mardi 31 janvier 2012

Et la personnalité politique de l’année est…

Le palmarès annuel du Trombinoscope a été dévoilé mardi. Les prix sont remis à l’Assemblée nationale. Nicolas Sarkozy et François Hollande sont désignés ex-aequo "personnalités politiques de l’année 2011".  

Si la présidentielle de 2012 désignera un gagnant et un seul, et si les sondages voient François Hollande avec une longueur d’avance sur son principal adversaire Nicolas Sarkozy, le candidat PS et l’actuel président de la république se retrouvent pourtant au coude à coude dans une catégorie, celle de "la personnalité politique de l’année 2011". En effet, ils sont tous deux désignés ex-aequo dans le palmarès annuel du Trombinoscope. Nicolas Sarkozy s’était déjà vu remettre ce prix en 2007, lors de son arrivée au pouvoir.
Chaque année, et ce depuis l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir en1981, des spécialistes du monde politique décernent des bons points. A la manière d’une cérémonie traditionnelle, plusieurs catégories sont représentées : révélation politique, ministre, député, sénateur, élu local de l’année ou encore l’Européen de l’année.

"Un grand honneur"

Mardi, jour de la remise des prix à l'Hôtel de Lassay, résidence du président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, seront ainsi récompensés Gilles Carrez (UMP) au titre de "député de l’année". Joint par le JDD.fr, le maire de Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) assure que ce prix est pour lui "un grand honneur". Et d’ajouter modestement ne pas avoir "beaucoup de mérite dans la mesure où le travail [lui] a été largement imposé par le rythme effréné des lois de finance".
Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly-sur-Seine et conseiller général de la commission des Finances du Sénat, sera quant à lui désigné "élu local de l’année". "Je ressens beaucoup de satisfaction et d’émotion. Etant nouveau dans l’univers politique c’est un encouragement extrêmement fort", a-t-il confié au JDD.fr.
Nicole Bricq (PS), rapporteur général de la commission des Finances du Sénat, devient, pour sa part, "sénateur de l'année". Quant à Arnaud Montebourg, qui avait créé la surprise lors de la primaire citoyenne en recueillant plus de 17% des voix au premier tour, il recevra le prix de "la révélation politique", succédant ainsi à Jean-Luc Mélenchon. Le prix de l'"Européen de l'année" revient au chef du gouvernement italien, Mario Monti. Un prix spécial sera attribué à Jacques Chirac.

les petites phrases du 31/12/2011

PRESTATION DE SARKOZY – Pierre Moscovici, sur Europe 1"Pour ne pas voir Nicolas Sarkozy quand on regardait la télé dimanche, il fallait faire un effort", a d’abord ironisé le directeur de la campagne de François Hollande. "Et je trouve critiquable que le président s’invite comme au bon vieux temps de l’ORTF pour faire une émission uniquement électorale. Ce n’est pas comme ça que ça marche une démocratie", a poursuivi le député socialiste du Doubs. Quant à la performance de Nicolas Sarkozy, Pierre Moscovici a jugé "incroyable de voir un président en bout de course critiquer tout ce qui a été fait depuis cinq ans et prendre des mesures qui prendront effet en août, en octobre ou dans cinq ans".
COUT DU NUCLÉAIRE - Nathalie Kosciusko-Morizet, sur France 2Le rapport de la Cour des comptes sur les coûts de la filière de l'électricité nucléaire, qui doit être dévoilé ce mardi, relève des incertitudes, selon la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet. "Ce qui ressort du rapport à ce stade, ce que j'en ai vu, c'est qu'il y a des incertitudes sur certains des coûts, et il va falloir préciser pour être sûr que tout soit bien intégré", a déclaré la ministre. "Le nucléaire reste, même avec ces incertitudes, une énergie relativement peu chère", a-t-elle poursuivi. Cet audit avait été demandé au printemps dernier par le gouvernement à la Cour des comptes, suite à la catastrophe de Fukushima.
TRAITE EUROPÉEN – Alain Juppé, sur Europe 1
Les pays de l'Union européenne ont adopté lundi soir un nouveau traité renforçant leur discipline budgétaire, avec l'introduction prochaine de "règles d'or" sur l'équilibre dans tous les Etats-membres. "Cet accord est formidable. Je le dis parce que je pense que c'est profondément la vérité", a estimé le ministre des Affaires étrangères, qui estime qu'en réalité deux accords avaient été trouvés : "la mise en place de ce que j'appellerais le Fonds monétaire européen [Le Mécanisme européen de stabilité] ...qui nous permettra de faire face à une crise en urgence. Le deuxième traité, celui sur l'Union monétaire est capitale", a-t-il expliqué
TRAITE EUROPEEN – François Baroin, sur RMC/BFM TVLe ministre des Finances a qualifié d'"avancée considérable" le nouveau pacte de discipline budgétaire adopté la veille à Bruxelles. "Je ne sais pas si on mesure bien la puissance et le caractère exceptionnel en terme de construction de l'Europe de l'accord d'hier (lundi, ndlr)", a fait valoir le ministre. "Comme personne n'a chauffé la salle pendant 48 heures sur le thème +c'est un sommet de crise+, parce que beaucoup a été fait en décembre, on ne mesure pas les avancées considérables", a ajouté le ministre.
TRAITE EUROPEEN – Manuel Valls, sur i-Télé
"Humilier la Grèce" en la plaçant sous tutelle budgétaire européenne, comme le proposaient les Allemands, serait une "erreur stratégique", a déclaré le responsable de la communication de campagne du candidat socialiste François Hollande. "Il faut faire très attention aujourd'hui aux peuples qui subissent de plein fouet la crise avec des niveux de pauvreté particulièrement effrayants", comme en Grèce, en Espagne et "n'oublions pas les millions de Français qui vivent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté", a poursuivi Manuel Valls. "Il faut faire attention, a-t-il dit. Les peuples sont aujourd'hui en train de se révolter et n'acceptent plus que l'on rajoute de l'austérité à de la rigueur, de la rigueur à l'austérité".

Moscovici : "Un président en bout de course" par Europe1fr


Syrie : "un véritable scandale" par Europe1fr

Pour Hollande, la TVA sociale est "injuste, infondée et improvisée"

Fillon fait le service après-vente après les annonces de Sarkozy

croissance économique pour 2012 était révisée à la baisse à 0,5%, contre 1% initialement prévu, ce qui aura un impact "d'environ 5 milliards d'euros sur nos comptes". "Nous actualiserons dans le collectif budgétaire les prévisions de croissance pour 2012", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse à Matignon. "Nous avions dit que nous attendrions les résultats du 4e trimestre avant de réviser, nous les révisons maintenant de 1% à 0,5%, même si de premiers frémissements de l'activité paraissent poindre en Europe", a-t-il ajouté.
Selon lui, "la croissance devrait redémarrer dans la zone euro et en particulier en France avant la fin du premier semestre", grâce notamment aux "décisions adoptées depuis décembre par les Etats et la Banque centrale européenne". En attendant, "cette révision de la croissance a un impact d'environ 5 milliards d'euros sur nos comptes", a relevé M. Fillon. Mais "le budget très prudent que nous avions construit permet de l'absorber sans demander d'efforts supplémentaires aux Français", a-t-il souligné. "Cette baisse de recettes est compensée par les bons résultats sur le déficit 2011", a noté M. Fillon.

Par ailleurs, le Premier ministre a annoncé la présentation en Conseil des ministres, le 8 février, d'un collectif budgétaire destiné à mettre en oeuvre le plan de relance de l'économie annoncé dimanche soir par
Nicolas Sarkozy, et notamment les mesures sur la TVA et la CSG. "Le gouvernement présentera le 8 février un projet de loi de finances rectificatif ainsi qu'un projet de loi sur les mesures relatives au logement", a-t-il précisé.http://lci.tf1.fr/politique/fillon-fait-le-service-apres-vente-6959825.html

TVA : Sarkozy va déminer le terrain

Le calendrier est bousculé. Mardi, à 11 heures, le chef de l'Etat devait prononcer ses voeux à la presse, une cérémonie traditionnelle du début d'année. Mais le rendez-vous prévu dans la salle des fêtes du palais de l'Elysée a été décalé à 17 heures : Nicolas Sarkozy a préféré conserver le créneau de la matinée pour une réunion importante. Selon des sources parlementaires, il a convoqué mardi à 11h30 tous les députés de la majorité.
Ce rendez-vous doit permettre de détailler les deux projets de loi qui font suite aux annonces faites dimanche soir par le chef de l'Etat. Les deux sujets sont complexes et méritent des éclaircissements. Mais surtout, de nombreux élus de droite ont manifesté ces derniers jours de l'agacement face à la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée.

