jeudi 3 mai 2012

Les meilleures piques du débat

Au cours de cet unique débat, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont, comme il est d'usage pour pareil exercice, utilisé petites phrases et invectives. Florilège :

Hollande critique le style Sarkozy :

"Avec vous c'est très simple, ce n'est jamais de votre faute, vous avez toujours un bouc-émissaire"
"Vous êtes toujours content de vous"
"Vous avez dit que vous êtes allé à Fukushima, vous n'y êtes jamais allé"
"Vous ajoutez maintenant la calomnie au mensonge"
"C'est pas vous qui posez les questions, donnez les notes dans cet exercice".
Plus tard, Nicolas Sarkozy tente : "Je ne suis pas votre élève". Une phrase culte des débats d'entre-deux-tours, puisqu'elle a déjà été utilisée trois fois depuis 1974.

Sarkozy veut souligner le manque de stature présidentielle de son opposant:

"Monsieur Hollande, ce n'est pas le concours de la petite blague"
"Vous venez de faire un beau discours, vous en avez presque la larme à l'oeil"
"Votre normalité, elle n'est pas à la hauteur des enjeux"

Le projet Hollande selon Sarkozy :

"Vous voulez moins de riches, moi je veux moins de pauvres"
"Vous avez vendu les ouvriers de Fessenheim sur l'autel d'un accord méprisable"
"Monsieur Hollande ne connaît pas l'Europe"
"Vous inventez le fil à couper le beurre"

Nicolas Sarkozy dénonce les mensonges du candidat socialiste :

"Vous mentez"
"Vos chiffres sont faux"
"Dans votre volonté de démontrer l'indémontrable, vous mentez"
Visiblement excédé, le chef de l'Etat lance, hésitant quant à l'issue de sa phrase : "Vous êtes un petit... calomniateur"

Hollande revient sur la présidence Sarkozy :

"Moi je protège les enfants de la République, vous vous protégez les plus privilégiés"
"Ne confondez pas votre personne avec la France"
"Vous avez distribué des chèques du Trésor Public aux contribuables les plus fortunés, je veux que les contribuables les plus fortunés fassent des chèques au Trésor Public"

Sarkozy fustige les "leçons de morale" de Hollande :

"Quel père la vertu vous faites!"
"Je ne prendrai pas de leçon politique d'un parti qui a voulu se rassembler derrière Dominique Strauss-Kahn"

Nicolas Sarkozy a tiqué à l'évocation d'une réunion avec des donateurs à l'hôtel Bristol, situé non loin de l'Elysée. "Jamais vous n'êtes allé à l'hôtel Bristol avec monsieur Woerth pour collecter des fonds?", a interrogé François Hollande. "Non!", a assuré le chef de l'Etat, qui a eu un trou de mémoire

Les petites erreurs des candidats :

C'est Nicolas Sarkozy qui a fait la première. Sa langue fourche sur le nom du candidat socialiste dans la 2e circonscription de Paris, Axel Kahn, qu'il renomme Alex Kahn. Plus tard, il évoque l'achat par le Conseil général de Corrèze à tous les élèves de tablettes numériques, qu'il appelle "zipad". François Hollande lui répond en prononçant de la même manière. Ce qui a fait naître sur les réseaux sociaux un détournement




Sarkozy et ses 'amis' du Bristol trinquent aux... par inet

Débat présidentiel : les réactions à gauche et à droite

A gauche

Aubry salue "le cap clair" de Hollande face à Sarkozy : Martine Aubry a trouvé François Hollande "exceptionnel" face à un Nicolas Sarkozy "sur la défensive", jugeant que le débat mercredi illustrait ce que serait sa présidence : "un cap clair, des valeurs de la France retrouvées" et "des priorités claires". Au siège du PS rue de Solférino à Paris à l'issue du débat opposant François Hollande et Nicolas Sarkozy, la première secrétaire du PS a déclaré : "Je pense que François Hollande a été exceptionnel et je pense réellement que ce débat montre ce que sera sa présidence, c'est-à-dire un cap clair, des valeurs de la France retrouvées, des réponses précises, des priorités claires : une vraie présidence." "François Hollande, sur tous les sujets, a été à la hauteur de ce qu'on attend d'un président de la République française. J'ai trouvé Nicolas Sarkozy sur la défensive", a ajouté la maire de Lille.
Pour Moscovici, le Chef d'Etat, c'était Hollande. Le directeur de la campagne du candidat socialiste affichait sa satisfaction à la sortie du débat. Pour lui, François Hollande s'en est bien sorti dans un "débat dense et tendu
Pour Royal, "François a dominé ce débat avec force" : Ségolène Royal, ancienne candidate PS à la présidentielle de 2007 a jugé mercredi soir que François Hollande "a dominé avec force" le débat d'entre-deux-tours entre le candidat socialiste et Nicolas Sarkozy. "Des millions de Français ont pu juger par eux-mêmes ces moments de vérité. François a dominé ce débat avec force, et surtout avec authenticité et vérité", a déclaré Mme Royal, qui a suivi le débat avec les responsables du PS au siège du parti, rue de Solférino.
Aurélie Filippetti : "Hollande a dominé le débat". La députée socialiste estime que son candidat est sorti grand vainqueur de son affrontement avec Nicolas Sarkozy.
Pour Mélenchon, Hollande a "bien scotché" Sarkozy. Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) a estimé que François Hollande avait "bien scotché" Nicolas Sarkozy lors du débat d'entre-deux-tours mercredi soir, ironisant sur le président-candidat qui a, selon lui, "passé son temps à gigoter". "A mesure que le débat avançait, Hollande l'a bien scotché et l'autre a passé son temps à gigoter et se débattre et à la fin c'était pitoyable", a-t-il dit aux médias depuis son siège de campagne aux Lilas (Seine-Saint-Denis). Parlant de Nicolas Sarkozy, l'ex-candidat à la présidentielle (11,1%) a affirmé l'avoir "trouvé très mauvais et rabâchant".
Jack Lang (ancien ministre socialiste): "Francois Hollande a littéralement dominé Nicolas Sarkozy de bout en bout. Avec un talent rare, il a révélé une fois de plus sa maîtrise des dossiers, sa rigueur intellectuelle, son sens élevé de l'Etat, la puissance de ses convictions et la solidité de ses engagements. Ce soir Francois Hollande marque un nouveau point dans cette bataille présidentielle". (communiqué).
Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de François Hollande : "François Hollande droit dans ses bottes regarde son adversaire droit dans les yeux. Ce débat est vraiment très intéressant parce que c'est un concentré de ce qu'aura été cette campagne : Nicolas Sarkozy s'est refusé à rendre le moindre compte sur son bilan. Au fond, on n'attend pas nécessairement de lui qu'il présente des excuses, mais au moins des explications, et les Français n'y auront pas eu droit".
Benoît Hamon, porte-parole du PS : "Nicolas Sarkozy est hésitant. Il avait un scénario au départ. Son scénario tombe à l'eau, parce qu'il a en face de lui quelqu'un qui a de l'autorité sur les dossiers, qui a de l'autorité sur le débat. Sarkozy est ramené à la réalité de son bilan. Il a voulu chercher à y échapper pendant la campagne, a voulu y échapper pendant le débat. Pour l'instant, c'est bien, c'est bien il faut que ca continue comme cela".
"On a découvert un homme d'Etat" en Hollande, selon Manuel Valls. Le directeur de la communication de François Hollande, a jugé mercredi qu'on avait "découvert un homme d'Etat" dans le candidat socialiste dans le débat qui a opposé ce dernier à Nicolas Sarkozy. "On a découvert un homme d'Etat face à un Nicolas Sarkozy qui n'a que son bilan, incapable de formuler une proposition pour l'avenir", a déclaré M. Valls, en arrivant dans un café parisien où s'étaient réunis les partisans de François Hollande pour suivre le débat.
Harlem Désir (numéro deux du PS): "Hollande a remporté la bataille de la crédibilité et de l'espoir. Il était fort face à un Nicolas Sarkozy dans les cordes, acculé, sur la défensive. Il était dans le débat, Sarkozy était comme d'habitude dans le pugilat, pas au niveau d'un président". (à l'AFP)

