vendredi 9 mars 2012

L'ancien ministre de droite Aillagon votera Hollande

"Le 22 avril, je voterai pour François Hollande". L'ancien ministre de la culture de droite Jean-Jacques Aillagon annonce dans une tribune publiée jeudi dans Libération qu'il ne soutiendra pas Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle. L'ex-président du Château de Versailles se dit "convaincu que la France a besoin de profonds changements pour être en mesure de mieux aborder un avenir que la conjoncture et l'évolution du monde rendent plus difficile et incertain".
Dans une critique à peine voilée du bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy, Jean-Jacques Aillagon estime que le pouvoir sortant a "souvent flotté entre des prises de position contradictoires et des doctrines variables selon les  circonstances" et souligne qu'un pays a "besoin qu'on lui propose des objectifs  clairs, stables et assumés, sauf à désespérer les citoyens de l'action publique".  
Dans ce contexte, l'ancien ministre assure qu'il "y a dans l'alternance politique une nécessité démocratique" alors que la France n'a pas eu de gouvernement de gauche depuis 10 ans et que la présidence de la République est exercée par un homme de droite depuis 17 ans.
"Avec délicatesse"
Pour l'ancien responsable, il n'y aura dans le scrutin présidentiel "d'alternance possible que grâce et avec François Hollande" qui "a bien les qualités humaines et politiques requises pour être un bon président de la République". "Je sais qu'il saura être un président, à sa place, ni omniprésent, ni évanescent", juge Jean-Jacques Aillagon. L'ancien ministre souligne que sa décision "n'a pourtant pas été facile à prendre" car il a "pendant plus de deux décennies, partagé le destin politique et électoral" de la droite.
Ministre de la Culture et de la Communication dans les deux premiers  gouvernements de Jean-Claude Raffarin après la victoire "ambiguë" de Jacques  Chirac en 2002, Jean-Jacques Aillagon qualifie Nicolas Sarkozy de "collègue amical" et relève qu'une fois chef de l'Etat, il lui a confié la présidence du château de  Versailles. En 2011, Sarkozy lui a annoncé "avec délicatesse" sa décision de ne pas  le reconduire à ce poste au delà de l'âge de la retraite, affirme Aillagon, qui avait été remplacé par Catherine Pégard, conseillère de Nicolas Sarkozy.

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