mardi 29 mai 2012

Limitation des hauts revenus des entreprises publiques : les contrats en cours concernés

Ils concerneront donc les dirigeants actuels. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé mardi que la baisse des rémunérations des grands patrons d'entreprises publiques, prévue dans le programme de François Hollande, sera appliquée aux "contrats en cours", dans une interview à l'Express.fr.

"Je crois au patriotisme des dirigeants, qui peuvent comprendre que la crise suppose l'exemplarité des élites politiques et économiques", explique M. Ayrault, précisant ensuite que l'écart salarial que son gouvernement veut réduire à une fourchette de 1 à 20 dans les entreprises publiques "s'appliquera y compris aux contrats en cours".

Durant la campagne présidentielle, Michel Sapin, alors chargé du programme présidentiel et devenu depuis ministre du Travail, avait au contraire affirmé que ces contrats ne seraient pas concernés. "C'est rare, comme ça, en cours de contrat, de baisser les salaires des uns et des autres, on est humains", avait-il dit le 9 mai.

"Les Français ont voté le 6 mai et les chefs d'entreprises sont respectueux du suffrage universel", relève M. Ayrault, rappelant que les rémunérations du président de la République, du Premier ministre et des membres du gouvernement avaient été baissées.

Les petites phrases du 29/05/2012

ALLIANCE – Marine Le Pen, sur France InterLa présidente du Front national a appelé les électeurs de l'UMP à imposer une "recomposition politique" en votant pour les candidats du Rassemblement bleu marine (FN et alliés) aux législatives. "Il n'y a plus rien à attendre des dirigeants de l'UMP, quels qu'ils soient. Copé ou Fillon, c'est la machine à perdre d'un côté comme de l'autre", a-t-elle déclaré. "C'est le moment ou jamais de faire cette grande recomposition que j'appelle de mes voeux et d'appeler les électeurs de l'UMP à forcer à cette recomposition", a ajouté la présidente du parti d'extrême droite.
RENCONTRE AVEC LES SYNDICATS - Guillaume Bachelay, sur Europe 1Interrogé au sujet de la première rencontre officielle prévue avec les organisations syndicales et patronales, le porte parole du PS pour les législatives a ironisé sur l'instauration d'une "démocratie sociale". "En matière de dialogue social, ce quinquennat est placé sous le signe de la démocratie sociale : ça change du "j'écoute mais je ne tiens pas compte" du quinquennat précédent !", a-t-il déclaré. "J'ajoute que cette journée marque la concrétisation de l'engagement 55 de François Hollande : la démocratie sociale", a-t-il conclu.
COMPETITIVITE - Jean-François Copé, sur RTL Le secrétaire général de l'UMP a jugé que l'ordre du jour des rencontres entre le gouvernement et les syndicats était "à contretemps" des enjeux de l'emploi. "C'est une excellente chose, en revanche ce qui me préoccupe, c'est qu'on va parler de retour à la retraite à 60 ans, d'agmentation du Smic, mais pas de compétitivité". "Il faut arrêter de se mentir, tout le monde sait très bien que le premier enjeu, c'est la création d'emplois et pour ça, il faut voir comment nos entreprises peuvent localiser leurs activités en France plutôt que de se délocaliser ailleurs. La question du coût du travail est majeure", selon lui. "Si vous revenez à la retraite à 60 ans, vous augmentez les cotisations des employeurs, vous augmentez les cotisations des salariés, c'est double peine", a poursuivi l'ancien ministre du Budget.
RENCONTRE AVEC LES SYNDICATS - François Chérèque, sur Europe 1
Le secrétaire général de la CFDT sera reçu ce mardi par Jean-Marc Ayrault. "Je suppose que le premier ministre va faire une introduction et nous écouter ensuite", a-t-il indiqué. "Au début du quinquennat, tout le monde est d'accord, c'est ensuite que ça se gâte", a ajouté François Chérèque en mettant l'accent sur "la méthode". "En France, les réformes échouent souvent sur des questions de méthodes" a regretté le leader de la CFDT.
DIALOGUE SOCIAL - Marie-George Buffet, sur i-TéléLa députée communiste de Seine-Saint-Denis s'est félicitée des consultations engagées par le gouvernement avec les organisations syndicales et patronales représentatives sur les grands chantiers sociaux, estimant que l'urgence, "c'est l'emploi". "Ca fait du bien (...) Il y a beaucoup d'attente sur l'emploi, sur le pouvoir d'achat", l'urgence étant "l'emploi", a-t-elle. "Il y a des entreprises qui risquent de fermer alors qu'elle ont un carnet de commandes rempli, alors qu'elles sont bénéficiaires, qu'elles sont rentables" mais "des fonds de pension décident qu'elles n'ont pas un taux de rentabilité suffisant", a-t-elle souligné.


Bachelay : "la démocratie sociale, ça change !" par Europe1fr
Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP... par rtl-fr
Chérèque : "l'important, c'est l'efficacité" par Europe1fr

PS : Kucheida, candidat dissident dans le Pas-de-Calais, va être exclu

Jean-Pierre Kucheida, candidat dissident aux législatives dans le Pas-de-Calais, à Liévin (#circo6212), va être exclu du PS lors du bureau national du parti qui se réunit ce mardi soir, a indiqué le secrétaire national à la communication David Assouline lors d'un point de presse. "C'est une procédure tout à fait normale, tout candidat dissident, membre du Parti socialiste, qui va contre le candidat officiel investi par le Parti socialiste est de fait de exclu du Parti socialiste", a affirmé M. Assouline, Porte-parole du parti pour les législatives. "A chaque fois que ça s'est produit, lors des bureaux nationaux qui ont suivi nous avons acté et nous avons pris la décision. Ce soir donc, en toute logique, le bureau national va faire ce qu'il a fait à chaque fois qu'il y a eu des dissidences", a-t-il expliqué.

