mercredi 9 novembre 2011

L'UMP irrite les syndicats de l'éducation

Nouvelle convention pour l'UMP. Après celle sur le tourisme, celle sur le sport et celle, très décriée, sur le projet socialiste, les membres du parti majoritaire se sont retrouvés mardi soir au théâtre Bobino à Paris pour évoquer l'éducation. Quelque 30 propositions, toujours destinées à alimenter le projet présidentiel du candidat Nicolas Sarkozy, ont été présentées. Et parmi elles, une choque les syndicats d'enseignants.
"Il faut réfléchir à un nouveau statut des enseignants qui permette d'intégrer dans les missions des enseignants non seulement les cours mais l'accompagnement : tutorat, orientation, concertation", prône l'UMP. Sous entendu, il faudrait modifier le temps de travail des enseignants du secondaire, qui doivent assurer 15 heures de cours par semaine s'ils sont agrégés (agrégés) et 18 heures s'ils sont certifiés (Capes), selon un décret de 1950 toujours valable. La redéfinition de ces missions "pourrait aboutir" à "la création d'un nouveau corps qui concernerait les candidats à l'actuel Capes et serait ouvert aux professeurs certifiés en exercice, sur la base du volontariat", précise le parti majoritaire.

Du travail "en plus"

"Cette mesure, si elle était retenue par Nicolas Sarkozy" pour la présidentielle de 2012, serait applicable à compter du concours 2013 du Capes, a indiqué à l'AFP la présidente UMP de la commission des Affaires culturelles et de l'Education de l'Assemblée, Michèle Tabarot. Ceux qui enseignent déjà pourraient eux-aussi, s'ils le souhaitent, opter pour ce nouveau statut en échange d'une "revalorisation de leur rémunération", a-t-elle précisé.
"On était prêt à débattre du changement du statut, d'inclure d'autres modalités dans notre service mais à condition que cela se traduise en diminution du service face aux élèves. Là, on a bien compris que c'est en plus", a déploré Patrick Gonthier (Unsa Education) auprès de l'AFP. "Pour nous, la reconnaissance de ces nouvelles tâches doit s'accompagner d'une baisse des obligations de services en terme de face-à-face pédagogique classique", a ajouté Thierry Cadart (Sgen-CFDT).
De fait, l'UMP préconise aussi la mise en place d'une évaluation des enseignants "par le chef d'établissement", s'appuyant sur "une dimension qualitative", "qui mesurerait leur capacité à faire progresser les élèves". Dans les "grands établissements", un "responsable disciplinaire", désigné parmi les enseignants, "pourrait animer l'équipe de professeurs de sa discipline et participer à leur évaluation". "On voit qu'il y a une vision du management des personnels qui est très marquée par le secteur privé dans ce qu'il peut avoir de pire. Il faut mettre en place une évaluation collective de travail pour aider les enseignants à orienter leur action et non pas entrer dans une logique d'évaluation-punition, carotte et bâton", a estimé Thierry Cadart.

1 commentaire:

Anne a dit…

N'est-ce pas curieux, tout de même, que des personnels politiques défaillant depuis des décennies...
au lieu de tout axer sur le plein-emploi et le partage des richesses...
ne pensent qu'à ficher des bambins de maternelle ou noter les uns et les autres ????


Bon mercredi Francis
Bises, Anne