L'interview de DSK va-t-elle tendre la primaire socialiste, jusque là plutôt feutrée en apparence ? Il est trop tôt pour le dire mais les échanges lundi matin sur l'existence ou non d'un « pacte » entre l'ex-patron du FMI et Martine Aubry ne rassuraient pas certains, en coulisses. En effet, Dominique Strauss-Kahn a bien confirmé sur TF1 dimanche soir un «pacte » avec la maire de Lille, un accord selon lequel le mieux placé des deux se présenterait à l'élection présidentielle, en passant avant par la case primaire PS. Or, Martine Aubry n'a jamais repris à son compte le terme de "pacte", préférant évoquer "une entente politique". Ainsi, depuis sa déclaration de candidature, elle s'est efforcée de convaincre que DSK et elle n'avaient pas encore décidé qui des deux irait à la bataille de 2012, avant que le "coup de tonnerre" du 14 mai vienne clore l'histoire. Avec sa phrase, DSK a ouvert la possibilité de nouvelles critiques contre le manque de détermination de l'ancienne Première secrétaire du PS à être candidate.
"Au moins, on sait qui devait et voulait être candidat dans le pacte", s'est empressé de commenter dimanche soir sur son compte twitter le député Bruno Le Roux, soutien de François Hollande. Et de railler, à l'endroit de la maire de Lille : "la volonté, l'envie, ça ne s'improvise pas après un empêchement". "J'ai noté qu'il a mentionné un pacte, pacte que Martine Aubry elle-même niait il y a encore peu de temps. J'ai noté qu'il avait dit lui-même qu'il allait être candidat alors qu'elle nous disait il y a quelque temps qu'il n'y avait rien de fait", a pour sa part déclaré Pierre Moscovici, coordinateur de campagne de l'élu corrézien, lundi sur i-Télé.
"Martine avait envie d'être candidate"Le député PS André Vallini, lui aussi membre de l'équipe Hollande, a enfoncé le clou : "si Martine Aubry est aujourd'hui candidate, c'est donc parce que DSK ne peut pas l'être". Et de noter, que "François Hollande qui, lui, n'a jamais été dans aucun pacte ni aucun arrangement, n'est pas un candidat par défaut ou de substitution". Bernard Debré, député UMP de Paris, a lui qualifié la maire de Lille de "candidat de carence". "DSK voulait dire aux Français que lui et elle étaient interchangeables car aussi compétents", justifie en off un responsable PS.
Interrogé par l'AFP, le politologue Stéphane Rozès (Cap) a jugé que mentionner "explicitement" ce pacte était "une erreur". DSK "n'a pas dû voir à quel point c'était préjudiciable". Pour le politologue Gérard Grunberg, DSK "ne pouvait pas faire comme s'il n'y avait pas eu de pacte" entre eux. "Il fallait bien qu'il envoie un message de sympathie". Selon Olivier Dussopt, l'un des porte-parole de Martine Aubry, les propos de Dominique Strauss-Kahn "ne changent rien de ce que Martine Aubry a toujours dit, à savoir qu'elle et DSK" notamment "avaient des discussions", mais que rien n'avait encore été décidé. "Avant le 14 mai, DSK a envie d'être candidat, Martine a envie d'être candidate. Ils allaient décider ensemble en juin. Chacun avait ses contraintes, lui au FMI, elle sur le projet du parti. Cela ne voulait pas dire qu'elle lui avait laissé la place", a affirmé à l'AFP, François Lamy, le bras droit de Martine Aubry. "Je ne crois pas, vraiment (...) que les Français intègrent cette intervention de DSK, comme déterminante dans le plan de la primaire", s'est lui rassuré Benoît Hamon, soutien de la maire de Lille. Une façon de revenir sur le terrain de la pure politique. En faisant oublier définitivement l'affaire DSK
"Martine avait envie d'être candidate"Le député PS André Vallini, lui aussi membre de l'équipe Hollande, a enfoncé le clou : "si Martine Aubry est aujourd'hui candidate, c'est donc parce que DSK ne peut pas l'être". Et de noter, que "François Hollande qui, lui, n'a jamais été dans aucun pacte ni aucun arrangement, n'est pas un candidat par défaut ou de substitution". Bernard Debré, député UMP de Paris, a lui qualifié la maire de Lille de "candidat de carence". "DSK voulait dire aux Français que lui et elle étaient interchangeables car aussi compétents", justifie en off un responsable PS.
Interrogé par l'AFP, le politologue Stéphane Rozès (Cap) a jugé que mentionner "explicitement" ce pacte était "une erreur". DSK "n'a pas dû voir à quel point c'était préjudiciable". Pour le politologue Gérard Grunberg, DSK "ne pouvait pas faire comme s'il n'y avait pas eu de pacte" entre eux. "Il fallait bien qu'il envoie un message de sympathie". Selon Olivier Dussopt, l'un des porte-parole de Martine Aubry, les propos de Dominique Strauss-Kahn "ne changent rien de ce que Martine Aubry a toujours dit, à savoir qu'elle et DSK" notamment "avaient des discussions", mais que rien n'avait encore été décidé. "Avant le 14 mai, DSK a envie d'être candidat, Martine a envie d'être candidate. Ils allaient décider ensemble en juin. Chacun avait ses contraintes, lui au FMI, elle sur le projet du parti. Cela ne voulait pas dire qu'elle lui avait laissé la place", a affirmé à l'AFP, François Lamy, le bras droit de Martine Aubry. "Je ne crois pas, vraiment (...) que les Français intègrent cette intervention de DSK, comme déterminante dans le plan de la primaire", s'est lui rassuré Benoît Hamon, soutien de la maire de Lille. Une façon de revenir sur le terrain de la pure politique. En faisant oublier définitivement l'affaire DSK
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