vendredi 22 avril 2011

J –365 : La gauche a-t-elle déjà gagné l'Elysée ?

Dominique Strauss-Kahn, candidat en 2012 ? Nicolas Sarkozy est éliminé dès le premier tour. François Hollande candidat ? Sarkozy est aussi battu. Martine Aubry ? Encore battu. A un an de l'élection présidentielle, tous les sondages l'affirment : depuis vingt-quatre ans, jamais la gauche n'a été aussi proche de franchir les portes de l'Elysée.
Une victoire annoncée, qu'elle devrait largement à... la présidente du Front national, Marine Le Pen, qui paraît plus que jamais en mesure de se qualifier au second tour, propulsant du coup quasi mécaniquement le candidat PS à l'Elysée. A ce petit jeu, le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, fait figure d'archi-favori, même si l'homme entretient toujours le suspense sur sa candidature.
De quoi griser les socialistes. « Battre Nicolas Sarkozy ? Mais on a l'impression qu'il y arrive tout seul ! », rigole François Hollande. « Le rejet de Nicolas Sarkozy est tel dans la population qu'il ne remontera pas », assure un sénateur strauss-kahnien. Et Arnaud Montebourg se voit déjà « écrire l'histoire de France avec le PS »...
Une opinion que les ténors de l'UMP ne sont pas loin de partager, malgré la foi inébranlable de Sarkozy. « Il y a un abîme entre les prévisions et les résultats », martèle-t-il. Lionel Jospin ou Edouard Balladur aussi ont été sacrés par les sondages, avant d'être balayés dans les urnes.

« Je ne vois plus trop comment on peut s'en sortir »

« Tout cela me paraît très mal parti, s'inquiète quand même un cadre de l'UMP. Franchement, je ne vois plus trop comment on peut s'en sortir... » L'angoisse pourrait bien virer en panique si Sarkozy était toujours scotché au plancher des sondages à l'automne. Déjà, les centristes se tournent vers Jean-Louis Borloo, alors que certains à l'UMP envisagent, à mi-voix, de changer de cheval pour 2012 ou même d'organiser des primaires à droite.
Seulement voilà : un an c'est long, et les embûches susceptibles de faire trébucher la gauche nombreuses.
1. Une crise internationale. Une nouvelle tourmente financière, ou une crise internationale majeure pourrait redorer le blason de Nicolas Sarkozy. Il n'a jamais été aussi populaire que lorsqu'il a dû affronter l'effondrement bancaire de 2008.
2. Les divisions du PS. « Pour perdre, il faudrait qu'on en fasse beaucoup... Cela dit, on en est capable ! », résume un strauss-kahnien. A partir de juin, la campagne des primaires socialistes va réveiller les ego, et l'affrontement pourrait laisser des traces... Surtout, dès que le candidat du PS sera connu, il deviendra à son tour une cible pour les critiques. « Sarkozy nous dit à tous : "Vivement que le candidat socialiste soit connu, je vais l'exploser !" », raconte un visiteur récent.
3. L'éparpillement à gauche. Nicolas Hulot ou Eva Joly pour les écologistes, Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Nathalie Arthaud (LO), Olivier Besancenot (NPA), voire Gérard Schivardi (Parti des travailleurs) ou Jean-Pierre Chevènement (MRC), les candidats à la présidentielle se bousculent déjà à gauche. Au risque de revivre le 21 avril 2002, qui avait vu Lionel Jospin éliminé au premier tour, victime notamment de la multiplication des « petits » candidats.
4. Une reprise économique. Une croissance qui accélère, un taux de chômage qui baisse, un pouvoir d'achat qui repart à la hausse... Une embellie économique en 2012 viendrait sérieusement arranger les affaires de Nicolas Sarkozy. Nul doute que l'Elysée scrute de près les indicateurs économiques. Mais pour l'heure, ils ne prédisent pas, eux non plus, la réélection de Nicolas Sarkozy.
Et si Dominique Strauss-Kah devenait effectivement président de la République, quelle forme son gouvernement pourrait-il prendre ?

Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair sont à Paris

Que vient faire DSK à Paris, dans le plus grand secret ? Le candidat non déclaré du Parti socialiste – polo vert, blazer bleu marine, pas de garde du corps – a été aperçu jeudi vers 11 heures avec Anne Sinclair rue Saint-Dominique, dans le VIIe arrondissement de la capitale, le quartier des ministères. Tandis que son épouse patientait à l’intérieur de leur berline noire aux vitres fumées, le directeur général du FMI a fait un bref aller et retour dans un café-tabac situé à l’angle de la rue de Bourgogne et de la rue Saint-Dominique. Au PS, sa garde rapprochée, sans surprise, dément l’information. D’autres membres du parti disent quant à eux tout ignorer de cette visite. Vient-il profiter du soleil quasi estival de la capitale et de sa famille ? Rencontre-t-il dans la plus grande discrétion des personnalités influentes alors que la pression grandit autour de sa possible déclaration de candidature qui pourrait intervenir avant le mois de juin ? D’autant que, selon Le Canard enchaîné, à Washington, DSK serait l’objet d’amicales incitations pour dire sans attendre s’il préfère effectuer un second mandat à la tête du FMI ou un destin à Paris.
http://www.francesoir.fr/actualite/politique/j-–365-gauche-t-elle-deja-gagne-l-elysee-94296.html
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jeudi 21 avril 2011