M. Kucheida a déposé le 18 mai sa candidature aux législatives dans la 12e circonscription du Pas-de-Calais, bastion du PS, où le parti a investi un autre candidat, Nicolas Bays. Le député-maire de Liévin est visé notamment par une enquête pour "abus de biens sociaux", associés aux soupçons de corruption entourant la fédération PS du Pas-de-Calais.



http://lci.tf1.fr/politique/ps-kucheida-candidat-dissident-dans-le-pas-de-calais-va-etre-exclu-7320894.html

Législatives : pas de "vague rose" à l'horizon, prédit un sondage

Après la victoire à la présidentielle, l'avance prise par la gauche pour les législatives se confirme. Sans être toutefois écrasante, et surtout, sans permettre au PS d'espérer obtenir à lui seul une majorité à l'Assemblée. Selon la première vague du baromètre Ipsos/Logica Business Consulting pour France Télévisions, Radio France et Le Monde (1), si le premier tour des élections législatives avait lieu dimanche prochain, la gauche parlementaire (PS/PRG/MRC/DVG/FG/EELV) arriverait en tête : elle totalise 45% des intentions de vote. L'UMP et ses alliés (Nouveau Centre/PRV/DVD) sont loin derrière à 35%, le Front National totalise 15%, le MoDem 2%, l'extrême gauche 1,5% et des candidats divers 1,5% également. 12% des personnes interrogées et certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote.

Invité mardi matin à commenter ce sondage sur France Info, Jean-François Doridot, de l'institut Ipsos, a vu à travers ces intentions de vote des électeurs qui se positionnent "dans la continuité de la présidentielle". Pour lui, il existe aujourd'hui en France "un rapport de force électoral pour ces élections législatives qui est légèrement favorable à la gauche, sans qu'il y ait un avantage aujourd'hui décisif". Et de détailler : "certes, avec 45% des intentions de vote, la gauche parlementaire devance la droite parlementaire de 10 points, mais si l'on rajoute l'extrême-gauche d'un côté, et le Front national de l'autre, on arrive à un rapport gauche-droite beaucoup plus équilibré : 46,5% pour la gauche et l'extrême-gauche ; 50% pour la droite et l'extrême-droite".

Victoire "possible", mais "étriquée" pour la gauche

Alors, quel pronostic tire-t-il pour le second tour des législatives ? "On peut penser que la victoire de la gauche est possible, mais qu'elle sera très étriquée. Pas de vague rose, donc, et encore moins une majorité absolue pour le seul Parti socialiste, puisqu'il a abandonné une centaine de circonscriptions à ses alliés - qui devraient, d'après le rapport de force actuel, obtenir entre 40 et 50 sièges. Il faudrait donc que la victoire de la gauche soit beaucoup plus large pour que le PS dispose à lui seul de 290 sièges".

67% des personnes interrogées pour ce sondage, inscrites sur les listes électorales et certaines d'aller voter ont annoncé que leur choix est définitif, 33% estimant encore pouvoir changer. Par ailleurs, 56% des personnes interrogées ne souhaitent pas de cohabitation. 56% souhaitent une victoire de la gauche, dont 36% veulent une victoire nette. Ils sont 32% à souhaiter une victoire de la droite dont 12% pour une victoire nette. 12% n'ont pas émis d'opinion.

(1) étude réalisée par téléphone les 25 et 26 mai 2012 auprès d'un échantillon de 962 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas. Dans chaque circonscription ont été proposés le nom et les formations politiques qui les soutiennent des candidats réellement présents.

Une Assemblée sans MoDem?

Le parti de François Bayrou dans une position difficile...
Et si le MoDem disparaissait de l’Assemblée nationale? Cette perspective existe alors qu’un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche indique que François Bayrou recueillerait 29% des suffrages au premier tour de la législative dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, derrière la socialiste Nathalie Chabanne (31%). Au second tour, l’ancien candidat centriste à la présidentielle serait battu (49,5%) par cette rivale. «Vu le faible écart, tout est ouvert, c’est une question de mobilisation», veut croire le MoDem qui a investi 400 candidats sous l’étiquette «le centre pour la France» (CPF). La formation centriste ne se fait pas trop d’illusions. Son objectif est plus modeste : faire réélire ses trois députés sortants. Mais tous sont en difficulté dans leur fief. Aussi bien Jean Lassalle dans la 4e des Pyrénées Atlantiques où François Hollande s’est imposé au premier tour de la présidentielle qu’ Abdoulatifou Aly dans la 1e de Mayotte où la gauche s’est bien positionnée également.

