lundi 4 juin 2012

Gaston Flosse en tête en Polynésie

Le parti de l'ancien président de la Polynésie française et sénateur (DVD) Gaston Flosse est revenu sur le devant de la scène en arrivant en tête dans deux des trois circonscriptions de cette collectivité d'outre-mer, selon les résultats provisoires du premier tour des législatives. Ce parti autonomiste qualifie aussi son candidat au second tour dans la 3ème circonscription, où il arrive derrière le candidat UPLD, parti du président indépendantiste Oscar Temaru.

L'UPLD obtient la deuxième place dans les deux autres circonscriptions, et aucun autre candidat n'atteint le seuil des 12,5% des suffrages exprimés, nécessaire pour accéder au second tour. Le scrutin a aussi été marqué par une forte abstention: seuls 45,8% des électeurs sont allés voter, contre 54,9% aux législatives de 2007.
Malgré un fort rejet de la classe politique dans la population, les nouveaux candidats, trop nombreux (45 pour les 3 circonscriptions), n'ont pas réussi à s'imposer. Les partis des deux leaders traditionnels, forts d'une base militante, s'affronteront donc en duels dans les trois circonscriptions le 16 juin.
Les deux tours sont espacés de quinze jours, pour permettre l'acheminement de la propagande électorale dans les îles et atolls, parfois par largages aériens. Les cinq archipels de Polynésie française sont disséminés dans l'océan Pacifique sur une surface équivalente à celle de l'Europe.

Meilleur réservoir de voix des autonomistes

C'est dans la 1ère circonscription, celle de Papeete, des Tuamotu et des Marquises, que le parti de Gaston Flosse réalise son meilleur score. Son dauphin, Edouard Fritch, pourtant opposé à 15 candidats, obtient 36,63% des suffrages, contre 18,27% à son adversaire, l'UPLD Pierre Frébault.
Dans la 2ème circonscription, plus rurale, des petites communes de Tahiti et des Iles sous le Vent, un autre proche de Gaston Flosse, Jonas Tahuaitu, arrive en tête avec 29,12% des voix contre 24,25% à Philippe Neuffer, avocat nouveau venu en politique, mais soutenu par le parti de Oscar Temaru.
Dans les trois circonscriptions, les reports de voix pourraient conduire à une victoire du candidat de Gaston Flosse, les autonomistes disposant d'un réservoir de voix plus important que les indépendantistes. Pour les électeurs polynésiens, le clivage national gauche-droite a peu de sens. Ils se déterminent en fonction des leaders locaux, et malgré une campagne axée sur les questions sociales et l'emploi dans cette collectivité en crise, le clivage entre autonomistes et indépendantistes perdure.
 

Législatives : Muselier à la peine dans les Bouches-du-Rhône

La socialiste Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, peut avoir le sourire : selon un sondage Ifop-Fiducial pour le Journal du Dimanche (1), si le premier tour des législatives avait lieu ce dimanche, elle devrait l'emporter face à l'UMP Renaud Muselier pour le poste de député de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône.

Au premier tour, où 16 candidats sont en lice, Renaud Muselier arriverait certes en première place avec 36% des intentions de voix, suivi de Marie-Arlette Carlotti (34%), loin devant le candidat FN Jean-Pierre Baumann (13,5%) ou encore celui du Front de Gauche Frédéric Dutoit (8,5%). La candidate EELV Michèle Rubirola-Blanc obtiendrait 3,5%, et celle du MoDem Hélène Coulomb 2,5%. Les autres candidats ne dépassent pas les 1% d'intention de votes.

En revanche, mieux pourvue en réserves de voix, Marie-Arlette Carlotti l'emporterait au second tour face à Renaud Muselier. La nouvelle ministre socialiste est en effet créditée de 52% d'intentions de vote contre 48% à Renaud Muselier, qui a été élu député en 1993 et a sans cesse conservé son fauteuil.

(1) Sondage réalisé du 29 au 30 mai par téléphone auprès d'un échantillon de 504 personnes représentatives de la population de la 5ème circonscription de Bouches-du-Rhône âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
http://lci.tf1.fr/politique/elections-legislatives/legislatives-muselier-a-la-peine-dans-les-bouches-du-rhone-7332822.html


dimanche 3 juin 2012

Décès soudain d'Olivier Prugneau, adversaire FN de Nadine Morano à Toul

Olivier Prugneau, candidat du Front national qui devait affronter le 10 juin aux législatives l'ancienne ministre UMP Nadine Morano dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle (#circo5405) à Toul, est décédé subitement dimanche, a-t-on appris auprès du FN.

M. Prugneau, qui était âgé de 52 ans, a été retrouvé mort à son domicile par les pompiers, au 16e étage d'une tour de Nancy, a précisé Jean-Luc Manoury, secrétaire départemental du FN en Meurthe-et-Moselle et lui-même candidat dans la 6e circonscription. Il pourrait s'agir d'un arrêt cardiaque, a dit M. Manoury. Les pompiers avaient été alertés par des militants du parti, inquiets de ne pas voir M. Prugneau à un rendez-vous.

Enseignant, le candidat se définissait comme "gaulliste de gauche". Il s'était fait connaître il y a dix ans en tant que secrétaire départemental du MRC de Jean-Pierre Chevènement. Candidat malheureux aux législatives en 2002, il avait ensuite soutenu le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan pour la présidentielle de 2007, avant de rallier le parti d'extrême droite.

Législatives : Dupont-Aignan en difficulté dans sa circonscription

Législatives : le pari de Guaino dans les Yvelines

Sa candidature sème le trouble à droite. Cela pourrait lui coûter la victoire. Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, est candidat au Chesnay le 10 juin. Tout se présentait sous les meilleurs hospices dans la 3e circonscription des Yvelines. Le député sortant Nouveau Centre, Christian Blanc, avait annoncé plusieurs mois avant l'élection qu'il ne se représenterait pas. Et dans cette terre de droite, Nicolas Sarkozy a réalisé un triomphal 63% le 6 mai.

Sauf que l'aubaine a attisé les convoitises dans ce fief imperdable. Claude Guéant, a été un temps pressenti. Le 11 mai, l'
UMP a finalement annoncé avoir investi Henri Guaino. Une candidature "tardive et assez hasardeuse", s'est fâchée Valérie Pécresse, présidente de la fédé des Yvelines. Henri Guaino a été préféré à un élu UMP solidement implanté localement, Olivier Delaporte, 57 ans, maire de La Celle-Saint-Cloud depuis 1998. Qui, piqué au vif, a donc maintenu sa candidature.

A l'épreuve du terrain
"Quelle est la signification politique de cette candidature ? En quoi porte-t-elle des valeurs différente des miennes ?", s'est défendu Henri Guaino, jamais élu. Accusé par Olivier Delaporte d'avoir bénéficié d'un "parachute doré", l'ancienne plume de Nicolas Sarkozy nie toute "solution de facilité", estimant qu'il s'agit d'une "solution logique". Il devra aussi batailler à droite contre Hervé Séveno, ancien proche de Dominique de Villepin, et contre le maire DVD du Chesnay, Philippe Brillault.

Face à cette "lutte fratricide" à droite, la candidate socialiste Fabienne Gelgon-Bilbault regrette que les candidats "règlent leurs comptes durant les législatives". "Il ne faut pas considérer que l'électorat est acquis à la droite", prévient-elle, "Beaucoup, à gauche comme à droite, redoutent la cohabitation, qui risquerait de générer un blocage institutionnel". Depuis l'annonce de sa candidature, Henri Guaino se prête en tout cas à un exercice inédit pour lui : le terrain. Connaîtra-t-il la chance du débutant dans les urnes ? Réponse le 17 juin

Sarkozy est de retour

Presque un mois qu’il a perdu. Autant de temps qu’il se tait. Le teint hâlé et une barbe de trois jours, Nicolas Sarkozy est rentré discrètement samedi à la mi-journée d’un séjour au Maroc. Sûrement pas pour reprendre la parole. Ses derniers mots remontent au 6 mai. Et les prochains, il ne les prononcera pas avant… longtemps! Car l’ancien président a décidé de s’astreindre à une sévère cure médiatique. Ses amis parlent pour lui, et ça ne lui plaît pas trop. En même temps, lui-même est bavard avec eux. C’est simple, Nicolas Sarkozy a passé sa troisième semaine de vacances à Marrakech pendu au téléphone avec ses anciens ministres, ses ex-collaborateurs ou même des députés en campagne!
Des élections législatives qu’il suit de loin sans trop croire à la victoire. La bagarre pour la présidence à l’UMP l’amuse, mais il ne veut pas prendre parti. "Que le meilleur gagne!", lâche-t-il. À un ancien ministre, il a tout de même glissé une petite vacherie : "Dès que je ne suis plus là, c’est le bordel!" On ne se refait pas, surtout après trente ans de vie politique. Beaucoup ont pourtant entendu ce genre de supplique : "Laissez-moi respirer! J’ai besoin de remettre à jour les coordonnées de mon GPS. Je veux une vie normale."

