Après la victoire à la présidentielle, l'avance
prise par la gauche pour les législatives
se confirme. Sans être toutefois écrasante, et surtout, sans permettre au PS
d'espérer obtenir à lui seul une majorité à l'Assemblée. Selon la première vague
du baromètre Ipsos/Logica Business Consulting pour France Télévisions, Radio
France et Le Monde (1), si le premier tour des élections législatives avait lieu dimanche prochain, la gauche
parlementaire (PS/PRG/MRC/DVG/FG/EELV) arriverait en tête : elle totalise 45%
des intentions de vote. L'UMP et ses alliés (Nouveau Centre/PRV/DVD) sont loin
derrière à 35%, le Front National totalise 15%, le MoDem 2%, l'extrême gauche
1,5% et des candidats divers 1,5% également. 12% des personnes interrogées et
certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote.
Invité mardi matin à commenter ce sondage sur France Info,
Jean-François Doridot, de l'institut Ipsos, a vu à travers ces intentions de
vote des électeurs qui se positionnent "dans la continuité de la
présidentielle". Pour lui, il existe aujourd'hui en France "un rapport
de force électoral pour ces élections législatives
qui est légèrement favorable à la gauche, sans qu'il y ait un avantage
aujourd'hui décisif". Et de détailler : "certes, avec 45% des
intentions de vote, la gauche parlementaire devance la droite parlementaire de
10 points, mais si l'on rajoute l'extrême-gauche d'un côté, et le Front national
de l'autre, on arrive à un rapport gauche-droite beaucoup plus équilibré : 46,5%
pour la gauche et l'extrême-gauche ; 50% pour la droite et
l'extrême-droite".
Victoire "possible", mais
"étriquée" pour la gauche
Alors, quel pronostic tire-t-il pour le second tour des législatives ? "On peut penser que la victoire de la
gauche est possible, mais qu'elle sera très étriquée. Pas de vague rose, donc,
et encore moins une majorité absolue pour le seul Parti socialiste, puisqu'il a
abandonné une centaine de circonscriptions à ses alliés - qui devraient,
d'après le rapport de force actuel, obtenir entre 40 et 50 sièges. Il faudrait
donc que la victoire de la gauche soit beaucoup plus large pour que le PS
dispose à lui seul de 290 sièges".
67% des personnes interrogées pour ce sondage, inscrites sur
les listes électorales et certaines d'aller voter ont annoncé que leur choix est
définitif, 33% estimant encore pouvoir changer. Par ailleurs, 56% des personnes
interrogées ne souhaitent pas de cohabitation. 56% souhaitent une victoire de la
gauche, dont 36% veulent une victoire nette. Ils sont 32% à souhaiter une
victoire de la droite dont 12% pour une victoire nette. 12% n'ont pas émis
d'opinion.
(1) étude réalisée par téléphone les 25 et 26 mai 2012
auprès d'un échantillon de 962 personnes, représentatif de la population
française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas. Dans chaque
circonscription ont été proposés le nom et les formations politiques qui les
soutiennent des candidats réellement présents.
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