"Expliquer cette réforme difficile"

Il y a dix jours, le député (UMP) de la Droite populaire Lionnel Luca avait été particulièrement virulent contre le projet : "Chaque point de TVA en plus sera un point en moins pour les députés" aux législatives de juin, avait-il déclaré. Ce lundi, il a demandé à Nicolas Sarkozy d'accélérer son entrée en campagne pour "expliquer ses mesures" et créer de "l'allant" : "Il faut que Nicolas Sarkozy ait la possibilité, en tant que candidat, d'expliquer cette réforme difficile". Et de nombreux autres députés, sans critiquer le dispositif, ont mis en avant leurs interrogations sur le sujet.
Si le chef de l'Etat se sent obligé de déminer le terrain, c'est que la dernière fois que la TVA sociale a été mise sur la table, les députés UMP ont été traumatisés. En 2007, Nicolas Sarkozy souhaitait mettre en place cette réforme et lors d'un débat télévisé au soir du premier tour des législatives, Laurent Fabius avait fortement insisté sur ce point. Résultat, selon les parlementaires de la majorité : 50 sièges de perdus par rapport aux résultats du premier tour. Une fronde pourrait s'engager à l'Assemblée pour ne pas subir le même scénario dans les urnes en juin prochain. En 1995, Jacques Chirac et Alain Juppé avait perdu 9 et 11 points de popularité en trois mois après la hausse de 2 points de la TVA.
L'annonce dimanche soir de l'instauration d'une TVA sociale va forcer le Parlement à étudier un collectif budgétaire sur la loi de finances de 2012. Il sera présenté en conseil des ministres le 8 février.

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lundi 30 janvier 2012

Sondage : 70% des Français souhaitent que Marine Le Pen puisse se présenter

A moins de trois mois du premier tour de la présidentielle, le Front national affirme rencontrer les pires difficultés pour réunir les 500 parrainages nécessaires pour se lancer dans la course à l'Elysée. Dans un sondage exclusif «le Parisien» - «Aujourd'hui en France» réalisé par BVA* à paraître ce mardi, 7 Français sur 10 disent souhaiter que dispose de ses 500 signatures pour se présenter devant les électeurs.

A la question : «Vous personnellement souhaitez-vous que Marine Le Pen dispose de ses 500 signatures et puisse ainsi se présenter à l’élection présidentielle ?», 41% répondent «Oui, tout à fait», 29% «Oui, plutôt», 12% «Non, plutôt pas», 17% «Non, pas du tout». 1% des sondés ne se prononcent pas. Cette écrasante majorité (70%) dépasse très largement les seuls électeurs et sympathisants du
et de son leader. La présidente du parti d'extrême droite dispose de 15% à 20% d’intentions de vote, de moins de 30% de cote de popularité ou d’influence.

Dans le détail, outre les sympathisants du FN (98%), ceux de la droite (86%) sont une majorité à souhaiter sa candidature. Mais ce pourcentage atteint aussi 60% parmi les sympathisants de gauche. De même, outre les ouvriers (72%), auprès de qui Marine Le Pen réalise ses meilleurs scores, les cadres supérieurs, qui la rejettent largement, sont aussi nombreux (74%) à souhaiter sa présence au premier tour le 22 avril prochain.

Plus qu’une nouvelle preuve de la réussite de la stratégie de dédiabolisation du FN par Marine Le Pen, les résultats de ce sondage illustre plus probablement la réaction de citoyens qui considéreraient comme un déni de démocratie que soit exclu de la compétition présidentielle un parti pesant un cinquième des intentions de vote.

RETROUVEZ L'ENQUÊTE ET LES DÉCRYPTAGES DU SERVICE POLITIQUE SUR LA COURSE AUX PARRAINAGES DANS LE «PARISIEN» - «AUJOURD'HUI EN FRANCE» DE CE MARDI

* Enquête BVA réalisée par internet le 30 janvier 2012 auprès d’un échantillon de 924 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.

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Sarkozy convoque tous les députés UMP mardi

Selon des sources parlementaires, Nicolas Sarkozy a convoqué mardi à 11h30 tous les députés de la majorité, qui sont donc contraints d'annuler tous leur rendez-vous. Objectif : détailler les deux projets de loi qui font suite aux annonces faites dimanche soir par le chef de l'Etat, et enjoindre les élus UMP à approuver ces textes, alors même que certains points, dont la TVA sociale, font grincer des dents au sein de la majorité. Cette rencontre ne figurait pas à l'agenda présidentiel, Nicolas Sarkozy devait en effet rencontrer les journalistes à l'occasion de la traditionnelle cérémonie des vœux à la presse mardi à 11h. L'Elysée a d'ailleurs annoncé lundi que celle-ci était reportée à 17h.

http://www.lejdd.fr/Politique/Depeches/Sarkozy-convoque-tous-les-deputes-UMP-mardi-481423

les petites phrases du 30/01/2012

MESURES POUR LE LOGEMENT - Bertrand Delanoë, sur France InterLe maire PS de Paris a estimé que l'annonce faite par le président Nicolas Sarkozy de relever de 30% les droits à construire sur les habitations et de libérer des terrains publics relevait du "bricolage et de l'amateurisme". "C'est de l'électoralisme qui prend les Français pour des imbéciles", a-t-il déclaré. "Il ne va pas mettre en œuvre (ces mesures), il n'aura pas le temps", a-t-il poursuivi, en soulignant qu'il s'opposerait à ces mesures au Conseil de Paris. "Depuis cinq ans que Nicolas Sarkozy est président, il y a des blocages partout pour construire des logements", a souligné le maire de Paris. Ainsi, dans la capitale, "il y a vraiment des milliers de logements que je peux construire mais l'Etat m'empêche de construire parce qu'il veut vendre ses terrains à des prix spéculatifs", a souligné Bertrand Delanoë.
SOUTIEN DE MERKEL A SARKOZY - Manuel Valls, sur Radio Classique
Le responsable de la communication de campagne du candidat PS François Hollande a demandé à Nicolas Sarkozy et à l'UMP de ne pas "prendre en otage" la relation franco-allemande. Le député-maire d'Evry a observé, à propos du soutien de la chancelière Angela Merkel au président sortant annoncé par la CDU, "que des responsables politiques d'autres pays européens - Angela Merkel appartient au même parti politique, PPE, que Nicolas Sarkozy - s'engagent dans la campagne, ça a déjà été fait de part et d'autre". "Je demande qu'on ne prenne pas en otage la relation nécessaire indispensable pour la construction de l'Europe et pour sortir la zone euro de la crise qu'elle traverse", a dit Manuel Valls.

CANDIDATURE DE SARKOZY – Nadine Morano, sur Europe 1La ministre chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle a déclaré: "Nicolas Sarkozy déterminera en âme et conscience la date son calendrier, s'il est candidat d'ailleurs !". Et a ajouté :" mais connaissant son tempérament je ne vois pas comment il renoncerait à continuer le travail qu'il a engagé". Nicolas Sarkozy a par ailleurs modifié la Constitution. "Un président en exercice ne peut faire que deux mandats successifs. Car selon lui, il faut mieux être là pour agir pas pour durer" a encore souligné Nadine Morano.
LA "TVA SARKOZY – Martine Aubry, sur RTLLa première secrétaire a critiqué la prestation de Nicolas Sarkozy dimanche soir à la télévision, affirmant que le président était “un peu perdu” et s’est livré à “beaucoup d’improvisations” avec des annonces qui n’ont “aucun sens”. Elle a également brocardé la “TVA Sarkozy”, soit l’augmentation à 21,2% de la TVA à partir d’octobre. “Nicolas Sarkozy se cache derrière des pseudos arguments techniques” pour ne pas appliquer cette hausse avant l’automne, soit après l’élection présidentielle. “Nicolas Sarkozy termine son mandat de la même manière qu’il l’a commencé, en faisant payer les classes moyennes et populaires”, a martelé la maire de Lille. “Nous connaissons désormais la couleur de sa politique : plus d’austérité et plus de précarité”.
INTERVENTION DE SARKOZY - Dominique de Villepin, sur i-TéléL'ancien Premier ministre a estimé qu'il y avait de "bonnes idées" parmi les mesures annoncées dimanche soir par Nicolas Sarkozy mais a regretté que celles-ci "viennent trop tard". "Se battre pour la compétitivité oui, c'est une bonne chose", a-t-il estimé. Mais "ce que je crains, c'est que ces idées soient gâchées par la précipitation", a-t-il poursuivi. L'ex-Premier ministre a cité l'exemple de la hausse de la TVA. "J'ai préconisé une hausse de 2,5 points si on veut que l'effet se sente sur le coût du travail", a-t-il expliqué, le chef de l'Etat ayant pour sa part opté pour une augmentation de 1,6 point.
LIRE AUSSI :
Villepin : "Je suis dans une phase de métamorphose"

