dimanche 3 février 2013

Municipales : la candidature de NKM à Paris se précise

Nathalie Kosciusko-Morizet, qui prépare sa candidature à la mairie de Paris en coulisse depuis quelques semaines, n'attend plus que le retrait officiel de François Fillon pour se présenter.
C'est le secret le moins bien gardé du microcosme politique parisien : l'ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet devrait prochainement déclarer son intérêt pour la mairie de Paris. C'est le député de Paris Bernard Debré (UMP) qui a vendu la mèche vendredi. "Si François Fillon était candidat, je serais derrière lui, mais il semble qu'il ne le soit pas. Je pense qu'il a pris sa décision, il l'a dit, il va le dire officiellement (...) C'est Nathalie Kosciusko-Morizet qui va y aller", a-t-il déclaré au Talk Orange-Le Figaro.
L'entourage de la députée-maire de Longjumeau (Essonne) confirme. "L'ensemble des consultations qu'a menées Nathalie Kosciusko-Morizet, y compris avec François Fillon (qu'elle a rencontré jeudi, ndlr), sont un encouragement à présenter sa candidature à la primaire", confie un proche.
François Fillon, dont la rumeur de la candidature a couru plusieurs mois, aurait finalement décidé de se réserver pour la présidentielle de 2017. Il devrait faire connaître sa décision "dans les jours ou les semaines qui viennent", indique le député-maire du XVe arrondissement de la capitale Philipe Goujon.
Une primaire pour gagner sa légitimité
L'effacement de l'ancien locataire de Matignon devrait permettre à l'ancienne ministre de l'Ecologie de se lancer. Mais à une condition, souligne son entourage: que l'UMP organise pour désigner son candidat des primaires ouvertes à tous les électeurs de droite et du centre-droit. Cette primaire ouverte, qui pourrait avoir lieu dès fin avril, devrait donner à la candidate "une légitimité forte", seule à même de lui permettre de s'imposer dans le marigot de la droite parisienne, note l'un de ses proches.
Pour l'heure, l'hypothèse de la candidature de NKM semble faire consensus. "Elle réunit deux tiers des copéistes et la quasi-totalité des fillonistes", assure un conseiller de Paris. Le filloniste Bernard Debré ne tarit pas d'éloges: "Elle a montré sa pugnacité, sa volonté, sa force, son intelligence. Elle est la seule à pouvoir réunir les différentes tendances de notre mouvement en étant largement au-dessus de celles et ceux qui se croient déjà en haut de l'affiche", écrit-il sur son blog.
Le député-maire du XVIe arrondissement Claude Goasguen, soutien de Jean-François Copé lors de l'élection à la présidence de l'UMP, voit aussi la candidature de NKM d'un très bon oeil. "C'est la meilleure candidate. C'est une femme compétente, très moderne. Ce sera un très beau combat (contre la candidate socialiste Anne Hidalgo, ndlr)", affirme-t-il.
Dati en embuscade
Celle qui fut porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy trouvera néanmoins sur sa route quelques adversaires déterminés: l'ancienne ministre Rachida Dati, le conseiller de Paris Pierre-Yves Bournazel, mais aussi, peut-être, le président du groupe UMP au Conseil de Paris Jean-François Legaret, et la conseillère de Paris Marie-Claire Carrère-Gée.
A l'unisson de la gauche, ils prévoient déjà de dénoncer le "parachutage" de NKM et sa volonté d'utiliser Paris comme un "tremplin" pour l'élection présidentielle de 2017. Le député de Paris Pierre Lellouche pense qu'elle "va réveiller la droite parisienne", mais dit ne pas croire "au sauveur venu de l'extérieur". "Regardons les candidatures locales des gens qui connaissent parfaitement le terrain", suggère-t-il en citant le nom de son suppléant Jean-François Legaret.

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