vendredi 30 mars 2012

Sarkozy réserve le Bourget pour l'entre-deux-tours

C'est réservé. La date n'a pas encore filtré, mais c'est sûr, l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy a réservé une salle au Parc des expositions du Bourget (Seine-Saint-Denis) pour un grand meeting entre le premier et le second tour de la présidentielle. Depuis plusieurs semaines, l'entourage du président cherchait un endroit près de Paris pour organiser une grande réunion publique en vue du duel final.
Mi-mars, on évoquait le Parc des Princes, le Stade de France voire carrément un des hippodromes situés en région parisienne. Le Bourget a un avantage face à ces différentes solutions, il s'agit d'un lieu fermé, assurant la mobilisation quelque soit la météo. Déjà, en 2007, l'UMP avait choisi le Palais omnisports de Bercy quand le Parti socialiste misait tout sur le Stade Charléty à Paris.

Faire mieux qu'Hollande

Car l'objectif est bien d'amener un maximum de militants dans le Parc des expositions. Du moins, plus que François Hollande en janvier dernier. Dans le hall 5 du Bourget, entre 20.000 et 25.000 personnes s'étaient déplacées pour applaudir le socialiste. La comparaison des affluences permettra de voir où se situe la mobilisation, veut-on croire dans l'entourage du président.
Et il faudra en outre que la salle soit aussi pleine que celle de Villepinte, quand le 11 mars dernier, l'UMP avait rassemblé au moins 40.000 personnes (le parti en avait même annoncé en exagérant 90.000). Ce meeting avait coûté environ 4,5 millions d'euros au parti majoritaire.
Cette "réservation" du Bourget montre que la stratégie de campagne de Nicolas Sarkozy est semble-t-il totalement arrêtée. Ainsi, après avoir été longtemps attendu, le projet présidentiel, ficelé et chiffré, sera enfin présenté la semaine prochaine. Son entourage prédit déjà quelques "surprises". Toutefois, la ligne générale de la campagne du président sortant ne devrait pas bouger : le sursaut et l'inversion des tendances dans les intentions de votes au premier tour montrent que la stratégie a payé. Mais les sondages pour le second tour, faisant de François Hollande le très grand favori, n'ont pas bougé.

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