais pourquoi y croient-ils tant, tous ces jeunes venus des quatre coins de la France, alors qu'en février "tous les médias le disaient cramé après l'avoir tant critiqué" lâche Antoine, étudiant en économie ?

Leur ressenti est intéressant au moment où cette drôle de campagne annonce une forte abstention et probablement des surprises. "Sarkozy, il ne dit pas ce que les gens veulent entendre. Il assume ses positions et donc cela crée de la confiance. Moi j'ai confiance", explique Alix, 20 ans, pétillante étudiante de Paris. "Mais sur l'issue finale, ce sera difficile car beaucoup de gens sont en colère à cause de la crise. Mais bon, Hollande est tellement pas crédible".

Ce manque de crédibilité supposé du candidat socialiste soude tous les jeunes UMP rencontrés samedi porte de Versailles. Pas un pour nuancer le propos sur l'adversaire. Constance, 26 ans, la soeur aînée d'Alix, explique comme une évidence que "les socialistes n'ont pas de chance avec leur candidat. Il y a les socialistes, il y a les antisarkozystes mais je n'ai jamais entendu parler de hollandistes !", affirme-t-elle. "Nan mais qu'est-ce qu'il a fait Hollande ? Même Aubry a critiqué son bilan à la tête du parti socialiste. Il n'a pas d'arguments et ça se voit au fur et à mesure". Fermez le banc.

"A l'heure d'internet qui isole, important les meetings"

Ce n'est donc pas du côté de l'adversaire PS que les jeunes sarkozystes voient la difficulté pour leur champion. Le défi ? L'image de Nicolas Sarkozy, cette foutue image que les autres candidats et les médias auraient construite de toutes pièces depuis cinq ans, à les entendre. "Au début de la campagne, c'était difficile", reconnaît volontiers Julien, 22 ans, militant niçois à l'accent ensoleillé. "Nicolas Sarkozy, on a sali son image. Mais sa remontée dans les sondages montre aux Français qu'il est le plus crédible de tous, notamment sur la crise. Reste que ce sera plus corsé qu'en 2007". Aux dires de Julie, militante très active de 21 ans, le président a eu la bonne intuition de démarrer sa campagne plus tôt que prévu. "Moi je le trouve encore plus actif qu'en 2007. Il se montre en ce moment plus proche des gens. Et puis on voit que ces 5 années l'ont changé. Il est plus posé, plus calme. Et il sait ce qui l'attend après grâce à son expérience. Pas Hollande".

La campagne électrique de Nicolas Sarkozy explique cet optimisme, même mesuré, des jeunes UMP. Leur candidat aurait su créer le déclic, notamment chez les bataillons de militants appelés à sa battre pour faire mentir les pronostics. "Moi c'est Villepinte, c'était fort", analyse Aude, 21 ans. "C'est là que j'ai senti le tournant de la campagne. Depuis les gens que l'on croise sont moins antisarkozystes. Quant aux sondages, les instituts affirment qu'il y a 2 ou 3 points de marge d'erreur. Si on ajoute les 30 % d'indécis... Ce qu'on entend ne veut donc rien dire".

Message de "père de famille"

Aude veut rappeler par ailleurs le rôle précieux des grands rassemblements collectifs dans une campagne. "A l'heure d'internet qui isole, c'est important ces meetings. Vous savez Twitter, ce sont des journalistes et des militants. C'est pas avec ça qu'on va toucher les gens mais avec des images fortes".

Le discours de Nicolas Sarkozy ce samedi laisse apparaître toute la difficulté pour un staff de campagne de contenter tout le monde. Pour Clément, sympathisant de 22 ans tout en mesure, "le candidat est resté un peu dans les règles avec un discours un peu sérieux pour des jeunes. Jeudi à Besançon, Sarkozy était plus original, drôle, et donc excellent. Là, on avait l'impression d'un meeting un peu faire-valoir pour faire passer un message très politique à l'ensemble des Français." Un message ? "Incontestablement celui du père de famille", lance Laura qui assistait à son tout premier meeting et qui a apprécié "ce discours sur la morale et les valeurs". Pendant près d'une heure, Nicolas Sarkozy a en effet déroulé un hymne à une jeunesse de France attachée aux valeurs traditionnelles de courage et d'amour de l'autre, citant pêle-mêle le pape, mais aussi les grandes figures qui ont fait la France et son héritage.

