dimanche 29 mai 2011

Tron a démissionné

Cinq jours après le début des polémiques, Georges Tron a démissionné dimanche du gouvernement. C'est le Premier ministre qu'il l'a annoncé dans un communiqué où il affirme "prendre acte" de cette décision ne préjugeant "en rien" des suites que donnera la justice aux plaintes visant le secrétaire d'Etat.
Visé par une enquête judiciaire après des accusations d'agression sexuelle, il "a informé ce jour le Premier ministre François Fillon de sa démission du gouvernement", écrit ce dernier. Une enquête préliminaire a été ouverte la semaine dernière par le parquet d'Evry et confiée à la police judiciaire de Versailles après les plaintes de deux ex-employées municipales de Draveil (Essonne) contre le secrétaire d'Etat à la Fonction publique.
"Le Premier ministre, en accord avec le président de la République, prend acte de cette décision qui ne préjuge en rien des suites qui seront données par la justice aux plaintes déposées contre Georges Tron et dont il conteste le bien-fondé", poursuit le texte. "François Fillon salue le courage et le sens des responsabilités de Georges Tron, qui a ainsi fait prévaloir l’intérêt général. Cette décision lui permettra d’assurer désormais sa défense en toute liberté", conclut-il.

"Le procès public qui m'est fait"

Dans une lettre adressée à Nicolas Sarkozy, Georges Tron a affirmé qu'il ferait "une affaire personnelle de faire reconnaître (son) innocence". "En ma qualité de simple citoyen, je ferai une affaire personnelle de faire reconnaître mon innocence en combattant les accusations vindicatives de deux anciennes collaboratrices, dont l'une a été licenciée pour avoir détourné les deniers publics qui lui étaient confiés et l'autre a quitté ses fonctions en raison d'un comportement indigne", écrit-il dans cette lettre datée du 29 mai.
Si une faute, aussi minime soit-elle, avait entaché ma vie de citoyen, d'édile ou de député, je n'aurais jamais accepté les hautes fonctions ministérielles que vous avez bien voulu me confier", écrit Georges Tron dans sa lettre au président. "Quoi qu'il en soit, la campagne de presse qu'elles (ces accusations) ont provoqué - avant toute intervention de l'autorité judiciaire - a reçu un tel écho dans les médias, que nos concitoyens peuvent me considérer comme coupable avant que mes droits aient pu commencer à être mis en oeuvre", poursuit-il. "Songez, Monsieur le président de la République, que je n'ai même pas encore connaissance de la plainte qui me vise, la procédure ne le prévoyant pas (sans doute parce qu'elle ne prévoit pas non plus le procès public qui m'est fait)", fait-il valoir.
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