Une "volonté de discrétion durable"

Une vie d’"homme normal"? La référence à François Hollande est à la fois drôle et sans doute inconsciente. L’ancien président évite les commentaires sur son successeur. "Quand il en parle, ce n’est pas agressif. Il n’aime pas son antigermanisme, qu’il juge surtout électoraliste", confie un ami. Son vieux compagnon Brice Hortefeux, qui s’entretient presque tous les jours avec lui, est formel : "Il a une volonté de discrétion durable." Le temps sans doute de voir sa cote remonter dans les sondages. "Dans un an, il sera plus populaire que Chirac", parie un proche. Peut-il remonter sur le ring de la politique? "Si Fillon prend l’UMP, alors il n’aura plus d’espace français pour lui. Seulement au niveau européen, ce qui serait pas mal", juge un ami qui l’encourage dans cette voie.
En attendant de trouver le défi qui le motivera, il a donné sa bénédiction au lancement de l’association Les amis de Nicolas Sarkozy. Un fan-club pour entretenir la flamme? Pour l’instant, il se contente d’approuver la démarche affective. Et seulement ça. Il a tout de même surveillé l’opération de près, au point de relire, avant la publication, la tribune parue hier dans Le Figaro.
Dans le riad prêté par le roi du Maroc, il s’est refait une santé. Samedi soir, il a repris ses habitudes : un footing au bois de Boulogne, pendant que Carla emmenait son fils au parc Astérix

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Législatives: Rama Yade au plus mal (sondage)

Rama Yade, "l’ancienne secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy serait éliminée dès le premier tour dans la 2e circonscription des Hauts-de-Seine", rapporte dimanche matin le Journal du Dimanche, qui a fait réaliser un sondage par l'institut Ifop-Fiducial.
"Au premier tour, elle est largement distancée par ses deux principaux adversaires. Le maire PS d’Asnières, Sébastien Pietrasanta arrive en tête avec 36% des voix, derrière lui, le très controversé Manuel Aeschlimann, ancien maire et député UMP sortant, engrange 29% des voix et Rama Yade est loin derrière avec 19% des voix", précise le site Internet du journal.

Sarkozy fait son retour en France, ses "amis" défendront son bilan

L'ancien président Nicolas Sarkozy et son épouse Carla ont quitté samedi le Maroc pour la France au terme d'une visite privée de 17 jours à Marrakech. Le couple avait entamé sa visite privée le 17 mai dans la ville ocre où une résidence avait été mise à leur disposition par le roi Mohammed VI. Le couple était venu à Marrakech pour se "ressourcer" au lendemain de la défaite du candidat UMP à la présidentielle face à François Hollande
Lors de son séjour, l'ancien président avait régulièrement pratiqué son jogging dans la palmeraie ainsi que des séances de tennis au sein du Club royal tennis de Marrakech, un centre sportif privé du centre de la ville. Lorsqu'il était à la tête de la France, Nicolas Sarkozy avait périodiquement effectué des séjours privés à Marrakech, l'une des principales destinations touristiques du Maroc et refuge de personnalités françaises et étrangères.
Hollande ne doit pas "entamer la cohésion nationale"
S'il ne compte pas reprendre part à la vie politique, les membres de la nouvelle association les "Amis de Nicolas Sarkozy" défendront "pied à pied" le bilan de l'ancien président et mettent en garde le nouvel exécutif sur les dangers d'"ignorer" ce qui a été fait durant le quinquennat sous peine d'"entamer la cohésion nationale".



Officiellement créée mercredi dernier, cette association pilotée par Brice Hortefeux (président) et Christian Estrosi (secrétaire général) s'exprime dans une tribune publiée samedi dans le Figaro. Revenant sur la "courte victoire" de François Hollande sur Nicolas Sarkozy (avec 1,14 million de voix d'avance), les "amis de Sarkozy" estiment qu'elle "ne l'autorisera pas à confisquer l'Etat au profit du parti socialiste et de ses satellites et encore moins à porter atteinte à l'oeuvre de son prédécesseur".

Santini, "tranquille" dans les Hauts-de-Seine

Que voulez-vous? - On veut Santini député." Samedi midi, les sympathisants d'André Santini se sont fait entendre à Issy-les-Moulineaux, la ville dont il est maire et qui fait partie de la 10e circonscription des Hauts-de-Seine où il se représente. Sur le papier, le scrutin pourrait s'avérer difficile pour le député sortant puisque sa ville et la circonscription ont voté en faveur de François Hollande lors de la présidentielle, respectivement à 51,67% et 53,46% des voix. Pourtant, la grande majorité des soutiens d'André Santini - parés de tee-shirts et de ballons bleus et blancs - se disent confiants à une semaine du premier tour des législatives. L'intéressé, lui, se dit "tranquille". Même s'il ajoute, dans la foulée : "C'est l'électeur qui décide."
A l'entrée du parc de l'Ile Saint-Germain, une centaine de personnes se sont donc retrouvées samedi pour défendre leur candidat. A l'occasion d'un pot champêtre, autour d'une baraque à frites. "Les gens m'aiment bien", commente alors André Santini - costard beige, cravate jaune et chapeau de paille - qui se livre à quelques séances photos. "L'accueil est bon, parce que l'image de la ville est bonne", précise celui qui la dirige depuis 1980. Sur place, les sympathisants ne disent pas autre chose. "C'est l'homme qu'on aime le plus", lance Tatiana, 70 ans, qui est "de droite" sans être encartée. "On reste fidèle à monsieur Santini", renchérit Josiane, 74 ans, quelques mètres plus loin.
Quitte à ne pas bien faire la différence entre municipales et législatives. "Ce n'est pas grave, c'est la même personne", estime Aïcha, 42 ans et Isséenne depuis 12 ans. "Ce serait bien que ce soit étendu (la politique menée par la ville, Ndlr), vu qu'on y est bien", ajoute-t-elle. "Je valide", précise Ana, une factrice de 32 ans. "Jusqu'à maintenant, ce n'était pas trop mal. Après c'est l'âge...", juge de son côté Philippe, 38 ans. "Je le sens bien", ajoute ce cheminot venu en famille.

"Un maire a besoin d'être député"

Pour beaucoup, les mandats de maire et de député sont même "indissociables". "Un maire a besoin d'être député", croit savoir Tatiana. "Je ne me suis jamais vraiment posé la question", confie Carole, une voisine "de halls" d'immeubles d'André Santini, pour qui cela semble logique. "L'un ne va pas sans l'autre. Il y a une sorte d'amalgame dans leur cœur. Le maire s'il est député a plus de pouvoir qu'avec un seul mandat de maire. Le cumul est indispensable", estime pour sa part Françoise Saimpert, la suppléante du candidat et l'une des "Santini's girls" avec Isabelle Debré, qui occupait le poste de suppléante, avant de devenir sénatrice.
Elle non plus n'imagine pas un scénario où le PS (avec Lucile Schmid, candidate EELV-PS, Ndlr) arriverait en tête, comme lors de la présidentielle d'avril dernier. "Ce sont deux élections complètement différentes", estime Françoise Saimpert, qui regrette "le vote de rejet par rapport à Nicolas Sarkozy". "Ils se sont faits plaisir, en votant contre la personne de Nicolas Sarkozy, pas contre sa politique", poursuit de son côté André Santini, qui parle de "vote bobo". "Il est parti avec beaucoup de dignité. Aujourd'hui, ils (les électeurs) n'ont plus de prétexte", ajoute-t-il. Et de l'assurer : "Le vote (des législatives) n'a rien à voir avec le succès de François Hollande." "On ne vote pas pour les mêmes raisons, les mêmes personnes. Ce sont deux choses différentes. Quand on élit quelqu'un, on pense à ce qu'il a fait", déclare Aïcha.
Surtout que face à lui, dans cette 10e circonscription des Hauts-de-Seine, la gauche est divisée. Si l'écologiste Lucile Schmid a été investi par le PS dans le cadre de l'accord national, le socialiste Laurent Pieuchot - exclu du parti - est entré en dissidence. "C'est leur problème. Ce n'est pas moi qui ait créé la diversité à gauche", lance André Santini, qui pourrait en profiter au moment du scrutin. "Ils ne sont même pas au pouvoir qu'ils sont déjà divisés", ajoute celui qui représente "l'union à droite" (membre du Nouveau centre, il a été investi par l'UMP, Ndlr). Les deux socialistes pourraient toutefois se retrouver au second tour : "On va voir s'ils réussissent à s'entendre. Ils se haïssent." Rendez-vous le 17 juin prochain. Pour l'heure, il est temps de déjeuner. Au menu : burger - frites.


