lundi 31 octobre 2011

Villepin veut un plan de rigueur de 20 milliards

"Il faut plus de rigueur", avait déclaré vendredi Dominique de Villepin après l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy. Et dimanche, le fondateur de République solidaire a donné un chiffre : 20 milliards d'euros, afin de "retrouver une position d'égalité avec l'Allemagne". De son côté, le chef de l'Etat a prôné la mise en place d'un nouveau tour de vis budgétaire destiné à dégager entre 6 et 8 milliards d'euros. "Ne nous contentons pas de rustines", a lancé l'ancien Premier ministre lors de l'émission Radio France Politique. Avec un tel plan d'économies, la France pourrait ainsi avoir "à nouveau la tête hors de l'eau".
Car Dominique de Villepin a insisté sur le "décalage" existant à l'heure actuelle entre les deux pays, Berlin étant en "position de force". "Il y a une réalité économique et financière, c'est que l'Europe est allemande, l'Europe vie à l'heure allemande", a déploré le chef de file de République solidaire. Avant d'ajouter : "Je souhaite que la France retrouve sa crédibilité." Selon lui, un plan de rigueur "juste" serait une façon de "faire preuve de courage" et permettrait de réparer "un certain nombre de dégâts du début du quinquennat". Mais l'ancien ministre se fait moins critique que par le passé envers Nicolas Sarkozy qui "s’est mobilisé, a fait bouger les lignes de l’Europe".

"Nous verrons en fonction de la situation"

Dans le cadre de ce plan d'économies, l'ancien Premier ministre s'est prononcé pour "une réforme en profondeur de la TVA". Il est favorable à une TVA "EEE", qui prendrait en compte "nos exportations, notre emploi et notre environnement" et qui pénaliserait "un certain nombre de produits importés qui jouent sur le dumping social et fiscal". Dominique de Villepin a également défendu une "hausse de l'impôt sur les sociétés". Et il reconnaît qu'à cause de la crise actuelle, son "programme est caduc, comme celui de tous les candidats".
Mais celui qui n'a pas encore annoncé s'il sera candidat ou non à l'élection présidentielle de 2012 a renvoyé sa décision "au tournant de l'année". "J'y répondrai le moment venu quand nous serons dans le temps de l'élection et ce temps n'est pas venu", a ajouté Dominique de Villepin. Et de conclure : "Nous verrons en fonction de la situation." Quant au 500 signatures nécessaires, il assure avoir "commencé ce travail". "Nous sommes à l'ère du clic, tout va très vite aujourd'hui."

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