Une vingtaine de candidats en course pour l'Élysée

À un an de l'élection présidentielle, ils sont déjà nombreux à vouloir affronter Nicolas Sarkozy.Mais la crainte d'un nouveau 21 avril 2002 pourrait dissuader certaines candidatures.
Ils étaient seize, en 2002, et douze en 2007. Combien seront-ils en 2012 ? À un an de l'élection présidentielle, dont le premier tour aura lieu le 22 ou le 29 avril, les candidats sont déjà nombreux. Le PS affiche quatre prétendants, en attendant un cinquième (Martine Aubry ou Dominique Strauss Kahn ?).
Les écologistes choisiront entre Eva Joly et Nicolas Hulot. Et les communistes diront, en juin, s'ils acceptent de confier à Jean-Luc Mélenchon plutôt qu'à André Chassaigne le soin de porter leurs couleurs.
500 parrainages
La droite ne manque pas, elle non plus, de postulants. Le radical Jean-Louis Borloo est à deux doigts de se lancer. Le centriste Hervé Morin n'a toujours pas renoncé. Et le gaulliste Dominique de Villepin attendra la fin du mois de mai, à l'issue du procès Clearstream, pour dire s'il « incarnera » le programme qu'il a déjà dévoilé. Au centre, François Bayrou reste déterminé à se représenter et Corinne Lepage « n'exclut rien ».
À ce jour, une vingtaine de concurrents sont dans les starting-blocks. Dans un an, la liste sera moins longue. Tous les prétendants ne parviendront pas à réunir les 500 parrainages. Et Nicolas Sarkozy, qui se déclarera en fin d'année, va s'efforcer de dissuader les petites candidatures de droite, comme celles de Christine Boutin ou Nicolas Dupont-Aignan. Au plus bas dans les sondages, il veut échapper à un « 21 avril » à l'envers qui l'empêcherait de se qualifier pour le second tour.
À gauche, l'écrémage se fera naturellement à compter du mois de juin. Des élections primaires internes permettront de dégager les meilleurs candidats socialiste, écologiste et Front de gauche. Mais, là aussi, la popularité croissante de Marine Le Pen, qui se déclarera le 1er mai, oblige l'opposition à s'interroger sur les risques de candidatures multiples au premier tour. D'autant que, d'après les enquêtes d'opinion, la gauche non socialiste rassemblerait jusqu'à 20 % des électeurs.
Si la menace du Front national se précise, Europe Écologie - Les Verts pourrait retirer son candidat ¯ en échange d'un contrat de gouvernement et de circonscriptions aux élections législatives. « Si, dans un an, le FN est toujours à 25 % dans les sondages, alors c'est évident qu'une candidature écolo ne se justifiera plus », explique Daniel Cohn-Bendit, sans pour autant faire l'unanimité dans son camp sur ce point.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Une-vingtaine-de-candidats-en-course-pour-l-elysee-_3635-1771852_actu.Htm
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Les petites phrases du jour 21/04/2011

SECHERESSE - Nathalie Kosciusko-Morizet sur Europe 1: La ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a estimé qu'il y avait en France "un risque de sécheresse" et qu'un comité a été convoqué pour se réunir mi-mai afin de faire le point sur la situation en France. "Il y aura une réunion toutes les six semaines, l'idée étant d'aider tous les usagers à anticiper la situation possible à l'été", a-t-elle annoncé. Huit départements ont pour le moment imposé des restrictions d'usage de l'eau. "Si la situation s’aggrave vraiment, tout le monde est mobilisé et tous les usages non indispensables sont interdits", a-t-elle ajouté.
PRIME AUX SALARIES - Xavier Bertrand, sur Europe 1: Comme François Baroin et Christine Lagarde, le ministre du Travail est revenu sur la mesure de la prime accordée aux salariés dans les entreprises de plus de 50 salariés en cas de dividendes en hausse, en prévoyant un premier versement en 2012. "Ce dispositif n'est pas un coup. Ce n'est pas seulement une question de pouvoir d'achat, c'est une question de principe" a-t-il précisé au micro de Jean-Pierre Elkabbach. Selon lui, il n'y a donc pas de stratégie électorale derrière cette mesure à un an de l'élection présidentielle. "Cela fait deux ans que nous avons mis le sujet sur la table", s'est défendu le ministre.
PRIMAIRE PS - Bernard Kouchner, sur France Info: L’ancien ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sakozy a affirmé à l'antenne de France Info qu’il voterait lors de la primaire socialiste, organisée à l'automne prochain. Il n'a cependant pas précisé pour qui son choix se porterait. Interrogé ensuite sur l’éventualité de rejoindre Jean-Jean Borloo “comme d’autres recalés ou déçus” de Nicolas Sarkozy, il a expliqué qu’il n’était pas un “recalé” : “Je suis parti du gouvernement, je ne pensais pas que le discours sécuritaire soit de mise mais pour le moment je n’envisage pas de rejoindre Jean-Louis Borloo que par ailleurs je trouve un monsieur sympathique, intéressant et à qui on peut parler.”
PRIMAIRE UMP - Nadine Morano, sur I Télé/Radio Classique: La ministre de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle a affirmé que la question de primaires à l'UMP ne se posait pas "même pas". Elle a jugé que cette hypothèse, lancée hier par l'eurodéputé Alain Lamassoure, était "totalement marginale". Nadine Morano soutient fermement Nicolas Sarkozy pour représenter l'UMP à l'élection présidentielle de 2012 en indiquant qu'il est le "candidat naturel" et qu'il "sollicitera les suffrages des militants à l'UMP".
PRIME AUX SALARIES - François Baroin, sur France 2: Selon le ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, les décrets d'application de la loi sur les primes aux salariés seraient publiés en juillet afin que le dispositif soit "opérationnel" dès cette année. Le texte "sera voté avant l'été" a-t-il affirmé. Le président Nicolas Sarkozy a finalement décidé mercredi d'imposer cette prime aux entreprises de plus de 50 employés qui verraient leur dividende augmenté.

Une prime "sans aucune précipitation" par Europe1fr

Sondage : Le Pen au second tour de la présidentielle quels que soient ses adversaires

Un sondage exclusif Harris Interactive pour «le Parisien »- «Aujourd'hui en France» sur les intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle 2012 confirme à nouveau la percée du Front national.
Si les électeurs étaient appelés aux urnes ce week-end, se qualifierait pour le second tour, même si c'est parfois de justesse. Et ce quel que soit son adversaire : pour l'UMP, Dominique Strauss-Kahn, , Martine Aubry ou Ségolène Royal pour le PS.

Autre enseignement : l'actuel président de la République ne parviendrait à se maintenir au second tour que dans un seul cas de figure, face à Royal. Il obtient alors 19% des intentions de vote, Le Pen 22% et Royal 15%.
En tête du premier tour sauf face à DSK

Seul DSK (30% des intentions de vote) arrive devant la présidente du parti d'extrême droite (21%), Nicolas Sarkozy n'obtenant que 19% des suffrages. Dans toutes les autres hypothèses, le scénario du 21 avril 2002 est surpassé. Jean-Marie Le Pen était arrivé en seconde position au premier tour après Jacques Chirac et devant Lionel Jospin.

Selon notre enquête, face à François Hollande (22%), Marine Le Pen est au coude à coude (23%), l'actuel locataire de l'Elysée 3e (19%). Elle décroche 23% des intentions de vote dans l'hypothèse d'une candidature Aubry (21%), Sarkozy 20%.

A signaler également : Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, entre 7 et 10 % selon les hypothèses de candidature, réussit sa percée.
Enquête réalisée en ligne les 19 et 20 avril 2011, selon la méthode des quotas, sur un échantillon de 926 personnes inscrites sur les listes électorales issus d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, à partir de l’access panel Harris Interactive. http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/sondage-le-pen-au-second-tour-de-la-presidentielle-quels-que-soient-ses-adversaires-20-04-2011-1415975.php

mercredi 20 avril 2011

Rama Yade virée de son poste d'ambassadrice de l'Unesco?

Rama Yade pourrait déjà faire ses valises. Selon Le Canard Enchaîné et Le Nouvel Obs, Nicolas Sarkozy aurait décidé de mettre fin au mandat de Rama Yade comme ambassadrice aurpès de l'Unesco, alors que sa nomination remonte au 22 décembre.
"La décision de principe est prise", explique un proche du Président cité par le site internet de l'Obs. Les deux médias avancent comme raison l'agacement du chef de l'Etat après "les multiples atteintes au devoir de réserve inhérent à sa fonction" et son ralliement récent à Jean-Louis Borloo.
Du coup, l'avenir électoral de Rama Yade s'éclaircit un peu plus. Même si cette fonction ne l'y empêchait pas, elle envisage sérieusement de se présenter aux sénatoriales en septembre, voire aux législatives, dans les Hauts-de-Seine en... 2012.

Les petites phrases du jour 20/04/2011

PRIME AUX SALARIES - Ségolène Royal, sur RTL: Revenant sur la question de l'inégale répartition des profits et sur la prime aux salariés voulue par Nicolas Sarkozy, l'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle a lancé: "Qui pourrait être contre ce constat? Cela dit, le président de la République est bien en deçà de ce qu'il avait promis." Le président avait "promis la règle des trois tiers -un tiers des résultats pour les salariés, un tiers des résultats pour les actionnaires et un tiers des résultats pour réinvestir dans les entreprises", a-t-elle pointé.
EDUCATION NATIONALE - Luc Chatel, sur LCI: Le ministre de l'Education nationale a déclaré que l'enseignement catholique privé "doit participer - et il le fait d'ailleurs - à l'effort que nous menons pour nos finances publiques". "L'enseignement privé sous contrat représente 20 % de l'enseignement du grand service de l'Education. 20 %, ça veut dire 20 % de moyens, 20 % des postes et ça veut dire 20 % des retraits de postes, quand il y a retraits de postes", a-t-il justifié.
ISF - Hervé Mariton, dans L'Express: Le député UMP de la Drôme revient sur la réforme de l'impôt sur la fortune (ISF), estimant qu'elle "va dans le bon sens" mais que "le gouvernement n'a pas tenu sa promesse". "Il s'était engagé à ce que le nouveau dispositif ne touche en aucun cas ceux qui actuellement ne payent pas l'ISF. Or l'imposition de certains d'entre eux va être augmentée du fait de la hausse des droits sur les successions et les donations", explique-t-il. "Cet épisode m'inquiète d'autant plus qu'il est révélateur du climat actuel de chasse aux niches fiscales. Un vocable qui permet de faire feu de tout bois. Je crains donc le pire pour le budget 2012. Le gouvernement veut continuer à réduire ou supprimer les niches, mais, en fait, il commence à s'attaquer à la manière même de calculer l'impôt", s'inquiète l'élu.
SERVICE PUBLIC - Pierre Moscovici, dans Marianne: Le président socialiste de la communauté d'agglomération de Montbéliard vient de décider de revenir à une gestion de l'eau en régie publique et de rompre avant son terme le contrat qui liait la collectivité à Veolia. "Ce n’est pas une posture politique, mais une question de gestion. Je ne suis pas un idéologue, mais un pragmatique. Et mon pragmatisme rejoignait sur ce sujet mes principes", indique-t-il. "Je ne suis pas en croisade. Mais si notre décision inspire d’autres collectivités, ça me réjouit", assure le socialiste.
FISCALITE - François Rebsamen, sur I>Télé: Le sénateur socialiste de Côte d'Or a estimé inévitable une augmentation des impôts, si le PS arrive au pouvoir en 2012. "Bien sûr, a-t-il assuré. Il y a certains impôts qui devront être augmentés. Il y a un effort à faire en matière budgétaire, il doit être partagé."

Ségolène Royal invitée de BFM TV


Ségolène Royal invitée du « 19h Ruth Elkrieff »... par segolene-royal

mardi 19 avril 2011

Le discours de Nicolas Sarkozy à Renwez:


Prime aux salariés: Sarkozy ne cèdera pas sur le... par publicsenat

Les petites phrases du jour 19/04/2011

LIBYE - Axel Poniatowski, sur Europe 1: "Ce que je souhaite c'est qu'il puisse y avoir 200 à 300 forces spéciales, mais qui ne soient pas des troupes combattantes au sol", a déclaré mardi au micro d'Europe 1 Axel Poniatowski, le président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Lundi, le député UMP avait estimé que l'opération militaire en Libye "présente toutes les caractéristiques d'un enlisement" et proposé l'envoi de troupes au sol pour y remédier.
IMMIGRATION - Dominique Paillé, sur France 2: Dominique Paillé, le président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), a estimé mardi sur France 2 qu'il y a un "durcissement de l'UMP" sur l'immigration et une "droitisation" qu'il continuera à "dénoncer". "Pour les humanistes que nous sommes, a-t-il assuré, c'est quelque chose d'assez insupportable que de constater que l'on court après les thématiques que s'est arrogées le Front National."
PÉNURIE D'ESSENCE - Aurélie Filippetti, sur Europe 1: Aurélie Filippetti, députée socialiste de Moselle, a justifié mardi sur Europe 1 la requête du PS concernant le prix du carburant. Le parti d'opposition souhaite que le gouvernement prenne un décret pour bloquer le prix à la pompe. D'après la socialiste, une telle mesure relève de l"urgence sociale". Les Français, a-t-elle avancé, "sont pris à la gorge par la montée du prix des énergies".
BEATIFICATION - François Baroin, sur i-Télé: François Baroin, porte-parole du gouvernement, a affirmé qu'il était "normal" que la France, "fille aînée de l'Eglise", soit représentée aux cérémonies de béatification du pape Jean Paul II, en l'occurence par le Premier ministre, François Fillon, mardi sur i télé. "Ce n'est pas parce qu'on est attaché à la laïcité, qui est un acquis républicain exceptionnel et l'un des éléments de notre vivre-ensemble, que l'on doit oublier d'où nous venons", a affirmé François Baroin.
ELYSEE 2012 – François Hollande sur France Info: Le député de Corrèze tient à souligner que Nicolas Sarkozy, en visite dans les Ardennes aujourd'hui, n'a pas tenu ses promesses: "Nicolas Sarkozy avait pris des engagements. (...) Expérience faite, hélas, il n'a pas tenu ses engagements" explique-t-il. "Nous, nous devons éviter ce type de promesse fallacieuse". Il qualifie de "miroir aux alouettes" et de "tromperie" la prime de 1000 euros que veut instaurer François Baroin.
Prime de 1000 euros – Jérôme Cahuzac sur RTL: Le député socialiste du Lot-et-Garonne et président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale a déclaré au sujet de Nicolas Sarkozy "qu'à l'époque, il n'avait pas dit à ceux qui croyaient en lui que quatre ans après son accession au Pouvoir, en matière de pouvoir d'achat, sa politique serait un tel échec qu'il en arrivera à proposer une prime de 1.000 euros dont on ignore si elle serait mensuelle, annuelle, semestrielle ou tous les dix ans."

