«Le radeau semble ne plus être assez résistant.» La sortie de Dominique Strauss-Kahn sur la zone euro, lundi à Pékin, suscite les commentaires acerbes du gouvernement. Bachelot, Pécresse, NKM : ce sont trois femmes ministres qui sont montées au crenéau ce mardi matin. «Le meilleur service qu'il puisse rendre à la France c’est de s’abstenir de commentaires», a réagi Roselyne Bachelot, invitée de France Inter. «M. Dominique Strauss-Kahn n’est plus un acteur de la vie politique, et dans sa situation c’est très bien qu’il soit à Pékin à tenir une conférence pour une grosse entreprise chinoise», a taclé la ministre de la Santé.
La critique n'est pas plus tendre de la part de Valérie Pécresse. «Je trouve que ces propos sont très malvenus», juge la ministre du Budget sur LCI. «Nous sommes dans une situation qui est grave. Nous sommes avec des leaders européens qui cherchent des solutions à une crise de la zone euro (...). De tels propos ne sont pas de nature à ramener la confiance.»
Sept mois après son départ brutal du FMI, l'ancien patron du Fonds monétaire international a critiqué lundi depuis Pékin la politique du président français et de la chancelière allemande face à la crise de la eone euro. «Je ne suis pas persuadé que M. Sarkozy et Mme Merkel se comprennent bien entre eux et c'est probablement une des raisons pour lesquelles le système européen a des problèmes pour avancer», a lancé DSK lors de son retour à la vie publique dans un forum économique chinois.
«L'amertume de quelqu'un qui était acteur et devient commentateur»
«Je ne crois pas que ça le grandisse aujourd'hui de faire ce genre de commentaires», a ajouté ce mardi la porte-parole du gouvernement, affirmant voir dans les déclarations de DSK «l'amertume de quelqu'un qui était acteur et devient commentateur». «Je suis certaine que si Dominique Strauss-Kahn était encore aujourd'hui à la tête du FMI, il agirait avec Mme Merkel et Nicolas Sarkozy dans le sens de la consolidation de la zone euro.»
Interrogée sur le sujet par Christophe Barbier sur iTélé, Nathalie Kosziusco-Morizet a préféré balayé les propos de DSK d'une question : «Est-il vraiment temps d'aller en Chine pour faire des déclarations pessimistes ?»
Lundi, le porte-parole du PS Benoît Hamon avait demandé qu'on «laisse tranquille» Dominique Strauss-Kahn, en arguant qu'il n'était «plus un acteur de la politique nationale». «Si François Hollande doit engager une discussion avec les autorités chinoises, il le fera lui-même personnellement», avait précisé Hamon.
http://www.leparisien.fr/politique/europe-le-gouvernement-tacle-les-propos-de-dsk-20-12-2011-1776766.php
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