TVA SARKOZY – Laurent Fabius, sur Europe 1
Pour l'ex-Premier ministre socialiste, "il est clair maintenant que si Nicolas Sarkozy est réélu il y aura une 'TVA Sarkozy', une augmentation massive de la TVA. Si François est élu, il n'y aura pas d'augmentation massive de la TVA.
Lors de l'allocution télévisée du chef de l'Etat, le député de Seine-Maritime a également noté "une espèce d'agressivité vis-à-vis de François Hollande mais il ne faut pas insister là-dessus", a-t-il ajouté.
http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Aubry-fustige-la-TVA-Sarkozy-480810?from=bloc2012

EN ROUTE VERS LA PRESIDENTIELLE,Manuel Valls par publicsenat


"La TVA sociale mérite l'unité nationale" par Europe1fr

TVA, logement, emploi... : ce qu'a annoncé Sarkozy à la télévision

Entre le sommet social du 18 janvier dernier et le sommet européen prévu lundi à Bruxelles, et alors que François Hollande a pris une longueur d'avance dans la campagne pour la présidentielle, Nicolas Sarkozy a fait le point, ce dimanche soir durant 1h10, lors d'une intervention télévisée depuis l'Elysée sur les principales mesures qui doivent atténuer le choc de la crise sur l'économie française. Il répondait aux questions de Claire Chazal et Laurent Delahousse d'abord, puis de François Lenglet et Jean-Marc Sylvestre. Voici ses principales annonces et déclarations
- Sur sa candidature à la présidentielle : D'entrée de jeu, Nicolas Sarkozy a de nouveau refusé de dire s'il est ou non candidat, disant s'exprimer ce dimanche soir "en tant que chef de l'Etat, pour rendre des comptes aux Français, leur expliquer où nous en sommes".
Quant au soutien d'Angela Merkel, "je n'ai pas noté qu'elle votait dans le corps électoral français". Mais est-ce "une bonne nouvelle" ? "C'est un tout autre sujet puisque je n'ai pas, pour l'instant, annoncé quoi que ce soit ni sur ma candidature, ni sur les meetings".
A la fin de l'émission, Nicolas Sarkozy a toutefois dit que c'était "aux Français" de juger son bilan... sans, là encore, déclarer formellement sa candidature. "J'ai le sens du ridicule. Ce n'est pas à moi de juger mon propre bilan. C'est aux Français de le juger (...) J'accepte les critiques sur le sujet et que l'on me dise aujourd'hui que je n'ai pas fait assez (...) J'avais cru comprendre que pendant cinq ans, le thème c'était : on en fait trop". "J'ai un rendez-vous avec les Français, je ne m'y déroberai pas", "ça approche", a-t-il encore dit.
Pressé par les 4 journalistes autour de la table, le président a encore dit : "Le jour où vous pensez que ce à quoi vous tenez vous est acquis définitivement, ce jour-là vous le perdez et ça vaut sur le plan personnel comme sur le plan professionnel." "Il y a un calendrier, il y a des obligations, ce n'est pas l'agitation qui me fera changer et vous me demandez mon état d'esprit : très déterminé". "Ce serait peut-être mon intérêt de dire: voilà, j'ai décidé... Mais je suis président de la République du 5e pays au monde". "Parfois je peux en avoir l'impatience tant je constate d'arrogance déplacée", a-t-il dit, sans citer le candidat socialiste François Hollande, très en avance dans les sondages. "Je ne peux pas mettre ce pays en situation d'avoir un président candidat pendant des mois interminables." "J'ai fauté quand j'étais plus jeune, j'ai vu les ravages de l'arrogance", a-t-il confessé à propos de l'élection de 1995 au cours de laquelle son champion Edouard Balladur était présenté comme vainqueur certain. Le Premier ministre avait finalement été évincé du deuxième tour par Jacques Chirac.

- Sur la crise et le déficit de la France : "La crise économique est toujours là, profonde mais la crise financière s'apaise", "les mesures prises ont permis de stabiliser les choses (...) L'Europe n'est plus au bord du gouffre".
Une fois livré ce diagnostic, le président a affirmé que le déficit public de la France en 2011 aura été de 5,4% et peut-être même 5,3% du PIB au lieu de 5,7% envisagés en loi de finances. Le gouvernement entend ramener ce déficit à 4,5% du PIB cette année et le chef de l'Etat s'est de nouveau engagé à revenir à 3%, plafond autorisé par les traités européens, en 2013. Il a en outre promis de ne pas faire de nouveau plan de rigueur pour cette année.



- Sur le logement : "Si on fait l'encadrement des loyers, plus personne ne louera, ça n'a marché nulle part". "Pour les 3 ans qui viennent, tout terrain, toute maison, tout immeuble verra ses possibilités de constructions augmentées de 30%". Ce qui permettra, selon Nicolas Sarkozy "des emplois en France", "augmentera considérablement le nombre de logements" et ainsi "les prix à l'achat et à la location pourront baisser".

- Sur les emprunts des PME : Parce que "les établissements de taille intermédiaire qui sont le coeur de l'économie n'ont pas assez de crédit", "nous allons créer une banque de l'industrie", dès février, avec une dotation d'1 milliard d'euros de fonds propres. Cette banque sera une "filiale d'Oséo, qui est la banque des PME", "parce que des chefs d'entreprise me le disent tous les jours les banques ne prêtent pas assez. Quand les banques prêtent, elles prêtent trop cher". Un peu plus tard dans l'émission, le chef de l'Etat a assuré qu'il proposerait aux syndicats d'être associés aux choix de la future banque de l'industrie.

- Sur l'emploi des jeunes : Nicolas Sarkozy a annoncé un quota de jeunes apprentis relevé à 5% pour les entreprises de plus de 250 salariés, alors qu'"en Allemagne, il y a trois fois plus de jeunes en apprentissage qu'en France" et que "les grandes entreprises ne s'ouvrent pas assez aux jeunes" en France. Un texte sera présenté en février à l'Assemblée afin qu'entre 2012 et 2015 les entreprises doivent avoir 5% de jeunes apprentis, contre 4% depuis 2011, et doublant les sanctions en cas de non-respect.
Le taux est actuellement de 1,7 apprentis en moyenne dans les entreprises de plus de 250 salariés. Le gouvernement vise les 800.000 alternants d'ici 2015 et même un million à terme, contre 600.000 aujourd'hui. Le taux de chômage des actifs de moins de 25 ans est supérieur à 20% en France, selon l'Insee, soit nettement plus que le taux de chômage moyen (9,3% au troisième trimestre 2011).

- Sur la TVA : Une hausse de la TVA pour compenser une baisse des charges patronales. Comme cela avait filtré, le chef de l'Etat a annoncé que la TVA augmenterait de 1,6 point à 21,2% le 1er octobre et que la CSG sur les revenus financiers augmenterait de 2 points pour baisser les charges patronales, "car nous considérons avec le Premmier ministre qu'il est normal que les patrimoines les plus aisés participent à ce travail". Les taux réduits de TVA resteront inchangés, a assuré le président, disant ne croire "en rien" à une augmentation des prix du fait de la hausse de la TVA : "la concurrence maintiendra les prix". Les entreprises bénéficieront d'une exonération totale des charges familiales patronales sur les salaires compris entre 1,6 et 2,1 fois le Smic. Ces allègements de charges seront ensuite dégressifs, et s'arrêteront au-delà de 2,4 fois le Smic.
Les charges patronales, a encore dit Nicolas Sarkozy, représentent 840 euros pour un salaire de 4.000 euros en Allemagne contre le double en France. "Je veux que la France reste une terre de production, je veux que l'on garde nos usines, je veux que l'on puisse, non pas consommer français, ce qui n'a pas de sens, mais produire en France", a-t-il insisté.

- Sur la taxe sur les transactions financières : Elle sera de 0,1% sur les titres de toutes les entreprises cotées en France, même si l'achat est effectué hors de France, a annoncé Nicolas Sarkozy, l'annonçant pour le mois d'août. Les CDS (credit default swap) seront également taxés, ainsi que "les achats spéculatifs par ordinateur". La taxe entrera en vigueur au mois d'août et son produit pour l'Etat est attendu à un milliard d'euros en année pleine, ce qui permettra de réduire le déficit, a précisé Nicolas Sarkozy, estimant que ce dispositif permettrait "d'éviter les délocalisations". "Ce que nous voulons c'est provoquer un choc, montrer l'exemple (...) il est évident qu'à la minute où l'Europe se sera dotée d'une taxe nous rejoindrons le groupe européen".

- Sur les salariés de Lejaby - Yssingeaux : "Moi je n'accepte pas la fatalité, je ne serai pas monsieur Jospin face à Vilvoorde (l'usine de Renault qui a fermé en 1997, ndlr), 'on n'y peut rien, 'on n'y peut rien'." Nicolas Sarkozy a assuré qu'il ne laisserait "pas tomber les gens de Lejaby". "Nous sommes en train de travailler, il y a plusieurs possibilités. J'espère que dans quelques jours on aura trouvé la solution."

