jeudi 15 mars 2012

Mélenchon et sa "règle verte" au pays des volcans

La salle est pleine, le député communiste André Chassaigne vient de faire applaudir le Saint-Nectaire, le Saint-Pourçain et les couteaux de Thiers. Devant plus de 8.000 personnes réunies au Zénith de Clermont-Ferrand, Jean-Luc Mélenchon peut donc développer son thème du jour : l’écologie. Pas forcément son sujet de prédilection, mais, confie-t-il dans le train l’emmenant au meeting, "j’ai beaucoup travaillé". En plus des habituelles "rupture avec le productivisme" ("les bons standards de production sont ceux qui combinent la frugalité et les bonheurs simples : la poésie, le dessin, l'amour") et planification écologique, Mélenchon est venu avec une nouvelle proposition : "une règle verte" à inscrire dans la Constitution à la place de la "règle d’or". Avec comme objectif, la "suppression de la dette écologique. La dette écologique, c’est mesurable".
Plus habitué à manier les concepts marxistes, le candidat du Front de gauche ne nourrit aucun complexe pour parler écologie. "Les deux locomotives sondagières n’ont pas deux idées de suite sur le sujet", raille-il avant de moquer le discours de François Hollande où "l’écologie est réduite aux panneaux solaires".

"I am dangerous"

Dans un discours de plus d’une heure, le candidat des "partageux" s’en est pris au "bricolage" d’un Nicolas Sarkozy voulant faire payer les déserteurs fiscaux. Venu avec sa propre liste - "Johnny Hallyday, Richard Virenque, Alain Prost" - Mélenchon lance : "Si voulez taxer les riches, venez nous voir, on sait comment faire". "Nous sommes contre la richesse qui s’accumule", ajoute-t-il. Puis se distinguant du Hollande du Bourget et de son ennemi "la finance qui n’a pas de visage", le candidat du Front de Gauche l’assure : "le capital a des visages et des noms". "I am dangerous", poursuit-il toujours en référence au candidat socialiste qui à Londres avait déclaré pour rassurer la City : "I am not dangerous".
Le candidat du Front de gauche qui monte toujours dans les sondages voit poindre à nouveau l’argument du vote utile. Un thème ressorti par le PS depuis que Nicolas Sarkozy est passé devant François Hollande dans un sondage sur le premier tour. Alors, à son pupitre, Mélenchon démine et brocarde "la stupide danse du vote utile". "Je dis à monsieur Sarkozy la chose suivante : ça ne sert à rien d’être le premier. La preuve, en 1981 Valéry Giscard d'Estaing était le premier. Cela devrait faire aussi réfléchir mon camarade François Hollande". A bon entendeur…
hebergeur image

Aucun commentaire: