dimanche 27 mars 2011

Cantonales: Fillon tremble pour son fief

La Sarthe à la bascule? La gauche en rêve, la droite en frémit. La Sarthe n’est pas un département comme les autres. C’est le fief de François Fillon, une terre ancrée à droite depuis trois décennies. Dimanche soir, les résultats seront scrutés à la loupe par les états-majors locaux bien sûr, mais aussi nationaux. Sur 40 cantons, la droite en détient 23, la gauche 17. Elle doit en prendre quatre pour faire la bascule.
A l’issu du premier tour, on sait déjà que la gauche a de grandes chances de garder tous ses cantons. On sait aussi qu’elle en a un de plus dans son escarcelle et que le scrutin sera serré dans quatre autres. "Que la gauche gagne? Ce serait une très grosse surprise! raille Jean-Marie Geveaux, qui brigue pour la droite la présidence du Conseil général. Nous sommes très sereins, nous devrions sans difficulté garder cette majorité."

Les leaders socialistes en renfort

Pas sûr. D’ailleurs, le PS et Europe Ecologie-les Verts (EELV) ne s’y sont pas trompés en envoyant leur patronne en visite au Mans quatre jours avant le second tour. Martine Aubry et Cécile Duflot, bras dessus bras dessous pour donner l’image d’une gauche rassemblée, ont traversé au pas de charge un quartier populaire du sud de la ville, où le socialiste Christophe Counil affronte aujourd’hui un candidat FN.
Laurent Fabius est venu aussi faire un petit tour à Beaumont-sur-Sarthe mardi. François Hollande était là avant le premier tour… "Même si les cantonales se font sur des enjeux locaux, elles ont une dimension nationale, explique Christophe Counil, le prétendant à la présidence de l’assemblée départementale. Il y a cinq cantons où tout est ouvert. Personne ne peut parier un kopeck mais il y a un mouvement de fond, une dynamique. Et là, on voit bien que les leaders de droite sont très nerveux." Vendredi matin, assure ce prof d’histoire géo, les broyeuses à papiers fonctionnaient à plein régime au service communication du Conseil général: "Ils font le vide avant notre arrivée!"
Jusqu’à ce matin, comme un peu partout ailleurs en France, pour les militants, c’était porte-à-porte, marchés et distribution de tracts. Le but? Chasser les 54,21% d’abstentionnistes du premier tour et récupérer une partie des 12,26% d'électeurs frontistes.

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