- Sur les accords de compétitivité : "Le Premier ministre écrira aux partenaires sociaux dès (lundi) matin pour leur demander de négocier ces accords de compétitivité-emploi dans les deux mois", qui s'imposeront "à la loi et aux accords individuels".

- Sur les 35 heures : Nicolas Sarkozy a annoncé que les entreprises pourraient conclure des accords sur le temps de travail avec leurs salariés si une majorité de ceux-ci l'acceptent, avec pour conséquence la fin des 35 heures. "Cet accord dans l'entreprise s'imposera à la loi." A la question de savoir si, avec cette évolution, la semaine de travail de 35 heures disparaîtra, il a répondu : "De ce côté, cela sera une bonne nouvelle, parce que franchement, ces 35 heures n'ont été copiées par personne dans le monde et ont conduit à la catastrophe."

- Sur les retraites : Revenir sur la retraite à 60 ans, ce que propose François Hollande pour ceux qui ont leur durée de cotisation, est "une folie". "Il n'y a personne qui croit ça, il n'y a aucun Français qui pense que c'est vrai, c'est un mensonge parce que ça ne se fera pas".

- Sur les impôts : Nicolas Sarkozy a "exclu toute augmentation des impôts", assurant avancer "à visage découvert". Une allusion à François Hollande qui a présenté cette semaine un programme comprenant plus de 40 milliards d'euros de hausses des prélèvements obligatoires à l'horizon 2017.

- Sur le FN : Il est "toujours préjudiciable qu'un courant politique -dont je ne partage pas les convictions- ne soit pas présent". "Mais vous ne voulez quand même pas que je m'occupe d'elle aussi ?"

Chez Ruquier, l’incroyable dialogue Mélenchon-Pulvar


Melenchon Vs Polony & Pulvar 1 [Pol] Ruquier... par peanutsie

dimanche 29 janvier 2012

Les invités politique de dimanche

Jean-Marie Le Pen (FN) : Le 12/13 Dimanche, sur France 3, à 12h10.
Eva Joly (EELV) : Dimanche +, sur Canal +, à 12h45.
Laurent Fabius (PS) : Forum, sur Radio J, à 14h20.
Dominique de Villepin (RS) : C politique, sur France 5, à 17h45.
Cécile Duflot (EELV) : Radio France Politique, sur France Inter/France Culture/Le Mouv’, à 18h10.
Michel Sapin (PS) : Le Grand Jury, sur RTL/Le Figaro/LCI, à 18h30.
Pierre Lellouche (UMP) : Internationales, sur TV5Monde /RFI, à 18h10.
Nicolas Sarkozy, président de la République : TF1, France 2, i>Télé, BFMTV, LCIAN, Public Sénat, France 24, TV5Monde, à 20h10.

TVA, chômage : rendez-vous télévisé crucial pour Sarkozy

Entre le sommet social du 18 janvier dernier, et le sommet européen prévu lundi à Bruxelles, Nicolas Sarkozy va faire le point face aux Français sur les principales mesures qui doivent atténuer le choc de la crise sur l'économie française. Rendez-vous ce dimanche à la télévision : le chef de l'Etat sera interrogé une heure durant, depuis l'Elysée, par des journalistes de TF1, France2, BFMTV, i-Télé et LCI. Avec une nouveauté au menu de cet exercice : c'est la première fois que les chaînes d'information en continu sont invitées à interviewer le président au palais présidentiel.

L'objectif premier, pour Nicolas Sarkozy, est de présenter aux Français "les mesures structurelles et fortes" - selon les mots de François Fillon - censées redynamiser une économie française gangrenée par une croissance atone et un taux de chômage en hausse continue. Impossible par ailleurs d'ignorer que cette apparition télévisée interviendra alors que la campagne de François Hollande a connu une nette accélération. D'où un jeu délicat entre le chef de l'Etat intervenant face aux Français et le candidat non encore déclaré cherchant à convaincre de futurs électeurs, qui pourrait poser quelques difficultés au CSA : celui-ci a d'ailleurs indiqué que son temps de parole, ce dimanche soir, serait décompté quand il interviendra "en tant que candidat présumé".

Une déclaration de candidature "pas à l'ordre du jour"

Mais il lui faudra se montrer très pédagogue pour faire accepter aux Français des mesures dont certaines sont impopulaires jusque dans la majorité. Comme cela avait été discuté avec les syndicats lors du sommet social du 18 janvier, Nicolas Sarkozy devrait ainsi annoncer une hausse de la TVA - probablement sans prononcer les mots qui fâchent de "TVA-sociale" - de façon à réorienter vers elle une partie du financement de la protection sociale qui pèse jusqu'ici uniquement sur les cotisations salariales et patronales. Autre réforme envisagée : la flexibilité du travail, grâce à des "accords de compétitivité" par entreprise ou par branche, "comme cela existe déjà en Allemagne" à l'économie florissante, aime à souligner Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy devrait également annoncer des mesures en faveur du logement, dont il avait déploré le "manque" et le "prix considérable", lors du sommet social.

Cet exercice de pédagogie, aussi difficile soit-il pour celui qui se voulait, au moment de son élection, "le président du pouvoir d'achat", mais qui s'est vite heurté à la réalité de la crise, pourrait offrir à Nicolas Sarkozy l'occasion de reprendre la main aux yeux des Français. Une éventuelle déclaration de candidature à l'élection présidentielle est toutefois écartée par son entourage, alors que certains dans la majorité le pressent d'entrer dans l'arène plus tôt que la date prévue de "mars", afin de contrer un Hollande en pleine forme dans les sondages.

"Ce n'est pas à l'ordre du jour, le calendrier a toujours été le même en ce qui le concerne, il ne le changera pas", affirme-t-on à l'Elysée, où l'on ne souhaite surtout pas donner l'impression d'une fébrilité ou d'un sentiment d'urgence face à un candidat socialiste en train de gagner en crédibilité auprès des Français. "Aujourd'hui, il part du principe que la crise est assez grave pour qu'un président de la République s'occupe matin, midi et soir des Français et pas d'une campagne présidentielle qui a lieu dans plus de deux mois. C'est un état d'esprit", assure-t-on à l'Elysée.
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L'UMP fait du «courage» son slogan de campagne

Aucun scénario n'est écrit d'avance» a affirmé François Fillon pour rassurer les membres du Conseil national du parti sarkozyste, réunis samedi Porte de Versailles à Paris.
«C'est le courage qui donne la force d'agir»: la voix est celle de Nicolas Sarkozy, qui conclut le clip à sa gloire diffusé samedi aux près de 5000 membres du Conseil national de l'UMP réunis Porte de Versailles à Paris. La phrase, prononcée par le président lors de son hommage à Michel Debré, pour le centième anniversaire de la naissance du père de la Constitution de 1958, pourrait inspirer le slogan du candidat. En attendant, elle a servi de mot d'ordre à tous les orateurs de l'UMP qui se sont succédé à la tribune du Parc des Expositions pour remonter le moral des troupes sarkozystes.
Dans le camp présidentiel, depuis une semaine, on encaisse. Dimanche dernier, au Bourget, François Hollande a imposé le silence dans les rangs socialistes en dégainant ses propres propositions. Le candidat investi par le PS est devenu son candidat naturel. Jeudi matin, il a chiffré son projet. Dans la soirée, il a pris l'avantage sur Alain Juppé dans le duel qui l'opposait au ministre des Affaires étrangères sur le plateau du magazine politique de France 2 «Des paroles et des actes».

«Ça, c'est du Shakespeare, M.Hollande, mais du vrai!»

«A cette heure, l'élection reste imprévisible. Aucun scénario n'est écrit d'avance», veut pourtant croire François Fillon, qui clôt le Conseil national. «A gauche, on croit la partie gagnée mais on méconnait votre engagement, et on sous-estime les interrogations et les doutes qui agitent la société française. Ces interrogations, elles portent naturellement sur nous qui avons dirigé le pays dans la pire situation économique qui soit (…) mais ces interrogations et ces doutes, ils sont aussi tournés vers une gauche qui ne s'est jamais montrée à la hauteur des évènements qui ont foudroyé l'économie mondiale». «Chers amis, nous devons mener cette campagne la tête haute», exhorte le premier ministre. Bien sûr, je ne crie pas victoire. Je suis lucide sur notre bilan, car il n'est pas besoin de l'encenser pour lui rendre justice».
«L'essentiel, explique-t-il, c'est d'éviter à notre pays l'épreuve du triple saut: dans l'inconnu, dans le flou du socialisme ou dans le vide des extrémismes». Au passage, il ironise sur les réformes que le PS a visiblement l'intention de maintenir, comme le service minimum ou la loi interdisant la burqa, et sur celles qu'il envisage de mener alors qu'elles sont déjà en vigueur. Un exemple, parmi d'autres: «Le candidat socialiste veut porter l'impôt sur les sociétés à 35% pour les grandes entreprises. Quelqu'un peut-il l'informer que nous l'avons déjà monté à 36% dans le cadre des mesures de réduction des déficits prises en 2011?».
C'est aussi par un appel au «courage» que François Fillon termine son intervention, en citant Macbeth «Tendez votre courage jusqu'au point héroïque où nous réussirons!». «Ça, c'est du Shakespeare, M.Hollande, mais du vrai!», lance-t-il à l'intention du candidat du PS. Au Bourget, François Hollande avait conclu son discours en prêtant au dramaturge la formule: «Ils ont échoué parce qu'ils n'ont pas commencé par le rêve». Manque de chance, l'auteur était bien un Shakespeare, mais pas William: Nicholas, l'un de ses descendants, écrivain et chef de la rubrique littéraire du Télégraph!