La passe d'armes entre Le Pen et Mélenchon au sujet du «faux tract


Le Pen/Mélenchon : "Gorilles" contre "chochottes" par France3Nord-Pas-de-Calais

Peillon veut "faire évoluer la notation" des élèves

Parmi les objectifs du nouveau ministre de l'Education nationale? Placer le "bien-être des élèves" au coeur du projet scolaire. C'est dans ce but que Vincent Peillon a avancé, samedi, sa volonté de "faire évoluer la notation des élèves". "Nous sommes le seul pays où la note sert toujours de sanction et jamais d'encouragement [...]. Nos élèves ne sont pas heureux comme ils devraient l'être", a regretté le ministre lors de l'assemblée générale de la Peep, seconde fédération de parents d'élèves, à Paris. Il vise ainsi à éviter "l'échec auquel sont confrontés de nombreux élèves".

Des propos accueillis avec satisfaction par la présidente de la Peep. "Cela fait longtemps que nous parlons de ce problème. Il faut un système plus en encourageant, plus performant. Si on y arrive, beaucoup de choses changeront à l'école", a estimé Valérie Marty. Mais quelle forme pourrait prendre cette nouvelle notation? Le ministre n'en a dit mot, indiquant seulement vouloir mettre en place une "concertation" avec les enseignants et les parents d'élèves avant de se prononcer.

La semaine dernière, Vincent Peillon avait déjà appelé les parents délèves à "participer pleinement" à la "refondation" de l'école", assurant que "l'Education nationale" était "la maison commune des enseignants, des élèves et des parents", lors du congrès de la FCPE, première fédération de parents d'élèves.

Législatives : Ayrault et Aubry en campagne "main dans la main" à Nantes

Après La Rochelle la veille, où il a apporté son soutien à Ségolène Royal, Jean-Marc Ayrault était de retour dans sa ville de Nantes. Le Premier ministre y est candidat à sa réelection dans la 3e circonscription. A ses côtés? Martine Aubry, bien décidée à faire de la campagne des législatives un autre point de départ du "changement" promis par François Hollande. "Le Premier ministre est le chef de la majorité, il est chargé du redressement de la France, de remettre de la jutice partout. Et moi, en tant que chef du parti majoritaire, je l'accompagne", a déclaré la Première secrétaire du PS à sa sortie du train en gare de Nantes vers 16h30.

Pour Martine Aubry, "ce n'est même pas une répartition, c'est un travail main dans la main". Un effort commun que les deux ténors du PS ont porté sur la scène du Zénith du Nantes où ils tenaient un meeting en début de soirée. Peu avant, Jean-Marc Ayrault a salué le travail réalisé par Martine Aubry à la tête du PS. "On a besoin d'un grand parti pour réussir. Je pense que si nous n'avions pas eu le PS, dont elle a réussi avec courage la rénovation, nous aurions eu beaucoup plus de mal à gagner la présidentielle", a-t-il affirmé, ajoutant que "c'est vrai aussi pour les élections législatives. Le rassemblement est la base de la réussite".

Et il estime que pour le changement promis par le nouveau chef de l'Etat "soit concret" et "réussi", "les Français doivent donner au président de la République une large majorité, cohérente et solide". L'occasion pour Martine Aubry d'appeler à la mobilisation dans les urnes. "Il faut vraiment dire à tous les électeurs, et notamment aux jeunes qui disent 'ah ça y est on est rassuré, on souffle, on respire à nouveau', que c'est formidable d'avoir mené François Hollande à la présidence mais qu'il faut donner maintenant (...) une majorité pour poursuivre", a-t-elle clamé. Et de poursuivre : "Il faut bien comprendre qu'il reste la moitié du chemin à faire, et ça c'est les 10 et 17 juin".

samedi 2 juin 2012

Smic, retraite à 60 ans... Jean-Marc Ayrault précise les projets du gouvernement

Le retour de la retraite à 60 ans sera au menu du prochain conseil des ministres, a-t-il annoncé...
Revue d’actualité pour Jean-Marc Ayrault, qui rentre peu à peu dans son costume de Premier ministre. Premier sujet: l’actualité économique et la multiplication des entreprises en difficulté. Il y a actuellement «environ trente-six» entreprises «en danger», a-t-il précisé ce vendredi matin sur BFMTV/RMC. La liste a été établie avec Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif. «Nous avons mis en place un outil (...) pour suivre chaque situation (...) avec une cellule qui ne fait que ça au ministère du Redressement productif et de l'Industrie», a ajouté l’ex-maire de Nantes. Le chef du gouvernement a précisé que, localement, chaque préfet désignerait une personne chargée de trouver des solutions sur le terrain. Arnaud Montebourg a estimé jeudi qu’environ 45.000 emplois étaient menacés.
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Par ailleurs, le Premier ministre a annoncé que la réforme des retraites de François Hollande sera au menu du prochain conseil des ministres, puisqu’elle sera passée par décret. Le texte prévoit que les salariés ayant commencé à travailler tôt et ayant cotisé 41 annuités pourront partir à la retraite à 60 ans. «Le cap sera tenu», a insisté le Premier ministre, soulignant que les premières mesures du gouvernement étaient «des mesures de justice». Cette réforme pourrait être élargie malgré les réticences de la Commission européenne.
Les congés parentaux ne seront pas pris en compte dans le calcul des trimestres comptant pour la pension, a précisé Jean-Marc Ayrault. Le gouvernement devra en revanche déterminer si les périodes de service militaire, d'arrêt maladie, de chômage et de congé maternité sont prises en compte. «En tout état de cause, nous avons fixé un plafond, parce qu'il ne s'agit pas de dégrader les comptes publics», a précisé Jean-Marc Ayrault.

Coup de pouce «mesuré» pour le Smic

Pas de grande promesse non plus sur le Smic, puisque le coup de pouce sera «mesuré», a-t-il prévenu. «Nous n'avons pas encore fixé le montant», a-t-il ajouté, indiquant tout de même que cette augmentation serait inférieure à 5%. «Il faut faire attention à la situation de nos entreprises (...) On prendra une mesure qui sera une mesure juste et mesurée», a-t-il dit, alors que les partenaires sociaux doivent prendre part à des négociations lors d’une conférence sociale en juillet.
Enfin, toujours dans la modération, Jean-Marc Ayrault a assuré qu’il n’y aurait pas de «big bang fiscal», alors que la réforme de la fiscalité est présentée comme la pierre angulaire du projet de François Hollande. «Ce que nous allons faire, (...) c'est la progressivité de l'impôt», a-t-il dit. Les impôts «augmenteront pour les plus riches», a-t-il redit, précisant par ailleurs que les niches fiscales seront plafonnées à 10.000 euros.
Et le quotient familial, qui consiste à diviser les revenus familiaux par des parts attribuées par enfant, sera plafonné à six fois le Smic. Jean-Marc Ayrault a également confirmé le doublement du plafond des dépôts sur les livret A et de développement durable. Quant aux heures supplémentaires défiscalisées, une mesure de Nicolas Sarkozy, il a précisé qu’elles seraient maintenues seulement pour les très petites entreprises, sans en préciser la taille.

http://www.20minutes.fr/article/945001/smic-retraite-60-ans-jean-marc-ayrault-precise-projets-gouvernement

A La Rochelle, Ayrault vient soutenir Royal

Ils sont restés tout sourire toute la soirée, affichant leur bonne entente. Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes et candidate aux législatives dans la 1ere circonscription de Charente-Maritime, a reçu le soutien, vendredi de Jean-Marc Ayrault. Arrivé peu après 18h en gare de La Rochelle, le Premier ministre a été accueilli par la candidate malheureuse à la primaire socialiste fin 2011. Tous deux ont ensuite visité l'imprimerie rochelaise avant de participer à une table ronde avec des chefs d'entreprise puis de tenir un meeting commun sur le port.