Une heure de conversations avec les jeunes sarkozystes éclaire au final ce qu'on sait depuis longtemps de la droite française : lorsque le chef donne le signal de la bataille, les troupes se battent en ordre bien rangé et le camp se rassemble à l'heure du combat final. "Quand je pense aux articles il y a six mois sur la multitude des candidatures à droite, c'est comique non ?", tacle gentiment Romain, étudiant parisien, en direction du journaliste, "forcément de gauche" plaisante-t-il. Reste que malgré leur totale incompréhension du personnage Hollande "qui se fout de la gueule des Français avec son flou" (Bastien, Paris), aucun ne pense la partie gagnée. "Ça se jouera à rien", disent-ils, la tête déjà aux tractages d'entre-deux-tours. Et contrairement a tant de Francais, ils l'aiment cette campagne.


N.B. : Les jeunes qui figurent sur la photo d'illustration ne sont pas ceux interrogés dans l'article.

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Laurence Parisot au Grand-Rendez-vous Europe 1/I>Télé/Le Parisien-Aujourd'hui


"La capacité de Sarkozy est exceptionnelle" par Europe1fr

dimanche 1 avril 2012

Les invités politiques du dimanche

Jean-ChristopheCambadélis (PS) : Judaïques FM, à 10 h 30.
Delphine Batho (PS) : Le Grand Entretien, RCJ, à 11 heures.
Jacques Cheminade (S&P), Marine Le Pen (FN) et Eva Joly (EELV) : Dimanche +, Canal +, à 12 h 45.
Michel Sapin (PS) et Rachida Dati (UMP) : Forum, Radio J, à 14 h 20.
François Bayrou (MoDem) et Arnaud Montebourg (PS) : BFMTV-Le Point-RMC, à 18 heures.
NKM (UMP), Eva Joly (EELV), Marie-George Buffet (PC) puis Philippe Douste-Blazy (MoDem) : Radio France politique, France Inter/France Culture/Le Mouv’, à 18h10.
Nicolas Hulot : France 2, à 20 heures.

Sondage: Mélenchon 3è, Hollande recule

Jean-Luc Mélenchon se hisse à la troisième place dans un sondage LH2-Yahoo sur les intentions de vote à la présidentielle, avec 15%, soit une progression de quatre points par rapport au précédent sondage du même institut, qui avait été rendu public le 18 mars.

Nicolas Sarkozy stagne avec 27,5% et demeure derrière François Hollande, qui, à 28,5%, reste en tête mais recule de deux points, d'après la nouvelle enquête, diffusée aujourd'hui . Quant à Marine Le Pen, elle perd un point à 13,5% et régresse à la quatrième place. François Bayrou cède 0,5 point à 12%. Eva Joly, la candidate des Verts, cède 0,5 point à 2% d'intentions de vote.

Au second tour, François Hollande l'emporte largement, avec 54%, mais recule d'un point par rapport au précédent sondage LH2/Yahoo. Le sondage diffusé dimanche a été réalisé les 30 et 31 mars.



http://www.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/04/01/97006-20120401FILWWW00020-sondage-melenchon-3e-hollande-en-recul.php

Depuis Mayotte, Hollande répond à Sarkozy: «Je ne veux pas être chef de clan»