«Nous ne pourrons avoir un nombre de députés significatifs»

Quant à Philippe Folliot (Nouveau Centre, NC) dans le Tarn et Daniel Garrigue (NI) en Dordogne, deux députés qui ont soutenu François Bayrou à la présidentielle, ils auront cette année à affronter un candidat UMP alors qu’ils bénéficiaient de cette étiquette il y a 5 ans. «Nous sommes réalistes, nous ne pourrons avoir un nombre de députés significatifs que le jour où une dose de proportionnel sera établie», reconnaît Robert Rochefort, vice-président du MoDem. «On aimerait malgré tout arriver à l’esquisse d’un groupe parlementaire [au minimum 15 députés] au centre», assure-t-il. Pour cela, il faudrait convaincre des élus du NC, du parti radical – Rama Yade bénéficie du soutien du CPF – de la Gauche moderne ou du PRG, de participer à ce groupe. «Il y a des contacts de couloir», assure Robert Rochefort. Cet objectif aurait-il encore un sens si François Bayrou n’était pas lui-même élu? «Oui mais le sens aurait du mal à être trouvé.»

http://www.20minutes.fr/elections/942235-legislatives-assemblee-modem

Un socialiste allemand se démarque de la politique économique de Paris

L'un des chefs de file du parti social-démocrate allemand (SPD), l'ex-ministre des Finances Peer Steinbrück, a estimé dans un entretien à paraître mardi que les projets du nouveau français pouvaient "avoir des conséquences pour la solvabilité de la ".
Se disant content de l'alternance politique que vient de connaître le grand voisin et partenaire, M. Steinbrück, clairement ancré à droite au sein du SPD, a souligné que cela ne signifiait pas pour autant que sociaux-démocrates allemands et socialistes français devaient "être du même avis sur tout", dans un entretien au quotidien Bild dont des extraits ont été diffusés à l'avance lundi.
En référence aux projets du nouveau président François Hollande en matière de retraite et de fiscalité notamment, M. Steinbrück a déclaré: "je ne proposerais pas de telles mesures pour l'Allemagne".
"Bien sûr les investisseurs et les agences de notation vont regarder attentivement quelles décisions sont prises en France. Cela peut avoir des conséquences sur la solvabilité de la France", a-t-il ajouté.
"Le SPD doit mener sa propre politique, nous ne sommes pas une copie" des socialistes français, a-t-il également déclaré.
Le SPD a soutenu M. Hollande pendant sa campagne électorale et affiche une forte unité de vues avec les positions de celui-ci en matière de politique européenne, notamment ses exigences de mesures de stimulation de la croissance en Europe.
Mais contrairement aux socialistes français face au dernier président Nicolas Sarkozy, les députés SPD ont soutenu jusqu'à présent l'orientation du gouvernement conservateur d'Angela Merkel en matière de sauvetage de la zone euro. En outre, les réformes structurelles mises en oeuvre ces dix dernières années en Allemagne sont pour beaucoup le fait du SPD.
M. Steinbrück, grand argentier du premier gouvernement Merkel (2005-2009), connu pour ses propos parfois peu diplomatiques, est l'un des trois prétendants à la candidature sociale-démocrate au poste de chancelier en 2013, aux côtés de Frank-Walter Steinmeier, le chef de file des députés SPD au Bundestag, et Sigmar Gabriel, le chef du parti


http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/un-socialiste-allemand-se-demarque-de-la-politique-economique-de-paris-28-05-2012-2020927.php

Direction du PS : un fauteuil pour trois?

Il n'y a pas que la succession de l'UMP qui occupe les esprits. Celle du Parti socialiste également. Dimanche, le numéro deux du parti, Harlem Désir, a confirmé qu'il était candidat à la succession de Martine Aubry - la maire de Lille ayant fait savoir qu'elle ne briguerait plus cette fonction. Le socialiste l'a annoncé lors du Grand rendez-vous organisé par Europe 1, I-télé et Le Parisien.
"Je n'ai pas caché que j'étais à la disposition des militants socialistes, que j'étais prêt s'ils le décidaient, lors du congrès qui doit avoir lieu à l'automne, à être le premier secrétaire du Parti socialiste", a-t-il déclaré. Celui qui a déjà occupé ce poste par intérim lors de la campagne pour la primaire, de juin à octobre dernier, a également affirmé que ce congrès aurait probablement lieu "au mois d'octobre" même si "la décision n'a pas été prise".

Rebsamen et Cambadélis face à Désir?

Mais Harlem Désir n'est pas le seul dans cette course. Selon les informations du JDD, François Rebsamen pourrait également prétendre à devenir le prochain patron du PS. Il est en tout cas le préféré du président de la République, François Hollande, son ami de longue date. Le sénateur de Dijon - il préside le groupe PS au palais du Luxembourg - n'avait pas été nommé au gouvernement.
Député de Paris, Jean-Christophe Cambadélis est lui aussi intéressé par cette fonction. En mars, cet ancien soutien de Dominique Strauss-Kahn avait répondu "bien sûr" sur LCI lorsqu'on lui demandait s'il souhaitait succéder à Martine Aubry. Enfin, un quatrième socialiste pourrait également être en lice. Il s'agit de Gaëtan Gorce, sénateur de la Nièvre. Interrogé il y a quelque jours par Le Lab d'Europe 1, ce proche de Ségolène Royal affirmait "y réflech(ir)", même si ses chances de succès sont minimes.
Pour autant, les socialistes veulent faire preuve d'unité, quatre ans après le congrès de Reims qui a déchiré leur parti, Martine Aubry ayant battu Ségolène Royal sur fond d'accusations de fraude par ses adversaires. Dimanche, Harlem Désir a dit vouloir un "congrès de rassemblement pour la réussite de François Hollande et du gouvernement de Jean-Marc Ayrault". "Il n'y aura pas de disputes, pas de divisions, cela fera un beau contraste avec l'UMP", a-t-il précisé. Allusion aux récentes déclarations de Jean-François Copé et François Fillon, alors que la formation de droite devra, elle aussi à l'automne, réélire son secrétaire général ou en choisir un autre.