Devant 200 personnes, Jean-Marc Ayrault a loué les qualités de son hôte d'un soir, "une grande dame [...] qui par sa détermination et son courage ne baisse jamais les bras", tandis que Ségolène Royal a vanté "la sérénité, cette force dans les valeurs humaines", qu'incarne Jean-Marc Ayrault selon elle. Elle a ainsi rappelé les quinze années de présidence Ayrault du groupe PS à l'Assemblée, "dans les hauts et les bas".

En tête devant le dissident PS au 1er tour

Un soutien affiché du Premier ministre qui montre les difficultés de Ségolène Royal sur le terrain. Depuis sa nomination, il a en effet indiqué qu'il comptait apporter son soutien aux socialistes qui n'ont pas la partie "facile". Des propos tempérés vendredi par l'intéressé. "Je ne vais pas seulement là où c'est difficile, je vais là aussi où il y a de l'espoir et des capacités pour redresser le pays", a-t-il déclaré. "Ségolène Royal, avec ses capacités qu'on lui connaît, eh bien je suis venu dire qu'on a besoin d'elle pour réussir ce redressement, qui ne se fera pas sans une vie parlementaire active et riche", a fait valoir M. Ayrault, qui s'est récemment prononcé en faveur d'une candidature de Mme Royal à la présidence de l'Assemblée nationale.

Considérée comme beaucoup par "parachutée" dans la circonscription - elle a été préférée au socialiste Olivier Falorni qui a maintenu sa candidature, entrant ainsi en dissidence - elle se présente pour la première fois dans cette circonscription. Et rien ne semble gagné, même si selon un sondage Ifop publié vendredi dernier, Ségolène Royal arriverait en tête au premier tour devant Olivier Falorni.

Sarkozy rentre ce week-end et "va se faire discret"

Nicolas Sarkozy rentre ce week-end de ses congés au Maroc, indique aujourd'hui Le Parisien. L'ancien chef de l'État aura ainsi passé deux semaines dans le royaume chérifien "à nager, faire du footing, lire. Bref, il a décompressé et coupé avec l'actualité", précise un proche au journal

Selon le quotidien, l'ancien chef de l'État, qui a régulièrement eu au téléphone des anciens ministres ou collaborateurs, a observé les premiers pas de
François Hollande. "Son programme est beaucoup trop dépensier. Il n'est pas applicable en l'état", aurait-il assuré.

Le journal ajoute que l'ancien chef de l'État est pessimiste pour l'UMP lors des prochaines législatives. Selon lui, "la logique des institutions" veut que le peuple donne une majorité au président.

Enfin, Sarkozy, toujours selon Le Parisien, ne devrait pas prendre part à la bataille pour la présidence de l'UMP. Selon un proche cité par le journal, "pour l'heure, il va se faire discret."



http://www.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/06/02/97006-20120602FILWWW00364-sarkozy-rentre-ce-week-end-et-va-se-faire-discret.php

Législatives : NKM en difficulté à Longjumeau

Comme Nicolas Sarkozy le 6 mai, elle ne dispose pas d'une réserve de voix importante. Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à sa succession dans 4e circonscription de l'Essonne, qui comprend sa ville de Longjumeau, est sur la sellette. D'après un sondage Ifop pour le Journal du dimanche paru le 26 mai, l'ex porte-parole du candidat à la présidentielle et ex-ministre de l'Environnement, est à égalité (50-50) avec son concurrent socialiste, Olivier Thomas, bien qu'elle le devance largement au premier tour (41% contre 31%). Ces deux candidats sont les seuls en mesure de se maintenir.

Dans cette circonscription traditionnellement marquée à droite, la gauche a gagné du terrain à la présidentielle de mai. François Hollande a talonné Nicolas Sarkozy au premier tour (27.96% contre 28.62%). Et est arrivé juste derrière l'ex-chef de l'Etat au second tour (49% contre 51%), alors qu'en 2007, Nicolas Sarkozy avait recueilli 55% des suffrages.


Même si elle peut déjà faire une croix sur son confortable 56% de 2007, Nathalie Kosciusko-Morizet peut malgré tout sauver sa peau. L'enjeu, en revanche, est de taille si elle s'incline : l'ascension au sein de l'UMP de cette écolo de droite marquerait alors un coup d'arrêt.

Accoyer critique le groupe PS à l'Assemblée

Le président UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a estimé vendredi que la décision du groupe socialiste de ne pas assister à la prochaine réunion de la Commission des affaires sociales est "contraire au bon fonctionnement de notre démocratie".
Pierre Méhaignerie (UMP) a décidé de réunir mardi à midi la Commission des affaires sociales dont il est président, pour auditionner les ministres concernés par la question des retraites que le gouvernement entend réformer par décret. Bernard Accoyer a demandé lui-même jeudi à Jean-Marc Ayrault l'audition de la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, une invitation que l'entourage du Premier ministre a déclinée vendredi après-midi.

Aisne : Bertrand gagnerait même en cas de triangulaire

Selon notre sondage OpinionWay-Fiducial pour Le Figaro et LCI, l'ancien ministre devrait parvenir à conserver son fief de la 2e circonscription de l'Aisne, quel que soit le cas de figure.
Pour les ténors de la majorité, les sondages se suivent et se ressemblent presque tous. Les résultats des deux tours de la présidentielle, reportés au niveau des circonscriptions, présageaient des législatives difficiles pour plusieurs d'entre eux: Jean-François Copé et Christian Jacob en Seine-et-Marne, Nathalie Kosciusko-Morizet en Essonne, Laurent Wauquiez en Haute-Loire, Nadine Morano et Laurent Hénart en Meurthe-et-Moselle. Au point que certains, comme Alain Juppé, dans son ancienne circonscription de Gironde où François Hollande a réuni 59 % des suffrages, ont préféré ne pas se présenter pour se consacrer à leur «tâche municipale».
Mais à mesure que les sondages tombent, circonscription par circonscription, un certain soulagement se fait sentir à droite. Il doit être sensible aujourd'hui à Saint-Quentin, dans l'Aisne, où l'ancien ministre de l'Emploi et de la Santé Xavier Bertrand était confronté à une situation délicate sur le papier. Alors que Nicolas Sarkozy avait recueilli 53,7 % des suffrages au second tour en 2007 dans la 2e circonscription, le président sortant n'en a plus réuni que 47,4 % cette année face à François Hollande. Pis, au premier tour, le candidat ne réunissait que 25,2 %, talonné par les votes en faveur de Marine Le Pen (24,9 %) et devancé par ceux qui se sont portés sur le candidat socialiste (28,2 %). Seule consolation pour Xavier Bertrand, en raison de la faible participation dans la circonscription le 22 avril, Marine Le Pen n'a pas réuni 12,5 % des inscrits, ce qui laisse augurer que le FN ne sera pas en mesure de se maintenir au second tour des législatives le 17 juin.
C'est ce que vient confirmer notre sondage OpinionWay-Fiducial réalisé pour Le Figaro et LCI. Avec 17 % des suffrages, et alors que la participation est généralement moindre aux législatives qu'un mois plus tôt à la présidentielle, le candidat du FN Yannick Lejeune ne devrait pas être en mesure de se hisser au second tour et d'imposer une triangulaire. Crédité de 41 % dès le premier tour, Xavier Bertrand ne devrait pas laisser échapper la victoire face à la socialiste Anne Ferreira (30 %).
S'il progresse peu en cas de triangulaire avec le FN, le maire de Saint-Quentin, ancien secrétaire général de l'UMP, parviendrait tout de même à être élu avec 44 % des suffrages contre 38 % pour la socialiste et 18 % pour le candidat du Front national. En cas de duel avec la gauche, la victoire est également au rendez-vous, Xavier Bertrand étant crédité de 52 %. Une victoire en perspective pour celui qui a bien l'intention de conserver un rôle très actif au sein de l'UMP, des élections au congrès cet automne à la bataille de la primaire pour la présidentielle de 2017.

http://elections.lefigaro.fr/presidentielle-2012/2012/06/01/01039-20120601ARTFIG00580-aisne-bertrand-gagnerait-meme-en-cas-de-triangulaire.php

Le contrat de génération ne s'appliquera pas "mécaniquement"

Pas un contrat général. Le contrat de génération ne peut "pas être une formule" qui s'appliquerait "mécaniquement à toutes les entreprises", a déclaré François Hollande, vendredi, à l'issue de sa visite de l'entreprise Supratec, spécialisée dans le collage de cartes à puces et la fabrication d'étiquettes, qui a expérimenté ce système.