Elisabeth Guigou (ancienne ministre PS): "François Hollande a vraiment dominé le débat. Grave, déterminé, précis dans ses propos, et rassurant. Nicolas Sarkozy a été très vite énervé s'emmêlant dans ses explications et anxiogène". (à l'AFP)
A droite
Copé: le débat a éclairé "la force d'un projet" face à "l'hésitation" : Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a jugé mercredi soir, depuis le siège de l'UMP rue de Vaugirard à Paris (XVe), que le débat avait "éclairé la force du projet" de Nicolas Sarkozy face "à un François Hollande en retrait et en hésitation". "Ce débat a permis à notre candidat d'atteindre tous les objectifs. C'était le moment de confrontation qui devait montrer de manière éclairante d'un côté la force d'un projet, celui de Nicolas Sarkozy, la détermination, la solidité d'un homme, et face à cela un François Hollande en retrait, en hésitaiton, en hyper agressivité sur la totalité des thèmes", a-t-il déclaré devant des militants exaltés.
Xavier Bertrand (ministre UMP du travail): "Après le débat de ce soir, les Français peuvent juger, face aux imprécisions, a l'arrogance et a l'agressivité du candidat socialiste, de la solidité, de la force de l'expérience et du sérieux des propositions de Nicolas Sarkozy nécessaires au redressement de notre pays. Le 6 mai, ils voteront pour Nicolas Sarkozy!" (sur sa page Facebook)
Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice: "Le favori des sondages s'est assez vite transformé en challenger du débat. Il y a une leçon à en tirer! Francois Hollande a été en défensive totale et mis face à ses contradictions. Il a eu beaucoup de mal à expliquer pourquoi il est pour aujourd'hui et a voté contre hier. Sa stratégie est restée l'esquive". "Nicolas Sarkozy a montré sa cohérence, son courage et sa part de vérité face à tant de mauvaise foi, de contradictions et de mensonges". (communiqué)
Bernard Debré, député UMP de Paris : "On n'a rien compris des propos de François Hollande sur l'électricité. Il est en nette infériorité par rapport à Nicolas Sarkozy. Cela fait presque une heure que le débat a commencé et le candidat socialiste est très inférieur à la qualité et la précision de Nicolas Sarkozy. C'est un combat (...) qui pourrait finir par KO pour Hollande. Tous ceux qui n'ont pas voté François Hollande ou Nicolas Sarkozy vont se déterminer plus facilement à l'issue de ce débat. Il n'y a pas photo".
Valérie Rosso-Debord, déléguée générale adjointe de l'UMP: "Il (Hollande) a l'air d'être absent du débat. Sur les centres de rétention Nicolas Sarkozy l'a enfoncé. François Hollande est très agressif, Nicolas Sarkozy est calme, il n'interrompt pas M. Hollande qui se contredit sur l'immigration légale et quand il signe un accord avec EELV il s'en détache ensuite. Il dit tout et son contraire, par exemple il confond dette et déficit, c'est compliqué pour quelqu'un issu de la Cour des comptes" (à la presse).
Jeannette Bougrab (secrétariat d'Etat à la Jeunesse): "Nicolas Sarkozy par sa compétence, son volontarisme, et sa connaissance des dossiers a mis en exergue l'inexpérience gouvernementale de François Hollande, et l'imprécision de ses propositions tant sur l'économie, le nucléaire, ou l'immigration. (..) Le candidat socialiste a pour seul bilan d'avoir coulé son département pour des décennies et d'avoir laissé prospérer les dérives troubles au sein du Parti Socialiste". (communiqué)
Franck Riester, secrétaire national de l'UMP chargé de la communication: "On voit à quel point François Hollande est dans l'ambiguité (...) Sur la burqa il n'a pas voté le texte de loi mais il dit ensuite qu'il appliquera la loi. Il est incapable de citer un exemple de réduction des dépenses publiques. Ce débat met en évidence ses points faibles. Nicolas Sarkozy maîtrise ses dossiers. Le débat était très tendu au départ. Plus le débat avance, plus on entre dans les dossiers et plus on voit que Nicolas Sarkozy prend le dessus".
Au FN
Florian Philippot (ancien directeur de campagne de Marine Le Pen): "J'ai eu le sentiment que ce débat était assez ennuyeux parce que c'est le résultat naturel quand on oppose deux jumeaux idéologiques (..) Autant Sarkozy avait été assez bon en 2007 autant j'ai trouvé que là sur la forme il était assez fébrile et souvent sur la défensive et donc parfois agressif cette fois-ci, parce qu'il était gêné par son bilan (..) Face à lui un représentant de la gauche dont on sait qu'il n'y pas grand-chose à attendre parce que on a vu la gauche à l'oeuvre". (sur BFM-TV)

La lettre promettant un financement libyen à Nicolas Sarkozy semble «fabriquée»

Selon le Conseil national de transition (CNT) la lettre promettant un financement libyen à Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2007 semblait «fausse et fabriquée»...
Le Conseil national de transition (CNT), au pouvoir en Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi, a estimé ce mercredi que la lettre promettant un financement libyen à Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2007 semblait «fausse et fabriquée».
«Nous pensons que la lettre est fausse et fabriquée», a déclaré à la presse le chef du CNT Mustapha Abdeljalil, en référence à une note publiée par le site d'information Mediapart laissant entendre que le régime libyen était, en 2006, prêt à financer la campagne de Nicolas Sarkozy à hauteur de 50 millions d'euros. «Nous avons vu la lettre et nous n'avons retrouvé aucune référence à cette lettre dans les archives libyennes», a ajouté Mouammar Abdeljalil.

Ouverture d'un enquête

A quelques jours du second tour de la présidentielle en France, la publication de cette note a provoqué une tempête politique dans l'Hexagone. Dénonçant une «infamie» le président sortant Nicolas Sarkozy a porté plainte contre le site Mediapart pour «faux et usage de faux», conduisant le parquet de Paris à ouvrir une enquête.
Deux anciens dignitaires libyens, dont l'ex-chef des services de renseignements extérieurs de Kadhafi, Moussa Koussa, en exil à Doha, ont affirmé que ce document était un faux.

http://www.20minutes.fr/presidentielle/927219-lettre-promettant-financement-libyen-niucolas-sarkozy-semble-fabriquee

Borloo demande à Bayrou de choisir l'alliance avec la droite

Pour le président du Parti radical, l'ancien candidat ne peut pas «cautionner» le programme de François Hollande.
Jean-Louis Borloo a pris la plume et demande «amicalement» à François Bayrou de faire le choix de «l'alliance de la droite et du centre» et d'écarter «le risque du programme socialiste». «Au deuxième tour, le choix est binaire», plaide le président du Parti radical à son homologue du MoDem à la veille de l'annonce de son choix pour le second tour.
Dans un courrier qu'il a fait porter mercredi après-midi au siège du MoDem, le parti de l'ancien candidat à la présidence de la République, Jean-Louis Borloo, explique connaître les «interrogations», les «réserves» et les «réticences» de François Bayrou à se prononcer en faveur de Nicolas Sarkozy. Mais «le programme socialiste entraînera non seulement une dégradation des comptes publics mais aussi et inexorablement celle de notre modèle social», explique Borloo. «Ce que tu ne peux pas cautionner compte tenu de ton long combat», ajoute-t-il.
«Le projet des gauches, naturellement plus facile à entendre, ne sera pas tenable, et tu le sais mieux que quiconque», fait valoir l'ancien ministre de l'Écologie.
«Nous avons longtemps cheminé ensemble, des élections européennes de 1989 autour de Simone Veil aux élections de 2002, rappelle Borloo. Depuis nos chemins ont divergé (…) mais nous avons gardé beaucoup en partage.»

http://www.lefigaro.fr/presidentielle-2012/2012/05/02/01039-20120502ARTFIG00549-borloo-demande-a-bayrou-de-choisir-l-alliance-avec-la-droite.php

Copé prépare la nouvelle UMP

Les "sensibilités" vont pouvoir "s'exprimer plus fortement". Telle est la volonté du secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, qui le fait savoir mercredi dans un entretien au Figaro. Même s'il répète ne "travaill(er) qu'à la victoire de (son) candidat", le patron du parti majoritaire envisage déjà le futur de sa formation pour l'après-présidentielle.
"En application des statuts de l'UMP, je proposerai à mes amis, après le 6 mai, de permettre aux différentes sensibilités de pouvoir s'exprimer plus fortement en créant des mouvements au sein de l'UMP", déclare-t-il. Selon lui, ces mouvements "doivent avoir les moyens de s'exprimer et de travailler au sein de (sa) famille politique." Et d'ajouter que "le pire, pour nous tous, serait un retour à une droite divisée comme du temps du RPR et de l'UDF".

Le congrès de l'UMP organisé en fin d'année

Jean-François Copé, qui explique par ailleurs souhaiter "qu'une grande famille comme l'UMP puisse assumer la diversité de ses opinions", convient même "que tels ou tels marquent leurs différences, comme l'ont fait François Fillon sur les syndicats, Jean-Pierre Raffarin sur l'humanisme, Laurent Wauquiez sur l'assistanat ou l'immigration, c'est très bien!" Jusqu'à présent, le parti présidentiel avait, depuis sa création en 2002, refusé d'officialiser les différentes sensibilités qui le traversent.
Mais les choses ont changé. Cette initiative permet en effet à l'actuel secrétaire général d'anticiper une situation explosive en cas de défaite à la présidentielle entre les différentes composantes de la formation (Droite populaire, Droite humaniste, Droite sociale, libéraux, centristes et autres gaullistes sociaux). Voire de conforter, avec ce changement majeur, son leadership sur l'UMP. Dans l'hypothèse où le parti serait amené à passer pour la première fois dans l'opposition politique du pays, la bataille pour le contrôle du parti s'annonce âpre. François Fillon ou Alain Juppé pourraient notamment se dire intéressés par sa présidence. Le congrès du parti devrait avoir lieu, selon les statuts de l'UMP, entre septembre et novembre prochain.