Xavier Bertrand sous pression

Dès qu’il descend de sa voiture à Saint-Quentin, entame un brin de causette avec le premier piéton rencontré. « Bonjour madame, comment ça va? » lance-t-il à une mère de famille qu’il semble reconnaître : « Vous direz bonjour à votre mari? » Puis, direction une résidence pour personnes âgées où le député-maire a visiblement ses habitudes. Un bref passage à l’heure du déjeuner, une demi-heure chrono entre fromage et dessert, où il s’assied au côté de Marie Boulmet, 101 ans. « Une centenaire, ça serait bien que ce soit contagieux! » clame-t-il. A voir les mines amusées, la formule fait son petit effet. Il s’enquiert des dernières doléances, des petits tracas des retraités. Et le café à peine terminé, le voilà déjà reparti. Vers le village de Moy-de-l’Aisne, où l’ex-ministre de la visite une ferme reconvertie en chambre d’hôte avant de retrouver des supporteurs dans un pub irlandais situé au bord d’une départementale.

Risques évidents de triangulaire

A deux semaines du premier tour des
législatives, l’ex-poids lourd du gouvernement Fillon sait qu’il n’a pas une seconde à perdre. Parmi les anciens ténors de la majorité sortante, c’est lui qui est le plus fragilisé dans son territoire. Et pour cause : dans cette deuxième circonscription de l’Aisne, où Xavier Bertrand devra affronter dix autres candidats, François Hollande a obtenu plus que la moyenne nationale à l’élection présidentielle (52,57%). Surtout, au premier tour, Marine Le Pen a fait le plein avec 24,91% des suffrages exprimés. « Tout le monde dit que je suis le plus menacé. Mes adversaires font une campagne très dure et très agressive à mon égard. On verra bien… » commente-t-il, persuadé qu’il peut déjouer les mauvais pronostics malgré les risques évidents de triangulaire.

« Le Front national a toujours été très fort dans ce département. Mais, là-dessus, ma ligne politique a toujours été claire : aucune forme d’alliance. » Pour faire la différence, il entend faire campagne sur ses deux thèmes fétiches : « Le régalien et la justice sociale, glisse-t-il. Et puis, j’ai aussi mon équation personnelle. Ici, les gens me voient tout le temps, pas seulement en période de campagne. La ville a par ailleurs profondément changé ces dernières années, et on a continué de créer des emplois. En temps de crise, c’est un exploit que je revendique. »

Un bilan que contestent ses adversaires. Comme la socialiste Anne Ferreira, vice-présidente au conseil régional, qui entend surfer sur le bon score de Hollande le 6 mai pour ravir le siège de député dans cet ancien fief de gauche. « Il ment. Le Saint-Quentinois reste au-dessus de la moyenne nationale du chômage, et il y a encore des fermetures d’usines », tacle-t-elle. « Cette élection est très ouverte », estime l’autre principal candidat, le frontiste Yannick Lejeune, persuadé de pouvoir jouer « les arbitres ».

Et lui non plus n’est pas tendre avec le député sortant, qu’il accuse de « sectarisme ». « Lui et son équipe n’ont pas une attitude respectueuse envers nous, donc envers nos électeurs, attaque-t-il. Dernièrement, j’ai demandé une salle pour une réunion publique. Ils ont fini par me donner la plus petite de la ville, qui plus est dans le quartier le plus chaud! »
http://www.leparisien.fr/elections-legislatives-2012/xavier-bertrand-sous-pression-28-05-2012-2020665.php

UMP-FN : Désir s'en prend à Copé

A deux semaines du premier tour des législatives, cruciales pour le PS qui espère confirmer sa victoire présidentielle et obtenir une majorité à l'Assemblée, mais tout autant pour l'UMP qui entend limiter les dégâts autant que faire se peut, voire - qui sait ? - arracher une cohabitation, le ton monte à droite et à gauche. Au lendemain d'un séminaire de l'UMP qui a vu François Fillon et Jean-François Copé se rabibocher devant les cadres du parti et désigner l'ennemi commun - la gauche - voilà ce dimanche Harlem Désir en pleine contre-attaque verbale. Le numéro deux du PS a accusé, lors du Grand Rendez Vous Europe 1/Itélé/Le Parisien, le secrétaire général de l'UMP d'avoir "été incapable de maintenir la digue républicaine vis-à-vis de l'extrême droite".

"Aujourd'hui, l'UMP est dans l'incohérence la plus totale entre d'un côté Mme Joissains, la maire d'Aix ou M. Garraud, député de Gironde, qui sont partisans de l'alliance avec le Front national, et de l'autre côté Mme Jouanno ou Nathalie Kosciusko-Morizet, qui disent surtout pas d'alliance avec le FN", a déclaré le coordonnateur de la campagne du PS aux élections législatives. "Moi, je lui demande la clarté au nom y compris de l'héritage gaulliste et chiraquien", a-t-il lancé à Jean-François Copé, rappelant que le PS ferait "bloc derrière un candidat républicain s'il y a le moindre risque d'élection d'un député du FN".

"Un climat de tension, de brutalité, de revanche"

Commentant les tensions perceptibles entre François Fillon et Jean-François Copé, Harlem Désir a encore lancé : "L'UMP c'est 0% de propositions 100% de polémiques". Et il a estimé que le secrétaire général de l'UMP "fait régner sur cette campagne un climat de tension, de brutalité, de revanche: c'est cela qui a aussi été rejeté avec Nicolas Sarkozy. Il essaie de remettre ce climat dans la campagne législative, je crois que les Français ne l'apprécient pas".