«Le rêve socialiste n'est pas ce qu'il faut à la France»

De toute façon, pour le premier ministre, «le rêve socialiste n'est pas ce qu'il faut à la France». Avant lui, Jean-François Copé a accusé François Hollande de préférer «quelques points dans les sondages à l'intérêt de la France». Le candidat socialiste a laissé entendre que des «marges» existaient dans le secteur de la Défense nationale pour supprimer des postes et permettre ainsi de d'en créer 12 000 de plus par an dans l'Education nationale. «Pour la gauche, l'armée est donc bien une variable d'ajustement budgétaire, alors que nous vivons dans un monde incertain, alors que la défense de nos valeurs et de nos intérêts exigent des capacités d'intervention fortes», s'est indigné le secrétaire général de l'UMP.
Jean-François Copé, dont les relations ne sont pas au mieux avec Alain Juppé, a profité de l'occasion pour «saluer» la performance du ministre des Affaires Etrangères «qui a réussi à démontrer jeudi soir avec le talent qui est le sien l'irresponsabilité financière de François Hollande». Il a aussi dénoncé sans citer les Verts «des alliés électoraux haineux qui veulent brader un à un tous les atouts de notre pays». Et comme François Fillon, il avait préparé une citation du «vrai» Shakespeare pour illustrer le thème de la campagne de Nicolas Sarkozy: «J'ai assez de courage. Je ne crains pas la tempête, elle a fait ce qu'elle pouvait me faire de pire».
Mais le «pire» est-il passé? C'est la conviction que Jean-Pierre Raffarin, maître des cérémonies du Conseil national, a voulu transmettre aux cadres de l'UMP. L'ex-premier ministre a ouvert la séance pleinière sur ce «terrible mois de janvier». Un «mois qui ment», selon lui: «En janvier 1981, on avait gagné. En janvier 1995, on avait perdu.» Dans les deux cas, les sondages de l'époque se sont trompés.
http://www.lefigaro.fr/politique/2012/01/28/01002-20120128ARTFIG00409-l-ump-fait-du-courage-son-slogan-de-campagne.php

Merkel va faire campagne pour Sarkozy

L'annonce a été faite samedi par le secrétaire général de la CDU, Hermann Gröhe, en plein Conseil national de l'UMP, dans un discours prononcé en allemand et sous-titré sur un écran géant devant quelques milliers de cadres et militants de la majorité présidentielle : Angela Merkel participera à des rendez-vous communs avec Nicolas Sarkozy durant la campagne électorale. Quand ? "Au printemps", a simplement indiqué Hermann Gröhe, sans avancer de date.

Pourquoi ce soutien, alors que leurs visions différentes de la crise ont quelquefois conduit le chef de l'Etat français et la chancelière allemande à des frictions ? Le parti d'Angela Merkel, a justifié le secrétaire général de la formation chrétienne-démocrate allemande, est tout simplement persuadé que la France "a besoin d'un président fort à sa tête, ce qu'incarne Nicolas Sarkozy". La chancelière "se réjouit des rencontres communes prévues lors de la campagne au printemps", a ajouté le dirigeant de la CDU, avant de souhaiter en français "bon anniversaire" au chef de l'Etat, qui a 57 ans ce samedi. "L'UMP et la France sont entre de bonnes mains avec Nicolas Sarkozy, qui a su faire preuve de clairvoyance", a en outre estimé le secrétaire général de la CDU, rappelant que son parti est "lié depuis longtemps" à l'UMP.

Avertissement à François Hollande

Hermann Gröhe s'en également pris au candidat socialiste François Hollande, raillant ses "concepts poussiéreux". Et de mettre en garde : "Le 'cavalier seul' d'un homme ou le refus de faire des réformes difficiles, comme sur l'âge de la retraite, affaibliraient la compétitivité de nos Nations. M. Hollande, aucune de vos vagues déclarations n'apporte de réponses aux problèmes urgents de notre époque !" s'est-il exclamé.

En dépit des tensions qui ont pu exister entre les deux dirigeants, le soutien d'Angela Merkel et de son parti à Nicolas Sarkozy n'est pas une surprise car ils font partie de la même famille politique. Au Parlement européen, les députés de l'UMP côtoient ainsi ceux de la CDU au sein du groupe du Parti populaire européen (PPE) qui rassemblent les partis démocrates-chrétiens, conservateurs et de centre-droit. En outre, Nicolas Sarkozy avait soutenu Angela Merkel à l'automne 2009 pour sa réélection en Allemagne.

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont rencontrés à de nombreuses reprises ces derniers mois pour tenter de s'unir sur la manière de résoudre la crise de la dette. François Hollande a récemment déclaré que, s'il était élu, il proposerait en janvier 2013 un "nouveau traité franco-allemand". "La France doit retrouver l'ambition de changer l'orientation de l'Europe", avait-il souligné.

UMP : le projet pour 2012 approuvé, une participation à 33%

Le projet de l'UMP pour 2012 a été approuvé par plus de 96% des militants, la participation ayant été de 33%, a annoncé vendredi une source du parti majoritaire. Ce résultat doit encore être confirmé par un vote du Conseil national de l'UMP, qui se réunit samedi à Paris. Là non plus, l'approbation ne fait pas de doute. Selon les chiffres communiqués par une source UMP, 86.295 adhérents du parti majoritaire se sont prononcés lors de ce scrutin, ouvert, notamment sur internet, du 14 au 26 janvier. Ce qui représente une participation d'à peine 33% des 261.000 adhérents comptabilisés au 31 décembre dernier. Le projet (qui prévoit notamment la fin des 35 heures via des accords de branche ou d'entreprise, la création d'une fiscalité anti-délocalisation et la mise en place d'un code pénal spécifique pour les mineurs, avec sanctions dès 12 ans) a été approuvé par 96,37% des adhérents. 1,8% ont voté non et 1,8%

samedi 28 janvier 2012

UMP : le conseil national de l'entre-deux

C'est un conseil national de morte-eau que va tenir la majorité porte de Versailles ce samedi. Encore sous le coup de la très bonne séquence de l'adversaire Hollande, entamée dimanche dernier et qui s'est poursuivie jeudi soir avec la bonne audience, mesure très observée en Sarkozye, réalisée par le candidat socialiste sur France 2 (5,4 millions de téléspectateurs), les troupes UMP, qui vont ratifier leur projet législatif pour 2012 samedi, sont dans l'attente des annonces, notamment sur la "TVA emploi" que doit livrer dimanche soir Nicolas Sarkozy à la télévision.

"Nous avons obligé Hollande à mettre des choses sur la table"

"Je crois qu'il va lire attentivement les propositions de M. Hollande mais je crois qu'il sera surtout là pour exposer ses propres idées et ses propres initiatives face à la nécessité de soutenir la croissance française", a expliqué Alain Juppé, vendredi, depuis Bordeaux. Alors dans cet entre-deux, le chef de l'UMP, Jean-François Copé et le Premier ministre François Fillon auront fort à faire pour motiver leurs troupes. Pour galvaniser les cadres, Copé mise sur "le démontage méthodique du projet de Hollande". "Il faut rester très calme, poursuit-il et se dire qu'il est dans une phase de mise en avant. Il ne pourra pas rester comme cela pendant trois mois et demi, sans répondre à toutes les questions. Nous l'avons déjà, en le harcelant, obligé à mettre des choses sous la table. On va pouvoir dénoncer la théorie du claquage de doigts. Hop, je claque des doigts et je convertis le Yuan..."
Mais il faudra aussi composer avec des troupes souvent frustrées de ne pas avoir encore "leur" candidat. Nicolas Sarkozy doit-il grimper dans l'arène plus tôt que prévu? Ce sera sans doute l'objet des conversations samedi. D'autant qu'Alain Juppé, l'un des remplaçants fantasmés par la droite, n'a pas totalement convaincu face à Hollande jeudi soir.

