samedi 30 juin 2012

Hauts-de-Seine : des UMP locaux parlent d'apaisement avec Devedjian

Plusieurs membres de la majorité de droite au conseil général des Hauts-de-Seine ont exprimé leur souhait de "passer à autre chose" après les turbulences engendrées par un livre d'une collaboratrice de Patrick Devedjian, en marge d'une séance du CG vendredi. "Je pense qu'il faut très rapidement passer à autre chose" a dit à l'AFP le conseiller général UMP Eric Berdoati. "On n'est pas là pour faire la peau du (président du conseil général) Patrick Devedjian", a-t-il affirmé tout en précisant que M. Devedjian "doit regagner notre confiance".
Depuis la sortie de l'ouvrage de Marie-Célie Guillaume, Patrick Devedjian affronte l'opposition d'une grosse partie des élus de sa majorité, sévèrement attaqués dans ce brûlot, qui raconte les coulisses de la guerre à droite entre M. Devedjian et Nicolas Sarkozy, au cours du dernier quinquennat. Lors d'une réunion lundi des élus de la majorité départementale (UMP-NC), 14 d'entre eux ont voté oui à la question: "la confiance est-elle rompue entre la majorité et le conseil général?" Deux se sont abstenus et deux ont répondu non.

"Les choses méritent d'être dites"

Mis en cause dès l'ouverture de la séance par la présidente du groupe socialiste, Martine Gouriet, qui a évoqué un "mauvais feuilleton", Patrick Devedjian a rétorqué: "ce n'est pas le lieu des affrontements politiciens, c'est le lieu du travail". "Je ne connais pas un seul parti politique qui n'ait pas de remous, qui n'ait pas de turbulences", a-t-il fait valoir. "Le contenu de l'ouvrage était sordide", a commenté Jean Sarkozy, "je crois que les choses méritent d'être dites avec fermeté, en même temps qu'avec calme, sang-froid et détermination", a dit le vice-président du conseil général et fils de l'ancien président de la République. "Chacun doit travailler à ce que les choses s'apaisent et pour cela des actes doivent être posés", a-t-il poursuivi.

La semaine dernière, le bureau politique de l'UMP des Hauts-de-Seine avait demandé à M. Devedjian de sanctionner l'auteure du brûlot, considérant que les "attaques récentes, au travers d'un ouvrage ou de déclarations de presse, doivent être condamnées avec une extrême sévérité". "Il sera mis fin aux fonctions" de Marie-Célie Guillaume "suspendue sans traitement depuis le 14 juin", a affirmé mardi M. Devedjian. Selon Georges Siffredi, vice-président UMP du conseil général, "l'affaire est close. Patrick Devedjian a pris les mesures qu'il convenait de prendre". "Ce qu'on veut, c'est laver notre linge sale en famille", a expliqué Yves Ménel (UMP), pour qui cette fronde marque "l'aboutissement d'un mode de gouvernance solitaire". Une réunion de groupe est prévue la semaine prochaine pour élaborer une "nouvelle gouvernance", a dit à l'AFP M. Berdoati, et "nous allons proposer un tandem avec moi pour l'UMP et Jean-Loup Metton (Nouveau centre)", un duo pour remplacer Isabelle Caullery, qui a démissionné de la présidence du groupe UMP

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