mercredi 27 avril 2011

2012: DSK ira selon Valls

Dominique Strauss-Kahn, personne ne sait ce qu'il pense sur rien." La vindicte de Valérie Pécresse ne l'a pas empêchée de ne cesser de parler du patron du FMI lors d'un débat organisé par l'Ifop, à l'occasion de la publication d'un sondage commandé par Europe 1 et Paris match. Mardi matin, l'institut l'a invitée, en compagnie de Dominique Paillé –"encore à l'UMP au moins jusqu'au 15 mai", a-t-il déclaré– et le député-maire socialiste d'Evry Manuel Valls, pour analyser les rapports électoraux un an avant l'élection présidentielle.
Si DSK a trusté le débat entre ces trois seconds couteaux, c'est avant tout parce que l'Ifop l'a maintenu sur son piédestal. Le sondage, dans lequel sont étudiées toutes les combinaisons politiques possibles, confirme le potentiel du socialiste qui conserve la meilleure cote face à Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen. Ainsi, il écraserait au second tour le président sortant, 61% contre 39%. "François Hollande, ancien premier secrétaire du PS, Martine Aubry, actuelle tenante de la fonction, et Ségolène Royal, championne socialiste pour la précédente présidentielle, sont des candidats classiques", explique Manuel Valls pour qui l'ex-ministre de l'Économie de Lionel Jospin incarne, lui, "le renouveau attendu [par] les Français".

Manuel Valls se veut oracle

Encore faut-il que DSK fasse connaître sa décision. "Sera-t-il le candidat de la rigueur ou celui des déficits? Sera-t-il candidat d'ailleurs? Quel suspense insoutenable...", a raillé Valérie Pécresse. L'attaque n'a pas laissé insensible Manuel Valls, qui se présentera à la primaire de son parti si le patron du FMI s'y refuse. Le socialiste a même un "scoop": "La confirmation [de la candidature de DSK] viendra d'ici quelques semaines. Pour moi, cela ne fait aucun doute" a-t-il lâché devant 150 personnes dont la moitié de journalistes. Quelques minutes plus tard, le député-maire socialiste d'Evry nuance son propos, se disant seulement "confiant" sur la décision de son champion.
Dominique Paillé, ex-porte-parole de l'UMP qui critique désormais ouvertement "le comportement de Nicolas Sarkozy et non son bilan", est resté en marge de la joute verbale sur la stratégie strauss-kahnienne. Pour lui, l'étude de l'Ifop montre que "les Français n'ont pas d'appétence pour la gauche" et qu'une grande partie des électeurs du Nicolas Sarkozy de 2007 se réorientent vers les candidats centristes ou reviennent vers le Front national. Selon lui, DSK est, pour le moment, trop éloigné de la France. Un point de vue partagé par Valérie Pécresse qui regrette, entre autres, que le patron du FMI ne se soit pas exprimé sur la réforme des retraites. Faux, récuse Manuel Valls, qui rappelle le laïus de Dominique Strauss-Kahn sur le sujet, lors de l'émission A vous de juger de mai 2010. Et d'ajouter, sûr de lui: "Les Français sont assez intelligents pour savoir qui est [DSK]." Mais, pour la ministre UMP, il y aura une désillusion strauss-kahnienne. Et de citer, inspirée, François Mitterrand: "On ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment."
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