Ségolène Royal cherche le chemin du retour

La présidente de Poitou-Charentes réapparaît progressivement sur la scène médiatique.
Encore un coup de peinture et quelques travaux et les nouveaux bureaux seront prêts, sans doute en mai: Ségolène Royal va bientôt pouvoir s'installer dans ses locaux, situés rue de Saintonge dans le IIIe arrondissement de Paris. En attendant, c'est au restaurant qu'elle réunit son conseil politique. Elle retrouve ses proches presque chaque semaine. Mais les fidèles autour d'elle ne sont plus qu'une poignée, ceux qui ne doutent jamais: Guillaume Garot, Najat Vallaud-Belkacem, Dominique Bertinotti, Delphine Batho, Jean-Jack Queyranne, Bernard Lesterlin ou Jean-Louis Bianco. Tous font part de la «sérénité» de leur candidate, pourtant distancée dans toutes les enquêtes d'opinion pour 2012.

Pas de grand fracas médiatique

Depuis quelques jours, la présidente de la région Poitou-Charentes a décidé une sortie progressive du silence médiatique qu'elle s'imposait: émissions de télévision, débats… Rien que du fond, dit-on. Pas de grand fracas médiatique. Chaque intervention est consacrée à un sujet de société: prix de l'essence la semaine dernière, fiscalité demain… Mais l'ex-candidate veille à ne pas se trouver en contradiction avec le projet adopté par le PS.
Ségolène Royal veut restaurer sa parole, même si l'équilibre entre crédibilité et originalité est dur à trouver. «Les gens veulent de la transgression contrôlée. Ils ne veulent pas de chevauchée échevelée», explique un proche. Les temps ont changé par rapport à 2007. «Le fond de l'air n'est pas au romantisme. Il y a moins d'illusion lyrique et moins d'espérance immédiate.» Ségolène Royal, qui avait incarné cet élan, ne sera plus jamais entendue de la même manière.

Ségolène Royal cherche sa com'

Alors il faut parler différemment: sur le fond et sur la forme. Ses proches assurent que c'est elle qui écrit les notes sur son blog, sur sa page Facebook ou qui twitte. «Elle parle avec le vocabulaire de son temps», explique le député et maire de Laval, Guillaume Garot, son porte-parole. «Elle est maîtresse de son propre tempo», commente-t-on.
Ségolène Royal cherche sa com'. La présidente de Poitou-Charentes se méfie de l'impact médiatique de ses déclarations et fuit plus que tout les questions sur les affaires internes du PS. Elle évite d'alimenter «le feuilleton où les socialistes ne s'occupent que d'eux-mêmes», disait-elle il y a quelques semaines. «C'est une stratégie justifiée. Cela lui évite de se banaliser», assure Jean-Louis Bianco. Cela lui évite aussi de se faire du mal. Chaque mot prononcé sur le PS la fait «plonger», regrette-t-on dans son entourage. Elle a perdu son statut de victime du PS pour apparaître comme fauteur de troubles.

En attendant DSK

Portée par l'opinion en 2006, Royal est aujourd'hui perçue sévèrement. Alors elle dénonce et critique les méthodes employées par les instituts de sondages. Réagissant à celui qu'a réalisé OpinionWay pour Le Figaro la semaine dernière, elle a interpellé ses partisans, sur son blog: «Ne vous laissez pas ballotter par des sondages qui veulent fabriquer l'opinion!» Pour Ségolène Royal, les sondages ne peuvent rendre compte des primaires du PS puisque la composition du corps électoral et la liste des candidats ne sont pas encore connues.
Ses proches y croient: «On n'est pas dans une situation cristallisée de campagne. On ne peut pas risquer de spéculations rectilignes.» Décryptage: il faut attendre le dépôt des candidatures et la rentrée dans l'atmosphère de Dominique Strauss-Kahn, s'il est candidat, pour connaître l'état du rapport de forces. Résumé: «Il faut être prêt entre le 1er septembre et le 9 octobre.» C'est-à-dire au moment de la campagne des primaires. Ségolène Royal a semé quelques graines et espère la récolte d'automne.
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/04/18/01002-20110418ARTFIG00627-segolene-royal-cherche-le-chemin-du-retour.php
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lundi 18 avril 2011

Rama Yade promet du débat et du renouvellement

L'ancienne secrétaire d'Etat veut proposer des solutions...
Elle n'a pas choisi la date par hasard. Jeudi prochain, le 21 avril (neuf ans pile après la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle), Rama Yade organise le premier «café débat» de son club politique baptisé «Allons enfants!».
«Nous ne voulons pas faire un énième diagnostic, confie l'ancienne secrétaire d'Etat. Mais bien fournir des solutions.» Et pas question pour elle de se lancer dans la course à 2012. «Nous ne sommes financés par aucun parti. Nous nous adressons à tout le monde. Après, libre aux partis de reprendre nos propositions.»

«Ne plus vivre avec le pistolet du FN sur la tempe»

Ecartée du gouvernement en fin d'année dernière, Rama Yade a pu, depuis, prendre du recul. Entourée d'une pléiade d'experts, elle dévoilera jeudi ses premières propositions pour le renouvellement de la classe politique. Exemple: «Pas plus de deux mandats consécutifs qu'elles que soient les élections; mise en place d'un bonus financier pour les partis qui font élire des femmes et des jeunes; création d'un observatoire des dépenses publiques placé sous l'égide de la Cour des comptes.»
Toujours très populaire, Rama Yade veut réintéresser les jeunes à la chose politique. «Il ne faut plus vivre avec le pistolet du FN sur la tempe, conclut-elle. On ne pourra pas dire qu'il n'y a pas de solutions.»
http://www.20minutes.fr/article/708537/politique-rama-yade-promet-debat-renouvellement
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Les petites phrases du jour 18/04/2011