"Jean-François Copé a raison de le dire dès maintenant"

En attendant, la proposition du député-maire de Meaux a été bien accueillie par plusieurs cadres qui revendiquaient ces changements. Ainsi, Thierry Mariani, co-fondateur de la Droite populaire, salue un geste "positif". "L'UMP a été créée en 2002 et elle continue à fonctionner sur la base de ses trois composantes : l'UDF, le RPR et DL (Démocratie libérale, Ndlr). Il y a plein de gens nouveaux qui sont arrivés depuis", indique le ministre chargé des Transports au JDD.fr, même s'il précise que pour lui, ce "sujet n'est pas d'actualité" d'ici aux législatives de juin. Egalement contacté, son collègue Lionnel Luca exprime un avis différent : "Jean-François Copé a raison de le dire dès maintenant puisque Marine Le Pen exprime le désir de voir exploser l'UMP", explique le député des Alpes-Maritimes, qui voit dans cette initiative la possibilité pour la Droite populaire d'être "reconnue et non pas marginalisée".
De son côté, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin s'est lui aussi félicité mercredi sur France Info de cet "appel de la diversité". Le sénateur a également annoncé que les "humanistes", courant dont il est membre, allaient y répondre favorablement en constituant un mouvement. Le co-fondateur de la Droite humaniste, Marc Laffineur, souligne pour sa part dans un communiqué qu'"avec cette organisation, l'UMP témoigne de sa capacité à rester continuellement ouvert aux débats internes".

"Parlons-en après le 6 mai!"

Enfin, l'ancien ministre Christian Estrosi, qui a longtemps été un rival de Jean-François Copé avant de s'en rapprocher récemment, a indiqué mardi soir que cette initiative "va dans le bon sens". Cette reconnaissance est "conforme", selon le maire de Nice, "à l'esprit des fondateurs de l'UMP puisque cela avait été prévu par les statuts et Nicolas Sarkozy y était favorable". Ce dernier se dit également prêt à constituer le "mouvement du gaullisme social".
A l'inverse, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a refusé de commenter cette réorganisation interne. "C'est pour l'après-6 mai? Eh bien parlons-en après le 6 mai!", a simplement répondu le prédécesseur du secrétaire général de l'UMP, qui a appelé son parti à "se concentrer uniquement" sur le second tour de la présidentielle. "Le débat est important mais on en parlera, de grâce, après le 6 mai", a-t-il insisté.

Immigration : Hollande clarifie, Guéant chiffre

Le sujet va sans doute occuper une bonne partie du temps de parole des candidats mercredi soir durant le débat. A quelques heures de l'affrontement audiovisuel attendu par toute la France, François Hollande a affiné sa pensée sur la question de l'immigration. Mercredi matin sur RMC et BFM TV, le candidat socialiste a expliqué qu'il n'y avait "pas trop d'immigrés en situation légale mais trop d'immigrés en situation irrégulière" dans le pays.

"Nous ne pouvons pas accepter que des hommes et des femmes, même mus par la détresse et par la misère, viennent s'installer sur notre territoire sans avoir les conditions légales d'y être accueillis", a-t-il ajouté. Plus tôt dans la campagne, François Hollande avait jugé qu'il y aurait "toujours une immigration légale. (...) Chaque année, le Parlement fixera le chiffre en fonction des besoins de l'économie."

Mercredi après-midi sur LCI, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a déclaré que les chiffres à la fin de l'année seraient de "40 000 reconduites d'étrangers en situation irrégulière. Il s'agit au moins pour un tiers d'entre eux de personnes originaires de Roumanie, de Bulgarie." Si ce chiffre s'avère exact, il sera en augmentation d'environ 20% par rapport à 2011.

mercredi 2 mai 2012

EN DIRECT : le débat Hollande/Sarkozy

Suivez le débat en live ici sur ce site avec Le Figaro et 20 minutes
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Ferrari et Chazal, deux candidates pour annoncer le vainqueur

Il n’y a pas qu’entre les que les débats furent houleux dimanche 22 avril. Selon le magazine « Télé 2 semaines », la guerre a fait rage entre et , les deux journalistes vedettes de TF1 et coprésentatrices des soirées électorales de la chaîne. « Une heure avant le direct, Laurence Ferrari a contesté le tirage au sort organisé pour déterminer qui, d’elle ou de Claire Chazal, donnerait les résultats du 1er et du 2e tour », rapporte le magazine, qui précise que Laurence Ferrari aurait fait un « esclandre » en réalisant que c’était Claire Chazal qui donnerait les résultats du second tour.
Un coup de sang qui aurait fait suite à un premier mouvement d’humeur de la benjamine du duo, exigeant une tenue aussi blanche que celle de Claire Chazal. Les téléspectateurs l’ont remarqué à l’antenne! Chez TF1, on garde le silence. Catherine Nayl, la directrice de l’information de la chaîne botte en touche : « Je n’ai pas senti de friction entre elles à l’antenne. Nous sommes concentrés sur le débat de mercredi et la soirée de dimanche. Qu’on nous laisse faire en paix notre boulot. »


http://www.leparisien.fr/loisirs-et-spectacles/ferrari-et-chazal-deux-candidates-pour-annoncer-le-vainqueur-02-05-2012-1980761.php

Les petites phrases du 02/05/2012

PROPOS DE LONGUET - François Hollande, sur RMC et BFM-TVLe candidat socialiste a estimé que les propos du ministre de la Défense Gérard Longuet au sujet de l'extrême droite en France n'étaient pas dignes d'un membre du gouvernement. "Gérard Longuet est ministre de la Défense, ce n'est pas rien dans un gouvernement, ce n'est pas un sous-lieutenant de l'UMP", a-t-il dit mercredi. "Un ministre de la Défense vient dire qu'il considère Mme Le Pen comme un interlocuteur". "Si vraiment il y avait une rupture par rapport à ce qu'est ce pacte que la gouvernement a scellé pour ne faire aucune compromission à l'égard de l'extrême droite, sa place ne serait plus au gouvernement", a-t-il ajouté.
DEBAT - Martine Aubry, sur Canal +
La première secrétaire du PS a estimé que le débat entre François Hollande et Nicolas Sarkozy opposerait "la force" et "la crédibilité" du socialiste à la "provocation" et à des "contre-vérités" du président sortant. "On aura de la force, de la crédibilité d'un côté et malheureusement, je le crains, toujours de la provocation et des contre-vérités de l'autre", a affirmé la responsable socialiste. Assurant ne "pas du tout" craindre ce débat, la maire de Lille a estimé qu'il "va permettre à François Hollande de dire clairement à Nicolas Sarkozy: 'Au lieu de nous expliquer votre bilan, c'est la faute des Grecs, des Italiens, voire de la gauche il y a dix ans, assumez'". "Il y a toujours un petit risque dans un débat, mais je ne crois pas que les Français changeront", a-t-elle ajouté.
DEBAT - Valérie Pécresse, sur France 2
La ministre du Budget a déclaré attendre du débat du soir entre les finalistes de la course à l'Elysée "la fin de la partie de cache-cache" du socialiste François Hollande. "Depuis un an il esquive toutes les questions, promet tout à tout le monde", a-t-elle accusé."On ne sait pas vraiment ce qu'il pense sur le nucléaire, sur l'immigration, les dépenses et la dette", a assuré Valérie Pécresse. "Je crois que Marine Le Pen n'est pas plus un interlocuteur que son père", a-t-elle par ailleurs estimé, interrogée sur les propos de son collègue à la Défense Gérard Longuet, voyant dans la présidente du FN "un interlocuteur qui n'est pas bienveillant mais qui, au moins, n'est pas disqualifié".
VOTE BLANC – Alain Juppé, sur Europe 1
Le ministre des Affaires étrangères a estimé que
l'appel de Marine Le Pen à voter blanc au second de la présidentielle revenait à soutenir François Hollande. "Appeler à voter blanc, c'est faire le jeu du candidat socialiste", a-t-il déclaré. "Je pense que les électeurs du Front National qui ne veulent pas cela doivent réfléchir", a-t-il ajouté. Le ministre a répété que l'UMP ne souhaitait pas un accord avec le parti de Marine Le Pen. " Il n'a pas d'accord possible avec les dirigeants du FN. En revanche les Français qui ont voté FN sont des Français comme les autres. Quand c'est François Hollande qui le dit, ça apparaît comme de la vertu républicaine, quand nous le disons nous, c'est du vice pétainiste", a regretté Alain Juppé.
RETRAITES - Marisol Touraine, sur Europe 1
La responsable du pôle social de la campagne de François Hollande a insisté sur l'importance de la prise en compte de la durée de cotisation pour la question des retraites. "Il y a 150.000 personnes qui ont commencé à travailler à 18 ans ou a 19 ans. Ils ont travaillé sans discontinuer, ils ont leurs annuités. Ils doivent pouvoir partir", a-t-elle martelé. "Ça coutera 1 milliard net la première année, 5 milliards au terme du quinquennat", a-t-elle précisé. "Nous le finançons par une augmentation de la cotisation vieillesse de 0,1% par an. Cela nous paraît être un prix raisonnable", a-t-elle conclu.
DEBAT - Stéphane Le Foll, sur Europe 1Pour le responsable de l’organisation dans la campagne du candidat socialiste à la présidentielle, "il faut laisser du temps à cette journée pour monter en puissance vers le moment du débat". En fin d'après-midi, à l'approche du débat de l'entre-deux tours, François Hollande prendra "un temps de décompression", mais ne fera pas de sieste, a expliqué le socialiste. Quant à l'organisation même du débat, Stéphane Le Foll a précisé qu'il "y a eu des discussions avec l'équipe de Nicolas Sarkozy, mais pas de désaccords" notamment sur la question de la température du studio. "François Hollande jouera le match. A fond. Il attaquera et contre-attaquera". "On a regardé les discours et les prises de décision de Nicolas Sarkozy, ce qui nous permet de savoir la manière avec laquelle il va aborder ce débat. En même temps, nous ne serons pas comme le souhaite Nicolas Sarkozy dans l'idée que François Hollande va répondre à toutes les questions qu'il va poser. Car François Hollande a un projet, il s'adressera aux Français", a assuré Stéphane Le Foll.
RETRAITES - Nathalie Kosciusko-Morizet, sur Europe 1La porte-parole de Nicolas Sarkozy a affirmé que la réforme des retraites avait permis "de financer le système jusqu'en 2017". "Nous avons fait une réforme qui permet de financer entièrement le système jusqu'en 2017", a insisté la porte parole du candidat de l'UMP. "Après, il faudra en parler après parce que l'espérance de vie s’allonge. Elle a pris 15 ans depuis 1950. Notre réforme a permis de sauver le système des retraites et de le financer au moins pour les 5 ans qui viennent. Ce n’était pas une réforme facile à faire. Tout le monde a bien compris l’enjeu", a insisté Nathalie Kosciusko-Morizet.