Cette formule devra "être adaptée à chacune des situations", a ajouté le chef de l'Etat, précisant que "la négociation qui va s'ouvrir dans le cadre de la conférence sociale (avant mi-juillet) permettra de trouver les meilleures incitations pour cette alliance des âges".

Projet phare du président de la République, le "contrat de génération" a pour objectif de favoriser l'emploi des jeunes et le maintien en activité des seniors. L'idée est qu'une entreprise embauchant en CDI un jeune de moins de 30 ans placé sous le tutorat d'un senior de plus de 55 ans bénéficierait pendant cinq années maximum d'exonérations de charges sur les deux salaires (totale pour celui du jeune, partielle pour le senior).

"La situation du marché du travail ets préoccupante, a déclaré François Hollande lors de son point presse, le contrat de génération est fait pour donner de la stabilité". SUr place, c'est le ministre du Travail, Michel Sapin, qui a donné de plus amples indications. Les premiers contrats ne sont pas attendus avant 2013. Et le gouvernement continue à tabler sur 500.000 contrats par an, pour un coût de 2 à 3 milliard chaque année.

Retraites : Touraine ne cède pas à la droite

Depuis plusieurs jours, l'UMP pousse les hauts cris devant le passage par décret de la réforme des retraites voulue par François Hollande. Elle réclame, par la voix de Bernard Accoyer, président de l'Assemblée sortante, que Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, soit auditionnée par la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée. Elle n'ira pas, a fait savoir vendredi Matignon.
Reçu jeudi par le Premier ministre, Bernard Accoyer a de nouveau réclamé cette audition, évoquant "les exigences de la Constitution" qui imposent une consultation du Parlement sur un "enjeu majeur" comme les retraites. "Pour le moment, la venue de la ministre n'est pas annoncée", avait-il déploré. Dans cette hypothèse, il avait parlé de "véritable déni de démocratie parlementaire".

Bernard Accoyer reproche notamment au gouvernement de vouloir donner par décret la possibilité aux salariés qui ont commencé à travailler jeunes de partir à la retraite à 60 ans, une mesure dont le coût pourrait atteindre "10 milliards d'euros par an", selon lui.

Raffarin: "provocations contre Berlin

L'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a dénoncé aujourd'hui "les provocations" de François Hollande envers l'Allemagne, se disant prêt à participer à un gouvernement de cohabitation, car les législatives sont selon lui "la dernière station avant les blessures socialistes".

"Je n'aime pas beaucoup actuellement ces provocations et ces agitations que l'on fait sur la relation franco-allemande", a déclaré Jean-Pierre Raffarin lors d'une réunion publique à Paris devant quelques dizaines de militants UMP. "Il faut essayer de nous entendre avec les Allemands".

Le sénateur de la Vienne a dénoncé "un climat illusoire où l'on montre les muscles vis-à-vis de l'Allemagne".

"Les Allemands ne sont pas forcément opposés à ce que l'on mutualise nos dettes. Ils nous demandent de respecter ce que Nicolas Sarkozy avait appelé la règle d'or, c'est-à-dire de ne pas voter des dépenses supérieures à nos recettes", a-t-il poursuivi.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/06/01/97001-20120601FILWWW00504-raffarin-parle-de-provocations-envers-l-allemagne.php

vendredi 1 juin 2012

Législatives/PS : pas de majorité absolue ?

François Hollande devrait selon les sondages voir son parti privé de majorité absolue à l'Assemblée nationale, ce qui n'est arrivé qu'une seule fois sous la Ve République lorsque les élections législatives suivaient la présidentielle. Cette configuration pourrait compliquer la tâche du nouveau président français, qui devrait dans ce cas composer avec ses alliés écologistes et du Front de gauche, tout en étant confronté à une opposition moins affaiblie qu'attendu.
A l'exception des trois périodes de cohabitation (1986-1988, 1993-1995 et 1997-2002) qui avaient suivi des élections législatives intervenant pendant un mandat présidentiel, seul François Mitterrand, lors de sa réélection en 1988, a dû gouverner avec l'appui d'une majorité plurielle, le Parti socialiste n'ayant pas à lui seul atteint le seuil requis. Si l'on en croit les sondages, ce scénario devrait se reproduire à l'issue des législatives des 10 et 17 juin, même si le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, espère que le Parti socialiste obtiendra la majorité absolue.
Un sondage BVA pour RTL, la presse régionale et Orange diffusé vendredi donne le PS et l'UMP au coude-à-coude, à respectivement 33% et 32% des intentions de vote. Le Front de gauche est crédité de 9%, le Front national de 16%, le MoDem de 4,5% et Europe Ecologie-Les Verts de 4%. Un autre sondage CSA pour BFM-TV, RMC et 20 Minutes diffusé jeudi donnait quant à lui la gauche à 45% mais le PS est devancé par l'UMP, à 31,5% contre 30%, avec un FN à 14%."A droite, l'UMP confirme que sa défaite à la présidentielle n'a pas été un effondrement", note Jérôme Sainte-Marie, Directeur du Département Opinion de CSA. Un autre sondage OpinionWay pour Le Figaro et LCI diffusé vendredi tend à confirmer qu'il n'y aura pas de vague rose. Le Parti socialiste est ainsi crédité de 32% contre 31% pour l'UMP, 16% pour le Front national, 8% pour le Front de gauche et Europe Écologie-Les Verts (EELV) et le MoDem à égalité avec 4%.

Copé: "le moment viendra" à l'automne

Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, a réitéré aujourd'hui son appel à la mobilisation de son parti avant les législatives, soulignant que le "moment viendra", à l'automne, pour désigner le responsable de la formation.

"Pour moi, le plus important, c'est que nous soyons mobilisés", a-t-il souligné sur France 2, interrogé sur "la guerre des chefs" au sein de l'UMP, marquée notamment par les déclarations récentes de l'ancien premier ministre, François Fillon, et des propos, démentis par l'intéressé et rapportés dans Paris Match, d'Alain Juppé, l'ancien ministre des Affaires étrangères. "Nous sommes mobilisés sur la question des législatives (...). Après à l'automne, (...) le moment viendra pour que chacun en parle", a-t-il ajouté, en réponse à la question de savoir qui dirige la droite.

"Je passe beaucoup de temps à apaiser, à réconcilier, à dialoguer, à rabibocher, à discuter avec les uns et les autres comme je l'ai fait d'ailleurs avec Alain Juppé pas plus tard qu'hier", a poursuivi Jean-François Copé. "Le plus important, c'est d'éviter l'irréparable, c'est-à-dire ce que François Hollande est en train de programmer", a-t-il lancé.

"Faisons en sorte d'avoir le plus de députés UMP possible", a-t-il dit, pour empêcher que "s'inscrive dans notre droit le retour programmé de la retraite à 60 ans pour une partie de la population, alors qu'on ne peut pas le payer, le refus de la règle d'or budgétaire ou le droit de vote pour les étrangers".

