vendredi 12 août 2011

REGLE D'OR - Martine Aubry, dans Le Monde. La socialiste détaille quelle serait, si elle était élue à l'Elysée, sa "règle d'or" pour réduire la dette et favoriser l'emploi, dans une tribune au Monde daté de samedi, où elle demande à Nicolas Sarkozy "des mesures" "dès maintenant et pour le budget 2012". "La politique actuelle est une impasse (...) Les résultats en France sont mauvais parce que la politique est mauvaise. Il faut en changer", écrit la candidate à la primaire socialiste pour 2012. Selon elle, le chef d'Etat, en proposant d'inscrire dans la Constitution des règles de retour progressif à l'équilibre budgétaire, "cherche à faire oublier sa responsabilité" dans l'endettement de la France "qui aura doublé au cours des dix dernières années de gestion UMP". La maire de Lille entend sortir de la crise "par une croissance durable associée à une gestion sérieuse de l'argent public". Concrètement, elle veut procéder "à une profonde réforme de la fiscalité" et en particulier "supprimer nombre de niches fiscales". Ainsi seront annulées "50 milliards de dépenses fiscales" "inefficaces économiquement et injustes socialement".
TAXE SUR LES TRANSACTIONS FINANCIERES - Valérie Pécresse, sur RMC. La porte-parole du gouvernement et ministre du Budget a déclaré vendredi que le consensus européen nécessaire pour l'adoption d'une taxe sur les transactions financières "est en train d'avancer". Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, a estimé cette semaine que le "moment" était "historique" pour mettre en place une taxe sur les transactions financières pour alimenter un fonds anti-spéculatif. Sur RMC, Mme Pécresse s'est dite "heureuse" de voir M. Borloo "découvrir cette taxe (...) portée sur les fonts baptismaux par Nicolas Sarkozy". Elle a rappelé que la mesure était "une idée que Nicolas Sarkozy (avait) défendu il y a un peu plus d'un an" pour "permettre à tous les pays du G20 de financer l'aide au développement". "De plus en plus de nos partenaires européens se rallient à l'idée de cette taxe" qui "nécessite d'abord un consensus européen qui est en train de prospérer, d'avancer", s'est-elle félicitée. Quant à l'affectation de cette taxe si elle venait à être adoptée, Mme Pécresse a jugé qu'"une très bonne mesure" serait "une part pour l'aide au développement et une autre pour la réduction des déficits".
CREATION D'EMPLOI - Xavier Bertrand, dans un communiqué
. Le ministre du Travail a estimé vendredi que la hausse des créations d'emploi au deuxième trimestre de cette année constituait un "signal positif" de la "vitalité de l'économie réelle". L'économie française a créé au deuxième trimestre de cette année 68.300 emplois nets dans les secteurs marchands non agricoles, selon les premières estimations provisoires publiées vendredi par l'Insee. Il s'agit de "la plus forte augmentation des créations de postes depuis le 1er trimestre 2007", souligne le communiqué du ministère qui rappelle qu'en un an, "ce sont 210.600 emplois qui ont été créés". Xavier Bertrand "considère que cette augmentation des créations d’emplois constitue un signal positif sur la vitalité de l’économie réelle", après les "chiffres des demandeurs d’emploi de mai et juin" qui accusaient une nette hausse.
REGLE D'OR - Jean-Michel Baylet, sur Europe 1. "Le président de la République se moque vraiment de nous quand il propose une "règle d'or" sur l'équilibre budgétaire qui n'engage que son successeur, qu'il propose en toute fin de mandat", a fustigé le président du Parti radical de gauche et candidat à la primaire PS. "C'est se foutre de la gueule du monde", a-t-il insisté rappelant que Nicolas Sarkozy avait creusé les déficits durant son mandat. "Si le président a une vraie envie - avec l'opposition - d'entériner cette règle d'or, qu'il organise un débat... au lieu de nous envoyer des courriers au milieu de l'été", a encore exhorté Jean-Michel Baylet.
CRISE DE LA DETTE - Christine Boutin, sur Europe 1. "Il faut profiter de cette crise importante pour se poser la vraie question : est-ce que le monde doit être régi par l’argent, est-ce que l’objectif est le résultat positif du CAC 40 ou est-ce que c’est l’homme qui doit reprendre sa place première. Moi, naturellement, j’opte pour la seconde solution", a déclaré la présidente du Parti Chrétien Démocrate, avant d'ajouter : "aujourd’hui, il faut que les politiques reprennent la main".
CROISSANCE – François Baroin, sur RTL. Vendredi, l'Institut national de la statistique (Insee) a annoncé le chiffre de la croissance économique en France au deuxième trimestre 2011 : 0%. Mais le ministre de l'Economie reste malgré tout "confiant parce que nous avons des fondamentaux dans notre économie qui sont solides", a-t-il déclaré, avant d'assurer que la croissance sera "en ligne" avec l'objectif que s'est fixé le gouvernement, soit 2% de progression du produit intérieur brut (PIB). Il a néanmoins estimé qu'il fallait "accélérer la réflexion sur les procédures de modification de gouvernance" de la zone euro. "La conviction profonde du président de la République et, je crois le savoir, de la chancelière allemande, c'est que le statu quo n'était plus possible", a-t-il souligné.

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