Les riches dans le viseur, la base en tête. François Hollande a souhaité dimanche modifier les règles d'augmentation du smic. "Je suis pour que le smic soit lié, d'ailleurs c'est son nom, à la croissance", a-t-il dit dans l'émission Capital, sur M6. "Chaque fois que la croissance est de un point, eh bien, l'augmentation du smic pourrait être de moitié, 0,5. Voilà ce qui éviterait les questions de savoir s'il faut donner un coup de pouce." François Hollande envisage une réévaluation du smic dans le cadre d'une négociation avec les syndicats et les organisations patronales après l'élection présidentielle. Actuellement, son augmentation correspond au minimum à l'inflation constatée l'année précédente, plus 50 % de l'augmentation du pouvoir d'achat du salaire horaire de base ouvrier. Le gouvernement peu en outre accorder augmentation ponctuelle.
François Hollande a cependant affirmé : "je n'ai rien contre les riches" et promis que le mécanisme qui permet de payer moins d'ISF en investissant dans les PME sera "conservé". L'ISF "sera relevé, parce qu'il a été allégé", a-t-il précisé. "Vous trouvez que c'est normal qu'on ait allégé de 2 milliards d'euros l'ISF à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy?", a interrogé le député de Corrèze. "J'ai une dent --si je puis dire-- contre le candidat sortant qui, avant de terminer son mandat, a allégé l'ISF" alors que "les Français vont payer une hausse de la TVA". "Je n'ai rien contre les riches. Je considère qu'on a besoin des entrepreneurs, d'avoir des innovateurs, d'avoir des créateurs", a insisté celui qui avait dit pendant la campagne présidentielle de 2007: "Je n'aime pas les riches". "Ceux-là n'ont rien à craindre. Ils ne se rémunèrent pas à un million d'euros ou plus par an. Ils investissent leur argent". Le candidat socialiste a récemment créé la surprise en proposant de taxer à hauteur de 75% les très gros revenus, ceux supérieurs à un million d'euros par an. "Ceux-là qui ont un patrimoine peuvent effectivement payer de l'ISF et déduire de l'ISF des investissements qu'ils pourront faire pour les PME". "Ca demeurera. Tous ceux qui investiront dans l'entreprise, ça demeurera comme un avantage fiscal justifié", a-t-il expliqué.
Mystère sur le Premier ministre
D'autre part, François Hollande a estimé que le doublement du livret A qu'il préconise permettrait de collecter "15 à 20 milliards d'euros" qui permettront de financer beaucoup plus de logements sociaux. Il a indiqué également vouloir élargir les prêts à taux zéro "parce que c'est une façon de pouvoir trouver un apport personnel". Pour accéder au logement, il faut emprunter. "Je propose toujours avec le doublement du plafond du livret A, vous allez avoir une masse de financements plus importante et donc les accédants pourront trouver des crédits plus faciles, plus abondants et j'espère moins chers pour acquérir leur bien", a dit François Hollande.
Le candidat PS à l'Elysée a par ailleurs refusé de se prononcer sur le Premier ministre qu'il choisirait s'il était élu, affirmant vouloir rester "prudent et respectueux" à cinq semaines du scrutin présidentiel. "Je ne veux pas répondre, parce qu'il y aurait d'abord une précipitation", a-t-il déclaré, alors qu'on lui demandait s'il pourrait choisir pour Matignon la première secrétaire du PS Martine Aubry, son ex-adversaire de la primaire.

1 commentaire:
lier smic et croissance
c'est se moquer du monde
la croissance étant 0,--
Bon lundi Francis
bisous Anne
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