Rigueur et impôts, le gouvernement
a tranché : l'effort portera sur les ménages les plus riches et les entreprises.
Le projet de budget rectificatif pour 2012 prévoit 7,2 milliards d'euros
d'impôts supplémentaires cette année. Des hausses
d'impôts supportés à 53% par les ménages et 47% sur
les entreprises.
Pour 2013, la hausse des recettes serait de 13,3 milliards d'euros, qui seront
complétés par de nouvelles mesures de hausse des prélèvements dans le budget
2013. Le projet rectificatif a été présenté mercredi matin en conseil des
ministres. "L'effort immédiat porte davantage sur les recettes, tandis que les
efforts en dépenses se déploieront sur la totalité de la mandature", a dit le
ministre des Finances, Pierre Moscovici, lors d'un point de presse avec le
ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac. Le taux de prélèvements obligatoires
sera ainsi globalement stable après 2014.
Comme prévu, le budget rectificatif crée une taxe sur les stocks pétroliers, qui sera "a priori exceptionnelle", selon Jérôme Cahuzac, il relève la taxe systémique sur les banques, double le taux de la taxe sur les transactions financières et revient sur des baisses d'impôts et de charges sociales.
La croissance de la dépense publique totale sera limitée à 0,8% en volume par an en moyennesur le quinquennat, a annoncé mercredi le gouvernement. Ceci supposera un gel en valeur des dépenses de l'Etat, dont un gel en valeur de la masse salariale. Les dépenses d'assurance maladie (Ondam) augmenteront de2,5% cette année, 2,7% l'an prochain et "a priori" 2,5% en 2014 et 2,5% en 2015, a précisé Jérôme Cahuzac. Il a ajouté qu'une hausse de la TVA ou de la CSG n'était envisagée ni cette année ni dans le cadre des travaux sur le budget 2013.
Le redressement des comptes publics, d'un montant proche de 100 milliards d'euros d'ici la fin du quinquennat, sera effectué à parts égales par des hausses d'impôts et par la maîtrise des dépenses, ont confirmé Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac. L'Etat, qui dépense environ 350 milliards d'euros par an, sur une dépense publique totale d'un millier de milliards, est responsable de la quasi-totalité du déficit public, avec un besoin de financement de 90 milliards d'euros l'an dernier. L'Etat est endetté de presque 1.400 milliards d'euros, sur une dette publique totale de près de 1.800 milliards fin mars (proche de 90% du PIB), le reste de la dette étant contracté par la Sécurité sociale et les collectivités locales. Le gouvernement prévoit que le ratio de dette sur PIB baissera à partir de 2014 et reviendra fin 2017 à un niveau équivalent à celui de la fin 2010.
http://lci.tf1.fr/politique/budget-des-impots-pour-les-menages-aises-et-les-entreprises-7400677.html
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