En 2007, le clivage très marqué entre la droite de Nicolas Sarkozy et la gauche de Ségolène Royal avait permis à François Bayrou de se muer en "troisième homme". Un costume que le président du Modem compte de nouveau enfiler pour la prochaine échéance électorale. Jusqu'à dimanche, il se trouvait en bonne position pour capter l'électorat centriste.
En effet, les potentiels candidats qui auraient pu voler des voies au centre ont été ou se sont d'eux-mêmes écartés de la course à l'Elysée. Dominique Strauss-Kahn, Nicolas Hulot, Jean-Louis Borloo ou encore Manuel Valls. Et si Dominique de Villepin a nuancé son ambition – il appelle à un "rassemblement national" et partage certaines convictions avec François Bayrou –, celle d'Hervé Morin a été considérablement affaibli par la désertion de ses soutiens. Malgré cette situation, le président du Nouveau centre reste persuadé que le Modem ralliera le PS au second tour de la présidentielle. "Je sais que [François Bayrou] a un mépris pour Nicolas Sarkozy. Ensuite, c’est une question d’arithmétique. S’il veut des députés, il ne peut le faire qu’avec le PS", a-t-il estimé sur Europe 1.
Etre hors du système, un atout?
Pour François Bayrou, la voie semblait se dégager. Mais la désignation de François Hollande, représentant du centre-gauche, pourrait lui faire de l'ombre. Dans le Figaro de mercredi, François Bayrou confie "se sentir très loin" de toute alliance et calcul politique. Pour lui, "les Français ont besoin de changements forts" mais "ce n'est que dans les mois qui viennent qu'ils vont donner un visage à ce changement".
Sans jamais citer son nom, Bayrou dit ne pas craindre la concurrence d'Hollande pour se qualifier pour le second tour de 2012. Début octobre, le député béarnais avait confié aux Echos que ce qu'il le séparait de François Hollande est "essentiellement qu'il est le représentant du PS". Le président du Modem se dit au-dessus des partis et répète qu'il ne sera pas le candidat du système. Un message qu'il relayait déjà pendant sa campagne de 2007.

2 commentaires:
Que les politiques parlant de
changement
soient aux "affaires" ou dans le circuit depuis des décennies...
SI DE RANT !
Bonne journée Francis
Amicalement
Annebis
Que les politiques parlant de
changement
soient aux "affaires" ou dans le circuit depuis des décennies...
SI DE RANT !
Bonne journée Francis
Amicalement
Annebis
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