dimanche 15 mai 2011

Inculpation de DSK : la classe politique, entre stupeur et prudence

Dominique Paillé, Jean-Marie Le Guen ou Marine Le Pen réagissaient dimanche matin à l'inculpation de Dominique Strauss-Khan à New York pour agression sexuelle.
Ségolène Royal : "tout reste à vérifier"
La présidente de la région Poitou-Charente Ségolène Royal a évoqué sur Europe 1 un "choc", une "nouvelle bouleversante", tout en rappellant que "tout reste à vérifier". DSK "a droit à la présomption d'innocence". Elle a jugé indécent de "commenter" les conséquences sur la vie politique française. "Cette homme doit être respecté", a-t-elle dit.
Jean-Marie Le Guen : cette affaire ne ressemble en rien " à DSK
"Il faut se garder de toute conclusion avant que Dominique Strauss-Kahn ne se soit exprimé", a déclaré Jean-Marie Le Guen, proche du directeur général du Fonds monétaire international et député PS de Paris. "Et puis, et surtout, cette affaire ne ressemble en rien à DSK, l'homme que nous connaissons tous", a-t-il insisté. Dominique Strauss-Kahn a été arrêté et placé en garde à vue samedi à New York, après avoir été accusé d'agression sexuelle par une employée d'un hôtel Sofitel de cette ville.

Stéphane Le Fol : "saisi"
L'eurodéputé PS et proche de François Hollande s'est dit "saisi" par l'annonce de l'inculpation de DSK. "Nous restons sur une ligne simple et clair, construire la candidature de François Hollande sans se préoccuper de ce qui pourrait se passer pour les autres candidats", a-t-il estimé.
François Bayrou : "confondant, navrant et infiniment troublant"
Le président du MoDem, François Bayrou, a qualifié dimanche "de confondant, navrant et infiniment troublant" l'inculpation de Dominique Strauss-Kahn, soulignant l'exigence de "responsabilité" d'un homme politique. "Bien sûr il faut que l'enquête se déroule mais d'ores et déjà on mesure les conséquences à la fois pour un homme, pour son parti mais aussi pour l'image de la France dans le monde", a-t-il expliqué.
Dominique Paillé : "Je vois mal le parti socialiste se ranger derrière lui"
Le président de l'office français de l'immigration et intégration, l'UMP Domique Paillé, s'est dit sur LCI "abasourdi" par l'annonce de l'inculpation de DSK. Il a dit avoir tout d'abord pensé à un "piège tendu" au patron du
FMI. "Mais quand même, un coup monté de cette nature, ça serait hallucinant", a-t-il dit. En précisant ne pas porter de jugement sur la responsabilité ou non de Strauss-Khan dans cette affaire, il a dit voir mal "le parti socialiste se ranger très majoritairement derrière lui".
Marine le Pen : "Cette affaire éclabousse la France"
Sur LCI, la présidente du Front nationale Marine Le Pen a incriminé l'"hypocrisie" de certaines réactions politiques après l'annonce de l'inculpation de DSK. Marine le Pen a jugé "les problèmes pathologiques que Dominique Strauss-Khan entretient avec les femmes" connues "depuis de nombreuses années." Cette affaire "éclabousse la France", a estimé la présidente du Front nationale. Le patron du FMI est "définitivement discrédité comme candidat à la plus haute fonction de l'Etat" après son inculpation a estimé dimanche sur RTL la présidente du FN, Marine Le Pen.

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