Comme on lui demande si cette attaque en règle s'inscrit dans une stratégie plus droitière visant à accéder au second tour face à François Hollande, au détriment de Nicolas Sarkozy, François Bayrou nie farouchement. "J'ai fait des gestes ces dernières années à l'égard du PS, en croyant à son évolution (...). En réalité, le PS a renoncé à se transformer. J'ai proposé un dialogue, qu'il a refusé", explique le leader centriste. "Quant à Nicolas Sarkozy, j'ai mené contre lui des combats qu'aucun des hommes politiques français n'a menés", fait-il valoir.
"Un vrai centre est en train de se reconstituer"
Le "troisième homme" de la présidentielle de 2007 réaffirme à Marianne sa conviction qu'il est en mesure de remporter le scrutin de 2012. "Avoir reconstitué un socle à 15% avant même d'être entré en campagne, c'est avoir rempli la première partie du contrat. A partir de là, nous allons livrer la bataille. Et, je crois, la gagner", dit-il, notant n'avoir "aucun doute qu'un vrai centre est en train de se reconstituer".
Revenant sur son projet de "produire en France" - "la question centrale de l'avenir du pays" - François Bayrou accorde aussi une large place à sa vision de l'Europe. "Si je peux réconcilier l'idée nationale et l'idée européenne : c'est le rêve de ma vie", clame-t-il.
Il se prononce en faveur d'une "reconstruction nécessaire" de l'Europe. "Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont pris de mauvaises orientations. Ils ont choisi pour les institutions européennes des dirigeants sur un seul critère: qu'ils ne leur fassent pas d'ombre. Pour moi, il faut au contraire des dirigeants identifiés, à la personnalité forte".
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