Faire payer le consommateur pour créer de l'emploi
en France ? C'est ce que pourrait proposer le gouvernement aux opérateurs
de téléphonie mobile, mardi. Les dirigeants des entreprises ont en
effet rendez-vous à Bercy pour rencontrer Arnaud Montebourg, ministre du
redressement productif et Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée de
l'Economie numérique. A un moment délicat pour elles : avec l'arrivée de Free
mobile sur le marché, début
juillet, SFR a
annoncé la suppression de 1.000 postes et Bouygues
Telecom un plan de départs volontaires visant 556 postes.
Pour relancer l'économie du mobile en France, les ministres
pourraient leur proposer le retour aux hotlines payantes,
indique Les Echos dans son édition du 16 juillet. Dans les
faits, ces assistances téléphoniques sont gratuites, uniquement pour les
télécoms, depuis 2008. "Selon nos informations, écrit le quotidien économique,
le gouvernement souhaiterait que les opérateurs puissent faire payer ce service
si celui-ci répond à plusieurs critères de qualité, dont l'implantation du
centre d'appel en France et le fait de ne pas tomber sur un serveur vocal
notamment". Certaines hotlines pourraient ainsi
rester gratuites pendant que d'autres deviendraient payantes. "Le but est de
faire revenir en France les centres d'appels des opérateurs ou de leurs
sous-traitants largement implantés au Maghreb", explique Les Echos.
Le gouvernement pourrait également revenir sur une disposition
de la loi Châtel, qui permet à un consommateur engagé sur une certaine durée, de
quitter son opérateur en payant un quart du prix restant dû. "Or, aujourd'hui
les offres de forfaits mobiles sans engagement et sans subvention du téléphone
ont explosé, poursuivent Les Echos, le gouvernement considère donc que la
situation a changé et qu'en conséquence cette législation n'a plus lieu d'être".
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