les petites phrases du 28/01/2012

AFGHANISTAN – Michèle Alliot-Marie, sur Europe 1.L'ancienne ministre des Affaires étrangères a qualifié de "décision juste et raisonnable" l'annonce par Nicolas Sarkozy d'un retrait total des troupes françaises d'Afghanistan d'ici la fin 2013. "Cette décision est conforme à nos engagements sur le plan politique comme sur le plan technique à l'égard des Afghans et à l'égard des alliés", a estimé Michèle Alliot-Marie. "Je comprends que les Français et que les familles des militaires soient impatientes de les voir revenir (...) mais il y a cette mission. (...) C'est aussi l'image de l'armée française qui est en jeu", a t-elle ajouté. La vice-présidente du Conseil national de l'UMP en a profité pour critiquer la position de François Hollande sur le sujet : "Visiblement, il ne connaît pas le sujet : nous ne devons pas partir tant que les Afghans ne sont pas en mesure de prendre le relais."
PRESIDENTIELLE – Alain Minc, dans Libération.Interrogé sur les chances de Nicolas Sarkozy de remporter l'élection présidentielle, Alain Minc estime que le chef de l'Etat "a aujourd'hui une petite chance sur deux". "Au bout du compte, tout cela se finira à 48-52, car la France est comme ça", croit savoir le conseiller du président. Quant aux moyens pour y parvenir, il indique que Nicolas Sarkozy doit, pour "rebondir", "faire des choses lourdes, importantes et utiles en termes de réformes économico-sociales jusqu'à la dernière minute". S'il a jugé, sur la forme, le discours du Bourget de François Hollande d'"excellent", Alain Minc considère que ce dernier a "quitté le socialisme à la française pour la social-démocratie du nord de l'Europe, mais celle d'il y a quinze ans".
PRESIDENTIELLE – Pierre Laurent, dans Libération.
Suite à la semaine Hollande, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) se dit partagé, entre "deux sons de cloche contradictoires" : "une volonté de s'attaquer à la finance (…) mais aussi beaucoup de fausses notes". "Le Front de gauche a des propositions plus audacieuses que le programme de François Hollande", estime Pierre Laurent, qui affirme que la campagne de Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) a "répondu aux attentes des communistes". Avant de conclure : "La dynamique du Front de gauche est amplifiée par le PCF, qui se voit renforcé par cette alliance."
http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Pour-Michele-Alliot-Marie-la-decision-de-Nicolas-Sarkozy-sur-l-Aghanistan-est-juste-et-raisonnable-.-477632?from=bloc2012

Classes moyennes : UMP et PS s'écharpent

Les ténors de l'UMP ont accordé leurs violons, et les piques ne cessent de pleuvoir. François Hollande aurait, selon eux, oublié les classes moyennes. Pis, son programme présidentiel dévoilé ce jeudi ne ferait que les appauvrir davantage, elles qui pâtissent déjà de la crise de la zone euro. Avant la fin du discours du leader du PS, Valérie Pécresse a notamment jugé que le programme socialiste mettait "le modèle social [français] en péril". Et la ministre du Budget de tirer à boulets rouges sur une "augmentation des impôts pour les classes moyennes". Dans la même veine, le député UMP Jérôme Chartier tire la sonnette d'alarme sur "la défiscalisation des heures supplémentaires, représentant 4 milliards d'euros par an de pouvoir d’achat en plus pour les neuf millions de personnes" que François Hollande veut supprimer. Au JDD.fr, il affirme que cette mesure va plomber le pouvoir d'achat des classes moyennes, au lieu de leur offrir "une espérance". Secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé leurs a emboîté le pas, dénonçant un "matraquage fiscal". Une rhétorique à chaque fois identique de la part du parti au pouvoir, qui cherche visiblement à conserver les faveurs de cette "France qui travaille", chère à Nicolas Sarkozy.
Dans cette bataille rangée, le Président, qui ne s'est pourtant toujours pas déclaré candidat, ne s'est pas privé de faire feu. Mardi, en réaction au discours de François Hollande au Bourget, Nicolas Sarkozy a estimé que le candidat PS s'était livré "à une attaque absolument sans précédent contre les classes moyennes". Répondant du tac au tac, le candidat socialiste a estimé jeudi que celles-ci seraient "protégées" s'il devait l'emporter au mois de mai. "Les classes moyennes ont été ponctionnées pendant cinq ans", a-t-il lancé, accusant coup sur coup les "plans de rigueur, les augmentations de prélèvements continues, les déremboursements, les taxes sur les mutuelles [et] les franchises médicales" de l'Elysée. Allumant un nouveau pare-feu, Najat Vallaud-Belkacem, sa porte-parole, est également montée au créneau dans une longue chronique sur libération.fr. Pour elle, le Président sortant, à la peine dans les sondages, apparaît "en quête de supposées clientèles électorales crédules à qui faire peur, avant de mieux pouvoir leur faire de nouvelles promesses, puis les trahir à nouveau (en gras dans le texte, Ndlr)".

"Un cheval de Troie"

Aux yeux de François Hollande, seuls "les plus hauts revenus" seront visés par sa "grande réforme fiscale". Celle-ci doit permettre une fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG "dans le cadre d'un prélèvement simplifié sur le revenu". Ou en clair: taxer les plus riches pour alléger l'imposition "des ménages les plus modestes". Et renforcer, sous ce prisme, leur pouvoir d'achat.
Mais pour l'UMP, ces précisions demeurent l'arbre qui cache la forêt. Ou plutôt "un cheval de Troie", tempête Valérie Pécresse. La ministre du Budget a sorti sa calculette: elle juge que la proposition du PS de créer une tranche d'impôt supplémentaire de 45% pour les revenus au-delà de 150.000 euros ne suffira pas à retrouver le chemin de l'équilibre budgétaire. En conséquence, François Hollande ne ferait, en fait, que "préparer à la taxation des classes moyennes", croît-elle savoir. Même son de cloche pour Laurent Wauquiez: le ministre de l'Enseignement supérieur assure que ce sont bien ces ménages "qui finiront par payer la facture". Pour lui, le PS "avance masqué" en ne dévoilant pas le détail des 12 milliards de ponction supplémentaire [aux] classes moyennes en priorité". Les passes d'armes entre les deux partis ne sont donc pas prêtes de s'arrêter.

vendredi 27 janvier 2012

les petites phrases du 27/01/2012

PROGRAMME DE HOLLANDE - François Bayrou, en marge d’un déplacementLe candidat du MoDem, François Bayrou, a reconnu vendredi, lors d’un déplacement en Haute-Savoie, être en "désaccord" avec François Hollande. Il a même estimé que sur la question des retraites, le candidat PS avait des idées "dangereuses". François Bayrou a alors dénoncé l’archaïsme et l’utopie du programme Hollande : "l'idée qu'on va se remettre à dépenser est une idée irréaliste, ça n'existe pas. Et c'est plus grave encore, ça fait revenir en arrière. Il y a un certain nombre de sujets sur lesquels la conscience des Français, la raison des Français, avait bougé. C'est le cas sur la retraite".
DES PAROLES ET DES ACTES - Nathalie Arthaud, dans un communiqué
La candidate de Lutte ouvrière (LO), Nathalie Arthaud, a déploré vendredi, dans un communiqué, que François Hollande qu’elle désigne comme un "gestionnaire rigoureux du capitalisme" n’ait "rien à dire aux travailleurs, si ce n’est pour leur promettre des sacrifices". Et d’ajouter, "en deux heures d'émission hier soir, François Hollande aura réussi à ne pas prononcer une seule fois les mots 'salaires', 'pouvoir d'achat' et 'licenciements'".
LEGISLATIVES A PARIS - Jean-François Lamour, sur Europe 1
L'ancien ministre des Sports n'ira pas à Lyon. Il a formellement démenti les informations sur sa candidature à Lyon, dans la 4ème circonscription du Rhône, parues vendredi matin dans journal Le Progrès. "J’apprécie beaucoup mes collègues lyonnais à qui d’ailleurs revient le choix de leur candidat", a affirmé Jean-François Lamour. "Mais la question d’une autre orientation dans ma vie politique ne se pose pas. Ma vie politique est à Paris. Ma vie est à Paris. J’y suis né et j’y ai toujours vécu, travaillé, milité. J’y suis engagé et élu depuis maintenant 5 ans", a-t-il dit.
PROGRAMME DE HOLLANDE - Robert Rochefort, sur France Info
Le vice-président du MoDem s'est demandé comment l
es propositions émises par François Hollande, candidat socialiste à l'Elysée, permettraient un retour à l'équilibre des comptes publics. "Entre ce que François Hollande annonce comme recettes nouvelles et ce qu'il annonce comme dépenses nouvelles, il fait 9 milliards d'économies", alors qu'"il nous faut faire 100 mds d'économies et de recettes nouvelles", a souligné le député européen. Il a ensuite élevé ce dernier chiffre à 110 mds. Selon lui, il s'agit là du "gros problème des propositions de François Hollande (...) Il faut être un peu plus précis, un peu plus exigeant".
PROGRAMME DE HOLLANDE – Jean-François Copé sur Europe 1 Au lendemain du premier "grand oral" du candidat socialiste à la télévision, le secrétaire général de l'UMP est encore loin d'être convaincu : "Il faut qu’on me raconte comment il (François Hollande, ndlr) fait alors que son programme, c’est à minima entre 80 et 100 milliards d’euros de dépenses supplémentaires. Et encore, il n’y a pas dedans le nucléaire, la réforme de la dépendance, la modernisation de l’Etat. Il n’est même pas capable de dire quels sont les secteurs dans lesquels il va faire des réductions d’effectifs pour compenser les 60.000 postes supplémentaires dans l’Education nationale", a-t-il déclaré "Je suis un peu frappé que, sur ces sujets, on se contente de réponses aussi allusives", a-t-il ajouté.
DES PAROLES ET DES ACTES - Daniel Cohn-Bendit, sur LCI L'eurodéputé EELV s'est dit déçu par l'intervention du ministre UMP des Affaires étrangères la veille face au socialiste François Hollande, même s'il "l'aime bien". "J'ai surtout trouvé Juppé décevant. Mai j'aime bien Juppé, je trouve qu'il a fait une introspection", "mais hier, tout avait disparu, il était redevenu l'homme froid qui, avec un sourire arrogant, critiquait l'autre de pouvoir être arrogant, personne n'y croyait". Surtout, aux yeux de Daniel Cohn-Bendit, le maire de Bordeaux et ancien Premier ministre "n'a pas dit la vérité, il a un peu menti" en disant que "dans l'accord intergouvernemental" européen en préparation, "il y a tout une partie pour la croissance. Ce n'est pas vrai, c'est un accord sur la stabilité et la rigueur budgétaires. Tout ce qu'il y aurait de plus, ça a été refusé".
INTERVENTION DE SARKOZY - Bertrand Delanoë, sur Europe 1
Au sujet de l'intervention du chef de l'Etat dimanche à la télévision, le maire de Paris a déclaré: "J'attends un peu d’honnête intellectuelle", ajoutant : "je suis choqué. Nicolas Sarkozy joue avec sa fonction présidentielle." "Il est président nous devons le respecter, évidemment comme président jusqu'au 6 mai, mais là il convoque six chaînes de télévision, sans contradiction", a souligné Bertrand Delanoë. "Je suis extrêmement choqué de la manière dont Nicolas Sarkozy n'assume pas le fait qu'il est président et candidat non déclaré", a-t-il ajouté. "Je dis qu'il ne doit pas tricher", lance le maire de Paris.