IMMIGRATION - Jean-Marie Le Guen, sur Canal +: Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris, a estimé lundi à propos de la décision des autorités françaises de bloquer les trains, dimanche, à Vintimille, que l'on était "dans la posture, l'inefficacité", ajoutant qu'il fallait être "plus européens à Lampedusa et à Vintimille". "Le gouvernement prend des postures successives", a-t-il déclaré sur Canal +, avant d'ajouter: "Pour des raisons intérieures, il veut montrer qu'il prend des positions très fermes vis à vis de l'immigration mais il ne se donne pas les moyens d'une politique européenne qui est la seule à pouvoir gérer ce genre de problèmes."
NUCLEAIRE - Henri Proglio, patron d'EDF dans Le Figaro: "Nos centrales sont en excellent état." Telle est l'affirmation du P-DG d'EDF au Figaro, alors qu'il va présenter des propositions "concrètes" à l'Autorité de sûreté nucléaire. "Après Fukushima, EDF va passer au crible les hypothèses de catastrophes les plus improbables. Des moyens supplémentaires, en hommes et en matériel, pourront être déployés si ­nécessaire", assure-t-il encore.
SMIC - Christine Lagarde sur LCI: Le Smic devrait augmenter autour de 2% au 1er juillet prochain, a déclaré lundi Christine Lagarde, interrogée sur LCI. "Il est très probable effectivement qu'on aura une augmentation du Smic de 2% au 1er juillet. Maintenant, est ce que cela va être pile poil 2%? C'est prématuré de vous donner un chiffre précis, mais c'est de cet ordre-là probablement", a déclaré la ministre de l'Economie, confirmant les informations des Echosde vendredi dernier.
IMMIGRATION - Hervé Morin, sur i-Télé/Radio Classique: Le président du Nouveau centre, Hervé Morin, a "approuvé" lundi la décision de Claude Guéant de réduire l'immigration légale soulignant que "les flux migratoires pèsent sur le pouvoir d'achat". Interrogé sur i-Télé/Radio Classique, sur l'annonce faite par le ministre de l'Intérieur de réduire l'immigration légale de 20.000 personnes par an, Hervé Morin a estimé que "Claude Guéant est dans son rôle", ajoutant: "C'est la compétence du ministre de l'Intérieur de fixer le niveau de régulation des flux migratoires."
IMMIGRATION – Christian Estrosi sur RTL: Interrogé sur le blocage des trains en provenance de Vintimille vers la France, le maire de Nice reconnaît regarder "la situation des immigrés avec grande vigilance, et je me réjouis que Claude Guéant qui s'est rendu à la frontière italienne (…) ait pris des décisions très fermes à ce sujet". Il estime que dans les trains "une cinquantaine d'étrangers en situation irrégulière accompagnait les manifestants, et que certains d'entre eux étaient particulièrement dangereux (…) avec l'objet de contourner les contrôles aléatoires français au nom d'une soi-disant dignité." Au sujet de la colère italienne face à cette réaction, Christian Estrosi "trouve facile pour l'Italie d'être généreuse avec le territoire des autres. (… ) La conséquence c'est que l'Italie au nom de L'Union européenne lancerait un incroyable appel d'air de l'autre côté de a Méditerranée en direction de l'espace Schengen." "Ce n'est pas acceptable", a-t-il ajouté.
IMMIGRATION – Jean-Marie Le Pen dans France-Soir: A la question de savoir s'il condamne le communautarisme, le président d'honneur du Front national s'en donne à cœur joie: "Savez-vous qu'il y a des villes en France qui sont déjà majoritairement étrangères? Roubaix, 60% d'immigrés maghrébins!" s'exclame-t-il. Il ose le rapprochement avec les révolutions arabes: "Vous avez vu les foules en Egypte, en Tunisie, en Syrie? Le jour où vous avez une foule qui descendra les Champs-Elysées!(…) ce n'est rien pour eux d'avoir 300.000 personnes." Il développe la menace: "Qui les arrêtera? Et s'ils descendent les Champs-Elysées, ce ne sera pas pour faire joujou. Par exemple, ils veulent sodomiser le Président."

Villepin détaille son "revenu citoyen"

Dominique de Villepin (ex-UMP, RS) a assuré aujourd'hui que son projet de "revenu citoyen" ne relevait pas de la préférence nationale, même si lui est assortie l'obligation de voter, un droit dont sont privés les étrangers hors-UE.

"Pour toucher un +revenu citoyen+, il faut être un citoyen français (mais) je ne succombe pas aux sirènes de la préférence nationale", a affirmé l'ex-Premier ministre et président de la formation République solidaire (RS), interrogé par BFMTV.

Il a expliqué que le principe de "préférence nationale", défendu par le FN, consistait à "enlever des prérogatives et des droits à des étrangers" sur le territoire français.
"Là", a-t-il ajouté, "je n'enlève rien, je maintiens les allocations dont bénéficient les étrangers comme ils le font aujourd'hui. Mais n'étant pas citoyens, ne pouvant pas donner et apporter les contreparties (...) du revenu citoyen", comme "participer au service citoyen" ou "voter", ils n'en bénéficient pas.

"Le revenu citoyen, c'est un revenu dynamique qui va permettre à un Français de retrouver un travail, une activité, d'engager un projet", avec "un ensemble de contraintes", a aussi déclaré M. de Villepin. "La citoyenneté, c'est des droits et des devoirs".

L'instauration d'un "revenu citoyen" de 850 euros par mois pour les personnes majeures sans ressources est la proposition phare du projet présidentiel qu'a présenté Dominique de Villepin jeudi dernier.

Le coût de la mesure, controversée au sein même de République solidaire, serait de 30 milliards d'euros. Elle s'accompagnerait de la création d'un "statut du citoyen" incluant l'obligation de voter et de payer un impôt même symbolique

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/17/97001-20110417FILWWW00189-villepin-detaille-son-revenu-citoyen.php

dimanche 17 avril 2011

Présidentielle de 2012 : pourquoi Sarkozy y croit

Les mauvais sondages n'entament pas la confiance à toute épreuve du chef de l'État.
Quand Nicolas Sarkozy dit de l'élection présidentielle de 2012 qu'il la «sent bien», c'est un clin d'œil. En février 2007, à un mois et demi du premier tour, il avait utilisé la même expression devant les journalistes qui le suivaient en campagne sur l'île de la Réunion. Mais à l'époque, le chef de l'État filait par vent arrière, devançant nettement ses poursuivants dans les sondages. Il avait toutes les raisons d'être optimiste et de bien «sentir» cette présidentielle de 2007. Aujourd'hui, la situation est tout autre. Le président est pour le moment encalminé. «Il est dans cette zone que les navigateurs appellent “le pot au noir”», constate un ami du chef de l'État. Située en plein milieu de l'océan Atlantique, les longs calmes plats de plusieurs jours y succèdent aux violents orages. Et de fait, les sondages sont obstinément mauvais depuis le mois de décembre. «Je ne comprends pas pourquoi Nicolas ne remonte pas», reconnaissait récemment un très proche du chef de l'État.
Pourtant le président continue de bluffer par sa confiance les élus démoralisés. Ces derniers jours, en observant ses adversaires sortir du bois, le chef de l'État s'est rassuré. «Il constate que le PS n'évitera pas une confrontation difficile entre Hollande, Aubry ou DSK», résume un proche. «Il reste aussi sceptique face aux candidats hors-sol», ajoute ce dernier.
«Une candidature se construit sur la longue durée, elle suppose une connaissance intime du territoire, il ne suffit pas d'une conférence de presse ou d'une émission de télévision», assure aussi l'un de ses conseillers, en visant aussi bien Borloo et Hulot que Villepin. De la prestation de Dominique de Villepin jeudi, qui présentait son projet pour 2012, l'Élysée a surtout retenu le départ du porte-parole de République solidaire, le député Daniel Garrigue. «Il a claqué la porte le jour de l'annonce du projet parce qu'il n'avait pas été mis au courant de la mesure phare sur le revenu citoyen», note l'Élysée, qui doute de la capacité de Villepin à animer une équipe de campagne : «Tout ça est visiblement très fragile.»
Très régulièrement, Sarkozy relativise le ras-le-bol des Français à son égard. Ainsi, lors d'une remise de Légion d'honneur à son ancien collaborateur François Pérol, Nicolas Sarkozy a fait allusion à «ces polémiques dont je sais que dans notre pays elles sont aussi violentes que passagères. Ceux qui s'énervent le plus sont ceux qui tournent la page le plus vite. Ils ne croient pas à ce qu'ils disent au moment où ils le disent ». Il renvoie sans cesse à ses impressions recueillies lors de ses déplacements en France : «Les Français ne me rejettent pas», dit-il. Moins médiatisées, ces sorties bihebdomadaires sont même prises au sérieux par certains élus d'opposition. Le député communiste André Chassaigne a suivi le déplacement présidentiel à Issoire, dans le Puy-de-Dôme : «On n'a pas encore gagné», a-t-il glissé à l'oreille de l'un de ses collègues socialistes. «Il tricote une campagne de proximité qui me rappelle celle de Chirac en 1994 », note, de son côté André Rossinot, le maire radical de Nancy, qui l'a suivi récemment dans un déplacement en Bretagne.