Retraites : la réforme "n’est pas juste" par Europe1fr
Hollande "attaquera et contre-attaquera" par Europe1fr

Patrick Sébastien votera Hollande

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire VSD, Patrick Sébastien annonce qu’il votera pour François Hollande dimanche. «Mais sans aucune haine pour Sarkozy, explique-t-il. J’ai juste envie que cela change.»
L'animateur de France 2 revient également sur son vote de 2007 : "Connaissant un peu Sarko, je ne tenais pas à ce qu'il devienne président. J'avais voté pour Bayrou, mais le mec est décevant. Et pourtant, ses idées sont belles."


http://elections.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/05/02/97006-20120502FILWWW00421-patrick-sebastien-votera-hollande.php

Sarkozy prendra "des risques" (Raffarin)

Nicolas Sarkozy, en tant que "challenger", "va prendre sans doute un certain nombre de risques" lors du débat télévisé qui l'opposera à François Hollande et qui pourrait être "déterminant", a estimé l'ancien premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin.

"Nicolas Sarkozy aborde ce débat un peu comme un challenger. Donc, il va prendre sans doute un certain nombre de risques. Cela va être quelque chose de très intense", a dit le sénateur sur France Info. "Comme François Hollande a refusé d'avoir trois débats, ce débat est théâtralisé. L'enjeu y est très fort. Ce sont deux personnalités de bon niveau", a poursuivi Jean-Pierre Raffarin.

Convaincu que le résultat de la présidentielle, dimanche, "sera beaucoup plus serré qu'on ne le dit", l'ancien premier ministre a estimé que le débat pourrait "être déterminant".



http://elections.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/05/02/97006-20120502FILWWW00350-sarkozy-prendra-des-risques-raffarin.php

Sondage : Sarkozy jugé plus fiable sur l'Europe que Hollande

Une nette majorité de Français, 65%, considère que Nicolas Sarkozy est plus capable d'avoir de l'influence au niveau européen que François Hollande, qui recueille 27% des suffrages, selon un sondage CSA publié mardi et effectué pour Vigie 2012 et le journal en ligne EurActiv.fr. Interrogées sur le candidat qui "sera le plus capable d'avoir de l'influence au niveau de l'Union européenne", 65% des personnes répondent Nicolas Sarkozy, 27% François Hollande, 4% "ni l'un ni l'autre", 2% "les deux", et 2% ne se prononcent pas. Les électeurs de l'UMP au premier tour (97%), ceux de François Bayrou (84%) et ceux de Marine le Pen (71%) sont le plus convaincus que Nicolas Sarkozy aura le plus d'influence. Ceux de François Hollande se prononcent majoritairement pour leur candidat (62%). Ceux de Jean-Luc Mélenchon sont partagés, 43% pour le candidat socialiste, 45% pour celui de l'UMP.
 

Sondage Ifop-Paris Match : léger repli de Hollande

François Hollande recueille 53,5% d'intentions de vote au second tour de la présidentielle contre 46,5% à Nicolas Sarkozy, selon le sondage Ifop-Paris Match de mardi. Le président sortant gagne 0,5 point par rapport au précédent rolling. Le candidat socialiste perd dans le même temps 0,5 point par rapport à lundi.
Jusqu’à la veille du second tour de l’élection présidentielle, retrouvez chaque soir à 18 heures sur le site de Paris Match les résultats de l’enquête Ifop-Fiducial d’intentions de vote en continu pour le premier et le second tour du scrutin présidentiel. Outre les intentions de vote, le sondage met aussi en évidence les indicateurs suivants : fermeté du choix, souhait et pronostic de victoire.
Sondage quotidien sur Internet auprès de 300 à 350 personnes inscrites sur les listes électorales. La vague d’enquête du jour est cumulée avec celle des deux jours précédents pour diffuser chaque soir un rapport de force électoral sur 1.000 électeurs (lire la méthodologie du sondage en cliquant ici).

Hollande: "successeur de Mitterrand"

Le candidat PS à l'Elysée François Hollande s'est donné pour "objectif" de devenir dimanche "le successeur de François Mitterrand", lors d'un discours à Nevers au cours duquel il rendait hommage à l'ancien Premier ministre Pierre Bérégovoy, mort le 1er mai 1993. "Je me suis donné un objectif: être le deuxième président de la Corrèze, et être enfin le successeur de François Mitterrand", a affirmé M. Hollande.
Auparavant, il avait fait un parallèle entre la Nièvre, terre d'élection de M. Bérégovoy, et la Corrèze, un territoire qui "inspire toujours" et qui était aussi le fief de l'ancien président Jacques Chirac.


M. Hollande s'est présenté comme non plus "le candidat du Parti socialiste, des radicaux de gauche" mais comme "le candidat de toute la gauche rassemblée, et qui doit se réunir, se regrouper", jugeant "important (...) que ce rassemblement soit fait". Il a cité les noms de Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly. Le candidat socialiste a élargi son appel à "tous ceux qui veulent le changement" afin qu'ils "puissent se retrouver derrière (sa) candidature", adressant un clin d'oeil aux gaullistes en disant penser "aussi à ceux qui ont une certaine idée de la France".


Pour lui, "nous aurons toujours au mois de mai de beaux anniversaires. Je voudrais tant que les jeunes générations puissent vivre d'abord le 1er mai, fête du travail, fête des travailleurs, puis le 6 mai, la victoire de la gauche, du changement, du redressement, de la justice". Enfin, a-t-il dit, "nous n'oublierons jamais le 10 mai parce que tout est né de cette belle victoire de François Mitterrand", en 1981.


A J-5 du tour décisif de la présidentielle, M. Hollande s'exprimait devant le Palais ducal, après avoir rendu hommage à l'ancien Premier ministre qui s'était donné la mort à Nevers le 1er mai 1993. Il a rappelé que Pierre Bérégovoy avait d'abord été un syndicaliste et a refusé de laisser la "valeur travail" à son adversaire du 6 mai, Nicolas Sarkozy, qu'il a accusé d'"abîmer" cette valeur.
http://elections.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/05/01/97006-20120501FILWWW00142-hollande-successeur-de-mitterrand.php

48.000 personnes dans le cortège syndical du 1er mai à Paris, quatre fois plus que l'an dernier

Le cortège syndical du 1er mai, réuni à l'appel de la CGT, de la CFDT, de l'Unsa, de la FSU et de Solidaires, a rassemblé mardi 48.000 personnes à Paris, selon la préfecture de police de

Paris (PP), soit quatre fois plus qu'en 2011.