François Hollande a répondu samedi à Nicolas Sarkozy, qui l'avait accusé la veille de ne pas vouloir être «chef», en assurant qu'il n'entendait pas, lui, être «chef de clan» et «chef de tout».
Le candidat PS à l'Elysée s'exprimait devant la presse à son arrivée à Mayotte, où il devait passer quelques heures. «Moi, je veux être chef de l'Etat, j'espère qu'il l'a bien compris», a déclaré le député de Corrèze à l'adresse du président-candidat. «Mais je ne veux pas être chef de tout, pas être chef de parti. Ce n'est pas le rôle du président de la République. C'est ce qu'a fait Nicolas Sarkozy. Je ne pense pas que c'était la bonne démarche».
«Le chef de l'Etat, ce n'est pas celui qui capte le pouvoir»
«Je ne veux pas être chef de la majorité, c'est le rôle du Premier ministre», a-t-il poursuivi. «Je ne veux pas être chef de clan, je ne veux pas mettre mes amis là ou ils n'ont pas leur place. La conception du chef de l'Etat, c'est celui qui éclaire, oriente, décide, ce n'est pas celui qui capte le pouvoir».
Nicolas Sarkozy avait ironisé vendredi sur François Hollande, qui a assuré ne pas vouloir confondre chef d'Etat, de majorité et de parti, ce que le président-candidat avait résumé d'une formule: «Il n'a pas l'intention d'être chef du tout». L'équipe de campagne du candidat PS avait aussitôt rétorqué qu'«à force d'être chef de tout», Nicolas Sarkozy «a fini par ne plus être responsable de rien», Manuel Valls, directeur de la communication de Hollande, estimant pour sa part que Nicolas Sarkozy n'avait «pas été un chef» et qu'il avait été «mauvais».
En arrivant à Mayotte où il a reçu un accueil coloré et musical, François Hollande a souligné la «demande de République, de solidarité et d'égalité» . Le candidat PS à l'Elysée est arrivé à 7h50 locales (6h50 à Paris) dans l'île de l'Océan indien, où l'attendaient une centaine de Mahorais en costume traditionnel, avec des femmes chantant et marquant le rythme en frappant des bâtons de bois. On lui a mis un collier de fleurs de jasmin autour du cou.
«Le candidat sortant ne viendra pas»
«L'accueil est fort, mais l'attente est grande aussi», a déclaré le député socialiste. «La demande de République, d'égalité, de solidarité est forte».
«Le candidat sortant, qui avait beaucoup promis et qui comme ailleurs, n'a pas tenu, ne viendra pas», a-t-il poursuivi. «Donc je voulais faire entendre aussi la voix de celui qui peut devenir président de la République pour que Mayotte sache bien qu'elle est pleinement dans la République». Il devait tenir un meeting à Mamoudzou avant de quitter dans l'après-midi le plus récent des départements français pour rallier l'île de La Réunion.
http://www.20minutes.fr/presidentielle/908445-mayotte-hollande-souligne-demande-republique-solidarite-egalite

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A Besançon, Sarkozy moque «le petit club des socialistes heureux»

Sur le mode du sketch, le président-candidat a fait rire son public vendredi soir...
Nicolas Sarkozy s'est ostensiblement réjoui vendredi de sa remontée dans les sondages à trois semaines du premier tour de la présidentielle en moquant le «petit club des socialistes heureux» qui a cru trop vite à une victoire facile de son rival François Hollande.
>> Pour vous y retrouver dans les sondages, consultez notre page spéciale
Sur le mode du sketch qu'il utilise désormais dans tous ses discours, le président candidat de l'UMP a conclu vendredi son meeting à Besançon par une tirade toute en ironie, devant plusieurs milliers de partisans hilares. «Lorsque je suis rentré en campagne, on m'a expliqué "mais pourquoi vous allez en campagne? C'est fini, vous avez perdu"», a-t-il lancé, «"vous avez vu les observateurs, vous avez vu les sondeurs, vous avez vu les pronostiqueurs, c'est pas la peine d'y aller, M. Sarkozy, c'est pas la peine, c'est fait"».
«Le lendemain où on m'a dit ça, j'ai vu un journal, il y avait M. Hollande qui disait: "je suis le prochain président". Ah! Je me suis dit "il y a quelque chose qui a changé dans la Constitution de la Ve république, c'est plus les Français qui décident?"», a poursuivi le chef de l'Etat.

«Ils m'avaient oublié, ils étaient tranquilles»

«Je suis rentré en campagne avec la passion dont je suis capable. Et tout d'un coup je vois que les choses commencent à changer. Tout d'un coup je vois que les mines commencent à s'allonger. Et tout d'un coup je m'aperçois que certains qui étaient tout contents de faire campagne quand ils étaient tout seuls, ils trouvent que c'est plus compliqué quand je suis là», s'est amusé Nicolas Sarkozy, «oui, mais je suis là!»
«Pendant des mois, ils ont fait campagne ensemble. C'est Ségolène qui voulait pas de François qui voulait pas de Martine et qui était pas soutenue par Laurent», a moqué le président en référence à la primaire socialiste. «Ils m'avaient oublié, c'était fini, ils étaient tranquilles, ils avaient fait un petit club, le petit club des socialistes heureux, heureux de se regarder le nombril, heureux de se contenter, heureux de se féliciter», a-t-il ajouté.
«Imaginez la migraine. Tous les matins ils doivent se dire "mon Dieu, il est encore en campagne"», a encore ironisé Sarkozy. Avant de conclure en promettant une belle surprise à ses adversaires.
http://www.20minutes.fr/presidentielle/908351-besancon-sarkozy-moque-le-petit-club-socialistes-heureux