Les petites phrases du 1° juin 2012

LÉGISLATIVES- Jean-François Copé, sur France 2Le patron de l'UMP a réitéré son appel à la mobilisation de son parti avant les législatives. "Pour moi, le plus important, c'est que nous soyons mobilisés", a-t-il souligné. Selon lui, c'est à l'automne que "le moment viendra" pour désigner le responsable de la formation politique."Je passe beaucoup de temps à apaiser, à réconcilier, à dialoguer, à rabibocher, à discuter avec les uns et les autres comme je l'ai fait d'ailleurs avec Alain Juppé pas plus tard qu'hier", a poursuivi la maire de Meaux. "Faisons en sorte d'avoir le plus de députés UMP possible", a-t-il dit, pour empêcher que "s'inscrive dans notre droit le retour programmé de la retraite à 60 ans pour une partie de la population, alors qu'on ne peut pas le payer, le refus de la règle d'or budgétaire ou le droit de vote pour les étrangers", a-t-il conclu.
INDEMNITÉ DE DÉPART – Rachida Dati, Europe 1La maire du VIIe arrondissement de Paris a estimé que Pierre-Henri Gourgeon, l'ancien directeur général du groupe Air France, "était parti dans des conditions difficiles, avec le pactole". "Je serai surprise qu'il le rende", a ajouté l'eurodéputée. "A la limite, cela serait moral que Monsieur Gourgeon ne perçoive pas cette indemnité et n'aille pas travailler pour la concurrence pour préserver les intérêts de la France et de la compagnie", a conclu Rachida Dati. Interrogée sur l'avenir de l'ancien président, son ancienne protégée a estimé "qu'il serait toujours connecté avec la politique". "Nicolas Sarkozy va bien", a-t-elle assuré.
GROS SALAIRES – Louis Aliot, sur i-TéléInterrogé sur la lutte engagée par le gouvernement contre els gros salaires, le porte-parole du FN s'en est félicité. "Ils vont sur le bon chemin, il y avait des dérives emblématique", se réjouit-il, bien qu'il voit dans les premières mesures du gouvernement Ayrault "des opérations de communication" en pleine campagne électorale. "On était tellement habitué à du bling bling alors ils paraissent plus modestes". Il a aussi démenti tout changement de nom du front national : "Nous n'avons pas avoir honte de notre nom".
PLANS SOCIAUX - Jean-Marc Ayrault, sur BFMTV RMCIl y a actuellement "environ trente-six" entreprises "en danger" car particulièrement menacées par les plans sociaux, a indiqué le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. "Nous avons établi (...) la liste des entreprises les plus en danger. C'est environ 36 entreprises aujourd'hui, de tailles différentes, (dans) des situations différentes", a dit le chef du gouvernement, qui était interrogé sur les menaces de plans sociaux à l'heure actuelle.


Dati : "Sarkozy toujours connecté avec la... par Europe1fr

Législatives : le scénario que redoute le gouvernement

C'est une règle qui pourrait planter une épine dans le pied du PS. D'après la constitution, les ministres ne peuvent pas être en même temps parlementaires. Un ministre élu député se fait donc remplacer à l'Assemblée par son suppléant. Mais...seulement un mois après sa nomination. "Pendant ce délai, le député membre du gouvernement ne peut prendre part à aucun scrutin", précise le Code électoral. Pendant cette période, le camp gouvernemental perd, lors des votes dans l'hémicycle, les voix de tous ses membres nommés ministres. Une conséquence mineure s'il dispose d'un nombre suffisant de députés pour garder malgré tout la majorité, mais dangereuse dans le cas contraire. Et cette année, un bataillon de 24 ministres se présentent aux législatives, dont presque tous sont en position d'être élus.

La question s'est posée à deux reprises dans l'histoire de la Ve République. La droite disposait d'une courte majorité en 1967. C'est la gauche qui a subi cette situation en 1988. Dès 1967, une solution a été trouvée pour l'élection du président de l'Assemblée nationale : celle-ci peut intervenir entre la démission du gouvernement précédent et la formation du nouveau. Ainsi, dans l'hypothèse d'une victoire de la gauche, les ministres de l'actuel gouvernement de Jean-Marc Ayrault élus députés pourraient participer à ce vote, prévu le 26 juin, puisqu'ils seraient démissionnaires, avant de retrouver éventuellement un portefeuille. Mais ensuite, que se passerait-il durant le mois suivant la formation du nouveau gouvernement ?
Reporter la question de confiance à l'Assemblée
En 1967 et 1988, les Premiers ministres, le gaulliste Georges Pompidou et le socialiste Michel Rocard, avaient réglé le problème en ne demandant pas la confiance de l'Assemblée après leur déclaration de politique générale et en soumettant au vote de l'Assemblée peu de projets de loi dans les 4 semaines suivantes. Le gouvernement cru 2012 pourrait décider de ne pas non plus demander la confiance. En revanche, il lui sera difficile de s'abstenir de lancer de grands chantiers législatifs. François Hollande a en effet déjà annoncé durant sa campagne la convocation d'une session extraordinaire du Parlement en juillet, avec au menu, entre autres, la suppression de la TVA sociale, l'imposition à 75% de la tranche des revenus supérieure à un million d'euros ou une réforme des activités bancaires.

Comment gauche et droite se comporteraient-elles alors ? "Ce n'est pas d'actualité", écarte Alain Marleix, député du Cantal et spécialiste des questions électorales à l'
UMP. "Notre hypothèse à nous, c'est une majorité présidentielle large", répond de son côté le socialiste Jean Mallot, vice-président de l'Assemblée nationale sortante et futur directeur de cabinet du ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, sans rejeter complètement l'hypothèse d'une victoire plus étroite. Dans ce cas, estime un député socialiste, il faudra jongler avec le calendrier, car "on n'inscrit à l'ordre du jour que des textes que l'on est sûr de pouvoir faire voter". Les derniers jours de la session extraordinaire, fin juillet et tout début août, lorsque le délai d'un mois sera expiré, seraient alors très chargés.
Un peu de proportionnel pour assouplir la règle
A l'avenir, en 2017, l'introduction d'une dose de représentation proportionnelle pourrait permettre d'assouplir la règle. En 1986, la droite disposait aussi d'une très faible avance, mais comme l'Assemblée avait été élue à la représentation proportionnelle, les nouveaux ministres avaient été immédiatement remplacés par les candidats suivants sur la liste de leur parti.

La Rochelle : Royal en tête des intentions de vote au 1e tour

Elle mène pour l'instant la course, du moins au premier tour. D'après un sondage Ifop pour Sud-Ouest*, Ségolène Royal arriverait en tête des intentions de vote dans la 1e circonscription de Charente-Maritime, à 33%. Elle devancerait de 7 points le candidat Divers gauche exclu du PS, Olivier Falorni. L'ancien premier secrétaire fédéral du PS, choisi par un vote des militants mais exclu du parti pour avoir refusé de retirer sa candidature, recueillerait 26% des voix.

Enfin, Sally Chadjaa, candidate de l'UMP, arriverait en troisième position avec 19,5% des intentions de vote. Elle aura besoin d'une participation forte pour décrocher les 12.5% des inscrits nécessaires à son maintien. Duel ? Triangulaire ? Tout est encore ouvert. Dans les deux scénarios, la grosse inconnue reste les reports de voix dans cette circonscription qui compte 14 candidats en tout.

"Le 'tout sauf Ségolène' n'a pas suffi"

Le total des voix de Ségolène Royal et Olivier Falorni atteint 59%, dépassant largement le score du député-maire PS sortant Maxime Bono, soutien de la candidate, qui avait obtenu 40,77% des voix en 2007. La candidate s'est dite "enchantée de ce sondage, d'autant que Dominique Bussereau (le président UMP du Conseil général de Charente-Maritime, ndlr) et Jean-Pierre Raffarin (ex-Premier ministre et sénateur UMP de la Vienne) s'étaient vantés de me mettre en difficulté en appelant à se prononcer pour le candidat dissident. Ils avaient laissé filtrer l'idée que je serai distancée dans le sondage". "C'est raté !", a-t-elle déclaré à l'AFP. "Il y a une dynamique de campagne, même si on voit que 20% des électeurs de Nicolas Sarkozy se prononcent pour M. Falorni", a poursuivi Ségolène Royal. "Une partie de la droite a quand même suivi la consigne du barrage, du ‘Tout sauf Ségolène'", mais ça n'a pas suffi", analyse-t-elle.

Mme Royal espère que "cela va alerter les autres candidats de la gauche, qui ne voudront pas que leurs voix soient mélangées à la droite", et que "dans le secret des urnes les voix de droite vont revenir vers la candidate UMP". Olivier Falorni a considéré également que ce sondage "a tout pour le réjouir", et que "toutes les conditions du succès sont réunies pour (sa) victoire au second tour". Il a estimé que, sur la base de la participation de 2007, Mme Chadjaa ne pourra se maintenir et qu'il y aura "un duel gauche-gauche" au second tour. "Les Rochelais et les Rétais montrent que la circonscription reste fidèle au message de (l'ancien maire de la Rochelle radical de gauche) Michel Crépeau en restant ‘belle et rebelle'".

