mardi 28 février 2012

Impôts sur les fortunés, dépendance, duel avec Sarkozy : ce qu'a dit Hollande

Doit-il répondre aux attaques de Nicolas Sarkozy ?
François Hollande a répliqué lundi soir aux critiques de Nicolas Sarkozy à l'endroit de sa compagne Valérie Trierweiler, journaliste à Direct 8, accusant implicitement le chef de l'Etat d'inélégance. "Il y a un principe dans la vie, c'est l'élégance, il faut être élégant", a déclaré le candidat socialiste sur TF1. "Qu'il s'en prenne à moi", a-t-il ajouté. "Mais s'en prendre à une journaliste indépendante parce qu'elle est ma compagne ? Je laisse cela au jugement des Français : ça s'appelle l'élégance". François Hollande a accusé lundi Nicolas Sarkozy d'avoir "eu des erreurs de comportement". "Je sais qu'il a un problème, qu'il le confie, qu'il l'avoue, qu'il dit qu'il n'aurait pas dû être au Fouquet's (lesoir de son élection-NDLR), qu'il a été sur un bateau qui appartenait à M. Bolloré", a dit le candidat socialiste. "Ce n'est pas une raison, parce qu'il a commis des erreurs, de les laisser penser commises par tous". François Hollande s'est par ailleurs écarté des propos de sa porte-parole Najat Vallaud-Belkacem comparant Nicolas Sarkozy à Vladimir Poutine et à Silvio Berlusconi. "Je n'ai pas besoin d'aller prendre des exemples à l'étranger", a-t-il dit. "Le président sortant a un bilan". "Ça peut arriver, la polémique peut s'envenimer", a-t-il dit à propos de sa porte-parole.
Quels impôts pour les très riches ?
François Hollande s'est prononcé pour l'instauration d'un taux d'imposition de 75% pour les Français qui gagnent plus d'un million d'euros par an. "Au-dessus d'un million d'euros par an, le taux d'imposition sera de 75%", a déclaré le candidat socialiste. Sous la pression de la crise et de l'opinion publique, le gouvernement a fait supprimer en juillet dernier le "bouclier fiscal" qui avait été renforcé en juillet 2007 afin de plafonner l'imposition à 50% des revenus. Ce dispositif était vivement critiqué par l'opposition, qui le qualifiait "de cadeau fait aux riches", mais également par un partie de la majorité.

Comment financer la dépendance ?


François Hollande, a proposé une "cotisation" pour financer l'accompagnement des personnes âgées dépendantes. "Pour assurer ce cinquième risque, nous aurons à appeler à la solidarité nationale, c'est-à-dire à une cotisation", a-t-il déclaré. "Il s'agira d'un pacte...c'est une contribution, oui, mais que toutes les personnes auront à payer", a-t-il répondu come on lui demandait s'il s'agissait d'un impôt supplémentaire. "Si l'on commence très tôt, c'est un coût très faible", a affirmé le député de Corrèze. "Soit chacun s'assurera avec ses propres revenus, et à ce moment-là c'est l'inégalité, et c'est un risque", a-t-il développé lors d'un échange avec une gestionnaire d'une maison de retraite en Dordogne. "Donc l'autre système, c'est un système de solidarité (...) le cinquième risque financé par une cotisation spécifique". "Cela a un coût. Aujourd'hui, cela s'appelle l'autonomie personnalisée à l'autonomie (APA), qui vient en secours des familles pour le maintien à domicile ou en établissement. Mais cela ne suffit plus", a-t-il estimé.


Hollande va-t-il rencontrer les salariés de Fessenheim ?

François Hollande a assuré qu'il "rencontrerait les salariés" de la centrale nucléaire de Fessenheim "et leurs représentants", assurant que ses employés ne seraient pas privés d'emploi. "Je rencontrerai les salariés de Fessenheim et leurs représentants parce que je leur dois la vérité", a affirmé M. Hollande, qui a rappelé que s'il était élu, il fermerait la centrale. A la question "Vous irez là-bas ?" il a répondu: "Je les verrai", sans préciser à quel endroit. "La centrale qui fermera pendant mon quinquennat ce sera Fessenheim. Parce que c'est la plus vieille centrale et elle est dans une zone sismique et il y a eu des incidents", a-t-il rappelé. "Est-ce que ses travailleurs seront privés d'emplois ? Non, car il va falloir démanteler la centrale. Et il va falloir en faire un chantier exemplaire", a-t-il estimé.

Que faire contre le régime syrien ?


François Hollande a estimé qu'en Syrie il y avait un "régime abject" et il a appelé à faire "pression" sur ce pays et "menacer Bachar Al Assad d'être traduit" devant la Cour pénale internationale de La Haye . "Quel que soit le prochain président de la République, il y aura à continuer et amplifier la pression sur le régime syrien. C'est un régime abject", a-t-il lancé. "Ce dictateur, ce n'est pas la première fois qu'il montre hélas ses capacités à détruire et à martyriser", a affirmé M. Hollande."Nous devons intervenir dans le cadre du Conseil de sécurité des Nations Unies", a assuré le député de Corrèze. "Aujourd'hui, c'est la Russie et la Chine qui bloquent le Conseil de sécurité. Donc, il n'y a pas d'intervention possible", a-t-il réaffirmé. Il a regretté à nouveau que le dirigeant syrien Bachar Al Assad ait été invité en 2008 au défilé du 14 juillet par Nicolas Sarkozy. "C'était une fête patriotique et il n'avait pas sa place", a-t-il dit.

Hollande et "les affaires"

De l'interrogatoire de Dominique Strauss-Kahn aux malversations présumées des fédérations du Pas-de-Calais, des Bouches-du-Rhône et de la mairie de Strasbourg, des affaires judiciaires perturbent la campagne du candidat socialiste à l'élection présidentielle. "Sur les affaires, j'ai une règle simple : la justice, toute la justice", a déclaré François Hollande. "Ceux qui, quelle que soit leur sensibilité politique, sont condamnés pour faits de corruption ne pourront plus se présenter à des mandats publics", a-t-il ajouté. Défenseur d'une "République exemplaire", François Hollande avait auparavant déclaré que les élus convaincus de corruption ne pourraient pas être à nouveau candidat à une élection pendant une période de dix ans. http://lci.tf1.fr/politique/elections-presidentielles/attaques-de-sarkozy-impots-salaires-securite-ce-que-dit-hollande-7018851.html

1 commentaire:

Anne a dit…

Toujours les mêmes promesses
jamais réalisées quand ils ont le poste...grrrrrrrrrr

Bonne journée Francis
bizzz Anne