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Chirac se plaint de Sarkozy (presse)

Selon Le Monde, Jacques Chirac devrait voter pour François Hollande. Après un écho paru dans Paris Match cette semaine, indiquant que l’ex-président comptait voter pour le candidat socialiste dès le premier tour de la présidentielle, le quotidien du soir publie dans son édition datée du 1er avril des témoignages de proches confirmant cette hypothèse.

«Il est en dents de scie, mais il est parfaitement net et clair quand il dit» qu’il va voter pour François Hollande, explique ainsi un ami. Selon Le Monde, Jacques Chirac aurait également assuré à l’un de ses visiteurs réguliers : «Personne n'a dit autant de mal de moi que Sarkozy, vous m'entendez bien, personne !».

Le 11 juin 2011, lors d’une visite en Corrèze en présence de François Hollande, Jacques Chirac avait affirmé devant les caméras de télévision qu’il voterait pour celui qui n’était alors que candidat à la primaire socialiste. Avant de rétropédaler en indiquant qu’il s’agissait «d’humour corrézien entre républicains qui se connaissent de longue date».


http://www.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/03/31/97006-20120331FILWWW00359-chirac-virulent-contre-sarkozy-presse.php

Présidentielle : Marine Le Pen se voit dans le trio de tête

Sarkozy veut la perpétuité pour les récidivistes sexuels

Nicolas Sarkozy poursuit sa campgane sur la thématique sécuritaire. Le président-candidat à la présidentielle 2012 a fait part samedi lors d'un colloque à l'Institut pour la justice (IPJ) de son intention de punir les récidivistes sexuels de la réclusion criminelle à perpétuité contre les vingt ans prévus actuellement.

Pour étayer sa mesure, le président candidat, qui brigue un second mandat, a pris pour exemple le cas de
Patrick Trémeau, un violeur en série récidiviste, condamné en 2009 à 20 ans de réclusion criminelle, pour trois viols commis à sa sortie de prison en mai 2005. Il avait déja été condamné à sept ans de prison en 1987 pour un viol et à 16 ans de réclusion en 1998 pour 11 viols et deux tentatives. "Patrick Tremeau, onze viols, quinze ans de prison. Vous savez pourquoi ? Parce qu'il n'était pas un récidiviste. Et bien à la sortie de prison, ce M. Trémeau a repris sa carrière de violeur en série, c'est une responsabilité pour la société que d'empêcher ça", a lancé Nicolas Sarkozy. "Je veux que les crimes sexuels répétés, jugés au cours de la même procédure, puissent être punis par la réclusion criminelle à perpétuité au lieu de 20 ans de prison comme aujourd'hui", a déclaré le chef de l'Etat à la tribune de l'Institut pour la Justice, une association classée à droite. Fondé en 2007, cet insitut se présente comme une "association de citoyens de victimes et d'experts mobilisés pour promouvoir une justice plus protectrice des citoyens et plus équitable pour les victimes."A noter que Nicolas Sarkozy était le seul des dix candidats à l'élection présidentielle, avec Nicolas Dupont Aignan, à s'être rendu en personne au colloque.

Mineurs et peines planchers
Quoiqu'il en soit, deux jours après la mise en examen de quatre adolescents soupçonnés du meurtre d'un cinquième en Seine-Maritime( ), le chef de l'Etat a également appelé à la fermeté face aux mineurs délinquants. "Je sais bien qu'entre l'angélisme et la caricature, peu de gens regardent la réalité en face", a estimé Nicolas Sarkozy. "La réalité, c'est que les mineurs des années 1990 n'ont rien à voir avec les mineurs d'après-guerre." Le fait divers de
Beauvoir-en-Lyons "est un règlement de compte mafieux orchestré par des adolescents qui n'en sont plus", a-t-il ajouté.
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