C'est un rendez-vous décisif pour le président-candidat. Nicolas Sarkozy tient dimanche le plus grand meeting de sa campagne au parc des Expositions de Villepinte, en Seine-Saint-Denis. Après en avoir distillé plusieurs mesures depuis sa déclaration de candidature, le 15 février, il y dévoilera son programme complet.
Mais il s'agira surtout de reprendre la main sur François Hollande, qui fait inlassablement la course en tête dans les sondages. Il s'agira aussi de regonfler le moral des troupes. Le "virage à droite" manifesté par la polémique sur le halal et la publication de sondages montrant qu'il perd le terrain gagné avec son entrée en campagne, est mal vécu par certains élus et cadres de l'UMP, des soutiens indispensables pour la suite de la campagne.
20.000 personnes, score à battre
Pour parvenir à cet objectif, l'équipe du candidat y a mis les moyens. L'UMP ambitionne de réunir jusqu'à 50.000 personnes, venues de toute la France. La salle devrait prendre des allures de soirs de match. Objectif : faire mieux que François Hollande au Bourget. Le candidat socialiste avait rassemblé, le 22 janvier, 20.000 personnes. Soit beaucoup moins que les ambitions de Villepinte. Mais sa performance, réussie, avait durablement marqué les esprits et lancé de façon positive la campagne du socialiste.
Pour parvenir à cet objectif, l'équipe du candidat y a mis les moyens. L'UMP ambitionne de réunir jusqu'à 50.000 personnes, venues de toute la France. La salle devrait prendre des allures de soirs de match. Objectif : faire mieux que François Hollande au Bourget. Le candidat socialiste avait rassemblé, le 22 janvier, 20.000 personnes. Soit beaucoup moins que les ambitions de Villepinte. Mais sa performance, réussie, avait durablement marqué les esprits et lancé de façon positive la campagne du socialiste.
En plus des anonymes, Nicolas Sarkozy réunit autour de lui le gratin de l'UMP. François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, Alain Juppé ou Valérie Pécresse, seront présents. Les ralliés, anciens candidats à la présidentielle, Frédéric Nihous, Christine Boutin et Hervé Morin, devraient également faire le déplacement. Sans compter Rachida Dati, une carte qu'avait déjà jouée le candidat à Lille le 24 février.
Soutien a minima des Radicaux
Samedi, c'était au tour de Borloo de tenir le Congrès de son Parti radical à Paris. A ce propos, Sarkozy comptait beaucoup sur un coup de pouce des radicaux pour sa campagne. Mais le soutien attendu risque d'être bien tiède. En effet, le Parti radical a décidé d'apporter lors d'un vote un soutien "vigilant" à Nicolas Sarkozy. Maigre consolation pour le candidat UMP dans un climat marqué notamment par la défection de Rama Yade et l'absence de Jean-Louis Borloo au meeting de Villepinte. Le coup de pouce supplémentaire attendu par le candidat UMP sera donc fait a minima. L'absence de Jean-Louis Borloo à Villepinte n'est qu'une demie surprise : Jean-François Copé avait émis cette hypothèse mercredi, suscitant l'"étonnement" des proches du président du parti radical.
A Villepinte, le public pourra toujours applaudir Enrico Macias et Didier Barbelivien. Gérard Depardieu, qui a récemment exprimé son soutien au président, pourrait également être de la partie, selon le Figaro et RTL. Le grand raout sera précédé d'un Conseil national (Parlement de l'UMP) ouvert vers 10h par le vice-président délégué du parti, Jean-Pierre Raffarin. Jean-François Copé et le Premier ministre François Fillon s'exprimeront également à la tribune.
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