Aucun comptage lors des rassemblements de Nicolas Sarkozy et du FN, organisés mardi dans la capitale, n'était prévu "car nous sommes dans le cadre d'une élection présidentielle", avait expliqué lundi le directeur de cabinet du préfet de police de Paris Jean-Louis Fiamenghi. Le cortège syndical du 1er mai avait rassemblé 12.000 personnes en 2011, la fête du travail tombant un dimanche, contre 21.000 en 2010 à Paris, selon la PP.

Marine Le Pen ne donne pas de consigne pour le second tour

En meeting à Paris, la présidente du FN a affirmé n'accorder «ni confiance ni mandat» aux deux candidats restants. Elle a annoncé vouloir voter blanc.

Elle a presque hurlé son choix. «Je voterai blanc dimanche et en juin bleu Marine» aux législatives, a tonné Marine Le Pen, mardi, place de l'Opéra, à Paris, devant 5 000 à 10 000 sympathisants réunis au terme du défilé du Front national pour la fête de Jeanne d'Arc. La candidate d'extrême droite, qui a obtenu 17,9 % au premier tour, soit 6 421 426 suffrages, n'a donné aucune consigne à ses électeurs pour le vote décisif de dimanche prochain.
«Chacun d'entre vous fera son choix en son âme et conscience, selon sa sensibilité, a argumenté la députée européenne sous les applaudissements. Ceci est votre liberté première de citoyen que j'exerce moi aussi. Je n'accorderai donc ni confiance ni mandat» à Nicolas Sarkozy et à François Hollande, a-t-elle insisté.
«Je sais que certains croient encore dans un semblant de patriotisme de droite et que certains croient encore dans un semblant d'égalité et de fraternité de gauche, a concédé l'élue d'Hénin-Beaumont. Je crois, moi, qu'il ne reste plus que l'illusion d'une certaine droite et l'illusion d'une certaine gauche. À titre personnel, je me détournerai de ces mirages.»

Au FN même, les avis sont très partagés

Marine Le Pen, qui s'exprimait en présence de Jean-Marie Le Pen, de Bruno Gollnisch et de ses lieutenants, a justifié sa position en indiquant que Nicolas Sarkozy refusait d'appeler à voter pour les candidats du FN au second tour des législatives dans l'hypothèse de duels les opposant à des candidats de gauche. Elle a également raillé «les assauts de tendresse» et «la danse du ventre» des candidats UMP et PS envers ses électeurs du premier tour. «Quel effet cela vous fait-il de passer du statut de fascistes xénophobes et racistes à celui de Français ayant de vraies préoccupations et à qui il faut parler?» a-t-elle jubilé.
Le refus de la députée européenne d'appeler à voter pour le président sortant ne fait pas l'unanimité dans sa famille de pensée. Plusieurs anciens cadres de son parti qui l'ont aujourd'hui quitté - Jacques Bompard, maire d'Orange (Vaucluse) et conseiller général, Bernard Antony, ancien député européen, Carl Lang, président du Parti de la France - ont appelé à «faire barrage à la gauche». Au FN même, les avis sont très partagés.
Aussi Marine Le Pen a-t-elle cherché à désarmer par avance toute critique. «Je ne suis sensible ni au chantage, ni aux menaces, a insisté la députée européenne. Personne ne me fera culpabiliser, personne ne nous fera culpabiliser.» À l'en croire, ses électeurs et elle-même n'auront «aucune responsabilité dans l'échec de l'un ou l'autre» des candidats encore en lice. Dimanche soir, le perdant sera «seul responsable» de sa défaite, a soutenu l'élue d'Hénin-Beaumont. On ne saurait plus clairement encourager les hésitants à s'abstenir au lieu de voter pour Nicolas Sarkozy.

En route pour les législatives

Marine Le Pen ne fait pas mystère de miser sur la défaite du président sortant. Elle lui a réservé, mardi, ses plus rudes attaques. Et l'élue d'Hénin-Beaumont a aussi lancé la campagne des législatives. «Face à une présidence sous domination européenne, sous tutelle des marchés, le seul espace de liberté qui existera encore, c'est le Parlement», a-t-elle affirmé. «Vous seul pouvez colorer le Parlement de bleu Marine et influencer réellement sur (sic) le cours des événements», a plaidé la présidente du FN.
Ses candidats se présenteront aux législatives sous l'étiquette «Rassemblement bleu Marine». La patronne de l'extrême droite veut croire qu'elle pourra, cette fois-ci, accéder à l'Assemblée nationale en dépit de l'obstacle que représente, pour son parti, le scrutin majoritaire à deux tours. Elle s'imagine déjà en député du Pas-de-Calais, faisant du bruit pour dix dans l'Hémicycle du Palais-Bourbon et entourée par les journalistes salle des Quatre-Colonnes, lieu de rencontre traditionnel des parlementaires et de la presse. Mais l'élection de Marine Le Pen et de ses proches à l'Assemblée est loin d'être acquise (nos éditions du 23 avril).
En attendant les législatives, la présidente du FN a jugé qu'«il n'y a plus d'élection présidentielle, elle s'est terminée ce 22 avril (…) nous assistons maintenant à un concours de recrutement, à un entretien d'embauche pour engager un directeur des opérations de la BCE sous tutelle du FMI».
http://elections.lefigaro.fr/presidentielle-2012/2012/05/01/01039-20120501ARTFIG00183-marine-le-pen-votera-blanc-au-deuxieme-tour.php

mardi 1 mai 2012

Revivez le discours de Nicolas Sarkozy au Trocadéro: «Il reste trois jours pour convaincre, trois jours pour gagner»

Le président-candidat à la présidentielle réunit ses troupes le jour de la Fête du Travail...
16h00: Sarkozy remercie tout le monde, notamment "Carla".
15h58: "Vous être la France radieuse. Il vous reste trois jours pour convaincre, trois jours pour gagner, vive la République, et vive la France", conclut Sarkozy pour une prise de parole très courte, d'un peu plus de 30 minutes.
15h57: Sarkozy tacle Hollande: "quand il parle de moi, c'est candidat sortant. Il n'et pas encore candidat entrant, à ce que je sache"
15h56: "Ce que je vous propose c'est la République, celle de Jules Ferry, du général de Gaulle", dit-il.
15h55: "Ce que je vous propose ce n'est pas la fermeture, ce n'est pas la haine, ce n'est pas la peur, la frilosité, jamais, je laisse ces sentiments bas aux autres, ceux qui m'injurient".
15h52: "Nous sommes différents et nous voulons le rester. Nous sommes la République et pas seulement la démocratie. Nous sommes les héritiers d'une immense culture, les enfants de Voltaire, de Chateaubriand, de Victor Hugo. Nous voulons garder notre langue, notre litterature, notre art de vivre. Les héritiers d'une immense histoire, de Jeanne d'Arc, de la Résistance, des trente glorieuses. Nous ne voulons pas de la jalousie, de l'amertume, de la haine, de la lutte des classes, du socialisme. Nous sommes le peuple de France".
15h52: "Je veux une école qui apprendra aux enfants la différence entre le bien et le mal, le beau et le laid", dit-il. C'est à l'école que se construit "ce nouveau modèle français", son "identité".
15h49: "Je veux un nouveau modèle français où ceux qui ont travaillé toute leur vie pourront vivre leur retraite sans être à la charge de leurs enfants", dit-il. "C'est pour cela que nous avons voulu la réforme des retraites. C'est une question de morale", dit-il.
15h:48: "La France du travail n'est pas avide, cupide, malhonnête, immorale, c'est pour ça qu'elle ne supporte pas les mises en cause de la France. La France doit être aimée et respectée, voilà notre message".
15h45: "Le capitalisme financier trahit" le capitalisme entrepreneurial. "Je veux un nouveau modèle français où la réussite sera" admirée, où "le talent et le mérite sera récompensé", où "le travail engendrera le patrimoine et où le patrimoine seront la récompense du travail", développe-t-il. "Je veux dire à tous ceux qui ne connaissent pas la France du travail, que le patrimoine c'est des dizaines d'années de labeur, elle le regarde avec émotion, je veux dire à cette France du travail qu'elle n'a pas à s'excuser pour son travail, son mérite, ses efforts. Ce qu'elle possède la France du travail, elle l'a gagné. C'est le sien, ce n'est pas le patrimoine de l'Etat. On n'a pas le droit de culpabiliser la France du travail".
15h38: "C'est par le travail que nous pourrons reprendre la maîtrise de notre destin", dit-il. "C'est le travail qui créé le travail et le partage du temps de travail qui créé le chômage", dit-il. "Je veux protéger le travail", dit-il, notamment avec son discours sur la frontière.
16h36: Il parle des négociations qu'il veut mettre"Une souplesse négociée permettra d'éviter bien des licenciements, des souffrances", il veut un "modèle français" où "enfin on se fera confiance". "Si nous avons pris le risque de nous rassembler, ce n'est pas contre quiconque, nous n'avons pas d'ennemis, pas d'adversaires, nous avons la France dans le coeur".
15h34: Regardez ce qu'il se passe en Grèce, en Espagne. Personne ne veut de cela en France", plaide-t-il, assurant que les réformes mises en place a permis de l'éviter.
15h33: "Nous ne pouvons pas rester immobiles. Nous perdrons tout. Vous n'avez pas le droit de mentir aux salariés", dit-il.
15h32: "Je dis aux syndicats: laissez de côté les partis. Votre rôle n'est pas de défendre une idéologue, votre rôle est de défendre les salariés et le travail. Dans la République, ce ne sont pas les syndicats qui gouvernent, c'est le gouvernement". Et s'il y a des blocages, "on donne la parole au peuple, c'est cela la démocratie".
15h31: Il parle du "dialogue social, absolument indispensable. Tout le monde a quelque chose à apprendre" du dialogue, dit-il, voulant réfléchir à de nouvelles manières de négocier. "Pour faire face, la France doit être soudée, unie, rassemblée. Je le dis aux syndicats: posez le drapeau rouge et servez la France"
15h30: "Vous refusez le partage des bénéfices entre les actionnaires et les ouvriers", au nom de "la vieille lutte des classe", "cette idéologie qui divise", tance-t-il.
15h29: "Sans travail, il n'y a aucune chance pour les Français de préparer l'avenir", lance-t-il.
15h27: "Vous avez appauvri les travailleurs en prétendant les protéger". "Nous sommes les héritiers de ceux qui ont lutté pour les droits. Nous sommes le peuple de France et nous assumons l'histoire de France dans sa globalité", dit-il. Sauf les 35 heures a priori, et la retraite à 60 ans aussi, qui ruine la France, selon lui.
15h26: "Je n'ai pas entendu dans ces cortèges la voix de Léon Blum, de Zola, je n'ai entendu que des slogans politiques". "Je veux le dire à tous ceux qui nous contestent le droit de se rassembler aujourd'hui, nous nous considérons comme les héritiers de ceux qui ont réclamé le droit de grève"
15h25: "Le drapeau rouge, c'est le drapeau d'un parti. Le drapeau tricolore, c'est le drapeau de la France. Nous choisirons toujours ceux qui préfèrent la France à leur parti", dit Nicolas Sarkozy. "Nous assumons toutes les sensibilités de la France. Il n'y a pas un peuple de droite et un peuple de gauche"
15h24: Il cite Lamartine, qui parle du drapeau tricolore "qui a fait le tour du monde", et le drapeau rouge, "qui a baigné dans le sang".
15h24: "Regardez les cortèges. Ils ont choisi de défiler avec des drapeaux rouge. On a choisi de se rassembler sous le drapeau tricolore"
15h23: Il fait référence à De Gaulle. "La masse immense que je vois là, prouve aux insulteurs que rien n'est perdu pour la France", cite Nicolas Sarkozy.
15h22: "Vous êtes 200.000, vous êtes le peuple de France", lance Sarkozy
15h20: Nicolas Sarkozy fend la foule en direction de la tribune