Le numéro deux du PS a par ailleurs confirmé qu'il était candidat à la succession de Martine Aubry à la tête du Parti socialiste lors du congrès qui se tiendra "probablement", a-t-il dit, en "octobre". "Je n'ai pas caché que j'étais à la disposition des militants socialistes, que j'étais prêt s'ils le décidaient, lors du congrès qui doit avoir lieu à l'automne, à être le Premier secrétaire du Parti socialiste", a-t-il déclaré au Grand Rendez Vous, en évoquant un "congrès de rassemblement pour la réussite de François Hollande et du gouvernement de Jean Marc Ayrault". Avant de glisser : "il n'y aura pas de disputes, pas de divisions, ça fera un beau contraste avec l'UMP".


http://lci.tf1.fr/politique/elections-legislatives/ump-fn-desir-s-en-prend-a-cope-7318162.html

lundi 28 mai 2012

Le Pen accuse Hollande d'être d'accord avec le «grand saccage social» grec


BFMTV 2012 : l'interview de Marine Le Pen par... par BFMTV

Christian Jacob traite Marine Le Pen d'"héritière"

Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale Christian Jacob a traité lundi soir Marine Le Pen d'"héritière" lors d'un débat télévisé sur BFMTV, celle-ci répliquant qu'il s'agissait là d'un qualificatif également utilisé à son encontre par Jean-Luc Mélenchon.

Jugeant "condescendant" qu'à un moment la présidente du FN "lève les yeux au ciel" en débattant avec lui, Christian Jacob lui a lancé : "C'est la grande bourgeoisie qui s'exprime quand je vous vois. Vous êtes une héritière, qui vivez dans votre château de Saint-Cloud", en référence à la propriété familiale des Le Pen dans les Hauts-de-Seine. "C'est drôle, c'est les mêmes arguments que (Jean-Luc) Mélenchon", patron du Front de gauche et adversaire de la présidente du FN aux législatives dans le Pas-de-Calais, lui a répliqué cette dernière. "Comme quoi on ne change pas les tâches d'un léopard", a-t-elle ajouté.

Emploi, retraites, Smic : Ayrault s'attaque aux dossiers chauds

L'évocation ce week-end d'une "liste noire" de la CGT, catalogue de 46 entreprises placées en redressement ou en liquidation, à travers lesquelles 45.000 emplois seraient menacés un peu partout en France, donne un relief particulier à la rencontre prévue mardi entre Jean-Marc Ayrault et les partenaires sociaux. L'objet de cette réunion : fixer l'agenda des réformes sociales à venir. Et l'emploi figure forcément en tête des priorités, alors que se précisent les craintes de plans sociaux dans les télécoms, la grande distribution, la sous-traitance automobile... Dans un contexte marqué par l'urgence, le Premier ministre va recevoir séparément les dirigeants des cinq centrales syndicales représentatives (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et des trois organisations patronales (Medef, CGPME, UPA). Il verra les jours suivants d'autres organisations : l'UNSA, la FSU. Ces rencontres seront suivies d'une conférence à Matignon avec l'ensemble des partenaires sociaux pour définir les chantiers devant figurer au menu de la grande conférence sociale, prévue avant le 14 juillet à l'Elysée, sous l'égide du président François Hollande.
Je vais écouter attentivement la manière dont ils voient l'instauration dans la durée du dialogue social et la démocratie sociale", affirmait mercredi le Premier ministre sur RTL en annonçant le calendrier de ses rencontres avec les partenaires sociaux. Après leurs rapports houleux avec l'ex-président Nicolas Sarkozy, les syndicats se réjouissent de cette nouvelle ère de dialogue social sous l'égide d'un gouvernement de gauche. Le patronat en revanche a exprimé son inquiétude, un "risque de décrochage" menaçant des entreprises incapables de supporter de nouvelles charges, a prévenu la patronne du Medef, Laurence Parisot.
"Il ne faut pas être dans la surenchère sur le Smic"
D'ores et déjà la première mesure annoncée - un décret permettant le départ à la retraite à 60 ans des salariés ayant commencé à travailler tôt - a suscité un tollé à droite et au Medef. Laurence Parisot a averti des dangers d'une telle mesure pour les régimes de retraite complémentaires du privé. La CGPME a proposé, pour financer la mesure, d'augmenter le taux de CSG des retraités pour l'aligner sur celui des salariés. Les syndicats en revanche veulent négocier pour que son périmètre soit élargi aux périodes de chômage et de maladie.
Autre sujet sensible : la hausse du Smic, promesse de campagne de François Hollande. Le ministre du Travail, Michel Sapin, a promis un geste mais pas "de saut" eu égard aux PME. La CGT et FO, plaident, elles, pour une hausse progressive de l'ordre de 250 à 300 euros, ce que rejette François Chérèque, numéro un de la CFDT qui préfère une incitation à la hausse des salaires. "Il ne faut pas être dans la surenchère sur le Smic, savoir raison garder", renchérit Pascale Coton, numéro deux de la CFTC. Carole Couvert, secrétaire générale de la CFE-CGC, exprime la "crainte que le Smic augmente et que le reste de la grille des rémunérations reste plate. Attention à la classe moyenne qui est au bord de l'asphyxie", prévient-elle. "Tout coup de pouce trop généreux pourrait avoir un impact considérable sur l'emploi", affirme pour sa part Laurence Parisot. Jean Lardin, président de l'Union professionnelle artisanale, accepte une hausse, mais "modérée". Le gouvernement réfléchit, à plus long terme, à une modification du calcul de la revalorisation du salaire minimum qui progresserait non pas seulement en fonction de l'inflation mais aussi de la croissance.
Mais ces dossiers lourds ne sont pas les seuls, loin s'en faut. La formation professionnelle, le contrat de génération - idée phare du candidat François Hollande - l'égalité salariale homme/femme, autant de chantiers qui "devront précisément faire l'objet d'une négociation en terme de méthode et de calendrier", a d'ores et déjà souligné le Premier ministre.


