jeudi 7 avril 2011

Borloo devrait annoncer ce soir son départ de l’UMP

Le radical Jean-Louis Borloo, figure emblématique de la confédération centriste en gestation, devrait annoncer ce jeudi soir son départ de l’UMP lors de l’émission « A vous de juger » sur France 2. Une nouvelle qui pourrait bien changer la donne dans la perspective de la présidentielle de 2012.
« L’intérêt pour Jean-Louis d’avoir un temps d’antenne aussi long devant les Français, c’est de parler du fond », explique son lieutenant Laurent Hénart, peu avant ce grand oral télévisuel.
Un départ annoncé
« Il a été huit ans ministre et personne n’a pu le prendre en défaut de solidarité gouvernementale. Maintenant il a envie de s’exprimer sur l’état de la France et donner ses priorités », ajoute le député et numéro deux du Parti radical (PR).
Selon ses proches, Jean-Louis Borloo devrait annoncer qu’il quitte l’UMP confirmant sa prise de distance des derniers mois avec le parti présidentiel.
Depuis le remaniement de novembre, quand Nicolas Sarkozy lui a préféré François Fillon à Matignon, il s’est clairement démarqué du virage à droite de l’UMP.
Le candidat du centre-droit en 2012
Dans son entourage, nombreux sont ceux qui le poussent à incarner, à côté de l’UMP, une candidature de centre-droit en 2012.
Vingt députés radicaux l’ont une nouvelle fois évoquée mercredi autour de M. Borloo. Et certains n’ont pas manqué de lui rappeler que pour « beaucoup de gens au parti, un départ de l’UMP n’a de sens que s’il s’accompagne d’une candidature à la présidentielle ».
Le premier d’une longue série ?
Au centre-droit on œuvre activement à la création d’une confédération. Jean-Louis Borloo en est l’une des figures de proue aux côtés d’Hervé Morin (Nouveau Centre), Jean-Marie Bockel (Gauche Moderne) et Jean Arthuis (Alliance Centriste).
Plusieurs centristes de l’UMP, comme Pierre Mehaignerie et Marc-Philippe Daubresse, participent régulièrement aux travaux et « beaucoup d’autres sont prêts à franchir le rubicon », assure un proche de l’ex-ministre de l’Ecologie.
Cette volonté d’émancipation vis-à-vis de l’UMP, qui pourrait être entérinée par les militants radicaux lors d’un congrés extraordinaire mi-mai, ne fait pas l’unanimité.
Inquiétude à l’Elysée
A l’Elysée, on s’inquiète de la volonté d’autonomie de Jean-Louis Borloo et d’une éventuelle candidature centriste qui pourrait fragiliser celle de Nicolas Sarkozy.
Au lendemain des cantonales, le chef de l’Etat avait mis en garde ceux qui « voudraient mettre en cause l’unité de la famille » ce qui ne l’a pas empêché mardi de couver M. Borloo d’attentions lors d’un déplacement en province.
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