vendredi 29 juin 2012

Baroin trouve "courageuses" les positions de Valls sur l'immigration

François Baroin a approuvé jeudi les mesures sur l'immigration détaillées par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, prenant à contre-pied des ténors de son camp qui avaient dénoncé la veille "une politique dangereuse" ou "un double langage". "J'ai trouvé que les positions de Manuel Valls étaient à la fois courageuses et logiques", a expliqué sur France Inter François Baroin. "En tant que ministre de l'Intérieur, il n'est pas là pour favoriser l'ouverture des frontières. La France, c'est pas l'hôtel des courants d'air. Donc, il est normal qu'il tienne ces positions, elles sont cohérentes avec sa ligne", a-t-il fait valoir.
Manuel Valls a annoncé mercredi une circulaire sur la régularisation au cas par cas des sans-papiers étrangers, excluant dans un entretien au Monde de dépasser le chiffre d'environ 30.000 par an que réalisait l'ex-gouvernement de droite. Il a précisé que les critères de régularisation retenus seront "les années de présence en France, la situation par rapport au travail, les attaches familiales, la scolarisation des enfants".

"Chacun à sa sensibilité"
Pour M. Baroin, "la régularisation au cas par cas, c'est la méthode la plus logique, la plus naturelle, la plus humaine aussi parce qu'elle tient compte du parcours de la personne qui est venue chez nous et les critères qui sont retenus par Valls sont également excellents". Il a estimé cependant qu'il faudrait arriver à "être au dessous des 30.000" régularisations. Interrogé sur sa divergence avec
Jean-François Copé qui déclarait mercredi que "le cas par cas ne voulait rien dire", François Baroin a persisté.

"Chacun a sa sensibilité dans son expression politique. Moi, il se trouve que j'ai été ministre de l'Intérieur et ministre de l'Outremer et cette question de l'immigration clandestine, je la connais plutôt bien. Le cas par cas, c'est le seul moyen et j'ajoute qu'on l'a toujours fait" a-t-il insisté. Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé avait dénoncé devant la presse "une notion de régularisation au cas par cas" qui "ne veut strictement rien dire". "Ca peut cacher un projet d'une très grande rigueur ou d'un très grand laxisme, en fonction du nombre de cas et des critères retenus", avait-il fait valoir. Les deux députés UMP Eric Ciotti et Xavier Bertrand avaient également critiqué les mesures sur l'immigration de Manuel Valls en parlant de "politique dangereuse" et de "double langage" pour le premier, de "rideau de fumée" pour le second.

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