Des ministres communistes au gouvernement?

Pierre Laurent, le patron des communistes, n'a pas totalement fermé la porte à une entrée au gouvernement. Si et seulement si une partie du programme du Front de gauche était repris. A Ouest-France, il explique: «Je lui ai écrit pour proposer un moratoire immédiat sur les plans de licenciement et d'inscrire en priorité, à l'ordre du jour de la session parlementaire, des mesures anti-licenciement et de relance industrielle. Il m'a répondu sans reprendre l'idée de moratoire, ce qui nous inquiète car les plans tombent». Et d'ajouter: «La question sera tranchée le 20 juin, au lendemain des législatives».

http://www.20minutes.fr/politique/941999-live-direct-rien-joue-bayrou-selon-jean-lassalle-pierre-laurent-pose-conditions-entrer-gouvernement

Les petites phrase du 28/05/2012

RETRAITES - Jean-Claude Mailly, sur France InfoLe secrétaire général de Force ouvrière a estimé que le calcul de la retraite à 60 ans, pour ceux ayant commencé à travailler tôt, devait intégrer les périodes "de chômage et de fin de droits". "Je ne comprendrais pas que le chômage et les (personnes en) fin de droits ne soient pas pris en compte (...) on n'a pas choisi d'être chômeur", a-t-il déclaré. "Nous avons des positions a priori qui ne sont pas convergentes, puisque nous voulons que les périodes dites 'de validation' soient prises en compte alors que le gouvernement semble, je dis bien semble car ce n'est pas arrêté, sur une logique purement cotisée, c'est-à-dire une logique plus individuelle", a dit Jean-Claude Mailly.
AMERTUME – François Bayrou, sur France Inter
Le président du MoDem, en difficulté pour les législatives, a estimé que si le PS répondait à son vote pour François Hollande à la présidentielle par "du sectarisme et des intérêts d'appareil, la France se s'en sortira pas". "J'ai fait un choix qui a été regardé par tout le monde comme un choix sans précédent. C'est la première fois qu'un responsable politique du centre dit: cette ligne que vous essayez de tracer entre les Français comme un mur infranchissable, cette ligne-là, nous devons la franchir", a-t-il expliqué sur France Inter. "Et j'ai fait un pas, tendu la main au-dessus de cette ligne pour une raison certaine, c'est que nous n'arriverons pas à nous sortir de la crise si nous ne sommes pas en mesure de travailler ensemble entre Français. Si c'est une majorité coupée en deux avec en face, une opposition agressive décidée à la faire perdre, alors c'est le pays qui va s'enfoncer", a-t-il expliqué.
PALMARES DE CANNES - Aurélie Filippetti, dans un communiqué
La ministre de la Culture et de la Communication, "se réjouit du p
almarès" du 65e Festival de Cannes qui "honore dans sa quasi-totalité des films co-produits avec la France" où elle salue "la vitalité" et la "diversité" du 7e art, dans un communiqué. "La présence forte du cinéma français dans l'ensemble des sélections présentées à Cannes, un cinéma inventif dans ses formes, audacieux dans son propos, porté par une diversité d'auteurs, a été saluée par les professionnels, le public, les médias", souligne la ministre.
POLEMIQUE SUR TAUBIRA – Eric Zemmour, sur RTLLe chroniqueur, accusé par le Mrap et SOS Racisme d'avoir tenu sur RTL des propos "racistes" et "machistes" à l'encontre de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, a dénoncé lundi "des Torquemadas de café du commerce", des "professionnels de l'indignation tarifée", qui "passent leur temps à vous faire des procès d'inquisition". "Vous savez, quand j'attaque Taubira, c'est ni la femme que j'attaque, ni encore moins évidemment la femme noire que j'attaque", a-t-il assuré. "Je fais une analyse politique, idéologique, et les personnes ne sont pas en cause", a-t-il ajouté
JOURNEE DE SOLIDARITE – René Dosière, sur BFMTVLe député (app PS) s'est déclaré "étonné" que les parlementaires ne cotisent pas au titre de la Journée de solidarité qu'ils ont eux-même votée. "Je pense", a-t-il avancé, "que cela provient du fait que juridiquement les parlementaires n'ont pas un traitement" mais "une indemnité", ce qui signifie que "certains peuvent continuer à exercer une activité professionnelle, pour laquelle ils paieront au titre de la Journée de solidarité". "Je pense que le fait de soulever la question permettra au bureau de l'Assemblée de se la poser", a-t-il poursuivi.


