Le texte, adopté par 93% des votants (4% se prononçant contre et 3% s'abstenant), demande également à "Jean-Louis Borloo de se porter candidat à l'élection présidentielle de 2012". Sur sa candidature à la présidentielle, Jean-Louis Borloo a annoncé qu'il se prononcerait entre l'été et l'automne. "J'ai bien entendu le message. Laissez-moi y réfléchir encore un peu car ce sont des choses graves, des responsabilités importantes qui n'engagent pas que moi-même", a-t-il ajouté.
"Je suis serein car je n'ai jamais vu le PR manquer un rendez-vous avec l'histoire. Et justement, c'est l'histoire qui frappe à notre porte", avait lancé Jean-Louis Borloo avant le vote. Après le scrutin, le président des radicaux a salué "un vote qui vous oblige et nous oblige". "Oui, il y a à compter d'aujourd'hui une nouvelle offre politique française", a-t-il lancé.
A pas comptés
S'il est toujours resté un parti de plein exercice, le financement du PR était constitué pour l'essentiel de subventions versées par l'UMP (1 million d'euros) et les investitures électorales étaient communes. La double adhésion (radical-UMP) a également été de règle jusqu'en 2007 où elle est devenu optionnelle. Résultat, aujourd'hui, 50% des membres du PR qui revendiquent 12.000 adhérents, ne sont déjà plus à l'UMP. Pour les autres, dont les parlementaires, le PR a prévu la possibilité de conserver la double appartenance jusqu'au 31 décembre 2011, fin du contrat les liant à l'UMP, et seuil fixé par la Confédération pour accepter en son sein des UMP sous le statut intermédiaire de "membres associés".
De quoi rassurer certains députés inquiets du virage stratégique pris par Jean-Louis Borloo. D'ici fin 2011, les parlementaires devraient être fixés sur la volonté de leur président de s'engager dans la présidentielle. C'est cette décision qui engagera la vraie rupture des radicaux avec l'UMP. Sans attendre, le député Yves Jégo a annoncé la création à l'automne d'un groupe parlementaire autonome de 40 à 50 députés pour la future confédération qui prendrait le nom de "l'Alliance". Le président du MoDem, François Bayrou, qui tenait le même jour un conseil national, a ironisé sur "la danse du centre" et fustigé "l'ambiguïté" et la confusion au sein de la galaxie centriste.
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