Message clair

Au-delà de son quadrillage de la France, Sarkozy veut croire que les Français finiront par lui donner quitus de ses dernières initiatives internationales qui restaurent «l'image de la France » ou de résultats économiques en légère amélioration. «Nous devons continuer à être offensifs !», a-t-il encore redit récemment à un visiteur du soir. Sur le fond, cela veut dire qu'il continuera de réformer, flamberge au vent. Sur la forme, c'est un ordre clair pour que la majorité soit en ordre de marche. Et de ce point de vue, le message aux élus radicaux ou villepinistes est clair : «S'ils quittent la famille, ils n'auront plus d'investiture aux législatives. Il faut être cohérent», tranche un proche du chef de l'État. «L'unité n'est pas la garantie du succès, mais la division, c'est la garantie de l'échec», conclut Brice Hortefeux, probable futur directeur de campagne de Nicolas Sarkozy.
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/04/15/01002-20110415ARTFIG00649-presidentielle-de-2012-pourquoi-sarkozy-y-croit.php
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Sarkozy, le président sortant le plus mal placé

Directeur du département Opinion de l’Ifop, Frédéric Dabi a dressé un tableau de la popularité des Présidents de la République douze mois avant l’élection présidentielle. Il compare leurs résultats avec le score obtenu au second tour, et les commente pour le JDD
Comment avez-vous établi ce comparatif? Peut-on donner des éléments d’anticipation de la prochaine présidentielle?
L'enquête d'avril des
indices de popularité, au delà de ses enseignements intrinsèques, mérite d'être également analysée à l'aune du prochain scrutin présidentiel, et ce dans une optique historique et comparative. En effet, l’examen de la popularité des Présidents de la République, 12 mois avant l’élection présidentielle, que seule restitue la profondeur historique des indices de popularité Ifop / Journal du Dimanche(1), est susceptible de donner des éléments d'anticipation de la prochaine élection présidentielle, en dépit de la forte incertitude que revêt celle-ci, ne serait-ce que l'incertitude sur l'offre électorale qui sera présentée aux Français le 22 avril 2012.
Sarkozy est deux fois moins populaire que Mitterrand et Chirac à la même époque…
La popularité de Nicolas Sarkozy, un an avant la fin de son mandat est de loin la plus faible (28% de satisfaits - 72% de mécontents), comparée à ses prédécesseurs s’apprêtant à solliciter de nouveau les suffrages des Français. L'écart s'agissant du pourcentage de satisfaits de Nicolas Sarkozy s'avère particulièrement élevé avec ses deux derniers prédécesseurs. Tombés dans des abîmes d'impopularité au cours de leur premier mandat, François Mitterrand et Jacques Chirac bénéficièrent d'une plus ou moins longue cohabitation (deux ans pour le premier, cinq ans pour le second) pour renouer les fils de la confiance avec les Français. Un an avant leur réélection, François Mitterrand et Jacques Chirac obtenaient dans le baromètre Ifop /JDD un score de 56% de satisfaits, légèrement supérieur même à l'étiage mesuré pour le Général de Gaulle, un an avant l' élection présidentielle de 1965, le premier scrutin de la Vème République au suffrage universel.
La comparaison avec Valéry Giscard d’Estaing, seul Président sortant non réélu, est-elle pertinente ?
La comparaison Nicolas Sarkozy - Valéry Giscard d'Estaing illustre d'une autre manière la grande difficulté s’agissant de sa relation avec l’opinion publique dans laquelle se trouve l'actuel locataire de l’Elysée, à 12 mois des échéances électorales de 2012. En effet, la cote de satisfaction de Nicolas Sarkozy mesurée en ce mois d'avril 2011 est en deçà de 17 points sur les opinions positives et surtout de 30 points sur les jugements négatifs avec celle de Valéry Giscard d’Estaing(2), unique Président de la Vème République n’étant pas parvenu à obtenir sa réélection à l’issue de son mandat. A cet égard, les points communs fréquemment avancés entre les mandats Giscard et Sarkozy - jeunesse de ces deux Présidents, volonté de rupture avec leurs prédécesseurs pour ce qui est de l'exercice de la fonction présidentielle, ouverture politique au début du mandat mais également contraintes liées à la survenance de crises économiques majeures... - s'arrêtent s'agissant de l'indicateur de popularité. En effet, ce n'est que dans les tous derniers mois de son septennat (février 1981) que Valéry Giscard d'Estaing a connu une impopularité majoritaire quand Nicolas Sarkozy a été dans l'obligation d'intégrer ce paramètre, à peine 6 mois après son élection (3).
(1)Plus ancien baromètre politique français, mis en place à la fin de la Quatrième République.
(2) En avril 1980, 42% se déclaraient mécontents de Valéry Giscard d'Estaing, 13% ,ne se prononçant pas.
(3) La part des Français mécontents de Nicolas Sarkozy devient majoritaire dès janvier 2008.

