Le bilan est sans appel", affirme la Fondation Terra Nova. Ce think tank proche du PS, publie ce mardi une étude visant à démontrer que Nicolas Sarkozy aura été durant son quinquennat "le président des riches".
L'analyse publiée dans Libération présente la répartition des "84 milliards d'euros distribués" pendant le quinquennat: 60,6% sont allés aux entreprises, 22% sont allés aux ménages aisés, et 18,4% aux « autres ménages ».
Elle relève que "plus de la moitié" de cette redistribution "a été décidée dès 2007 à travers la loi Tepa" (travail, emploi, pouvoir d'achat), ce qui a eu pour effet d'"amoindrir la capacité budgétaire de la France à lutter contre la crise". "Sur les 34 milliards distribués aux ménages, plus de la moitié (54%) est allée aux ménages aisés", affirme l'étude.
Dans ce rapport sur "le bilan redistributif du sarkozysme", la fondation souligne que "ces cadeaux considérables" représentent "plus de 4 points de PIB" et que sans eux "la dette publique de la France (85% du PIB aujourd'hui) serait inférieure à celle de l'Allemagne (83,5%)".
Une « analyse tronquée » selon Valérie Pécresse
La ministre du Budget Valérie Pécresse, porte-parole du gouvernement, "conteste l'analyse tronquée et de mauvaise foi du think tank socialiste TerraNova sur la politique fiscale menée depuis 5 ans par Nicolas Sarkozy", indique un communiqué du ministère. "Cette étude à la fois partielle et partiale est nourrie de chiffres biaisés, instrumentalisés à des fins politiciennes", déclare la ministre.
La loi Tepa "a concerné d'abord les classes moyennes avec la défiscalisation des heures supplémentaires (4,5 milliards d'euros), la défiscalisation des intérêts d'emprunt pour l'achat d'un premier logement (2 milliards d'euros), l'allègement des droits de succession (3 milliards d'euros)", défend le communiqué.
La ministre ajoute que le bouclier fiscal, qui plafonnait les impôts directs de tout contribuable à la moitié de ses revenus, "ne représentait que 600 millions d'euros". "Depuis la crise de 2008, le gouvernement a fait jouer à plein la solidarité fiscale en demandant davantage aux ménages aisés", poursuit le communiqué, citant notamment le "plafonnement des niches fiscales", la "contribution exceptionnelle de solidarité sur les hauts revenus" et l'"augmentation de 10 points de la fiscalité des revenus du patrimoine".
http://lci.tf1.fr/politique/elections-presidentielles/sarkozy-president-des-riches-une-etude-de-mauvaise-foi-pour-pecresse-7039677.html
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