Revivez le discours de François Hollande en direct: «Jamais je ne céderai sur les principes de la République»

14h14: Son "objectif: être le successeur de François Mitterrand". "Je ne demande pas votre aide, je vous dis: soyez fier d'être citoyen Français, faites votre devoir, merci de votre confiance", conclut-il
14h14: "Le 1er mai, fête du travail et le 6 mai, la victoire", développe-t-il
14h13: "Merci d'être parmi nous. Nous aurons toujours au mois de mai de beaux anniversaires", dit-il.
14h12: "Le pays est fatigué de ce qui lui a été fait depuis cinq ans, il a été brutalisé", dit-il
14h12: "Je pense à ceux qui ont une certaine idée de la France, à ceux qui ont une exigence morale dans le comportement, qui veulent une justice indépendante, ceux là sont dans le mouvement avec nous. Et il y a aussi tous ceux qui se détournent de la politique, qui doutent, nous devons aller les chercher". Il ne faut pas "les laisser dans des mains qui ne seraient pas celle de la République". "Je veux promettre mais pas me compromettre", tacle-t-il.
14h10: "Aujourd'hui je ne suis plus le candidat du PS, je suis le candidat de toute la gauche rassemblée. C'est ce qu'elle a fait le soir du premier tour avec Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon. Je suis aussi le candidat qui doit élargir encore le rassemblement".
14h08: "C'est une lourde responsabilité de vous faire gagner l'élection. Je veux que ce soit votre victoire".
14h07: "Voilà pourquoi je voulais venir ici dans la Nièvre à quelques jours du grand rendez-vous du 6 mai". La foule scande "François président". "C'est vrai que nous avons confiance en nous même et dans le peuple français. Il veut le changement et il doit le décider".
14h06: Hollande reparle de l'Education, des 60.000 postes qu'il veut créer, par rapport aux 80.000 supprimés par la droite.
14h05: "N'ayez peur de rien. Nous redresserons le pays. Nous nous battrons contre les exclusions. Nous reconnaîtrons le travail à sa juste valeur. Voilà ce qui nous animera".
14h: "Voilà que le candidat sortant a rencontré la frontière. Il ne l'avait pas rencontré jusque-là. Il y a des règles, des principes. Pourquoi faire peur? Pourquoi agiter le spectre de l'invasion?" "Nous ne pouvons pas accueillir des étrangers dès lors que notre situation économique ne le permet pas, nous y veillerons. Mais pourquoi cette peur, faire de l'étranger la question principale de la présidentielle? Eh bien non, la question principale c'est le chômage, le pouvoir d'achat", développe-t-il.
13h59: "Le risque ce serait nous. Non. Le risque ce serait de continuer avec eux", tance-t-il. "
13h58: "Nous renégocierons le traité européen et nous le ferons en bonne harmonie je pense avec nos partenaires car ils ont compris" qu'il faut de la croissance, lance Hollande.
13h52: «La fête du travail, c'est la fête du syndicalisme», affirme Hollande. «Je ne veux pas de distinction, il n'y a que des vrais travailleurs», dit-il encore.
13h50: «L'autre jour il était à la Concorde, là il est à la discorde», tacle Hollande, qui «n'acceptera pas que le candidat sortant s'arroge la valeur travail». Surtout quand le chômage a largement augmenté dans le quinquennat.
13h40: A Nevers, Hollande rend hommage à Pierre Bérégovoy, cet «ouvrier», ce «syndicaliste», cet «homme d'Etat». Il rappelle que la «violence» en politique l'a conduit à se suicider et que cette violence existe toujours. Mais aussi, Bérégovoy, ce «grand argentier», qui a été un ministre des Finances reconnu, pour signifier que la gauche peut gérer.
http://www.20minutes.fr/presidentielle/926509-live-revivez-discours-francois-hollande-direct-jamais-cederai-principes-republique

Bernard Thibault annonce qu'il votera Hollande au second tour

La CGT avait déjà appelé la semaine dernière à «battre» Nicolas Sarkozy...
Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, dont le syndicat avait déjà appelé à «battre» le président sortant Nicolas Sarkozy, a annoncé clairement mardi qu'il voterait pour le candidat socialiste François Hollande au second tour de la présidentielle.
Interrogé sur Europe 1 au matin de la traditionnelle mobilisation du 1er mai pour savoir s'il voterait pour Hollande, Bernard Thibault a répondu: «Oui, la CGT a appelé à battre le président de la République actuel». A la question de savoir pourquoi il faisait ce geste exceptionnel d'appeler à battre un président sortant, Thibault a répondu: «C'est aussi exceptionnel que nous ayons eu un président de la République comme celui-là sur le plan social».