Borloo, entre départs et retrouvailles

D’une famille à l’autre. Ainsi va Jean-Louis Borloo. Une semaine à peine après avoir quitté l’UMP, le voici invité par les radicaux de gauche (PRG) à leur rencontre sur l’identité républicaine. Une journée rythmée par de franches critiques des débats identitaires lancés par la droite depuis 2007.
"Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis". A la citation d’Antoine de Saint-Exupéry, prononcée par l’un des orateurs, Borloo opine. Calé dans son siège, il mâchouille son stylo, remet ses lunettes et annote son discours. Quand vient son tour de monter à la tribune, Borloo embrasse chaleureusement son hôte du PRG, Jean-Michel Baylet.
Puis dégaine. Dans la diatribe commune contre le débat sur la laïcité, la voix de l’ancien n°2 du gouvernement n’a pas manqué. Le radical valoisien a profité de ce moment "forcément familial" pour dénoncer l’"exacerbation des différences", et les débats qui "détournent des questions fondamentales", alors que nous "sommes tous des immigrés. Seule notre date d’arrivée change".

"La France de la peur contre la France de l’amour"

L’avenir en tête, Borloo estime que la question républicaine n’est pas de savoir d’où l’on vient mais de se demander: "Qu’allons-nous faire ensemble?". Et d’ajouter: "L’homme est ce qu’il fait. C’est un chemin". 2012 n’est pas loin.
Jean-Michel Baylet savoure. "Jamais le président de l’autre parti radical n’est venu s’exprimer à notre tribune." Lui qui a accueilli Borloo avec "plaisir", "amitié" et "fraternité", reprend le micro pour dire qu’il aurait pu tenir le même discours. "Il se situe plus près des radicaux de gauche que de l’UMP", s’emballe Baylet. Vont-ils dès lors vers un rassemblement de la famille radicale: "Nous n’en sommes pas là", tempère-t-il.
Un peu plus tôt Baylet a décoché quelques flèches en direction de l’UMP et de du "pseudo-débat" sur l’identité nationale qui "n’était que le défouloir de l’intolérance, du racisme et de la xénophobie". Mais ses attaques les plus vives sont pour "l’astucieuse fifille Le Pen raciste et islamophobe avérée (…). Miss Le Pen défendant l’idée laïque, c’est Pinochet défendant la démocratie", a-t-il taclé.
A table, autour d’une entrée saumonée et entourés d’autres pontes radicaux et de Corinne Lepage, Baylet et Borloo poursuivent leurs retrouvailles. Arnaud Montebourg et François Hollande, passés plus tôt dans la matinée, sont déjà partis. La présence de Borloo? "Je ne suis pas responsable des autres invités", esquive Hollande.
A peine le temps de déjeuner et Borloo file retrouver les jeunes de son mouvement. Ces derniers ont unanimement voté en faveur d'une sortie de l'UMP et en ont profité pour lancer un "appel résolu à la candidature de Jean-Louis." N’y répondant pas directement, Borloo pousse en avant sa large alliance: "On peut m’arrêter moi mais on ne peut pas arrêter ce mouvement", explique-t-il, respectant son timing plus qu’il doute de ses chances. L’heure est au choix "entre la France de la peur et celle de l’amour", insiste Borloo. La présidentielle?: "Il ne faut pas être aveugle. Il est lancé", remarque Fadela Amara, assise dans l’assistance.
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samedi 16 avril 2011

Les invités politiques de dimanche

Luc Chatel (UMP):Le Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien, à 10 heures.
Benjamin Lancar (UMP):Le Grand Entretien, sur RCJ, à 11 heures.
Henri Guaino, conseiller spécial du président de la République:Dimanche +, sur Canal + à 12h45.
Robert Badinter (PS): Forum Radio J, à 14h20.
Claude Allègre, ancien ministre:C Politique, sur France 5, à 17h40.
Cécile Duflot (Europe Écologie-Les Verts):Dimanche Soir Politique, sur France Inter, avec iTELE, Le Monde, à 18h10.
Dominique de Villepin (République solidaire):BFMTV 2012 RMC/Le Point, à 18 heures.
Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé:Le Grand Jury RTL, à 18h45.
Arnaud Montebourg (PS):Soir 3 Politique, sur France 3, à 22h20.

Fillon plus populaire à droite que Sarkozy, Juppé en forte hausse

La tendance se confirme... François Fillon a creusé un écart significatif sur Nicolas Sarkozy chez les sympathisants de droite en termes de popularité, selon le dernier baromètre mensuel OpinionWay pour Métro publié vendredi.

La cote globale (sympathisants de droite et de gauche réunis) des deux têtes de l'exécutif varie peu dans cette enquête, celle du chef de l'Etat, déjà très basse, reculant d'un point à 27% de satisfaits et celle du Premier ministre restant stable à 41% de satisfaits. Mais l'enquête réalisée entre le 8 et le 13 avril fait apparaître en revanche que la proportion de sympathisants de droite satisfaits du président de la République recule à 62%, soit six points de moins qu'en mars, alors que pour le chef du gouvernement, elle progresse de cinq points à 83%.

Au sein du gouvernement,
Alain Juppé devient le ministre le plus populaire avec un indice de satisfaction de 53%, soit cinq points de plus qu'en mars, profitant sans doute de la situation internationale. A l'inverse, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui a créé la polémique par une série de déclarations controversées sur l'immigration, est en queue de classement. L'ancien secrétaire général de l'Elysée, très proche de Nicolas Sarkozy, perd sept points à 28% d'opinions satisfaites. A noter qu'il est le seul membre du gouvernement dont la cote soit inférieure à 50% (49%) chez les sympathisants de droite.
Hulot, bon président pour 31% des sondés
Cinquante sept pour cent des personnes interrogées sont d'autre part favorables à une candidature centriste à la présidentielle 2012, contre l'avis de Nicolas Sarkozy qui souhaite une majorité unie dès le premier tour. A propos de la candidature de Nicolas Hulot, elles sont 31% à juger qu'il ferait un bon président, 68% étant d'un avis contraire.

A gauche, le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn perd quatre points à 51% d'opinions favorables et est désormais talonné par François Hollande (+2 points à 50%). Martine Aubry est stable à 48% d'opinions favorables. Chez les seuls sympathisants de gauche, Dominique Strauss-Kahn (55%) est sensiblement derrière Martine Aubry (66%), qui devance de peu François Hollande (64%).
http://lci.tf1.fr/politique/2011-04/fillon-plus-populaire-a-droite-que-sarkozy-juppe-en-forte-hausse-6397679.html
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Silence assourdissant autour de DSK

A Washington, pendant le G20 des ministres des Finances, ceux qui s'interrogent sur la candidature de Dominique Strauss-Kahn n'en parlent pas. Ce qui n'empêche pas d'y penser!
 


Un salarié du FMI se confie: "Le départ de Dominique Strauss-Kahn est probable, mais de toute façon, nous avons l''habitude!". L'actuel directeur général du Fonds monétaire international serait le troisième après l'Allemand Horst Köhler et l'Espagnol Rodrigo Rato à quitter l'institution internationale avant la fin de son mandat. S'il décidait de tenter sa chance à la primaire socialiste.
Officiellement pourtant, à Washington, il n'est question de rien. Les ministres des Finances du G20 sont réunis dans la capitale américaine du 14 au 16 avril pour poursuivre les travaux entamés sous la présidence française en novembre dernier. Parallèlement, se déroule l'Assemblée de printemps du FMI.