R.Rochefort (MoDem) plaide pour un "gouvernement... par FranceInfo


Copé : "une vraie arrogance" chez Hollande par Europe1fr

Revivez le débat entre le candidat socialiste et le ministre des Affaires étrangères


Le débat Hollande-Juppé en intégralité par LeLab_E1

Débat musclé entre Hollande et Juppé

un exercice à haut risques. Il a donné lieu à un échange tendu, tournant parfois à l'empoignade. François Hollande, candidat PS à la présidentielle, et Alain Juppé, coqueluche des élus et des militants UMP et surtout ministre de Nicolas Sarkozy, se sont affrontés pendant 40 minutes dans "Des paroles et des actes" jeudi soir sur France 2. A l'offensive au début du débat, l'ancien premier ministre a d'abord reproché à François Hollande, qui devance largement le président sortant dans les sondages, son "arrogance" et son excès de confiance en soi, accusant le candidat de faire de Nicolas Sarkozy "une méchante caricature". "Vous êtes un peu trop sûr d'avoir tourné la page", lui a-t-il reproché, mordant.
Puis les deux hommes se sont lancés dans une bataille budgétaire, Alain Juppé attaquant point par point le programme économique de François Hollande, que celui-ci avait dévoilé dans la matinée. Le candidat socialiste a répliqué en pilonnant les choix budgétaires du gouvernement. S'interrompant souvent, s'apostrophant à plusieurs reprises, les deux adversaires se sont rapidement enlisés dans un débat d'experts très technique. Pas avare de piques, François Hollande a répliqué aux attaques d'Alain Juppé en lui lançant qu'en matière d'arrogance "chacun a à faire son examen de conscience : vous avez des rechutes possibles". "Vous n'êtes pas candidat, peut-être le serez-vous si Nicolas Sarkozy ne l'est pas... ne perdez pas tout espoir!", a-t-il aussi lancé à celui que certains à droite pourraient considérer comme un recours si le chef de l'Etat décidait de ne pas se présenter.

"Etre normal est une qualité"

Plus tôt sur le plateau, François Hollande s'était employé pendant près d'une heure à faire le service après-vente de son projet, dévoilé dans la matinée à la maison de la chimie à Paris (lire notre article > Programme de Hollande : ce qu'il faut retenir). Outre ses mesures-phares, il a évoqué son propre parcours et répondu aux attaques de la droite, qui moque son sens du consensus. "Etre normal est une qualité (...) Je pense qu'il y a eu des comportements au sommet de l'Etat qui n'ont pas été normaux", a dit le candidat PS, taclant explicitement Nicolas Sarkozy. "J'essaye de résoudre les conflits, je ne les recherche pas, je ne les suscite pas", a-t-il dit.

Le favori des sondages s'est montré prudent sur ses chances de l'emporter en mai. "Quand la mayonnaise prend, il faut éviter qu'elle retombe et ça peut tourner, donc c'est une attitude que je ne cesserai d'avoir, c'est celle du respect des Français", a déclaré François Hollande. "Je suis suffisamment expérimenté dans la vie politique pour savoir que rien n'est acquis, que rien n'est fait, que tout se construit, tout se mérite", a ajouté celui qui a été pendant dix ans premier secrétaire du PS. A la question de savoir ce qu'il ferait s'il perdait l'élection, il n'a pas répondu, comme Nicolas Sarkozy cette semaine, qu'il quitterait la politique. "Je ne suis pas dans la même situation, je ne suis pas président sortant", a-t-il souligné. "Je ne parle pas de mon retrait, je parle plutôt de mon avenir". Interrogé sur son principal défaut, François Hollande a répondu "la pudeur". "Je ne m'exhibe pas, j'ai une certaine réserve", a ajouté le candidat qui considère "la ténacité" comme sa principale qualité.

Pas de Bayrou au gouvernement
Il a également déclaré qu'en cas de victoire à l'élection présidentielle, il gouvernerait avec tous ceux qui l'auront soutenu au second tour mais qu'il ne voyait pas le centriste François Bayrou dans ce cas de figure. "François Bayrou trouve que mon projet n'est pas bon, il l'a dit. Donc je ne vois pas comment il pourrait participer à un gouvernement pour appliquer un projet qu'il ne trouve pas bon". Il a également assuré qu'"il se désisterait pour le candidat de gauche le mieux placé", interrogé sur l'hypothèse où le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, le devancerait au 1er tour de l'élection présidentielle.
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Les slogan de Hollande contesté à Nogent

Un élu municipal du Val-de-Marne, fondateur d'un mouvement local baptisé "Nogent, C'est maintenant", a annoncé hier son intention de saisir la justice civile, estimant que le slogan de campagne de François Hollande "Le changement, c'est maintenant" lui portait préjudice. "Notre mouvement politique est indépendant et le slogan de François Hollande nous porte préjudice en introduisant une confusion auprès de nos électeurs", a expliqué Marc Arazi, conseiller municipal à Nogent-sur-Marne et chef de file de cette formation locale créée en 1997.

"Ce n'est pas parce que le PS est un mastodonte qu'ils peuvent nous rayer de la carte", a-t-il ajouté. L'assignation en référé, fondée sur la responsabilité civile, sera envoyée au tribunal de Créteil dans "le courant de la semaine prochaine", a assuré l'avocat de Marc Arazi, Me Jean-Marie Guélot. Marc Arazi réclame notamment que le slogan de François Hollande ne soit pas utilisé par les candidats socialistes dans la 5e circonscription du Val-de-Marne, où son mouvement va présenter une candidate aux législatives. Avant de saisir les tribunaux, l'élu s'était vu opposer une fin de non-recevoir par l'avocat de la société BDDP & fils qui a conçu le slogan de campagne du candidat socialiste à la présidentielle.