«Cibler la CGT pour chauffer les meetings UMP»

«Le quinquennat ça a été travailler plus pour gagner moins. Ca a été travailler plus longtemps pour avoir des plus petites retraites. Ca a été plus de flexibilité. Ca a été le blocage du Smic», a dénoncé le leader de la CGT, disant juger Sarkozy sur son «bilan social et économique» et ses «intentions». D'un ton ironique, il a dit comprendre que la position de la centrale «chagrine beaucoup le chef de l'Etat qui depuis quelques jours s'évertue à faire de la CGT une cible privilégiée pour chauffer les salles de meeting de l'UMP».
Il a jugé que le 1er mai avait cette année une «symbolique particulière» en raison du contexte électoral, mais aussi par le fait «que le président de la République ait voulu aussi pour la première fois baliser le terrain à sa manière», en organisant un rassemblement parallèle. «Il y a une importance particulière à ce que les cortèges syndicaux soient particulièrement fournis aujourd'hui», a résumé Thibault.

http://www.20minutes.fr/presidentielle/926369-bernard-thibault-annonce-votera-hollande-second-tour
CHOMAGE - Xavier Bertrand, sur France InfoLe ministre du Travail a vanté les mérites du programme Sarkozy pour faire reculer le chômage dont la crise mondiale est responsable de l'augmentation, selon lui. "Le chômage a augmenté de 20% en France depuis le début de la crise (...), il a augmenté de 40% en Europe", a rappelé le ministre. "Celui qui peut faire reculer le chômage c'est Sarkozy" a-t-il dit, par la formation, par le dispositif "zéro charges" pour tout jeune embauché dans une petite entreprise et par les mécanismes d'apprentissage.
DROITISATION - Jean-Marc Ayrault, sur France 2Le conseiller spécial de François Hollande a estimé que les propos tenus par François Fillon sur les syndicats constituaient un "signe qu'une partie de la droite républicaine craint les dérives. Ils ont raison d'ailleurs", a dit le responsable socialiste. "Je pense qu'il y a des gens de bonne foi, qui sont conservateurs et de droite, mais qui voient bien qu'on ne peut pas redresser la France, qu'on ne peut pas la mobiliser, on ne peut pas la rassembler... en s'y prenant comme ça", a ajouté le maire de Nantes. François Fillon "a accepté beaucoup de choses en tant qu'ancien séguiniste. C'est vrai qu'il y a de quoi s'étonner qu'il ait avalé autant de couleuvres", a commenté aussi le responsable socialiste.
BAYROU - Nicolas Sarkozy, sur RMC-BFMTV : invité de RMC-BFMTV mardi matin, Nicolas Sarkozy a écarté l'idée de prendre le président du MoDem, François Bayrou, comme Premier ministre, s'il est réélu dimanche à la présidence de la République. "François Bayrou est un homme tout à fait remarquable mais le Premier ministre, c'est qui? C'est le chef de la majorité parlementaire", a-t-il déclaré. "Dans la répartition des tâches entre le Premier ministre et le président, le président s'occupe de parler à tous les Français et le Premier ministre s'occupe de la majorité", a-t-il ajouté. "C'est difficile d'avoir un Premier ministre minoritaire dans la majorité parlementaire."
DÉBAT - Jean-François Copé, sur Europe 1 : le secrétaire général de l'UMP a affirmé mardi sur Europe 1 que le débat de l'entre-deux tours allait "obliger François Hollande à sortir de sa planque". "Il va devoir répondre à des questions par oui ou par non et non pas à être sans arrêt comme une aiguille à dire à chacun ce qu'il a envie d'entendre", a ainsi souligné Jean-François Copé.
FRONT NATIONAL - Gérard Longuet, dans Minute : “Ne pas laisser passer François Hollande et ses alliés socialo-communistes!” Tel est le message du ministre de la Défense Gérard Longuet aux électeurs du Front national dans l'hebdomadaire Minute à paraître mercredi. Selon lui, Jean-Marie Le Pen "n’a jamais pu résister au plaisir des provocations. Sa fille ne souffre pas de ce handicap et nous n’aurons pas, avec elle, de "Durafour crématoire" et autre "détail", analyse-t-il.


« Soit il ne sait pas où il va, soit il n’est... par FranceInfo
Sur RMC/BFMTV, Sarkozy a déclaré qu’ "il y a... par BFMTV
Copé : "pas de match avec les syndicats" par Europe1fr

Bayrou ne sera pas Premier ministre de Sarkozy

Bayrou Premier ministre de Sarkozy, c'est non. Le candidat UMP a écarté mardi sur RMC l'idée de prendre le président du MoDem comme Premier ministre, s'il est réélu dimanche à la présidence de la République.

"François Bayrou est un homme tout à fait remarquable mais le Premier ministre, c'est qui ? C'est le chef de la majorité parlementaire", a déclaré le président sortant. "Dans la répartition des tâches entre le Premier ministre et le président, le président s'occupe de parler à tous les Français et le Premier ministre s'occupe de la majorité", a-t-il ajouté. "C'est difficile d'avoir un Premier ministre minoritaire dans la majorité parlementaire."

Bayrou avait repoussé l'idée

Avant le Premier tour, François Bayrou avait lui-même repoussé l'hypothèse d'être le chef du gouvernement de Nicolas Sarkozy ou de François Hollande. "On ne peut être le Premier ministre de qui que ce soit, que si on est profondément en phase" avec le président et, "évidemment, je ne le suis pas" avec Nicolas Sarkozy ni avec François Hollande, avait-il déclaré. Avant le premier tour, plusieurs responsables de la majorité, dont les ministres des Affaires étrangères Alain Juppé et du Budget Valérie Pécresse, avaient suggéré que François Bayrou pourrait faire un "très bon Premier ministre" en cas de victoire du président sortant.

François Bayrou, candidat du MoDem à l'élection présidentielle, est arrivé en cinquième position au premier tour avec moins de 10% des suffrages. Mais les électeurs centristes qui ont voté pour lui constituent une partie des réserves de voix de Nicolas Sarkozy pour le second tour, avec ceux qui ont voté pour la candidate du Front national, Marine Le Pen (17,9%).

Royal ironise sur le 1er mai de Sarkozy

Ségolène Royal a ironisé ce matin sur le rassemblement organisé par le président-candidat Nicolas Sarkozy demain à l'occasion du 1er mai. "C'est la première fois qu'il viendra dans la rue depuis qu'il est né, paraît-il, pour la journée du 1er mai. Il verra peut-être de ses yeux, enfin, ce qu'est un rassemblement d'ouvriers, d'ouvrières, d'employés, d'employées", a moqué Mme Royal sur RMC et BFMTV.
"Ce serait bien que le défilé (des syndicats, ndlr) passe devant" le rassemblement de Nicolas Sarkozy "pour qu'il puisse voir la force de la fraternité", a-t-elle ajouté.
Nicolas Sarkozy organise demain un "grand rassemblement" au Trocadéro pour fêter le "vrai travail", ce qui a suscité la colère des syndicats, qui y voient une provocation.

http://elections.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/04/30/97006-20120430FILWWW00384-royal-ironise-sur-le-1er-mai-de-sarkozy.php

DSK "manque de bon sens" (Sarkozy)

Nicolas Sarkozy a dénoncé ce matin la présence de Dominique Strauss-Kahn à l'anniversaire du député socialiste Julien Dray samedi soir, un événement auquel ont assisté plusieurs membres de l'équipe de campagne de François Hollande.

"Quand on voit la comédie à laquelle donne lieu le dîner d'anniversaire de Monsieur Dray, avec Monsieur Strauss-Kahn - rue Saint-Denis, ça ne s'invente pas -, on se demande si parfois les socialistes réfléchissent", a dit le président-candidat sur i>Télé.

La rue Saint-Denis est connue pour être un lieu de prostitution à Paris.

"Il n'y a pas de sens commun sur ce qui se fait et ce qui ne se fait pas", a-t-il ajouté, dénonçant la présence à cette soirée de Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, et de son directeur de la communication, Manuel Valls. Des versions contradictoires circulent sur le déroulement de la soirée. "Je pense que quand les journalistes auront fait leur travail, ils découvriront qu'il y a beaucoup de gens qui y étaient, qui y sont restés. Ça en dit long", a estimé Nicolas Sarkozy.



http://elections.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/04/30/97006-20120430FILWWW00392-dsk-manque-de-bon-sens-du-ps-sarkozy.php

Sarkozy va porter plainte contre Mediapart, Hollande dément tout lien

La justice va être saisie. Nicolas Sarkozy a annoncé lundi qu'il allait porter plainte contre le site d'information Mediapart pour avoir publié une supposée note sur un financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. "Ce document est un faux grossier, les deux personnes en Libye qui étaient censées avoir envoyé ce document et le recevoir l'ont démenti", a déclaré Nicolas Sarkozy sur France 2. Sa plainte sera déposée "avant la fin" de la campagne.

"Tout ne se vaut pas. Il y a une morale; ceux qui mentent, ceux qui font défaut doivent être condamnés par la justice", a-t-il ajouté. "Le canard, on lui a coupé la tête. C'était un document faux. Mediapart est une officine, M. (Edwy) Plenel (directeur du site Mediapart) c'est le bidonnage à chaque fois, ce document est un faux grossier", a répété le président sortant et candidat de l'UMP. "Ce qui n'est pas crédible, c'est Mediapart. Vous croyez vraiment qu'avec ce que j'ai fait à M. Kadhafi, il m'a fait un virement ? Pourquoi pas un chèque endossé ?", a-t-il insisté, "c'est grotesque et j'ai honte pour l'AFP d'avoir fait une alerte sur un document faux". "Vous ne vous souvenez pas qu'il y a trois mois, c'est le journal Libération qui a bidonné un faux document sur la répartition des réserves de pétrole".