Meeting avec Jean-Marc Ayrault vendredi
M. Crépeau était régulièrement élu par des électeurs de gauche et de droite, "et faisait toujours dix points de plus que Mitterrand" aux législatives qui suivaient les présidentielles, a-t-il observé. Pour sa part Mme Chadjaa a appelé dans un communiqué les électeurs de droite à se "mobiliser à fond" pour qu'elle puisse se maintenir. A cet égard, elle a appelé le candidat radical, François Drageon, à se retirer, estimant que si elle n'est pas aux deuxième tour, "il en sera le seul responsable".

Voyant que sa victoire n'était pas garantie malgré son aura national, la candidate PS fait désormais campagne comme n'importe quel autre candidat, multipliant les réunions publiques. Signe que la question est prise très au sérieux au parti socialiste, Jean-Marc Ayrault, le premier ministre, la soutiendra dans une meeting vendredi soir. Car l'enjeu est grand : si Ségolène Royal n'est pas élue députée, elle peut renoncer à son ambition d'être élue au perchoir.

 
*L'enquête, dont des extraits ont été diffusés sur le site internet, crédite la présidente de la région Poitou-Charentes de 33% des suffrages. Ségolène Royal a reçu l'investiture du Parti socialiste pour succéder au maire de La Rochelle, député PS sortant, qui ne se représente pas.

Budget de l'Etat : l’ultimatum de la Cour des comptes

Que le améliore la qualité des comptes de l’Etat en 2012, ou la Cour des comptes pourrait refuser de les certifier. C’est l’ultimatum, lancé mercredi par Didier Migaud, premier de la Cour des comptes.

Car les Sages de la rue Cambon ont émis « sept réserves » sur la manière dont les autorités comptabilisent les dépenses et les recettes de l’Etat.

« L’année 2011 a marqué un net essoufflement de la trajectoire d’amélioration de la qualité des comptes de l’Etat », a déploré Didier Migaud (
). Avant d’ajouter : « Si ce ralentissement devait se poursuivre en 2012, la Cour ne s’interdirait pas, bien évidemment, d’augmenter le nombre de réserves, voire de considérer qu’elle n’est pas en mesure de certifier. »

Bref, il faut faire du ménage. Et vite. A défaut, les comptes pourraient ne pas être avalisés par cet organisme indépendant. De quoi rendre plus difficile le financement de la dette française.

http://www.leparisien.fr/politique/budget-de-l-etat-l-ultimatum-de-la-cour-des-comptes-31-05-2012-2025658.php

Marseille: campagne législative UMP dans la 5e circonscription

Présidentielle : le nouvel appel aux dons d'Eva Joly

Silencieuse depuis son échec à la présidentielle, Eva Joly fait de nouveau entendre sa «petite voix». Non pas sur les législatives, mais pour lancer un nouvel appel aux dons. Objectif : que le coût de sa campagne «soit le moins lourd possible pour le parti».
Ou comment boire le calice jusqu'à la lie. L'ex-candidate d'Europe Ecologie - (EELV) n'a obtenu que 2,3% des voix au premier tour, ce qui est largement en-dessous des 5% synonymes de remboursement intégral des frais.

«Chaque don supplémentaire, même modique, nous permettra de boucler au mieux les comptes de campagne avant leur dépôt fin juin», écrit l'eurodéputée. «Je compte sur vous pour cette dernière phase de l'élection présidentielle.»

Sur un budget de 1,7 million d'euros, 800 000 sont automatiquement payés par l'Etat. Il reste 900 000 euros. «Au départ, on avait prévu 300 000 euros de dons et 600 000 financés par le parti», explique le trésorier des Verts, Yves Contassot, à l'AFP. «Mais on veut aller plus loin.»
Interrogé par RTL, il détaille sans détour : «Eva Joly a coûté 450 000 euros financés par le parti et j'espère que ce sera encore moins une fois qu'on aura terminé notre collecte de dons.»

Avec les législatives à venir, dont le budget est séparé de la présidentielle, EELV devrait profiter de l'accord conclu en novembre avec le
qui lui permet d'espérer une vingtaine de députés (quatre sortants). «Après les législatives a priori», grâce au financement public, «si on fait autour de 5% avec une quinzaine de députés, non seulement les finances du parti seront remises à flot, mais chaque année on dégagera des excédents», souligne Contassot au près de l'AFP, «donc il n'y aucun problème». De quoi rassurer Eva Joly.
http://www.leparisien.fr/politique/presidentielle-le-nouvel-appel-aux-dons-d-eva-joly-31-05-2012-2025883.php

Olivier Faure : "Ayrault est un manager"

Le conseiller spécial du Premier ministre, Olivier Faure, a décrit sur Europe 1 Jean-Marc Ayrault comme "un manager, quelqu'un qui organise une équipe, qui travaille collectivement. Et il va faire la démonstration qu'il est un très bon Premier ministre".
Olivier Faure a, par ailleurs, précisé que si François Hollande et Jean-Marc Ayrault se ressemblent sur certains points, "ils s'opposent". Et de renchérir : "très tôt, François Hollande a expliqué à son Premier ministre qu'il ne souhaitait pas rester sur la voix qu'avait tracé Nicolas Sarkozy et donc que la régulation et la coordination se feraient à Matignon". "Et que ce serait le gouvernement qui gouvernerait", a-t-il assuré.

Décret: l'erreur des services de l'Élysée

Dans le compte-rendu du premier conseil des ministres du 17 mai publié sur le site de l'Élysée, le service de presse de la présidence de la République a commis une erreur dans le décret concernant le "traitement des membres du gouvernement". Dans le troisième paragraphe du décret, on peut ainsi lire que la rémunération brute d'un "secrétaire d'État" sera de "9443 euros". Or, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault ne compte aucun secrétaire d'État rattaché aux ministres, mais des "ministres délégués".

Contacté par Le Figaro, les services de l'Élysée ont reconnu leur erreur et annoncé qu'ils allaient la rectifier.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/05/31/97001-20120531FILWWW00707-decret-l-erreur-des-services-de-l-elysee.php

Juppé se "prépare" pour Bordeaux en 2014

Le maire UMP de Bordeaux Alain Juppé a déclaré jeudi qu'il se "préparait" pour les municipales dans sa ville en 2014, et a réfuté avoir pour le moment des ambitions concernant la tête de l'UMP. Alors qu'il se trouvait à Paris pour soutenir la candidature du président des Jeunes populaires Benjamin Lancar dans une circonscription difficile, l'AFP lui a demandé s'il ne préférerait pas faire une campagne en son nom propre. "En 2014", a-t-il répondu. "Je me consacre à ma bonne ville de Bordeaux, puisqu'il ne faut plus cumuler maintenant. Ah oui, je me prépare déjà", a-t-il ajouté. "Je souhaite me consacrer à l'action municipale".
Alain Juppé, 66 ans, avait renoncé début mai à se présenter aux législatives, après avoir perdu en 2007 face à Michèle Delaunay, actuelle ministre déléguée chargée des personnes âgées et de la dépendance. "Il faut gagner ces élections (législatives)", a-t-il dit devant des militants UMP soutenant la candidature de Benjamin Lancar dans les 3e et 10e arrondissements très ancrés à gauche. "Si nous gagnons, nous gouvernerons, bien entendu, les institutions sont faites pour cela. Nous respecterons la fonction présidentielle mais nous appliquerons nos idées". L'ex-Premier ministre est revenu sur les ambitions que Paris Match lui prête à la tête de l'UMP: "on me fait dire des choses que je ne veux pas dire et que je ne pense pas aujourd'hui. Il faut respecter le calendrier. Le calendrier, ce sont les élections législatives".

"Nous sommes tous en campagne, et puis après, on verra ce qui se passe au mois d'octobre ou novembre, ce sera une autre période", a-t-il dit. Il avait dès le matin sur France Info démenti formellement" des propos qui lui sont prêtés dans Paris Match paru jeudi, selon lesquels il se sentirait "le plus capé" pour diriger son parti, un mot qu'il n'utilise jamais, a-t-il noté.
Jean-François Copé en a pris acte

L'appel de Montebourg aux chefs d'entreprise

On avait raillé les contours flous de son ministère. Il n'en a cure. Le relèvement productif ? "C'est le fait de redresser ce qui est à terre", résume Arnaud Montebourg, nommé il y a deux semaines, dans les colonnes du Monde daté de vendredi. "Le bilan du sarkozysme est un désastre sur le terrain de la désindustrialisation", poursuit le ministre.
Il a déjà lancé un état des lieux du secteur. Il s'adresse désormais aux chefs d'entreprise. "Nous avons besoin d'anticiper au maximum (...)."Il est préférable de demander des mesures de soutien bien avant l'apparition des difficultés." "Notre rôle est de tout faire pour sauver les emplois qui peuvent l'être", souligne-t-il, en expliquant que le ministère a mis en place "une cellule en forme de commando", de quatre personnes, "qui parent à l'urgence".