Dans ce courrier, l'avocate de BDDP, Me Véronique Lartigue, assure que les termes "changement" et "maintenant" s'incrivent "dans la continuité de la communication politique du Parti socialiste depuis plus de 30 ans", et qu'ils sont par ailleurs "issus du langage courant". "La signature de votre formation locale et le slogan (de François Hollande, ndlr) ne peuvent en aucun cas être sujet à confusion dans l'esprit des électeurs", concluait l'avocate.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/01/26/97001-20120126FILWWW00677-les-slogan-de-hollande-conteste-a-nogent.php

Sondage : le Bourget booste Hollande

François Hollande reprend du poil de la bête. En tête des sondages depuis qu'il s'est déclaré candidat à la présidentielle, il creuse désormais un peu plus l'écart avec Nicolas Sarkozy, selon un sondage CSA pour BFM TV, 20 Minutes et RMC*, publié mercredi. Crédité de 31%, il gagne deux points par rapport au précédent sondage de l’institut, un chiffre qui peut être mis en regard avec le premier grand discours de campagne de François Hollande, dimanche, au Bourget. Selon le CSA, l'événement socialiste a suscité un véritable regain d'intérêt pour la campagne présidentielle en général, 73% des français se passionnent pour le sujet, une augmentation de sept points en deux semaines.
De son côté, Nicolas Sarkozy n'est toujours pas au meilleur de sa forme. Crédité de 25% des intentions de vote, le président sortant perd un point. Dorénavant, six points l'éloignent du favori des sondages. Au second tour, il ne totalise plus que 40% des intentions de vote. A noter aussi la progression de deux points de Jean-Luc Mélenchon. Le candidat du Front de gauche, qui se verrait à 10% au premier tour de la présidentielle, pourrait bien relever le défi puisqu'il atteint les 9%. Pour François Bayrou, la progression est régulière. Il gagne encore deux points cette semaine (15%) et talonne Marine Le Pen à 17% (-2points).

L'attrait des fonctionnaires pour le FN

Malgré sa légère baisse, Marine Le Pen pourra compter sur le soutien des agents publics. Dans une étude publiée jeudi par le Centre de recherches politiques de Science-Po (Cevipof), et intitulée "le vote des fonctionnaires, cinq ans après la RGPP" (Révision générale des politiques publiques), "la fonction publique constitue en 2012 le point nodal de l'antisarkozysme". Par conséquent, l'attrait pour le Front National gagne du terrain, notamment dans la fonction publique hospitalière et dans les entreprises publiques. Surtout, la candidate du FN séduit à 37% les policiers et militaires. Les mêmes qui avaient été convaincus par Nicolas Sarkozy en 2007.
*L'enquête a été réalisée les 23 et 24 janvier sur un échantillon national représentatif de 1 011 personnes âgées de 18 ans et plus
http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Francois-Hollande-progresse-dans-les-sondages-474531?from=bloc2012

jeudi 26 janvier 2012

"Hollande ratisse de la gauche au centre"

Législatives: Bachelot ne se présente pas

Dans une interview accordée au Figaro Magazine, la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot, déclare qu'elle ne se représentera pas aux législatives en juin dans le Maine-et-Loire, souhaitant poursuivre la politique d'une "façon différente".

"J'ai décidé de ne pas me représenter aux élections législatives... Ce n'est pas une foucade... Je veux continuer ma vie politique autrement", explique la ministre. "Si Nicolas Sarkozy est réélu et qu'il souhaite me confier d'autres missions, je serai à sa disposition. Mais je veux en tout état de cause continuer mon combat politique d'une façon différente", répète Roselyne Bachelot.

"La vie de ministre est passionnante, mais ce sont aussi des contraintes énormes", relève-t-elle. "Je veux retrouver du temps... Je veux également reprendre mes engagements associatifs : la lutte contre le sida, pour l'égalité hommes-femmes, contre toutes les discriminations". Roselyne Bachelot évoque également l'intention d'être active au sein d'un "cercle de réflexion", le Rameau, qui "a vocation à être un laboratoire d'idées". "Il y a une place dans la politique pour des démarches citoyennes en dehors du Parlement".

"Je veux travailler en profondeur à une relégitimation de la vie politique", indique encore Roselyne Bachelot. "J'ai beaucoup de peine à voir à quel point la rupture s'est faite entre les élites politiques et les citoyens, laissant les extrémismes en profiter". La ministre réaffirme enfin qu'elle est favorable au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/01/26/97001-20120126FILWWW00492-legislatives-bachelot-ne-se-presente-pas.php

Programme de Hollande : ce qu'il faut retenir

UNE REFORME FISCALE
- Fusion à terme de l'impôt sur le revenu et de la CSG
- Nouvelle tranche à 45% pour les revenus supérieurs à 150.000 euros par part et plafonnement à 10.000 euros de la diminution d'impôt tirée des niches fiscales
- Augmentation de 25% de l'allocation de rentrée scolaire dès septembre
- Abaissement du plafond du quotient familial pour les 5% de ménages les plus aisés
- Relèvement de l'impôt sur la fortune pour les plus gros patrimoines et abattement sur les successions ramené à 100.000 euros par enfant.

MESURES POUR L'EMPLOI
- Créer 150.000 emplois d'avenir pour l'insertion des jeunes
- Mettre fin à la défiscalisation et aux exonérations de charges sur les heures supplémentaires, sauf pour les TPE
- "Contrat de génération": "permettre l'embauche par les entreprises, en CDI, de jeunes, accompagnés par un salarié plus expérimenté qui sera ainsi maintenu dans l'emploi jusqu'à son départ à la retraite".
- Augmentation des cotisations chômage pour les entreprises qui abusent des
emplois précaires
- Création de 1.000 postes par an pour la police, justice, gendarmerie

MESURES POUR LA PRODUCTION ET LA CROISSANCE
- Création d'une Banque publique d'investissement et d'un Livret d'épargne industrie au profit des PME.

- Hausse des taux d'imposition pour les grandes entreprises pour une baisse de l'impôt sur les sociétés au profit des PME et des TPE
- Couverture intégrale de la France en très haut débit d'ici à dix ans

- Préservation du statut public des entreprises détenues majoritairement par l'Etat (EDF, SNCF, La Poste...)

MESURES CONTRE « LE MONDE DE LA FINANCE »
- Séparation des activités des banques "utiles à l'investissement et à l'emploi de leurs opérations spéculatives",
- Bannissement des banques françaises des paradis fiscaux
- Interdiction des "produits financiers toxiques", et des stock-options sauf pour les entreprises naissantes
- Encadrement des bonus et sur-taxation de 15% des bénéfices des banques

MESURES CONTRE LES DEFICITS
- Réduction du déficit public à 3% du PIB et retour à l'équilibre fin 2017
- Suppression de 29 milliards d'euros de niches fiscales "équitablement répartis entre les ménages et les entreprises"
- Montée en puissance du financement des "priorités" jusqu'à 20 milliards d'euros en 2017
- Coup d'arrêt de l'application "mécanique" du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux.

EDUCATION ET JEUNESSE

- Création de 60.000 postes supplémentaires dans l'Education en 5 ans
- Augmentation de "25%" de l'allocation de rentrée scolaire dès septembre
- Allocation d'études et de formation sous conditions de ressources
- Abrogation de la circulaire sur les étudiants étrangers
RETRAITES
- Départ à 60 ans pour ceux qui ont cotisé toutes leurs annuités. Pour le reste, négociation dès 2012 pour définir "l'âge légal, "le montant des pensions notamment".

EUTHANASIE

- Assistance médicalisée pour "terminer sa vie dans la dignité", dans des "conditions précises et strictes"

LOGEMENT
- L'obligation pour une commune de construire des logements sociaux est portée de 20 à 25%. Mixité sociale
BANLIEUES
- Banlieues: lancement d'opérations de renouvellement urbain. Maintien des services publics. Augmentation des moyens, notamment scolaires. Présence régulière des services de police.
- Lutte contre le "délit de faciès"

HADOPI
- Remplacement de la loi Hadopi par une loi "signant l'acte 2 de l'exception culturelle"
EGALITE HOMMES-FEMMES
- Loi favorisant l'égalité professionnelle homme/femme
MARIAGE GAY
- Ouvrir le droit au mariage et à l'adoption aux couples homosexuels
NUCLEAIRE
- Réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75 à 50% à l'horizon 2025- Fermeture de la centrale de Fessenheim, poursuite du chantier de l'EPR de Flamanville
INSTITUTIONS
- Loi de 1905 sur la séparation Eglise/Etat inscrite dans la Constitution, en tenant compte du statut de l'Alsace et Moselle
- Réforme du statut pénal du chef de l'Etat
- Droit de vote accordé aux étrangers aux élections locales
- Loi sur le non-cumul des mandats, introduction d'une part de proportionnelle aux législatives
- Réduction de 30% de la rémunération du président et des ministres

EUROPE ET POLITIQUE ETRANGERE
- Proposition d'un "pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance", création d'euro-obligations et nouveau traité franco-allemand
- Proposition d'une politique commerciale européenne anti-dumping social et environnemental
- Contribution climat-énergie aux frontières de l'Europe
- Retrait de nos troupes d'Afghanistan d'ici fin 2012

http://lci.tf1.fr/politique/programme-de-hollande-ce-qu-il-faut-retenir-6955686.html
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