Fillon: "Plenel est un récidiviste"

"La campagne électorale ne justifie pas tout", a poursuivi Nicolas Sarkozy. "On ne va pas assimilier la presse à des comportements comme ça" mais "il y a une partie de la presse, une partie des médias, et notamment le site en question dont je me refuse même à citer le nom, qui sont prêts à bidonner des documents pour ça, honte à tous ceux qui l'ont exploité". Mediapart a publié samedi un document signé de Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignements extérieurs de la Libye qui vit en exil à Doha, affirmant que le régime du colonel Kadhafi avait accepté en 2006 de financer à hauteur de "50 millions d'euros" la campagne de Nicolas Sarkozy. Moussa Koussa a qualifié de faux ce document.

De son côté, le Premier ministre François Fillon dit "certain" que le document de Mediapart était "faux" et a accusé M. Plenel d'être un "récidiviste" de ce type de pratiques. "Il avait fait la même chose avec le Parti socialiste, il avait publié (à l'époque dans Le Monde) un document qui disait que le PS était financé par Noriega (ancien dictateur de Panama)", a rappelé François Fillon, ajoutant que "Le Monde avait dû s'excuser" car le document était faux. "Si M. Plenel a des documents, qu'il les remette à la justice!", a-t-il enchaîné, dénonçant une "manipulation".

Mediapart "attend avec sérénité un éventuel procès", a dit son directeur Edwy Plenel. "Il ne suffit pas de contester l'authenticité du document révélé par Mediapart pour mettre fin aux suspicions largement documentées depuis plusieurs mois de relations financières entre l'entourage de Nicolas Sarkozy et celui du dictateur Mouammar Kadhafi", a-t-il ajouté. "Nous en ferons la démonstration si le procès annoncé a bien lieu".

Hollande: "Vous croyez que j'ai besoin" de Mediapart ?

François Hollande a réagi lundi sur Europe 1 à la plainte de Nicolas Sarkozy: "C'est à la justice d'être saisie. Si c'est un faux, eh bien le site sera condamné, si ce n'était pas un faux, à ce moment-là il y aurait des explications à fournir". Le candidat socialiste a nié tout lien entre lui et ce site. "Ce site est un site d'investigation, d'informations, c'est arrivé qu'il accable quelque fois des personnalités de gauche", a-t-il fait valoir. "Donc je ne vois pas comment il pourrait être établi qu'il y aurait là comme une relation, une confusion entre les socialistes et ce site d'information, qui, je le rappelle, est composé de journalistes reconnus". "On peut les aimer ou ne pas les aimer mais ce sont des journalistes qui ont sur plusieurs affaires démontré leur compétence", a aussi affirmé le député de Corrèze.

"J'aurais inspiré quoi que ce soit, qui que ce soit, qui peut le penser ?" a-t-il demandé. "Vous croyez que j'ai besoin moi qu'il y ait des journaux qui sortent des affaires, vous pensez que c'est comme ça que je pense gagner l'élection présidentielle ?" François Hollande a souligné que "chaque fois qu'il y a un scandale qui touche le pouvoir, ce n'est jamais bon pour la démocratie et jamais bon pour les partis de gouvernement". Ségolène Royal a elle souligné la nécessité de faire "toute la clarté" sur l'affaire, car si elle "est réelle", cela signifie que le président sortant "a exercé son mandat de façon illégitime".

Duel d'entre-deux-tours : comment se préparent les candidats ?

C'est l'événement médiatique de la campagne présidentielle depuis 1974. Même si le duel d'entre-deux-tours n'a jamais, selon les experts, modifié l'issue du scrutin, il s'agit d'un moment très attendu par les téléspectateurs et citoyens, qui y cherchent une confirmation de leur choix. "Vous n'avez pas le monopole du coeur", "Vous êtes l'homme du passif", "Vous avez tout à fait raison, monsieur le premier ministre" : certaines expressions, dites lors de ces rencontres, ont durablement marqué les esprits ( faire notre quiz : Duels télévisés d'entre-deux-tours : testez-vous ! )

Comment
Nicolas Sarkozy et François Hollande se préparent à cette joute, l'unique moment de la campagne où ils débattront face à face, mercredi 2 mai ? "J'irai à ce débat avec ma sérénité, ma détermination, sans coach puisqu'il semble que M. Hollande en ait un", a déclaré Nicolas Sarkozy dans le Journal du dimanche. "J'irai sans avoir préparé des formules parce que les Français ont droit à autre chose qu'à des phrases toutes faites, mais sans contenu", ajoute le candidat de l'UMP. Selon les informations de LCI, les conseillers du président-candidat lui prépareraient tout de même des fiches en vue de la rencontre. Interrogé sur le même sujet dans le Parisien dimanche, le président-candidat lance à nouveau une pique à son adversaire. "Le débat doit être républicain, clair. Il va falloir que François Hollande fasse ce qu'il déteste", dit-il. C'est-à-dire? "Etre franc", répond Nicolas Sarkozy.

"Il y a des phrases qui resteront dans les mémoires"


Coach ou pas coach ? Contacté par TF1 News, l'entourage du candidat a indiqué qu'il "s'y préparait", mais tel un sportif avant une rencontre cruciale, le candidat ne révélère rien de plus de sa stratégie. Il l'a dit aussi sur France 2 dimanche soir. Ces confrontations, "ça se prépare avec une équipe qui donne des éléments, des informations, des arguments" mais "il y a des moments-clés dans les débats, des moments où des vérités vont apparaître, des caractères vont s'affirmer. Et puis il y a des phrases qui resteront dans les mémoires, on en a tous", a-t-il souligné. Alors qu'on lui demandait s'il avait révisionné les précédents débats, François Hollande a répondu : "Non, je les ai dans la tête".
http://lci.tf1.fr/politique/elections-presidentielles/duel-d-entre-deux-tours-comment-se-preparent-les-candidats-7207018.html
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A l'UMP, certains commencent à exprimer leur malaise

Ce sont leurs adversaires qui en parlent le plus. A droite, on sentirait déjà se préparer "l'après-Sarkozy", a expliqué lundi midi sur RMC Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande. Le camp du président serait-il traversé par les divisions? Non, mais les sondages peu optimistes et la campagne très marquée à droite du président font naître des reproches, encore voilés. La semaine dernière, c'était l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui avait prévenu que "le temps de l'analyse" de la stratégie de campagne du président-candidat Nicolas Sarkozy viendrait "après le 6 mai".
Lundi, c'est le ministre de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, qui appelle son camp à "ne pas tomber dans le piège tendu par François Hollande", affirmant que "l'immigration ne peut pas prendre le pas sur les autres thèmes de la campagne", dans un entretien au Figaro. La remarque est noyée dans un torrent de certitudes en la victoire, mais on ne voit qu'elle. Surtout que le jeune ministre a lui-même défriché les grandes lignes de la campagne du chef de l'Etat.

"Eviter toutes les remarques désagréables à propos des syndicats"

Autre ténor de la majorité à prendre la parole et à faire entendre sa musique : le Premier ministre. S'il a fustigé, comme Nicolas Sarkozy, les prises de position politiques des syndicats, François Fillon a poliment invité lundi son champion à ne pas trop en faire dans la veine anti-syndicats. "Nous devrions éviter toutes les remarques désagréables à propos des syndicats (...) je n'aime pas qu'on critique les syndicats en tant que tels", a-t-il déclaré sur RTL. Il faut dire que l'offensive sur le 1er-Mai par le candidat UMP a dérouté à droite. "Une fois de plus, il monte les uns contre les autres", râle ainsi un député de la majorité auprès de l'AFP.
Lors d'un meeting à Woippy, ce dimanche, Gérard Longuet a glissé une phrase marquant sa réticence face à certains traits des discours de Nicolas Sarkozy. "Ce n'est pas une critique, juste une réserve : Nicolas Sarkozy devrait plus s'appuyer sur l'ensemble des Français, plus compter sur les corps intermédiaires", a glissé devant les militants le ministre de la Défense, rapporte le site Internet du Point. Et d'autres, un peu éloignés de l'UMP depuis quelques années, commencent à s'interroger plus ouvertement. Lynda Asmani, conseillère de Paris et ancienne de l'UMP, qui se définit toutefois comme une femme de droite, lance, dans un entretien au JDD.fr, un "appel" aux élus de droite pour "mettre en garde" Nicolas Sarkozy sur la dérive très droitière de sa campagne. Elle se dit "consternée" par ses propositions.
Et certains commencent déjà à se préparer à l'après-6 mai. Laurent Wauquiez évoque également dans son entretien au Figaro le futur de l'UMP. En cas de défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, il se "battra indéfectiblement pour garder l'unité" du parti. "Quelle que soit l'issue du scrutin, il nous faudra des personnalités qui auront à coeur d'être dans le rassemblement et pas dans la logique de clan", insiste Laurent Wauquiez en visant implicitement le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé. Toujours selon le quotidien, une réunion est prévue à l'UMP samedi 5 mai pour évoquer la défaite.