Jeudi 14 avril, à 9h30, heure de Washington, Dominique Strauss Kahn, imperturbable, a dressé un tableau de l'économie mondiale. Les journalistes qui l'ont ensuite interrogé, se sont passionnés, qui pour le sort de la Grèce, qui pour le risque d'inflation. Seul notre confrère de RTL a osé la question généralement posée par un Français: "Présiderez-vous la prochaine assemblée de printemps du FMI [avril 2012]?" Et le directeur général a répondu, avec gourmandise, ce qu'il répond régulièrement, c'est à dire... rien du tout.

Socialiste des deux côtés de l'Océan
La comédie continue quand, deux heures plus tard, Christine Lagarde, la ministre française de l'Economie rencontre Dominique Strauss-Kahn. Exercice certes classique: dans ces occasions, le directeur général s'entretient avec les ministres des Finances des grands pays La Française parle donc au Français... des grands dossiers économiques et monétaires au programme du G20 et du FMI. Du sujet qui taraude la classe politique française, il n'en est pas question.
Les messages sont cependant assez faciles à décoder. Ainsi, interrogée par des journalistes (français) sur l'éventuel départ de DSK, la ministre de l'Economie joue l'innocente: "Il fait un très bon job à la tête du FMI, pourquoit s'en irait-il?" Le directeur général du FMI semble pourtant très tenté par la traversée de l'Atlantique Durant sa conférence de presse, il a longuement insisté sur ce point: le rôle du FMI est d'assurer une croissance durable, or une croissance qui n'est pas partagée n'est pas une croissance durable. En un mot, la cohésion sociale fait partie des objectifs de son job d'aujourd'hui. Il ne sera pas dit qu'il en découvrira la nécessité à son arrivée à Roissy.

Socialiste des deux côtés de l'Océan, ainsi l'éventuel candidat forge sa statue. Une éventualité qui ressemble de plus en plus à une certitude: selon le sondage (totalement non scientifique) d'un officiel français auprès des ministres des Finances qui s'intéressent au sujet (c'est à dire essentiellement les Européens), 60 % d'entre eux sont persuadés que DSK ne résistera pas aux sirènes de la politique française
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vendredi 15 avril 2011

Les petites phrases du jour 15/04/2011

DSK ET 2012 – Pierre Moscovici, sur France Info. Pour l'un des lieutenants de Dominique Strauss-Kahn en France, le directeur du FMI "prendra sa décision au moment opportun, c'est-à-dire avant le 28 juin", date d'ouverture du dépôt des candidatures aux primaires du PS. "Je pense que Dominique Strauss-Kahn prendra le moment venu la décision que j'espère", a ajouté l'ex-ministre qui soutient le patron du FMI. "La popularité de Dominique Strauss-Kahn n'est pas une popularité de papier. Ce n'est pas quelque chose d'éphémère", a-t-il estimé alors que DSK a perdu six points de bonnes opinions danx le baromètre de popularité Match-Ifop. "Tous les sondages qui mesurent la crédibilité, montrent de manière écrasante que DSK est vu comme le président que veulent les Français et pas seulement les Français de gauche".
REVENU CITOYEN – Dominique de Villepin sur RTL. L'ancien Premier ministre a indiqué "regretter" la démission de son porte-parole, Daniel Garrigue. Le président de République solidaire a par ailleurs défendu sa proposition de revenu citoyen, raison pour laquelle Daniel Garrigue avait démissionné. "Trente milliards, c'est le coût des cadeaux fiscaux faits par le président de la République et le gouvernement depuis 2007. C'est trois fois moins que la baisse de l'impôt sur le revenu depuis 2000", a argumenté l'ex-Premier ministre.
PROJET PS – Arnaud Montebourg dans Le Figaro: Le député de Saône-et-Loire qui a approuvé le projet socialiste le considère comme "positif dans le sens où il présente un référentiel commun à tous les socialistes". Mais il ajoute que ce projet n'est qu'un "rez-de-chaussée, et que les primaires permettront de construire les étages". Il estime le projet du PS est "trop silencieux" sur les aspects économiques et financiers à transformer. Il ajoute que "ce projet aurait été bon pour gagner en 2007" et pense qu'il "faut des mesures beaucoup plus audacieuses et contraignantes."
LIBYE – Gérard Longuet sur LCI: Le ministre de la Défense a admis que l'on était "certainement" en train de sortir de la résolution 1973 de l'ONU sur la Libye avec la tribune publiée par Barack Obama, Nicolas Sarkozy et David Cameron dans la presse internationale, justifiant cette démarche. A la question "est-ce qu'on n'est pas en train de sortir de la résolution de l'ONU ?", M. Longuet à répondu : "De la résolution 1973 certainement, elle n'évoquait pas l'avenir de Kadhafi". "Mais je pense que trois grands pays qui disent la même chose, c'est important pour les Nations-Unies et peut-être un jour le Conseil de sécurité prendra une résolution", a-t-il poursuivi. Des pays comme la Russie, la Chine ou le Brésil, "vont naturellement traîner des pieds. Mais quel est le grand pays qui peut reconnaître qu'un chef d'Etat peut régler ses problèmes en tirant au canon sur sa population ? Aucun grand pays ne peut le reconnaître", a-t-il conclu. "Je souhaite qu'à côté de l'action militaire, il y ait une ouverture politique et que les Libyens puissent se retrouver pour imaginer ensemble un avenir sans Kadhafi", a poursuivi le ministre.
LIBYE – José Bové sur RMC: Au sujet du conflit libyen, l'eurodéputé était "un des premiers à dire qu'on ne peut pas laisser les gens de Benghazi se faire massacrer sans réagir. Spontanément, j'ai estimé qu'il fallait intervenir". Il considère les pays qui participent au conflit sont "un peu faux-cul. On dit que l'on soutient mais l'on ne soutient pas (les rebelles). En même temps, on ne veut pas donner des armes à ceux qui résistent à Benghazi. Comment fait-on pour virer Kadhafi aujourd'hui? Est-ce qu'on croit que ce sont les avions qui vont le faire, oui les gens de Benghazi seuls avec des lance-pierre, ou est-ce qu'on l'es soutient?" s'interroge José Bové. "Ce sont les Libyens eux-mêmes qui doivent se libérer, mais ils ne vont pas se libérer tout seul. Moi qui suis un objecteur de conscience, je suis toujours pragmatique. Je reprends une formule de Gandhi: entre la violence et la non-violence je choisirai toujours la non-violence. Mais si on n'a plus le choix qu'entre la violence et la lâcheté, je choisirai la violence" a-t-il conclu.