Conférence sociale : « Je suis souple sur les... par FranceInfo
Eric Zemmour : "Une mise au point et la... par rtl-fr

Bayrou amer après son soutien à Hollande

Le président du MoDem, François Bayrou, en difficulté pour les législatives face à des candidats UMP et PS, a estimé lundi que si le PS répondait à son vote pour François Hollande à la présidentielle par "du sectarisme et des intérêts d'appareil, la France se s'en sortira pas".
"J'ai fait un choix qui a été regardé par tout le monde comme un choix sans précédent. C'est la première fois qu'un responsable politique du centre dit: cette ligne que vous essayez de tracer entre les Français comme un mur infranchissable, cette ligne-là, nous devons la franchir", a expliqué sur France Inter François Bayrou, à propos de son vote pour François Hollande à la présidentielle.
"Et j'ai fait un pas, tendu la main au-dessus de cette ligne pour une raison certaine, c'est que nous n'arriverons pas à nous sortir de la crise si nous ne sommes pas en mesure de travailler ensemble entre Français. Si c'est une majorité coupée en deux avec en face, une opposition agressive décidée à la faire perdre, alors c'est le pays qui va s'enfoncer", a-t-il expliqué.
"Alors, à ce choix sans précédent dont on voit bien qu'il est difficile, si on ne répond que par du sectarisme, que par les intérêts d'appareil, alors on est sûr que la France ne s'en sortira pas et la majorité actuelle, moins encore", a-t-il prévenu.

Le coup d'éclat de Fillon

Vas-y cogne! Il faut que tu arrêtes d’être ce garçon poli qui ouvre la porte et s’efface devant les autres." Son vieil ami Jean de Boishue lui avait glissé ce conseil avant de quitter Matignon. François Fillon l’a écouté. À vrai dire, il a passé ces dernières semaines à consulter ministres, conseillers, vrais et faux amis. Car Fillon a préparé de longue date son attaque. Résultat : son interview au Figaro Magazine est forte et coupante. Sa phrase sur l’UMP qui n’a plus de "leader naturel" sonne comme une évidence. Mais voilà, personne n’osait le dire vingt jours à peine après la défaite de Nicolas Sarkozy. Le Sarthois a pris un gros risque en lançant les hostilités mais ses rivaux – Jean-François Copé et les autres – vont devoir lui courir après.
Personne dans la majorité ne l’imaginait capable d’un tel coup d’éclat. L’ex-Premier ministre, qui aime tant les bonnes manières politiques, s’est donc fait violence. "Ce n’est jamais un problème en politique d’être clair, transparent et honnête. Et puis, il y a un moment où la langue de bois me dessert et dessert ma famille politique", confie-t-il au JDD. Face à Copé, qui tente de passer pour l’héritier de Sarkozy, il fallait que Fillon sorte au large. Qu’il prouve sa détermination à devenir le chef de la droite. Qu’il ne craigne pas de se placer en première ligne. Bref qu’il n’attende pas tranquillement que l’été passe, que les militants bronzent et débronzent pour lever le doigt et se porter gentiment candidat à la présidence de l’UMP. Fillon a fait tout le contraire. Il a fait du Sarkozy. Presque du Copé!

"J’ai compris que le choc frontal serait inévitable"

Brice Hortefeux, qui a déjeuné avec lui à la veille de son départ de Matignon, a été surpris par sa détermination. "J’ai compris que le choc frontal serait inévitable contrairement à ce que pensait Copé", confie l’ancien ministre de l’Intérieur qui roulera probablement pour Copé même s’il n’apprécie guère de devoir côtoyer Jean-Pierre Raffarin et Rachida Dati, deux amis du maire de Meaux. Amateur de courses auto, Fillon a mis le pied sur l’accélérateur pour profiter du capital de sympathie dont il bénéficie dans l’opinion. Selon un sondage Sofres/i-Télé, 44% des Français souhaitent qu’il préside l’UMP. Mieux, il est plébiscité par 69% des sympathisants UMP contre 22% pour Copé.
L’ancien Premier ministre sait bien que ce sont les 250.000 militants qui désigneront à l’automne leur nouveau chef. Cette élection n’est pas gagnée d’avance. Copé est déjà dans la maison et dispose de réseaux plus efficaces. Fillon cultive au contraire une mystérieuse solitude qui pourrait lui nuire. Ses soutiens sont peu nombreux. Cela ne l’inquiète pas. Il a déjà échoué à conquérir le RPR en 1999. Et alors… Lui veut trancher la question du leadership à droite tout de suite. En privé, il affirme ne pas faire confiance à Copé pour organiser des "primaires sereines".

"Que le meilleur gagne!"

Enfin, il ne faut pas négliger l’aspect psychologique. L’ombrageux Fillon est excédé. Il encaisse en silence les attaques à répétition de Rachida Dati, bras armé de Jean-François Copé. "Jean-François a commis une faute psychologique en manipulant Dati", juge Hortefeux.
Fillon calcule aussi qu’il doit s’imposer maintenant pour ne pas laisser s’installer l’idée d’un retour de Sarkozy. Depuis Marrakech, l’ex-président observe les manœuvres avec beaucoup d’intérêt. "Que le meilleur gagne!" a-t-il commenté l’air gourmand devant un de ses convives. Fillon, lui, est parti pied au plancher. Et rien ne l’arrêtera. Pas même la perspective d’une primaire en 2016 face à Copé ou… Sarkozy.

