dimanche 29 mai 2011

Le PS adopte "Le Changement" à l'unisson

C'est sous un beau soleil que la convention nationale du PS destinée à l'adoption du projet du PS pour 2012 à 11 mois de la présidentielle s'est ouverte samedi après-midi à Paris dans une ambiance de kermesse. Un projet baptisé "Le Changement" adopté dans l'après-midi à l'unanimité lors d'un vote à main levée par les délégués de la convention, avant un discours d'unité affichée par Martine Aubry. De quoi illustrer parfaitement que "c'est un très beau jour pour la France et les Français". Déclaration faite dès son arrivée par la patronne du PS... mais aussi par Ségolène Royal, reprenant ces même mots, et François Hollande. Même mots pour lui aussi, ajoutant "un beau jour pour le projet socialiste et pour le Parti socialiste, mais ce n'est pas le premier, ni le dernier, il y en aura d'autres". De quoi donc et surtout afficher l'unité, même si dans les coulisses, les conciliabules d'après-DSK pour les primaires ont commencé. Car, 15 jours après le "tsunami" de l'affaire DSK, le PS, orphelin d'un présidentiable possible, est au travail et entend le montrer.
A commencer par ne pas éluder la question d'autant que "l'émotion est toujours là". Lors de son discours, Martine Aubry a évoqué l'affaire, rapidement et pour affirmer, après avoir salué la manière dont les membres du parti avaient bien géré la question de la présomption d'innocence de "notre ami" autant que de celle de la parole de la victime présumée, que le "devoir" des socialistes est désormais de se "concentrer sur la mission qui est la nôtre", sur la politique.

Jospin en guest-star

La politique du "changement" donc pour "montrer que le bulletin de vote peut encore changer les choses", alors que "personne n'a fêté les 4 ans de la présidence de Sarkozy en dehors de lui-même". Sera-t-elle celle qui incarnera ce changement ? Encore une fois, Martine Aubry, tout en détaillant longuement le nouveau projet du PS et en annonçant le jumelage de 4 villes dirigées par les socialistes, Toulouse, Lyon, Strasbourg et Lille" avec la ville de Misrata en Libye, haut lieu de la résistance au régime de Kadhafi, a tenu bon sur son éventuelle candidature, répétant seulement, mot pour mot comme la semaine dernière, qu'elle "prendrait ses responsabilités"... pour qu'une candidature socialiste "puisse accéder à la présidence de la République". Et sur ce point, s'il y a "rassemblement", "ça n'empêche pas que le moment va arriver où il faudra faire un choix", a commenté le candidat François Hollande.

Autre manière de marquer ce "beau jour", un invité de marque pour ce grand rendez-vous du PS avant le lancement des primaires à la Halle Freyssinet où se pressaient plus de 1.500 personnes : Lionel Jospin. "Je pense que les chances du PS sont réelles" pour l'emporter en 2012 malgré "la situation dramatique" créée par l'affaire DSK, a-t-il dit. "Je suis là parce qu'on m'a invité", avait auparavant déclaré l'ancien Premier ministre, dont la présence est symboliquement très forte pour Martine Aubry. Le candidat malheureux de 2002 n'était pas venu à une convention du parti depuis 2006, selon plusieurs sources.
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