dimanche 29 janvier 2012

TVA, chômage : rendez-vous télévisé crucial pour Sarkozy

Entre le sommet social du 18 janvier dernier, et le sommet européen prévu lundi à Bruxelles, Nicolas Sarkozy va faire le point face aux Français sur les principales mesures qui doivent atténuer le choc de la crise sur l'économie française. Rendez-vous ce dimanche à la télévision : le chef de l'Etat sera interrogé une heure durant, depuis l'Elysée, par des journalistes de TF1, France2, BFMTV, i-Télé et LCI. Avec une nouveauté au menu de cet exercice : c'est la première fois que les chaînes d'information en continu sont invitées à interviewer le président au palais présidentiel.

L'objectif premier, pour Nicolas Sarkozy, est de présenter aux Français "les mesures structurelles et fortes" - selon les mots de François Fillon - censées redynamiser une économie française gangrenée par une croissance atone et un taux de chômage en hausse continue. Impossible par ailleurs d'ignorer que cette apparition télévisée interviendra alors que la campagne de François Hollande a connu une nette accélération. D'où un jeu délicat entre le chef de l'Etat intervenant face aux Français et le candidat non encore déclaré cherchant à convaincre de futurs électeurs, qui pourrait poser quelques difficultés au CSA : celui-ci a d'ailleurs indiqué que son temps de parole, ce dimanche soir, serait décompté quand il interviendra "en tant que candidat présumé".

Une déclaration de candidature "pas à l'ordre du jour"

Mais il lui faudra se montrer très pédagogue pour faire accepter aux Français des mesures dont certaines sont impopulaires jusque dans la majorité. Comme cela avait été discuté avec les syndicats lors du sommet social du 18 janvier, Nicolas Sarkozy devrait ainsi annoncer une hausse de la TVA - probablement sans prononcer les mots qui fâchent de "TVA-sociale" - de façon à réorienter vers elle une partie du financement de la protection sociale qui pèse jusqu'ici uniquement sur les cotisations salariales et patronales. Autre réforme envisagée : la flexibilité du travail, grâce à des "accords de compétitivité" par entreprise ou par branche, "comme cela existe déjà en Allemagne" à l'économie florissante, aime à souligner Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy devrait également annoncer des mesures en faveur du logement, dont il avait déploré le "manque" et le "prix considérable", lors du sommet social.

Cet exercice de pédagogie, aussi difficile soit-il pour celui qui se voulait, au moment de son élection, "le président du pouvoir d'achat", mais qui s'est vite heurté à la réalité de la crise, pourrait offrir à Nicolas Sarkozy l'occasion de reprendre la main aux yeux des Français. Une éventuelle déclaration de candidature à l'élection présidentielle est toutefois écartée par son entourage, alors que certains dans la majorité le pressent d'entrer dans l'arène plus tôt que la date prévue de "mars", afin de contrer un Hollande en pleine forme dans les sondages.

"Ce n'est pas à l'ordre du jour, le calendrier a toujours été le même en ce qui le concerne, il ne le changera pas", affirme-t-on à l'Elysée, où l'on ne souhaite surtout pas donner l'impression d'une fébrilité ou d'un sentiment d'urgence face à un candidat socialiste en train de gagner en crédibilité auprès des Français. "Aujourd'hui, il part du principe que la crise est assez grave pour qu'un président de la République s'occupe matin, midi et soir des Français et pas d'une campagne présidentielle qui a lieu dans plus de deux mois. C'est un état d'esprit", assure-t-on à l'Elysée.
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1 commentaire:

Anne a dit…

Le soir du
QUITTE ou DOUBLE ?

Bon dimanche Francis
Biz Anne