"Les plans sociaux se multiplient"
Le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI) traite les dossiers des entreprises de plus de 400 salariés et pour les entreprises plus petites, "il va falloir s'organiser dans les régions et associer les collectivités et les partenaires sociaux", poursuit Arnaud Montebourg. "L'industrie française est en chute libre. 14% de la richesse nationale est d'origine industrielle contre 25% il y a dix ans", observe le ministre du Redressement productif, qui note que "les plans sociaux se multiplient" alors que des décisions ont été différées pour des raisons électorales.

Les chiffres avancés par la CGT parlant de près de 45.000 emplois menacés ? Ils "recoupent de façon crédible ceux de (ses) services". Au-delà des dossiers urgents, il veut se consacrer "à la reconquête industrielle". "La question de la compétitivité est centrale", mais "ne peut pas être acquise au détriment des salariés ou des consommateurs", explique-t-il. "Les entreprises doivent pouvoir accepter des mesures de limitation des abus", affirme-t-il, précisant qu'un projet de loi est en préparation.
Sites rentables abandonnés : un projet de loi dans les cartons
Lorsque "des sites rentables à marge insuffisante sont abandonnés", le gouvernement prépare "des mécanismes permettant la vente par voie judiciaire à un repreneur au prix du marché, sans spoliation". Le ministre indique qu'"une multitude d'entreprises sont dans cette situation", en citant les sites de Lafarge à Frangey, dans l'Yonne, et de Rio Tinto à Saint-Jean de Maurienne, en Savoie. "A quoi mène le libre-échange intégral? A transférer les productions industrielles hors d'Europe", affirme encore Arnaud Montebourg. Le président PS de la Région Lorraine, Jean-Pierre Masseret, a indiqué jeudi à Metz que la rédaction d'un projet de loi dans ce sens, une promesse de campagne de François Hollande, avait été confié mardi aux services d'Arnaud Montebourg.

Enfin, s'agissant du projet de taxation à 75% des très hauts revenus, M. Montebourg en appelle au "patriotisme économique": "qu'on soit footballeur, artiste ou banquier, nous avons tous envie que la France redresse ses comptes publics", déclare-t-il.

 

jeudi 31 mai 2012

Kouchner : "je n'ai jamais voté à droite"

Bernard Kouchner a sous-entendu, jeudi matin sur RTL, qu'il n'avait pas voté pour Nicolas Sarkozy à la présidentielle. "Je n'ai jamais voté à droite", a dit l'ancien ministre des Affaires étrangères. Il a ajouté ne pas regretter d'avoir fait partie de l'équipe gouvernementale. "Je croyais à l'ouverture, j'y crois toujours", a dit Bernard Kouchner. "La réunion de toutes les bonnes volontés en période de crise me semble nécessaire (...) Nous nous enfoncions doucement, c'était le moment de la réaction nécessaire. Ça ne s'est pas passé comme je le pensais", a ajouté l'ancien ministre.

Selon lui, la défaite de Nicolas Sarkozy est à mettre sur le compte de son incapacité à "présenter ses réformes".

En 2009, Bernard Kouchner avait annoncé dans un communiqué qu'il soutenait les listes UMP aux européennes, d'après une information retrouvée par le Lab jeudi. Le ministre avait du clarifier sa position après la controverse née de ses propos dans le Parisien, où il disait vouloir comparer les programmes avant de se prononcer.

Les petites phrases du 31/05/2012

CONTRAT DE GÉNÉRATION - Michel Sapin, sur Europe 1.Le ministre du Travail estime que l'idée du contrat de génération est une idée "naturelle". "Je ne suis pas sur que les entreprises trainent des pieds" à propos du projet de contrat de génération", a-t-il déclaré. Pour lui , un certain nombre sont dans cet état d'esprit. "Regardez chez les artisans : le petit jeune qui arrive, on le met près du plus âgé pour qu’il apprenne. C’est une idée qui est, je dirais, naturelle. Il faut développer cela, il faut faire un outil général et en même temps adapté à chaque situation et à chaque métier, d’où la nécessité du dialogue avec les partenaires sociaux", a expliqué Michel Sapin.
CHÔMAGE - Marine Le Pen, sur France 2. La présidente du Front National a jugé que "rien n'a été fait" contre le chômage. "On ne pourra pas régler le problème du chômage si on ne peut pas mettre en place les protections de nos secteurs économiques et de nos travailleurs et notamment par l'arrêt de la concurrence déloyale avec les pays à très bas coûts", a-t-elle plaidé. Concernant les démarches du ministre du Redressement productif, la candidate aux législatives dans le Pas-de-Calais estime qu'Arnaud Montebourg reste avec une "utopie européiste". "Plus on met en place des remèdes européens et plus on va mal", a-t-elle déclaré considérant que la France est "dans le même escalier que la Grèce", mais "pas au même étage".
CHÔMAGE – Michel Sapin, sur Europe 1.
"Le chômage est la priorité du gouvernement parce que c’est la priorité des Français, la première des préoccupations", a déclaré le ministre du Travail. "On peut le prendre par tous les bouts : on peut parler de croissance, mais la croissance, c’est quoi? C’est des emplois ou pas d’emplois. La crise, c’est quoi ? C’est le chômage qui augmente. Donc on est là au cœur des préoccupations, au cœur de la crise, au cœur de l’Europe, au cœur de tous les redressements nécessaires de la France", a-t-il ajouté.
CHÔMAGE – Xavier Bertrand, sur Europe 1.
Interrogé au sujet des chiffres du chômage pour le mois d'avril, qui sont ceux de l'ancien gouvernement, l'ex-ministre du Travail a estimé qu'ils étaient très bons. "Il s'agit de l'augmentation (du taux de chômage) la plus faible depuis un an", a précisé Xavier Bertrand."Nous avions deux objectifs : éviter que le chômage n'explose puis viser la stabilisation du chômage. Et on y est arrivé", a-t-il estimé. "L'objectif maintenant est de baisser le chômage", a-t-il conclu.
DÉMENTI – Alain Juppé, sur France InfoLe maire de Bordeaux a "fermement démenti" les propos que lui prêtait Paris Match et selon lesquels il annonçait son intention de se porter candidat à la présidence de l'UMP. "Pour l'instant, je les laisse s'écharper entre eux (Copé et Fillon, ndlr)", lui faisait dire l'hebdomadaire. "Je vais me lancer. Je suis le plus capé. Il n'y a pas photo." Alain Juppé conteste "non seulement le fond mais aussi les mots". "Le terme "capé" ne figure pas dans mon vocabulaire", explique-t-il. De plus "c'est en parfaite contradiction avec ce que je fais. Je tente de rassembler notre famille politique. Nous avons besoin de tout le monde, de François Fillon, de Jean-François Copé", poursuit-il.
AIR FRANCE - Pierre Moscovici, sur France Inter
Le ministre de l’Économie et des Finances a appelé l'ancien directeur général d'Air France, Pierre-Henri Gourgeon à rembourser "de lui-même", et au nom de "la morale", la prime de non-concurrence de 400.000 euros qu'il a touchée après son départ de la compagnie. Il a réaffirmé que le représentant de l’État, actionnaire à 15% d'Air France, "votera contre" la validation de cette prime lors de l'assemblée générale de la compagnie un peu plus tard dans la journée.
LÉGISLATIVES - François Bayrou, sur i-TéléFrançois Bayrou a dénoncé une "loi mystérieuse" qui permet le financement de "pseudo-partis" et qui explique la "multiplication" des candidats dans les circonscriptions. "Il y a une loi mystérieuse qui fait qu'une voix aux élections législatives entraîne un financement pendant cinq ans d'à peu près 1,60 euro par an", a déploré François Bayrou. Selon lui, cela conduit à des "situations aberrantes", avec "11, 12, 14, 15, 16 candidats" dans les circonscriptions. Le président du MoDem a également souhaité qu'à l'avenir, les législatives "à la proportionnelle ou avec une part de proportionnelle importante" puissent se tenir "en même temps que la présidentielle", pour éviter "six semaines perdues" entre les deux scrutins.


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