Bartolone critique le gouvernement

Le député (PS) de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, s'est dit, dimanche sur France Culture, "gêné" que son département, le "plus jeune" et le "plus pauvre" de France, ne soit pas représenté dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
"Il est beau ce casting (gouvernemental), quels que soient les petits bobos individuels, la photo est belle, avec la parité", a commenté dans l'émission Radio France Politique ClaudeBartolone, un temps pressenti pour entrer dans l'équipe exécutive.
"Je ne dis pas que les 100 départements doivent être représentés mais ça m'a gêné que la Seine-Saint-Denis ne soit pas représentée, au-delà du score de François Hollande (plus de 65% au second tour de la présidentielle, ndlr): c'est le département le plus jeune, le plus pauvre", a relevé l'ancien ministre de la Ville, citant les problèmes d'insécurité ou d'"absence de services publics".

Mélenchon: Lagarde "indigne"

L'ex-candidat du Front de gauche à l'Elysée, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé dimanche les propos "indignes" de la directrice générale du FMI Christine Lagarde demandant aux Grecs de payer "tous leurs impôts", suggérant que la Française devrait démissionner.

"De quel droit parle-t-elle de cette façon aux Grecs?", a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur France 3. "Ce sont des propos indignes, s'il y avait une morale politique, Christine Lagarde devrait s'en aller du poste qu'elle occupe".

"Pourquoi ne dit-elle pas: ce sont les armateurs, c'est à dire les capitalistes, qui doivent payer leurs impôts, alors qu'ils ne les paient pas?", a ajouté le patron du Front de gauche, qui a reçu mardi à Paris son homologue grec Alexis Tsipras, favori des élections en Grèce le 17 juin.

"C'est l'Eglise orthodoxe qui devrait payer (ses) impôts. Les braves gens du commun paient leurs impôts parce que c'est prélevé à la source. Les fonctionnaires n'ont aucun moyen d'échapper à l'impôt", a ajouté Jean-Luc Mélenchon.

"Je pense que les Grecs devraient commencer par s'entraider collectivement", en "payant tous leurs impôts",
a déclaré Christine Lagarde au quotidien britannique the Guardian.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/05/27/97001-20120527FILWWW00089-melenchon-lagarde-indigne.php

Plans sociaux : la liste noire

Environ 45.000 emplois menacés dans toute la France, à travers 46 entreprises placées en redressement ou en liquidation : ce dur bilan social est celui que dresse la CGT à travers sa "liste noire", qu'elle compte remettre mardi au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, mais destinée prioritairement au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.
Ce recensement "des plans sociaux, redressements et liquidations" effectué par les fédérations CGT, dont a fait état ce week-end Le Journal du Dimanche, "montre que ce que l'on avait craint - c'est-à-dire qu'il y avait des consignes pour ne pas annoncer de plans sociaux avant la présidentielle - se vérifie", souligne Mohamed Oussedik, en charge de l'industrie à la CGT.
Les propositions de la CGT
La CGT doit être reçue mardi par le Premier ministre, qui a convié successivement tout au long de la journée les leaders des syndicats et du patronat pour fixer l'agenda des réformes sociales. La centrale enverra ensuite au ministre du Redressement productif cette liste, ainsi que ses propositions pour l'emploi, précise Mohamed Oussedik.
La liste "intègre des PME, mais elle n'est pas exhaustive", relève le secrétaire confédéral, alors que les procédures de sauvegarde prononcées par les tribunaux (redressement ou liquidation) concernent traditionnellement dans leur très grande majorité les micro-entreprises de moins de 10 salariés. Elle "ne prend pas en compte aussi les 35.000 emplois perdus dans le BTP sous forme de départs volontaires et ruptures conventionnelles", précise le secrétaire confédéral en insistant sur cette forme "déguisée" de licenciements que représentent selon lui les ruptures conventionnelles (12% des sorties de CDI, selon les chiffres officiels, le double des licenciements économiques).
Arnaud Montebourg, qui retrouvera dans cette liste un grand nombre d'entreprises aux difficultés connues (PSA, Petroplus, Carrefour, Arcelor, EON France, etc.), planche sur un "plan de reconquête industrielle" qu'il soumettra à Jean-Marc Ayrault "dans les semaines qui viennent", a-t-il annoncé samedi. La CGT lui fera notamment des propositions pour multiplier par cinq les financements du chômage partiel, renforcer les droits des salariés dans les conseils d'administration, mettre en place un "droit de préemption" à la reprise d'entreprises en difficulté et restructurer l'appareil industriel pour répondre au plan de transition énergétique promis par le président François Hollande.

La présidente du Front national Marine Le Pen a apporté dimanche son soutien au chroniqueur Eric Zemmour, accusé par le Mrap et SOS Racisme d'avoir tenu sur RTL des propos "racistes" et "machistes" à l'encontre de la ministre de la Justice Christiane Taubira.
"Si l'information se confirme, le débarquement d'Eric Zemmour de la station de radio RTL constituerait une grave atteinte au pluralisme des opinions dans les médias", déclare dans un communiqué la leader du parti d'extrême droite.
Sur son blog, le journaliste de l'Express spécialiste des médias Renaud Revel assure que la station aurait décidé "depuis plusieurs semaines" d'évincer de la tranche matinale le chroniqueur aux opinions droitières, déjà condamné pour provocation à la discrimination raciale. Sollicités par l'AFP, RTL et Eric Zemmour n'ont pas souhaité commenter cette information.
Mercredi, le chroniqueur avait provoqué une nouvelle polémique en s'en prenant à Christiane Taubira, dont il fustige les choix de faire voter rapidement une nouvelle loi réprimant le harcèlement sexuel et de supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs.